21/02/08
Une ONG belge interpelle le Haut Commissariat de l'ONU sur les Droits de l'Homme au sujet des violences policières au Cameroun
Le Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine (CEBAPH) interpelle le Haut Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme et la démocratie afin qu’il intercède auprès du gouvernement camerounais pour mettre fin aux multiples pressions mentales, interpellations abusives et séquestrations que subit le citoyen Mboua Massok et plusieurs autres manifestants au Cameroun.
CERCLE BELGO-AFRICAIN POUR LA PROMOTION HUMAINE
(C E B A P H)
Liberté - Egalité - Développement
Siège Europe : 321, Av des Sept Bonniers à 1190 Bruxelles
Tel : +32 485 39 58 85 Fax : +32 2 344 09 01
Courriel : asblliberal@yahoo.fr
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A Madame Louise Arbour, Haut Commissaire
au Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme
Palais des Nations, 8-14 Avenue de la Paix
CH 1211 Geneva 10, Switzerland
Bruxelles le 16 février 2008.
Nos réfs: 03/SEC/CMR/02-08
Objet: Demande d'intervention urgente auprès du gouvernement camerounais pour mettre fin à la répression et la séquestration récurrente de Monsieur Camille Parfait MbouaMassok, homme politique et citoyen camerounais
Madame la Commissaire,
Le Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine, association de droit belge de défense et de promotion des droits humains ayant des représentations en Afrique et plus particulièrement au Cameroun à l'honneur de porter à votre connaissance, se référant à tous les instruments internationaux de la protection civile et des libertés fondamentales reconnus par plusieurs Etats et ratifiés par le Cameroun que Monsieur Camille Parfait MbouaMassok, citoyen camerounais et résident à Douala est depuis de nombreuses années l'objet de multiples menaces physiques, violentes et séquestrations récurrentes de la part des autorités camerounaises.
Monsieur MbouaMassok est en effet militant des droits de l'Homme, président d'un parti politique et activiste bien connu de tous en Afrique. Ses différentes activités jusqu'ici ont pour but de sensibiliser les Camerounais à s'opposer à la révision de la constitution du cameroun.
A ce jour, il est devenu l'objet de toute sorte de tortures et la plus récente est celle du samedi 16 février dernier à Douala, au cours d’une manifestation qu’il avait organisée. Il fut arrêté en compagnie de son fils Camille Mboua, et l’une de ses collaboratrices, Mlle Aicha. Tous ont été conduits dans une bourgade de la ville de Douala et abandonnés en pleine forêt
L'asbl CEBAPH vous prie Madame, ainsi que toute votre commission de bien vouloir intervenir de toute urgence auprès du gouvernement camerounais pour exiger la fin de la barbarie policière envers les citoyens désireux de faire entendre leurs voix à chaque fois que leurs intérêts se sentiraient menacés.
L’asbl CEBAPH- LIBERAL constate que les manifestations publiques font partie des libertés publiques et dont l’objet d’une consécration tant au plan international (Déclaration des Droits de l’Homme, Pacte international relatif aux droits civiques et politiques, Charte africaine des Droits de l’Homme et des peuples) qu’au plan national, où on la retrouve dans le texte de la constitution autant que dans une loi du 19 décembre 1990.
Le droit de manifester publiquement à titre individuel ou collectif est consacré et protégé par la constitution camerounaise et la loi n’étant qu’un droit fondamental du citoyen. Autant le dire, la démarche de Monsieur Mboua Massok étant légitime, ne découle que de l'expression d'un citoyen libre de son opinion.
Dans l'espoir de votre prompte réaction, Recevez Madame, l'expression de nos sentiments les plus distingués.
Professeur MPASI MAMBO LEO Fidèle
Vice- Président