Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

 

 

Rechercher

18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 10:21
17/03/08

© Parfait Tabapsi, Mutations

 

Le commandant des forces françaises au Gabon précise ici les missions du contingent camerounais en Centrafrique.

 

Que vont faire concrètement les forces camerounaises en Centrafrique? Comment vont-elles se déployer sur le terrain ?

Le contingent camerounais va s'intégrer à la Fomuc (Force multinationale de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) créée en 2002) qui deviendra elle-même dans quelques mois la Fomac - puisque ce sera sous l'égide de la Ceac (Communauté des Etats de l'Afrique centrale) qui dispose des outils juridiques et politiques adéquats. C'est donc un contingent qui va s'intégrer à une force qui a un mandat sous l'égide de l'Onu et de l'Union africaine. Il n'est en outre pas question de sortir du territoire centrafricain dans la mesure où le mandat porte sur ce pays. Il sera intégré avec des règles de comportement, d'engagement ; un mandat bien clair qui vise à assurer la sécurité dans des zones bien précises de la République centrafricaine.

Quel est le temps imparti à cette opération ?

Le mandat actuel tel que défini par le comité ad hoc court jusqu'en 2012. Maintenant il appartient aux autorités de la Ceac, en liaison bien sûr avec les autorités souveraines de la RCA, de voir si la finalité recherchée, à savoir la stabilité de ce pays, est atteinte. Et cette échéance je ne peux ni en parler, ni la fixer. C'est bien aux Africains de la fixer par eux-mêmes quand ils estimeront que la force multinationale peut se retirer de la RCA.

Quelles sont les missions assignées à ce contingent qui va être déployé aux frontières ? On entend beaucoup parler de paix ; est-ce que toutes les conditions sont réunies pour que cette paix soit effectivement protégée et assurée?

Non. Ce que je tiens à souligner c'est cette grande solidarité régionale qui règne au sein de la Cemac et plus tard de la Ceac qui fait que le contingent camerounais va rejoindre sur le terrain les camarades congolais, gabonais et tchadiens qui depuis plusieurs années contribuent à assurer un climat de paix et de stabilité en République centrafricaine notamment dans l'appui des forces armées centrafricaines que vous connaissez ici en partie à travers le phénomène de coupeurs de route.

Le reproche souvent fait aux hommes de troupe est celui du non respect des droits de l'homme. Est-ce que toutes les mesures ont été prises à votre niveau en vue d'empêcher à ces hommes de racketter des populations?

Oui, cela fait partie des modules de formation. Nous l'avons d'ailleurs intégré dans la mise en condition du contingent camerounais. Nous avons intégré un certain nombre de modules liés à ce que nous appelons le droit des conflits armés, et qui met les soldats qui participent à l'opération militaire dans des contraintes de respect des édifices publics, de respect des populations, de respect des prisonniers, bref simplement du respect des droits de l'homme. C'est vrai que la frontière peut être vite franchie dans des zones difficiles de combat où il y a des morts et des blessés, et où le soldat doit être d'autant plus exigeant avec lui-même que ses chefs doivent l'être avec les droits de l'homme.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Textes De Juliette