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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 01:32

15 janvier 2010
AFP


L'opposition et les ex-rébellions centrafricaines ont annoncé vendredi qu'elles suspendaient leur participation à la Commission électorale indépendante (CEI), dont elles forment la moitié des membres, et ont exigé la démission du président de la CEI, jugé partial.

Le groupe des partis de l'opposition, celui des ex-rébellions et celui dit des "autres partis", représentés par 15 personnes au sein de la CEI qui compte en tout 30 membres, "suspendent leur participation à la CEI", a annoncé à l'AFP Jean-Jacques Demafouth, président de l'une des principales ex-rébellions.
Tous "exigent la démission immédiate" de Joseph Binguimalé, président de la CEI.

Cette structure, qui compte aussi des représentants de la majorité présidentielle, des pouvoirs publics et de la société civile, a été créée en août 2009 pour organiser et superviser les élections présidentielle et législatives prévues cette année à une date non encore fixée.
Les opposants et ex-rebelles reprochent à Joseph Binguimalé "la violation de son serment, une absence totale d'indépendance, une manipulation en vue de favoriser une fraude électorale massive, une moralité douteuse, une incompétence notoire", a ajouté M. Demafouth.

M. Binguimalé, censé être neutre, "a décidé de +marcher sur+ le Code électoral en mettant en place des comités locaux (de la CEI) monocolores KNK (Kwa na kwa, parti présidentiel)", a assuré Me Nicolas Tiangaye, président de la Convention républicaine pour le progrès social (CRPS), du groupe des "autres partis" (opposition modérée).
Selon Me Tiangaye, ces comités locaux ont été installés "au détriment des autres entités parties prenantes du Dialogue politique inclusif (DPI)", forum sur la paix ayant réuni fin 2008 pouvoir, opposition, mouvement rebelles et société civile pour tenter de sortir le pays de plusieurs années d'instabilité et de guerre civile.

Joint par l'AFP, le porte-parole de la CEI, Rigobert Vondo, a regretté la décision des opposants et ex-rebelles, tout en atténuant sa portée. "Nous prenons acte de la décision de l'opposition. Mais la CEI continue de faire avancer le processus électoral avec ceux qui sont restés", a déclaré M. Vondo, un des représentants de la majorité présidentielle.

L
'opposition a aussi suspendu sa participation au bureau de la CEI, dont le premier vice-président et deux des neuf membres sont ses représentants, selon M. Demafouth. Outre la démission du président de la CEI, l'opposition, "exige la dissolution de tous les comités locaux, d'ambassade et de consulats illégalement nommés", selon M. Demafouth. Elle demande aussi "un audit des finances de la CEI et l'application immédiate de la recommandation du DPI relative à la mise en place d'un cadre permanent de concertation en vue de prévenir de nouvelles crises politiques".

Les autorités centrafricaines n'ont annoncé aucune date pour les scrutins généraux de cette année. Selon l'ONU, ces élections "doivent se tenir avant la fin avril 2010 pour être constitutionnelles".

 

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