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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 01:28

Lu pour vous le 20 janvier 2010
Soninkara.org


Conquête coloniale: La Résistance Afrique

L’empire colonial français se met en place à la fin du XIXe siècle. Iil comprend en Afrique l’AOF, Afrique occidentale française, l’AEF, Afrique équatoriale française, la Côte de Somalie et Madagascar (plus la Réunion et une partie des Comores). De la conquête à la décolonisation, l’histoire de l’Afrique est celle du pillage des ressources, du massacre et de l’exploitation des hommes et des femmes et de la mise sous tutelle culturelle, au profit d’une partie puissante du capitalisme français, anglais, portugais, espagnol et dans une moindre mesure, le capitalisme ilatien et germanique. Les méfaits de la colonisation écrivent l’un des chapitres les plus criminels du livre noir du capitalisme.

Une décision d’Etat pour le bénéfice des entreprises françaises

Depuis la Traite des Noirs, des comptoirs commerciaux sont installés des côtes du Sénégal au Golfe de Guinée et offrent des bénéfices substantiels. Mais à la fin du XIXe siècle la colonisation devient alors le moyen pour les capitalistes - dans un cadre de concurrence acharnée entre puissances impérialistes - de s’assurer la maîtrise de nouveaux marchés.

Le choix de la colonisation correspond donc pour le capitalisme à la recherche de nouveaux débouchés, à une concurrence internationale forte et à un vaste mouvement d’exportation des capitaux européens. D’autant que la conquête coloniale elle-même n’a pas été le gouffre financier dont on a parfois parlé pour la France. De 1850 à 1913, les expéditions coloniales n’ont représenté en moyenne que 6,5% des dépenses. Les bénéfices sont rapides pour les capitalistes car ce sont les populations indigènes qui supportent la majeure partie des frais d’administration ; le service de la dette coloniale est colossal.

Face à la conquête française, la résistance africaine est réelle, notamment dans les empires d’Ahmadou entre le Mali et le Niger, de Almamy Samory au Soudan ou de Rabah au Tchad. Mais elle est rapidement écrasée. L'expansion coloniale est accélérée après 1876 ; il s'agit d'atteindre le fleuve Niger, ce qui implique un contrôle total du Sénégal. Les campagnes militaires se heurtent alors à de violentes résistances intérieures : Maba Diakhou Ba tente d'unifier les pays situés au nord de la Gambie et Lat Dior Diop au Cayor ; Alboury Ndiaye et Mamadou Lamine Drame, sur le haut Fleuve et au Boundou, s'opposent par les armes à la pénétration coloniale.
D’autant plus que les expéditions militaires créent et jouent sur les divisions africaines. Les ravages sont nombreux, en particulier dans le Sahara pour la jonction Maghreb-Afrique subsaharienne et en Afrique équatoriale. Les pillages sont systématiques et les populations sont enrôlées de force pour la construction d’infrastructures et dans les « troupes noires ». Toute résistance est réduite, comme à Birni N’Konni, ville de 10 000 habitants rayée de la carte en 1889 au Tchad par la mission Voulet-Chanoine.

Le système colonial

Dans les territoires conquis se met en place une administration coloniale variable selon les endroits, toujours injuste et oppressive.

Ainsi, la colonisation s’appuie sur certaines ethnies et sur les notables locaux qui sont juxtaposés aux cadres européens. La justice est double : les colons bénéficient du régime de droit français, mais les indigènes sont jugés directement par l’administration coloniale. Ils sont également soumis aux travaux forcés. Le marché est protégé pour les entreprises françaises et les terres sont confisquées et accordées à de grandes compagnies. L’ensemble des infrastructures est financé par les impôts payés par les indigènes.

En Afrique tropicale, l’administration coloniale se fait centralisatrice et directement autoritaire. L’Etat choisit de faire pression sur les structures sociales pour recruter la main d’œuvre pour les corvées, la collecte de la capitation (impôts par tête) n’hésitant pas par exemple au Cameroun, à faire fouetter sur la place publique les chefs refusant leur collaboration ou, en Centrafrique, à parquer femmes et enfants dans un camp d’otages pour augmenter la productivité des hommes (la plupart y moururent d’inanition). En Algérie, colonie de peuplement, la IIIème République mène une politique d’assimilation qui repose sur l’inégalité complète entre « citoyens » Européens et « sujets » Musulmans.

L’Afrique pillée

L’économie est essentiellement commerciale et les investissements productifs extrêmement faibles. Il ne s’agit pas de développer mais de spéculer. Les infrastructures mises en place grâce aux travaux forcés sont entièrement dirigées vers l’exportation. En agriculture, la monoculture (cacao, café, coton, hévéa, palmier à huile...) est privilégiée, en dépit de son impact en terme d’épuisement des sols et de la chute des productions vivrières qui fait disparaître l’autosubsistance rurale. L’Afrique sert de réservoir de produits agricoles et de matières premières et de déversoir pour les produits manufacturés métropolitains. Le niveau de vie de la population stagne ou régresse au cours de cette période.

Par ailleurs, les colonies ne fournissent pas seulement des produits agricoles, mais aussi de la « chair à canon », des hommes envoyés en première ligne des guerres menées par la France.

La colonisation a aussi des conséquences sociales et culturelles.

L’administration s’appuie en effet sur les notables locaux, soit apparus avec la colonisation, soit anciens chefs locaux auxquels s’oppose la masse rurale surexploitée. Au nom d’une supériorité de civilisation, le racisme utilisé comme mode de gouvernement menace de détruire l’héritage culturel. La colonisation française en Afrique a donc été bien loin d’une « mission civilisatrice ». En privant les pays colonisés de leurs capitaux et de leurs ressources, en empêchant le développement de l’industrie, elle a renforcé la pauvreté. En favorisant certaines ethnies, voire en créant les clivages ethniques, elle a posé les germes des guerres dites « ethniques » présentés aujourd’hui comme une fatalité africaine.

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commentaires

Z
<br /> La reconquête du Niger par la France Y.Mérabet<br /> <br /> Les forces armées du Niger, qui comptent 12 000 hommes, sont guidées par des conseillers militaires français. Entraînés et financés par la France, ils protègent toutes les routes géostratégiques et<br /> les mines. Les deux plus importantes mines du Niger se situent sur le territoire des Touaregs sont contrôlées par la compagnie française paramilitaire Areva, un empire dominant en matière de<br /> nucléaire, dirigé directement par l’Elysée, au travers de l’actionnaire principal, le CEA, propriété de la France.<br /> Présent dans 43 pays, dont l’Irak, l’Iran et la Lybie, le Niger, qui exporte à présent 7,7% de l’uranium mondial et bientôt 15% avec l’ouverture de la mine d’Imoumaren, se situe avec constance<br /> parmi les cinq premiers exportateurs avec le Canada, l’Australie, le Kazakhstan et sa production est au même niveau que celle de la Russie. Le Niger a fournit largement son ancien seigneur<br /> colonial, la France, en uranium, et elle continue à le faire . Un approvisionnement requis pour le programme nucléaire civil et militaire de l’Hexagone et d’Israël, une grande partie de ce minerai<br /> est détourné vers la Libye et certains pays rebelles du TNP. Impliqué dans tous les aspects de la chaîne des matières premières, de l’extraction à l’enrichissement, de la propulsion, au recyclage<br /> et au démantèlement, avec un chiffre d’affaire de 16,16 milliards d’euros, la puissante économie française d’Areva est aussi présente en temps que vecteur paramilitaire dans le Sahel, mais aussi<br /> dans le renseignement et les enlèvements d’otages, l’Etat français se cache derrière toutes les tentatives de déstabilisation des pays africains sensés être sous son influence. Actuellement la<br /> France maintient 10 000 soldats spécialisés sur le continent africain pour protéger ses approvisionnements en uranium, principalement basés à Libreville au Gabon, aussi connue sous le nom de<br /> ‘’Foccartland’’. De 1997 à 2009, la France est intervenue militairement 46 fois et arrive quelquefois jusqu’au massacre des populations africaine (génocide des Toutsis). Sur ces incidents, 28 ont<br /> eu lieu sans référence aux Nations Unies. La politique Françafrique se poursuit encore plus sous Sarkozy, notamment par l’autofinancement des groupes terroristes au Niger et la gestion des affaires<br /> de prises d’otage. La France a crée un second Guantanamo à Niamey pour Al-Qaïda du Maghreb, faisant libérer des terroristes sous mandat international, la France pose des entraves à la lutte contre<br /> le terrorisme international, elle négocie et libère des terrorismes qu’elle arme et les envoie au Maghreb arabe pour maintenir une certaine tension favorable à sa politique, notamment par les actes<br /> criminels contre la population civile. Le 11 septembre avec un faux Ben-Laden inventé par la CIA, cette date a été un motif pour une nouvelle forme de colonisation des ressources énergétiques que<br /> recelèrent les pays sous développés. Les mines d’uranium découvertes au Congo, au Gabon et au Niger ont permis à la France de contourner les accès difficiles à l’uranium en Ouzbékistan, au Canada<br /> et en Australie, des régions perçues comme ayant des tendances pro-américaines et étant gérées par les Etats-Unis, rival de la France en Afrique et ailleurs. Le partage du monde en zone d’influence<br /> dans le conteste de sa mondialisation a qu’une grande partie de l’Afrique soit dominée par la France . Sur le plan économique la présence française en Afrique, est rivalisée par la Chine dissuasive<br /> par son nucléaire et membre permanent du conseil de sécurité à l’ONU, assoiffée de ressources, sa présence en expansion rapide dans le continent africain, avec plus de 24 milliards de dollars de<br /> prêts depuis 2003, principalement garantis par des ressources. La présence française en Afrique est contestée par la population africaine est aussi considérée comme une menace aux intérêts<br /> français.. Les mines du Niger, souterraines et à ciel ouvert, sont exploitées par les firmes subsidiaires d’Areva, comme COMINAK et SOMAIR, qui rapportent entre 75 et 90% du revenu national. Les<br /> réserves d’uranium d’Imoumaren, dont il est attendu qu’elles produisent 5000 tonnes par an, ont fait l’objet d’un contrat signé en janvier 2009 entre Areva et le gouvernement de Mamadou Tandja, et<br /> ce pour 40 ans. Il est prévu que la production débute en 2012 après un investissement de 1,2 milliards d’euros. L’uranium Nigérien fourni 80% d’électricité consommée en France, énergétiquement la<br /> France est dépendante du Niger.<br /> <br /> La France sur ses traces en Afrique, une malédiction qui tombe du ciel.<br /> <br /> Le peuple africain doit savoir que la colonisation a succédé à l’esclavage. Elle a laissé place au néo colonialisme. L’Algérie comme le Niger et le reste des colonies françaises conquises par les<br /> métropoles, dominées, occupées, administrées par force et leur exploitation fut féroce et barbare. L’idée de dénigrement de l’africain en sauvage par l’homme blanc qui apporte dans ses bagages la<br /> civilisation est pernicieuse par ce qu’elle tente de masquer l’objectif réel du colonisateur, ce n’était pas la civilisation qu’il a apporté mais l’aliénation..Un travail de fond était fait pour<br /> convaincre les africains qu’ils n’avaient pas de culture ou quand il en avait une elle était mauvaise et il fallait l’abandonner et ‘singer le blanc’. Le pillage des richesses du sol et du sous-sol<br /> qui a commencé avec la complicité hier des «indigènes évolués» et se poursuit aujourd’hui avec celle de nos dirigeants actuels. C’est la « Françafrique » qui fait vivre la France. Sans ses colonies<br /> la France ne serait pas la puissance qu’elle est aujourd’hui. Par la perte de sa puissance elle y retourne cette fois-ci sans résistance des peuples, mais avec le consentement des gouvernements<br /> corrompus. Avec les indépendances des pays africains, la France est sortie par la porte et est rentrée dans la maison Afrique par la fenêtre du néo colonialisme qui lui permet de payer à des prix<br /> dérisoires le pétrole du Golfe de Guinée (referez vous à l’affaire ELF c’est édifiant), la bauxite et l’uranium du Niger voir AREVA …En partant la France a tué nos leaders nationalistes intègres :<br /> Olympio, Um Nyobè, Moumié, (comme les belges ont tué Lumumba). Les minerais étaient le fruit de pillage, aucune contrepartie n’était versée aux populations. Le travail forcé était la règle, pour la<br /> coupe du bois, la culture du cacao, du café, du thé, du caoutchouc. Au fait à quoi servaient les routes et les chemins de fer aux noirs de l’époque coloniale ? Avaient-ils des voitures, que<br /> voulaient-ils transporter ? Si pour servir aux colons des lointaines contrées d’Afrique, les multiples richesses, fruits de pillage et à les acheminer vers les comptoirs coloniaux pour être enfin<br /> évacués vers la France. Si la France a une dette à honorer c’est envers tous ces travailleurs forcés africains tombés au front du pillage des richesses de l’Afrique pour la puissance de la France<br /> .C’est aussi la dette contactée au titre du pillage des richesses de l’Afrique Comment expliquer qu’aucune ex colonie de la France ne soit sortie du sous développement .Présenter des excuses<br /> reviendra à la France de reconnaître le ‘génocide’ de (1,5) un millions et demi d’Algériens et des centaines de milliers de foyers détruits à jamais, sans compter des millions de personnes<br /> traumatisés par la torture . En attendant que le jour se lève, la françafrique continue le pillage sauvage commencé par la colonisation. Aussi le rapport de la CRIIRAD fait état de l’exploitation<br /> sauvage des mines d’uranium au Niger avec plusieurs trouvailles, y compris les 20 millions de tonnes de roche d’uranium pulvérisé, carcinogène et radioactive, stockées en plein air, du matériel<br /> radioactif dont la compagnie s’est débarrassé et qu’elle a vendu sur le marché par le biais de ferrailleur, qui souvent abouti dans les ‘souks’ des villes du sud algérien, au Mali et en Mauritanie<br /> contaminant leurs acquéreurs. Aussi ce rapport relève que des émissions de gaz toxiques à partir des mines de COMINAK ainsi que l’exploitation d’eau souterraine provenant de sources non<br /> renouvelées, sans parler de la contamination des sources d’eau, de la violation des standards internationaux de protection contre les radiations, parmi d’autres. ‘’Lorsque nous avons informé la<br /> presse de nos découvertes, Areva a organisé un voyage des médias au Niger, a affrété un avion pour transporter les 30 journalistes mais sans compteur Geiger ni aucun moyen d’évaluer le degré de<br /> radiation. Ils (les journalistes) auraient pu se tenir sur de la roche radioactive qui se trouve sur les routes et ne pas le savoir’’, a déclaré Chareyon. Il a aussi révélé qu’un laboratoire avec<br /> lequel la multinationale a passé contrat pour mesurer les radiations a rejeté les affirmations de la compagnie. Areva prétend que seul le gouvernement du Niger est responsable pour les systèmes de<br /> régulations (de Khadija Sharife* journaliste indépendante et écrivain.)<br /> Manipulé par les services de renseignement français présent au sein même du gouvernement et de l’administration nigérienne , là-bas au Niger c’est Sarkozy qui décide du quotidien des nigériens et<br /> des mises en scènes politiques notamment par la libération des prisonn<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Vous dites "Toute résistance est réduite, comme à Birni N’Konni, ville de 10 000 habitants rayée de la carte en 1889 au Tchad par la mission Voulet-Chanoine."<br /> Il faudrait selon moi écrire :"Toute résistance est réduite, comme à Birni N’Konni, ville de 10 000 habitants rayée de la carte en 1899 au Niger (alors états haoussas) par la mission<br /> Voulet-Chanoine."<br /> <br /> Yvon Logéat<br /> <br /> <br />
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Textes De Juliette