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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 01:00

12 décembre 2010

APA-Yaoundé (Cameroun)

 

Quatre ONG viennent de dénoncer les risques sociaux, naturels, chimiques et mécaniques auxquels sont exposés les centaines d’employés de la Société camerounaise de palmeraies (SOCAPALM), la plus grande entreprise d’exploitation d’huile de palme du pays.

Dans un rapport intitulé : « L’impact de la privatisation de la SOCAPALM sur les communautés et l’environnement au Cameroun », elles pointent la détérioration des conditions de vie des populations locales, l’atteinte à leur espace vital et privation de leurs moyens de subsistance traditionnels, la faiblesse des opportunités d’emploi au sein de l’entreprise.

Elles constatent aussi la faiblesse du soutien aux planteurs villageois, les atteintes à l’environnement, le climat de terreur entretenu par la société de sécurité sur les employés, des manquements aux normes fondamentales du travail ainsi que non rétrocession des actions réservées au personnel de l’entreprise.

En clair, l’impact de la présence de la SOCAPALM sur les communautés et sur l’environnement, dans les différentes régions d’implantation de cette entreprise agroindustrielle au Cameroun, est néfaste.

« La logique de profit qui anime, depuis 2000, la société privatisée semble en effet mal s’accommoder avec les aspirations et besoins des populations locales qui ont désormais coutume d’évoquer la SOCAPALM en ces termes : ‘A la SOCAPALM, un palmier vaut bien plus que cent hommes ».

Le capital de la société est aujourd’hui détenu en majorité par le groupe français Bolloré, qui dans un communiqué affirme qu’il garantit des conditions de travail et de sécurité à tous les salariés de ses palmeraies dans le pays, rejetant ainsi les allégations de ces ONG.

Le rapport contesté a été produit par le Centre pour le développement et l’environnement (CED), la Fondation camerounaise d’actions rationalisées et de formation sur l’environnement et Misereor, avec le soutien financier de la direction générale pour le développement de la Commission européenne.

Il a été produit dans le cadre de la campagne : « Des droits pour tous, des règles pour les multinationales », coordonnée par la Coalition européenne pour la responsabilité sociale et environnementale des entreprises (Coalition ECCJ), et portée en France par Sherpa et les Amis de la terre France, avec le soutien du Forum citoyen pour la responsabilité sociale des entreprises (FCRSE).

La SOCAPALM, créée en 1968 par le gouvernement camerounais, contrôle 42% du marché national de l’huile brute. Elle gère quelque 25 998 hectares de surfaces exploitées, 18 265 hectares de plantations villageoises encadrées avec une capacité de production de 132 tonnes/heure.

Elle a également un portefeuille de 1314 salariés, 2338 « planteurs privés » et 2500 à 3000 ouvriers employés par des sous-traitants.

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