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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 22:31

8 janvier 2010


Le SNJC - Syndicat National des Journalistes du Cameroun - dénonce une subite offensive punitive du pouvoir contre la presse au Cameroun

 

Après l’incarcération à la prison centrale de Yaoundé, en décembre 2009, de Jean-Bosco Talla, directeur de publication de l’hebdomadaire Germinal pour outrage au chef de l’Etat, M. Paul Biya, la justice camerounaise poursuit son offensive de grande envergure à l’égard des journalistes avec l’assignation devant la justice pénale à Douala de confrères qui, au cours de l’émission télévisée Cartes sur Table sur la chaîne privée STV2, du 1er juin 2008, avaient longuement débattu, preuves à l’appui, de la justice à double vitesse de l’Opération Main Propre mise en œuvre par le gouvernement camerounais.

Les journalistes Anani Rabier Bindji de la chaîne Canal 2 International, Thierry Ngogang, rédacteur en chef de la chaîne STV2, présentateur de ladite émission, Alex Gustave Azebaze, deuxième secrétaire du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), ont ainsi été cités à comparaître devant le tribunal pénal de Douala le 12 janvier 2010.

L’acte d’accusation du  Procureur reproche aux journalistes d’avoir « ensemble et de concert relaté publiquement une procédure judiciaire non définitivement jugée ». Les prévenus qui, lors de l’émission, n’ont débattu que sur les faits, auraient « dans les mêmes circonstances de temps et lieu que ci-dessus révélé sans autorisation de celui à qui appartient un fait confidentiel qu’il n’a connu ou qui ne lui a été confié qu’en raison de sa profession ou de sa fonction ».

Convoqué à la Police judiciaire pour la même affaire, M. Jean Marc Soboth, premier secrétaire du SNJC - qui avait également pris part à cette émission -, était porté disparu lors de l’enquête et n’avait pas déféré à l’audition ; il est toutefois demeuré sous la menace de représailles judiciaires, de sources concordantes.

D’après le code pénal camerounais en vigueur, les journalistes prévenus risquent jusqu’à trois (3) ans d’emprisonnement ferme et une amende de 5 millions de Fcfa,  le gouvernement  du Président Paul Biya s’étant toujours opposé à la dépénalisation des délits de presse.

En appelant à la solidarité nationale et internationale autour des confrères ainsi menacés de peines privatives de liberté, le SNJC dénonce avec la dernière énergie cette stratégie d’anéantissement de la presse d’investigation de la corruption dans un pays considéré par l’Ong Transparency International comme l’un des plus corrompus de la planète.

Fait à Douala le 08 janvier 2010
Pour le SNJC
Le Bureau Exécutif National

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