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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 21:08

30 novembre 2010

Cyrille Ekwala

Le Jour

 

Au moment où le Cameroun célèbre le cinquantenaire de son armée, je souhaiterais aborder avec vous l’état et la place de ce corps au sein de la nation…

Merci de me donner la parole. Voilà une institution qui fête ses 50 ans. Il aurait été plus responsable que les autorités donnent la parole aux historiens et aux généraux en vie, acteurs de l’histoire de ces Forces, de donner leur version sur l’historique et faire un état des lieux sur ce corps au centre des péripéties nationales depuis les années 1950. Malheureusement, le cinquantenaire sera encore festif mettant de côté l’essentiel et déniant aux Camerounais la connaissance de leur Histoire. Pour ma modeste personne, les cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification auraient été une opportunité pour initier un processus historique de Réconciliation nationale. Les Forces de défense et de sécurité ne constituent-elles pas la centralité des facteurs de pouvoir et du vivre ensemble depuis les années 1950 ?


Vous avez appartenu à cette armée, en avez formé des cadres. Ressentez-vous une émotion particulière en ce moment ?
Je ne ressens pas une émotion particulière. Toutefois, je me sens envahi de questionnement et d’incertitudes pour cette institution qui aurait été au cœur de l’évolution positive de la nation. Car elle aurait pu être le creuset de l’unité nationale. (…)

L’année dernière, au cours de la célébration du même évènement, le président de la république avait fixé trois objectifs pour l’armée : la cohérence dans l’organisation, l’efficacité opérationnelle et la modernisation des forces armées. Selon vous, ces objectifs ont-ils été atteints ?
Cette question assez pertinente nécessite une analyse assez approfondie de certains facteurs qui vous donneront l’aperçu que je me fais de l’atteinte des trois objectifs que vous avez cités. Il serait donc intéressant que nous analysions ici les facteurs suivants : le concept de défense, les hommes et les moyens.

Très bien, commençons par le concept de défense.
Il existe un problème ou un paradoxe depuis la prise de pouvoir de M. Biya par rapport  à la perception du concept de défense  au Cameroun. Le 15 août 1970 lors de la sortie des officiers de la promotion  du 10ème anniversaire de l’EMIA, M Ahidjo avait défini le concept de défense en ces termes : « Notre défense doit être populaire, c’est-à-dire l’affaire de tous, l’affaire du peuple camerounais tout entier. Les menaces auxquelles nous pouvons être amenés à faire face exigent des moyens  que seule la défense populaire peut fournir. Les armées ne suffisent pas pour sauver une nation tandis qu’une nation défendue par le peuple est invincible ». En fait, c’est la consécration du principe de l’universalité de la défense au Cameroun. Malheureusement depuis la présidence de M. Biya, il y a comme une modification significative du concept de défense et de la doctrine d’emploi pour en faire la seule affaire des militaires. En effet, M Biya a déclaré devant les officiers de la promotion Martin Paul Samba : « La défense c’est vous ! ». Les conséquences de cette déclaration sont nocives pour la cohérence, l’efficacité et la modernisation de notre défense nationale…

Pourquoi ? Ou plutôt comment ?
Cela a eu pour conséquence : le refus des généraux de valoir leurs droits à la retraite, la disparition du service national puis sa réapparition sous la forme d’une préparation militaire sélective et élitiste, l’incursion de l’armée dans le domaine politique, une place de plus en plus importante dans la conduite des affaires de l’Etat et la prise en otage des armées par les généraux. Enfin, la défense civile qui intègre la protection civile est la plus négligée. Au Cameroun, ce type de défense serait au service d’un sauvetage des personnes et des biens contre les risques d’accidents, de crises et de calamités naturelles ou techniques. Des accidents graves se produisent sur nos routes. Nos aéroports et notre chemin de fer sont le théâtre d’accidents répétitifs dus à l’irrespect des normes et règles techniques et parfois des exigences internationales. Des incendies dans nos marchés sont réguliers (on en dénote toutes les semaines). La catastrophe du lac Nyos en 1986 n’a pas encore permis de trouver la solution définitive à cette situation. Malgré la création du corps des sapeurs pompiers, le Cameroun n’a mis en place aucun service fiable de sécurité civile. Cet état de fait est surtout dû aux tiraillements entre les ministères en charge de l’Administration territoriale et de la Défense pour le contrôle du service national de protection civile.  Certaines conditions d’existence sont encore revendiquées pour réconcilier les Camerounais et recréer leur amour du pays et, partant, galvaniser les  compatriotes à s’apprêter pour le sacrifice suprême ; lequel vise à défendre le Cameroun. Il s’agit en clair de restituer la souveraineté et le respect du peuple, l’Etat de droit et favoriser l’alternance au pouvoir.

Et sur les hommes et les femmes dans l’armée camerounaise, qu’y a-t-il à dire ?
On constate une grave dégradation de la discipline dans nos forces de défense et de sécurité. Les causes de l’indiscipline sont connues. Elles sont liées au recrutement et à la formation, à la personnalité des chefs, à l’indifférence et à l’injustice envers les subordonnés, et à l’avancement.  Concernant le recrutement, il n’ya plus de rigueur, ni d’enquête de moralité. Les jeunes sont des victimes du clientélisme et de magouilles ethnocentristes. Les jeunes filles sont objets de pratiques malsaines. Les jeunes ne bénéficient pas d’une élaboration claire du profil de carrières dans nos armées. Quant à l’avancement, il faut relever non seulement le procédé actuel basé sur le régime de punition ignorant le rendement, mais encore le système d’avancement à titre exceptionnel. Nombre d’officiers ont bénéficié de ce système pour avancer au grade supérieur. Cette façon de faire crée l’injustice. Il n’existe pas de définition claire des étapes professionnelles comme bases de l’avancement des hommes et des femmes. Quant à l’incompétence des chefs, elle se décline dans la pratique du pouvoir statutaire, l’absence de capacité technique et de valeur éthique.  Les hommes et femmes manquent de soutien moral, d’encouragement, de conseils et d’intérêt dûs aux manquements du chef. Or, le chef militaire doit être un chef de famille. Les frustrations sont causées par le déni de retraite aux généraux, la gabegie, le népotisme, le pillage des ressources par les officiers, l’utilisation des soldats comme manœuvres dans les plantations ou chantiers des chefs, l’inexistence de casernes dignes de ce nom, etc. Les chefs ont investi l’espace économique, devenant des hommes d’affaires jouissant des buildings et des terres en location, des plantations, des concessions forestières sans oublier les sociétés de sécurité privée. Toutes choses permettant à M Biya d’obtenir la fidélité des chefs et leur éloignement du champ politique. Plus grave encore, pendant une dizaine d’années, le conflit de Bakassi a été le summum de pillage, de détournements et d'enrichissement des officiers supérieurs et des généraux. Il a été constaté des trafics de carburant, de médicaments et même d’armes et de munitions (…)  Ces frustrations accumulées et mal vécues, le manque de rigueur dans le recrutement, l’affairisme, le laxisme, la pauvreté et le désœuvrement des subordonnés génèrent des militaires et des policiers qui se lancent dans des activités criminelles et mafieuses au sein des forces de défense et de sécurité.

Vous avez fait aussi allusion aux moyens.
Comme je l’ai dit tantôt, toutes les formations ne sont pas pourvues de matériels perfectionnés. Certaines unités sont en manque de munitions et d’autres ont vu les percuteurs de leurs armes retirées tout simplement. Il faut dénoncer l’utilisation que fait le MINDEF des services chargés de l’action sociale. D’ailleurs, les Camerounais se demandent à quoi sert encore le génie militaire. Il est invisible sur le chantier de construction nationale.  

Imaginez-vous que les forces armées importent une bonne partie de leurs effets individuels et matériels mineurs. Pourquoi ne développerait-t-on pas une industrie nationale en mesure de ravitailler nos armées ?
Il est aussi reproché à l’administration de la défense nationale de ne pas avoir un programme pluriannuel budgétisé. Malgré la floraison des officiers intelligents, diplômés des grandes écoles militaires, on constate que les études prospectives du MINDEF sont à un niveau peu satisfaisant. Malheureusement, l’Etat et les forces de défense et de sécurité ne s’emploient pas assez à l’élimination des risques des crises majeures.  Ainsi donc, en résumé, la réforme des armées initiée en 2001 n’a pas généré les résultats escomptés par ses initiateurs, avec l’aide de la France en la personne du général français Raymond Germanos. Au contraire, elle n’a servi qu’à exacerber les tares organisationnelles, les frustrations et les rancœurs des subordonnés tandis que les chefs se sont renforcés dans leur régime de complaisance.

À vous entendre, on se demande quelle armée est célébrée pour ce cinquantenaire à Bamenda ? L’armée nationale et républicaine ou un ensemble de corps militaires aussi disparates et différents les uns des autres, sans véritable lien commun ?
L’armée camerounaise n’est pas une armée nationale, elle n’est pas une armée de tout le peuple camerounais car elle ne vit pas en osmose avec le peuple. Bien que les différentes composantes ethniques du pays soient représentées au nom de l’équilibre régional, celle de M. Biya semble privilégiée. M. Biya privilégie les unités d’élite que sont la Garde présidentielle (GP) et les Bataillons d’intervention rapide (BIR), et la vingtaine de généraux au détriment de l’armée traditionnelle et d’une armée républicaine encore à créer. Le maximum de moyens militaires et sécuritaires sont ainsi affectés à la protection de M. Biya, car l’homme est obsédé par sa propre sécurité. En outre, les Forces de défense et de sécurité sont devenues la principale base du régime, visant à compenser son manque de légitimité populaire, car il est reconnu que le régime  de Yaoundé a une obsession du maintien de l’ordre et de la stabilité du pouvoir au Cameroun.  Enfin, l’exemple de flou artistique qui règne par rapport à l’emploi des forces. Le BIR a été créé pour éradiquer le banditisme et les coupeurs de route. Encore que ce n’est pas le rôle d’une force de troisième catégorie. Aujourd’hui, le BIR se retrouve comme la composante armée la plus importante et la plus choyée. Depuis 10 ans, plus de 6000 hommes ont été recrutés et se retrouvent également dans la lutte contre la piraterie dans le golfe de Guinée. Mais il y a des non dit concernant le BIR : c’est le 2ème cordon de protection de M. Biya. Par conséquent, personne n’est étonné de voir la GP s’en prendre à ce corps jouant sur son terrain et de plus en plus concurrencée par le BIR. (…) D’où le flou artistique et la guéguerre entre ces deux corps d’une part ; et entre eux et les autres corps des Forces de défense, d’autre part. Autres facteurs de frustration des militaires : Les BIR et la GP bénéficient de pouvoirs étendus et d’une impunité de fait. Ces deux corps étaient sous les ordres d’un ancien attaché militaire de l’ambassade d’Israël au Cameroun, devenu homme d’affaires (…)  Ce qui fait dire à des observateurs avisés que la création d’unités spécialisées est le signe patent de l’inefficacité des forces de défense et de sécurité. C’est de la défiance et du mépris vis-à-vis des forces traditionnelles, moins fournies en matériels perfectionnés, peu formées et négligées.

On sait aujourd’hui que cette armée était née pour «mater» la rébellion dans les années 58-60… Peut-on affirmer, aujourd’hui, qu’elle s’est muée en une armée, supposée accompagner le développement du Cameroun et au service des citoyens…
Nous sommes conscients que les législations d’exception de fait n’honorent pas le Cameroun. La fonction dominante et manifeste de l’armée est la fonction répressive au détriment de la socialisation et de la production. Après avoir réprimé les Nationalistes de l’UPC, la répression ne devrait plus être omniprésente ou récurrente. Au Cameroun, la force répressive est la règle alors que la police préventive est une exception. En plus de tous les reproches faits aux forces de sécurité dont la gendarmerie, il existe encore les notions d’atteinte à la sécurité de l’Etat et de subversion. Cette vision sécuritaire de l’Etat est l’apanage de tous les appareils répressifs des Forces de défense et de sécurité dont les instruments sont la police politique,  la DGRE (issue du CENER), la SEMIL , etc.  Les tracasseries et les brimades des citoyens sont les actes posées par des Forces armées à la fois répressives et divisées. Notre modèle milite pour une armée de développement, composée de conscrits encadrés par des militaires de métier, c’est-à-dire des professionnels ou des spécialistes. La formation du « citoyen armé » correspondra donc à celle d'un patriote élitiste. L’armée deviendrait surtout un acteur de référence pour la réalisation des travaux publics, pour le développement économique, scientifique et technologique, de l'expertise et du savoir-faire dans notre pays. Nos Forces de défense et de Sûreté devront participer à la conception et à l’exécution des bases du développement durable : elles deviendront alors les acteurs de la durabilité ou Forces Armées de développement. Les meilleurs ingénieurs des corps armés seront associés aux travaux de recherches scientifiques et technologiques.  Enfin, cette institution est appelée à être par ailleurs active dans la lutte contre la désertification et la protection de l’environnement. Ses interventions d'urgence à l'occasion du combat contre les situations de pénurie, les épidémies et lors des catastrophes sont autant d'opportunités pour confirmer au peuple que notre armée sera utile et non éternellement enfermée comme des fauves dans des casernes. (…)

Qu’est-ce que vous entendez par «citoyen armé » ?
C’est avant tout un citoyen  au sens de la loi en termes de devoirs, de responsabilités et d’obligations. En second lieu, il est en service dans les armées, la gendarmerie ou la police, reçoit la formation adéquate et porte l’arme. Nous avons élaboré « la refondation de la politique de défense et de sûreté ». Ici, nous allons évoquer essentiellement le concept de défense et l’éthique du citoyen armé. Les manifestations d’insécurité que notre pays connaît sont essentiellement dues aux facteurs internes d’ordre socio-économique et externes liés à sa position géographique dans l’environnement sous-régional. Par conséquent, le concept de défense populaire devrait être remis à l’ordre du jour et consolider la doctrine stratégique du Cameroun. Le concept de dissuasion populaire est plus efficace qu’une doctrine de représailles. Aussi la doctrine d’emploi des forces ne devrait-elle plus être seulement basée sur «la sanctuarisation nationale du territoire». La stratégie devrait être essentiellement préventive, défensive et populaire. A chacune des menaces, le Cameroun devrait prévoir  une parade efficace. Si le concept de paix ou de liberté paraît facile à saisir, celui de la sécurité internationale l’est moins en raison des tendances contradictoires qui le traversent compte tenu des spécificités culturelles et environnementales. D’où la prise en compte des menaces dans le golfe de Guinée comme un impératif pour les autorités (le Cameroun a une frontière maritime de 400km).  Notre politique de Défense tiendrait donc compte de l’analyse du contexte national, sous-régional et continental tout en créant un environnement de paix et de stabilité indispensable au développement. Et par rapport aux menaces ressenties à l’intérieur des frontières nationales, cette armée de proximité pourra se transformer en une Armée de métier, une Armée de masse et même une Armée de dissuasion. La formation adéquate et la mise à disponibilité des troupes camerounaises pour la paix sous régionale, africaine et internationale sont une nécessité engageant le pays sur le plan extérieur. L’asymétrie des conflits interpelle l’intelligence des chefs militaires à mutualiser les forces dans la sous région afin de vaincre les menaces ou conflits non conventionnels. Les menaces de terrorisme et des fondamentalismes religieux sont également présents et devraient stimuler la modernisation et l’adaptation des doctrines d’emploi de nos forces. Un des principaux facteurs de refondation est l’éthique du citoyen armé. En effet, le corps armé doit représenter une référence élitaire pour la jeunesse et pour le peuple. Elle doit être l'exemple de patriotisme, en tant que corps par excellence de l'expression de la bravoure impliquant le sacrifice suprême pour la Patrie. Par conséquent, le militaire/gendarme/policier ne doit plus vivre dans nos cités en habitant mais comme citoyen et surtout comme «citoyen armé».  Ce faisant, les hommes et les femmes appartenant à ces corps des Armées (Terre, Air, Mer), de la Gendarmerie et de la Police Nationales doivent être pétris de valeurs irréprochables, c’est-à-dire d’une nouvelle éthique en osmose avec la citoyenneté et acceptée par toute la communauté camerounaise. L’attitude incivique doit être enrayée et remplacée par un sens et une attitude d'honneur, de fidélité et de dignité. La fidélité au peuple, à la Res publica et au supérieur hiérarchique découlera d'une conviction profonde pour la cause du corps, c’est-à-dire pour une discipline autodynamique. L'honneur sous-entend que le chef (officier ou commissaire), le soldat, le gendarme ou l’agent de sécurité ne sont pas prisonniers des penchants, au contraire ils développent une capacité de maîtriser les envies et les caprices. Et Il importe que la formation continue du citoyen armé inclut l’enseignement des valeurs traditionnelles des Forces de Défense et de Sûreté, à savoir l’amour de la Patrie , de la Res publica, le sens du patriotisme et du sentiment national et africain, le don de soi, la probité morale, le loyalisme et l’esprit de solidarité. Cependant, on ne saurait produire un tel citoyen sans respect des règles de la démocratie et de construction d’un Etat de droit ni connaissance des fondements et principes légaux régissant la vie nationale. La connaissance des textes fondamentaux de la Res publica, tels que la constitution, les règles et lois régissant divers champs de développement. Notre modèle milite pour une armée de développement durable.  Enfin, la création du Prytanée militaire formera des jeunes en tant que citoyens armés jusqu’à leur intégration dans la vie professionnelle.

Je constate que ce n’est plus le «militaire de formation» qui parle ici, mais plutôt le «politique» Guérandi Mbara…
Effectivement, d’autres aspects de cette refondation existent. Je citerai entre autres la Loi de programmation militaire permettant de planifier l’entretien et la modernisation des forces de défense et de sûreté à moyen terme pour sortir du pilotage à vue actuel. Les autorités devraient faire de la médecine militaire une médecine opérationnelle. En plus, la construction d’un hôpital militaire le plus grand de l’Afrique centrale pallierait aux difficultés d’évacuation. Pour renforcer le système de sécurité sociale, il est recommandé de transformer le fonds des punis. Le moral des troupes serait renforcé si le génie militaire construit des casernes, des écoles et centres d’instruction modernes, d’une part, et si la reconversion des militaires à la retraite est assurée. Face à la multiplicité des services mal coordonnés tels que ceux en charge de renseignements, le Cameroun a besoin d’un service de sûreté de l’Etat homogène et bien structuré à vocation spéciale de contre-ingérence, contre subversion et contre espionnage pour combattre efficacement les opérations de déstabilisation. Ce n’est qu’au travers de l’ouverture du jeu politique, de la démocratisation et d’un accès équitable aux ressources que pourra s’établir une sécurité durable, c’est-à-dire une sûreté. Le renforcement, d’une part, des moyens et du professionnalisme des éléments de la sécurité, et d’autre part, des institutions civiles chargées de la superviser y contribueront. En bref, à travers ses objectifs, la politique de Défense et de Sûreté embrasserait tous les domaines de la vie politique, économique, scientifique, technologique, environnementale et sociale de notre pays. La mise en œuvre de cette politique dépendra des ressources nationales disponibles et des structures à mettre en place. (…)

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