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7 janvier 2010 4 07 /01 /janvier /2010 00:42

5 janvier 2010
Vincent Munie
Libération



A Bangui, Pékin en terrain conquis

Dans la capitale centrafricaine, le palais des sports, cadeau de la France giscardienne à Bokassa Ier, s’écroule. A côté, un nouveau stade, démesuré, a été offert par la Chine pour sceller la nouvelle coopération.

«Un joyau. C’était un joyau.» Il est là, seul, dans l’immense vaisseau de béton, au centre de Bangui, et bien évidemment, il faut essayer de le croire. Pourtant, il n’y a ici que des ruines dévorées par une végétation sans états d’âme et grassement arrosée car le toit de l’édifice n’est plus qu’un souvenir. Il soupire.

Dominique Ganabrondji, dit «Gana», star nationale du basket centrafricain, leader historique des Fauves, l’équipe de légende de 1974 qui remporta la Coupe d’Afrique des nations et plaça, au moins un instant, le pays au firmament du continent, contient son émotion : «De toute façon, le palais des sports, pour les Banguissois, c’est le symbole de l’empire. Le basket, ils ont oublié, à cause du sacre. Et puis maintenant, il y a ça !» Il désigne la grande muraille blanche qui domine le quartier.

Art ubuesque

A 20 mètres à peine des vestiges de ce qui fut la plus grande salle omnisports de l’Afrique subsaharienne, se dresse un immense stade de football, flambant neuf. «Un cadeau des Chinois», affirme Gana, songeur. Un autre symbole ? De fait, les 20 000 places des hautes tribunes du stade semblent narguer ce qui reste du palais des sports, lourd jalon d’une époque où la France était reine en Afrique. «Pour nous, ça parle bien de l’état du pays. L’équipe nationale de foot ne vaut pas grand-chose, elle n’est même pas à la Coupe d’Afrique des nations.

Ça ne fait rien : on lui a construit un stade de luxe. On ne peut même pas utiliser l’éclairage, car lorsqu’on allume les quatre pylônes, il faut délester des quartiers entiers ! Vingt ans plus tard, on voit bien que c’est le foot qui l’emporte, puisque les Chinois sont capables de construire ce truc parfaitement inutile.» Inutile ? Gana est un peu sévère. Car en matière de coopération, rien n’est jamais vraiment inutile…

Si l’ambassadeur de Chine a livré, en décembre 2006, les clés d’un stade de 18 millions de dollars au président Bozizé en personne, ce n’était là que la façade d’un rapprochement à l’œuvre depuis trois ans. Constructions d’hôpitaux, de routes, projet de réfection de la centrale hydroélectrique de Boali, aide budgétaire, les Chinois sont partout à l’oeuvre en République centrafricaine (RCA) et l’ambassadeur Shi Hu est devenu un interlocuteur privilégié du gouvernement. Au nom de «l’amitié entre les deux pays», de «la volonté des Chinois de porter secours à la RCA», l’ambassadeur revendique un devoir de solidarité, mais lève un peu le voile en parlant d’une coopération «gagnant-gagnant».

Ainsi, le gouvernement chinois s’intéresse-t-il sans trop le dissimuler aux ressources naturelles de la Centrafrique et en premier lieu au pétrole du nord, à la frontière tchadienne. Un sujet au cœur de la rencontre du président Bozizé et du Premier ministre chinois Hu Jintao à Pékin, le 15 octobre, qui s’est conclue par un accord de coopération de 776 millions de francs CFA (1,2 million d’euros), puis par l’annonce d’une succession de nouveaux prêts, de formations, de don de matériel. Bref : toute la panoplie d’une coopération «volontaire» en Afrique.

En 2009, l’empreinte de la coopération chinoise est partout. Les gouvernements savourent les discussions avec ce partenaire tellement éloigné des rigueurs du FMI ou de la Banque mondiale. Mais à Bangui, avec le «stade de 20 000 places», comme chaque habitant l’appelle pour bien vanter sa jauge démesurée, la coopération sino-centrafricaine prend une signification visuelle. Car en écrasant de son hyperbole le palais des sports en ruine, c’est bien la Françafrique qui paraît s’incliner devant l’empire du Milieu.

En arrivant de l’aéroport, personne ne peut ignorer le complexe sportif posé au bout de l’avenue des Martyrs - piste d’atterrissage, jusqu’en 1972, de l’aéroport national. D’abord parce que le «stade des Chinois» est de loin le plus grand et le seul bâtiment en état de la ville. Mais aussi car dans son ombre se tapit la ruine chargée d’histoire du palais omnisports.

Le contraste est saisissant. A trente mètres de la piste d’athlétisme encore neuve venue de Pékin, les restes du palais battent à tout vent. Hanté par les démons d’une Afrique «mal partie», le lourd mausolée de fer et béton semble toléré comme pour rappeler à tous que se joua ici le 4 décembre 1977 l’un des sommets de l’art ubuesque des dictatures africaines : le couronnement de Bokassa Ier.

Il faut remonter un peu le temps. Dans les années 1970, l’histoire centrafricaine nous apprend que le basket devient le sport national. Deux entraîneurs, François Pehoua et «Grussing» - un

Russe échoué là on ne sait comment - appliquent à Bangui, Bouar et Bambari, des techniques modernes de sélection et d’entraînement. Le niveau monte et l’équipe nationale se place parmi les meilleures d’Afrique. En 1974, dans une ambiance survoltée, les Fauves de Bas Oubangui battent le Sénégal en finale de la Coupe continentale.

Partout dans le pays, on célèbre les joueurs. Ils sont adulés par une population qui se berce encore des rêves de grandeur de Jean Bedel Bokassa, alors «simple» président à vie. Gana se souvient : «Bokassa s’est alors intéressé à nous. Il nous voulait partout, dans tous ses déplacements. On ne faisait rien, mais on était avec lui. Il nous exhibait comme ce que l’on faisait de mieux en Centrafrique.»

Mais Bokassa ne veut pas en rester là. Il vient de s’autoproclamer maréchal et, dans sa volonté maniaque de reproduire en RCA ce qu’il jalouse à l’Occident, il décide de la construction d’une grande salle nationale, à la hauteur du niveau des basketteurs. Un niveau tout de même un petit peu gonflé par sa propagande, comme le relève Gana : «Nous étions performants, d’accord, mais à l’échelle de l’Afrique.

C’est-à-dire que nous ne pouvions pas concurrencer les grandes équipes du monde.» D’ailleurs, lui-même ne mesure qu’un 1,75 mètre, ce qui fait un peu court pour rivaliser avec les géants russes, tchèques, yougoslaves et américains. De fait, après sa victoire historique, la RCA ira aux Mondiaux de 1974 à Porto Rico pour y finir 14e et bonne dernière, après s’être pris cinq roustes.

Ambiance survoltée

Qu’à cela ne tienne, les basketteurs plaisent au peuple et à son maître : Bokassa passe un contrat avec un entrepreneur yougoslave, Energa Project. En deux ans, des ouvriers venus de

Belgrade vont édifier la plus grande salle d’Afrique centrale. Dix mille places assises, air conditionné, panneau d’affichage électrique, vestiaires luxueux : les basketteurs se voient gratifiés d’un joyau.

Hit Trésor contre Red Star : en juillet 1976, les deux équipes phares de Bangui s’y affrontent pour son inauguration sur un plancher laqué, dans une ambiance survoltée. Pendant un an, les matchs se succèdent, devant des tribunes archicombles. «A chaque fois, c’était la fête dans la salle.

J’étais meneur de jeu au Hit Trésor. Il faut imaginer : dans ce pays où l’on jouait avec de très mauvais équipements, sur des sols douteux, cette salle était incroyable. Et malgré le toit en métal, on n’avait jamais chaud grâce au système d’air pulsé.» Dominique Ganabrondji désigne la carcasse de ce qui fut comme un énorme ventilateur. «On a tous compris que cela avait coûté une fortune, mais que voulez-vous, c’était une dictature et de l’argent, il en avait, Bokassa. Et puis il y avait la France par-derrière.»

Comme une concession française sous tutelle

A l’époque, abrité derrière son oubli du monde, le régime s’enrichit sans retenue, associé qu’il est au détournement d’une large part de sa production diamantifère. Mais surtout, le pays bénéficie d’un protectorat absolu, celui de la France et de ses larges subsides. Depuis son indépendance et la mort accidentelle du «père» de la nation, Barthélemy Boganda, l’Elysée focardienne n’a jamais considéré autrement la RCA que comme une concession administrée par tutelle.

D’ailleurs, en arrivant au pouvoir en 1974, le président Giscard d’Estaing connaît déjà la Centrafrique pour s’y être rendu régulièrement à la chasse aux fauves et éléphants. Ces années-là, toutes sortes d’hommes d’affaires, agents de renseignements, soldats, malfrats ou spécialistes de la coopération s’activent à Bangui, tous Français, tandis que la fortune personnelle de l’ancien capitaine de l’armée française Bokassa n’en finit pas de grossir.

Pourtant, de la première partie de son règne, les Centrafricains se souviennent sans acrimonie : les bâtiments en dur à Bangui, c’est lui. Les routes, les trottoirs, le réseau d’eau. Et puis, il tenait l’administration.» En se faufilant au milieu des gravats, des flaques, des herbes et de la colonie de petits serpents verts ayant élu domicile dans les armatures du béton, Dominique Ganabrondji rejoint la tribune du palais. Il désigne les larges artères de la capitale.

A cette hauteur, Bangui semble hésiter entre ville et campagne, vaste damier de constructions et de grandes parcelles en friches. Pourtant, à l’examen, il apparaît bien vite que la décrépitude du palais des sports n’est qu’un symbole : c’est la ville entière qui est en ruine. Si la plupart des monuments datent de l’ère Bokassa, le délabrement fut leur seul avenir. Alors, dans une espèce d’amnésie collective érigée en dogme politique, les Centrafricains dans leur majorité oublient avec le temps le côté obscur de celui qui fut treize ans durant un implacable tyran, pour ne retenir que sa trace architecturale.

Il y aurait donc eu deux Bokassa, le méchant et le gentil, ce dernier se trouvant réhabilité par les trente années d’effondrement qui succédèrent à son régime. Avec l’inamovible soutien des services secrets français, coups d’Etat et élections à guillemets se sont répétés sans pour autant parvenir à sortir le pays du fond de l’ornière. En 2008, la Centrafrique a été classée comme le second pays le plus pauvre du monde (1).

«En réalité nous avons joué à l’Omnisports à peine plus d’un an. Parce qu’après, Bokassa n’a plus pensé qu’à son sacre d’empereur et il a confisqué l’endroit dès septembre 1977.» L’histoire fait même partie des grandes légendes africaines. Ce petit dictateur d’un petit pays coincé au cœur de l’Afrique qui lorgne la légende de Napoléon et se confectionne un couronnement digne du Grand Guignol, quel matériau inaltérable pour tous ceux qui voient l’Afrique «refuser d’entrer dans l’histoire».

A Bangui, la cérémonie nécessitait un palais impérial. La demeure présidentielle de Berengo se trouvant trop éloignée de la capitale, Bokassa réquisitionna l’Omnisports et renvoya «ses» basketteurs vers leurs vieux terrains de quartier. «A partir de juin 1977, le palais des sports devint le palais du couronnement. Plus personne n’y avait accès. C’était comme ça. Mais ce n’était pas le plus grave. Ce n’était que du sport.»

Le 4 décembre 1977 à 20 heures, Patrick Poivre d’Arvor sourit en lançant le reportage du sacre : «Vous en penserez ce que vous voudrez, mais c’est arrivé en Afrique.» On y découvre Bokassa s’auto-couronnant dans un décor d’un kitsch absolu, au milieu d’un palais des sports bourré à craquer, entièrement capitonné de rouge. «Nous n’avons pas eu le droit d’accéder à la cérémonie.

Impossible d’approcher le palais. L’armée était partout. On nous a juste laissé regarder le carrosse passant dans l’avenue Giscard d’Estaing, sous les arcs de triomphe offerts par Paris. Les "abeilles", sa garde personnelle, défilaient à cheval dans leur costume d’apparat napoléonien.

C’était un beau spectacle, oui, mais on ne riait pas vraiment. Car on se doutait bien que tout cela avait coûté beaucoup d’argent, et nous restions pauvres. L’avenir était sombre.»

Fin 1977, le vent tourne. A l’intérieur du pays, étudiants et intellectuels commencent à critiquer les débordements du régime. Depuis l’étranger, il apparaissait que la fuite en avant caricaturale de Bokassa n’était plus une garantie sur l’avenir. Quelques signes auraient pu alarmer l’empereur : aucun chef d’Etat n’assista à son sacre, et la France elle-même avait «seulement» délégué son ministre de la Coopération, Robert Galley. «Bokassa était très sûr de lui. Ce qui l’inquiéta surtout fut l’absence du pape à la cathédrale. Il faut dire qu’il s’était converti un an plus tôt à l’islam en Libye, avant de redevenir catholique. Du coup, il n’a eu droit qu’à l’évêque de Bangui pour le bénir.»

Derrière ses fastes, le régime était mort sur pied. A la suite du sacre, Bokassa continua à dépenser des sommes somptuaires dans ce qu’il estimait être le train de vie d’un empereur. Le palais des sports, lui, se transforma en un palais impérial annexe, caverne d’Ali Baba où s’entassaient pêle-mêle objets du sacre et trésor du régime. Mais le pays s’endettait très lourdement. Les prêteurs - au premier rang desquels la France - commençaient à mesurer leur soutien.

De janvier à avril 1979, les lycéens se révoltèrent. La répression tourna au carnage. On apprit le massacre d’une centaine de jeunes (les «martyrs») en prison. «Les basketteurs venaient tous du milieu étudiant. Alors on s’est naturellement retrouvés dans le mouvement contre Bokassa. Le régime nous portait aux nues trois ans plus tôt, il faisait maintenant tirer sur nous !» Une commission d’enquête internationale conclut à la responsabilité directe de Bokassa. L’empereur devint un pestiféré, lâché de tous. La France s’empressa de le faire tomber en orchestrant l’opération Barracuda.

Le 20 septembre 1979, les paras du 1er RPIma débarquèrent à Bangui et ramenèrent au pouvoir David Dacko, président renversé treize ans plus tôt par Bokassa. «Quand les Barracudas sont entrés en ville, ils ont aussitôt protégé le palais des sports. Pendant une semaine, c’était zone interdite. Les Français cherchaient certainement des choses. Et puis, un jour, ils se sont retirés, alors là ça a été la curée. La population s’est ruée et a entièrement pillé le bâtiment. Tout a été détruit, volé, arraché, en fait, l’Omnisports, c’était devenu le symbole du régime, et les gens se vengeaient sur le palais et voilà, c’est resté en l’état.»

Il reste pudique, mais Dominique Ganabrondji est un peu ému. A 59 ans, devenu directeur de la jeunesse et des sports, il aura assisté toute sa vie à l’effondrement sans fin du pays. «Le palais des sports est emblématique de ce à côté de quoi nous sommes passés et de la catastrophe que nous vivons. La République est comme cet édifice : en ruine depuis trente ans.» Il montre ce qui reste des vestiaires puis contourne le bâtiment et se retrouve en bas du stade chinois. «En Afrique en 2009, les ruines sont françaises, les investissements chinois.»

Mais de cette nouvelle tutelle, Dominique, comme nombre de ses compatriotes, ne sait pas trop quoi penser. L’histoire leur a enseigné depuis longtemps que les étrangers savent surtout se servir, sans trop donner. Du coup les Banguissois n’attendent pas de vrais changements avec la Chine. Tout au plus, le pays vivra-t-il une nouvelle période de construction. «Mais lorsque les Chinois construisent, il y a peu de travail pour nous, ils viennent avec leurs propres ouvriers.»

Dominique résume ainsi un constat général sur le continent : les expatriés chinois sont connus pour vivre en vase clos, sans consommer sur place, ni se mélanger à la population, ce qui leur vaut d’être assez peu appréciés.

Dictature d’opérette et légende de Napoléon

Les vestiaires sont envahis par les gravats et les buissons. Impossible de s’y faufiler. Dominique se dirige vers une petite porte, on entend des cris d’enfants. Nous sommes sous les tribunes, dans une vaste pièce très sombre. Apparaît une structure de bois. Soudain, on est transporté dans l’histoire, lorsque Paris Match faisait sa couverture sur Bokassa Ier coiffé d’une couronne de conte de fées, sceptre à la main, assis sur un trône inénarrable tapissé de velours rouge et coiffé des deux immenses ailes d’un aigle, déployées et couvertes d’or.

Bokassa se souvenait-il du tableau de David ? Etait-ce de l’or pur, reflet de l’indécente richesse d’une dictature d’opérette se plaçant d’autorité sous le haut patronage de Napoléon ? Ou au contraire, un simple décor hollywoodien, du stuc, de la peinture sur bois, du plâtre teinté, de la poudre jetée aux yeux de ceux qui en France se gaussaient du ridicule petit empereur Bokassa Ier ?

Cette question ne relève pas simplement de l’anecdote. La résoudre aurait permis de se faire une idée sur les dessous de cette Afrique de pacotille. La réponse est enfin là, sous nos yeux, trente ans plus tard, dans cette cave désaffectée du palais des sports. Oublié dans un coin, le squelette du trône. Aucun doute possible. La taille du siège, la forme des ailes de l’aigle : c’est bien sur ce monument que Bokassa reçut pendant plus d’un an ses sujets. Fabriqué en France, comme les carrosses et la fameuse couronne de 7 000 carats, il n’en reste que la structure faite de bandes métalliques rouillées. L’or a disparu, évidemment. S’il y en a jamais eu. Dominique opte plutôt pour du bois peint : «Mais Bokassa était riche et fou, alors on ne sait pas.»

«Giscard», jeune empereur

Devant nous, trois jeunes enfants jouent : l’un s’assoit sur le trône, et fait agenouiller les deux autres devant lui. Quand on lui demande son prénom, il répond : «Giscard !» L’influence française est telle en RCA que depuis l’indépendance, on y rencontre des Messmer, des Chaban, des Malraux. Aujourd’hui, c’est donc Giscard l’empereur…

«Ils ne savent pas ce que représente ce trône, ni le palais des sports. Le plus intelligent serait de réhabiliter le palais, de le réparer, d’y jouer de nouveau au basket et d’oublier le sacre, comme une mauvaise blague.»

Une mauvaise blague ? En tout cas, une remarque pleine de bon sens, dans un pays qui tourne encore à l’envers. Reste à convaincre les investisseurs, qui ne se bousculent pas en République centrafricaine, exceptée la Chine et ses stades inutiles… Mais les préoccupations du pays sont ailleurs, car 2010 sera l’année des élections, les secondes depuis 2005, véritable examen national de passage à la démocratie. Le Parti communiste chinois vient d’annoncer son soutien au Kwa Na Kwa du président François Bozizé. La promesse d’un avenir «gagnant-gagnant»…

En réalité, c’est une nouvelle mise sous tutelle, version asiatique et moderne, où le robinet à dollars remplace l’assistance militaire. L’ancien trône de Bokassa est bien gardé, à l’ombre de ses nouveaux maîtres. 

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