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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 12:28
18 août 2011
Michelle Nougoum

 

 

De nombreux Camerounais vivant à l’étranger qui ont cru qu’ils pourraient désormais participer à la vie politique de leur pays en votant comme tout citoyen, vont déchanter. Car le droit de vote qui leur est désormais reconnu est soumis à de telles restrictions et complications, que la plupart d’entre eux ne pourront pas en bénéficier.

 

Paul-Biya.jpgL’Etat camerounais a pris une décision historique en accordant, début août, le droit de vote au Camerounais vivant à l’étranger. Cependant, il a entouré cette mesure de plusieurs restrictions qui au final privent du droit de vote les personnes en situation irrégulière dans leur pays d’accueil et celles qui ont changé de nationalité. L’opposition dénonce une manœuvre politicienne.

 

L’Assemblée nationale camerounaise avait pourtant pris une décision historique, en adoptant, le 6 juillet, la loi autorisant les Camerounais de l’étranger à participer aux élections présidentielles et aux référendums. Dans la foulée, un décret présidentiel promulgué un mois plus tard, le 8 août, était venu rendre cette loi applicable. Mais pas à tous les potentiels bénéficiaires.

 

En France comme dans les autres pays où vivent les Camerounais expatriés, ce texte a été accueilli avec beaucoup d’attention. Car ce sont plusieurs millions de personnes qui depuis des décennies, sont privées du droit de voter. « Il était inadmissible que même les diplomates à l’étranger n’aient pas le droit de vote », souligne Pierre Mila Assouté, le président du Rassemblement démocratique pour la modernisation du Cameroun (RDMC), un parti de l’opposition camerounaise. Ancien député démissionnaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir à Yaoundé, Pierre Mila Assouté, affirme avoir déposé plusieurs mémorandums, pour attirer l’attention de la communauté internationale sur le refus du gouvernement de Paul Biya, d’accorder le droit de vote à ses compatriotes de l’étranger.

 

Il n’est pas le seul à avoir entrepris une telle démarche. Il y a quelques années à Paris, le Collectif des organisations de la diaspora camerounaise (CODE) organisait même des votes symboliques, sur le parvis des droits de l’Homme, Place du Trocadero à Paris. Même des membres du RDPC, le parti de Paul Biya, affirment s’être activés en faveur de ce droit de vote. « Cette loi a été une première victoire », s’est réjoui Mvondo Mvondo, président de la Section Nord en France du RDPC. Il jure avoir inscrit l’obtention du droit de vote des Camerounais de l’étranger parmi les priorités de son agenda politique.

 

Les Sans-papiers ne pourront pas voter 

 

Cependant, cette pièce n’est pas délivrée aux Sans-papiers. « Les circulaires des ambassades du Cameroun demandent un passeport camerounais et un titre de séjour valide comme pièces indispensables à l’obtention de la carte consulaire », explique Guillaume Tené Sop, secrétaire-général adjoint chargé de la communication du CODE. « La nationalité camerounaise n’a rien à voir avec la régularisation. Le gouvernement doit s’occuper de l’ensemble des citoyens », déplore-t-il.

 

Cependant, ce ne sont pas tous les Camerounais de l’étranger, ayant atteint l’âge requis et jouissant de leurs droits civiques et politiques comme la loi l’exige, qui pourront voter. Le texte adopté par l’Assemblée nationale camerounaise exclut en effet plusieurs catégories de personnes, qui sous d’autres cieux se seraient rendus aux urnes comme tout le monde. Il en est ainsi des personnes en situation irrégulière dans leur pays d’accueil, habituellement appelées « Sans-papiers ». Pour pouvoir voter, les Camerounais de l’étranger doivent se rendre dans les représentations diplomatiques et les postes consulaires de leur pays pour s’inscrire sur les listes électorales. Pour cela, ils doivent être en possession d’une carte consulaire en cours de validité. « Pour avoir la carte consulaire il ne faut pas une demi-journée », indique M. Mvondo Mvondo.

 

Il n’existe pas de statistiques fiables sur les camerounais Sans-papiers en occident. Cependant, de nombreux observateurs s’accordent à dire qu’ils représenteraient plusieurs millions de personnes. Comme les Sans-papiers, les Camerounais ayant acquis une nationalité étrangère ne pourront pas voter, leur pays, contrairement à bien d’autres, ne reconnaissant pas le principe de la double nationalité. Bien qu’il soit un responsable du RDPC au pouvoir au Cameroun, M. Mvondo Mvondo ne pourra pas voter, car ayant acquis la nationalité française. Il déplore le fait qu’il n’y ait « pas eu d’accord » sur cette question.

 

Manoeuvre politicienne de Paul Biya 

 

Même la supervision du vote des Camerounais de l’étranger fait problème. Selon le magazine Journal du Cameroun, ELECAM a envoyé début août une délégation à l’étranger pour organiser le déroulement des inscriptions sur les listes électorales, mais s’est vu enlever ces prérogatives au profit du ministère des Relations extérieures. Pierre Mila Assouté parle de « filouterie politique ». Le CODE a appelé au boycott des inscriptions sur les listes électorales. Au ministère camerounais de la Communication, on observe le silence. Joint au téléphone par Afrik.com, le ministre Issa Tchiroma Bakary a accepté dans un premier temps, de réagir à propos des problèmes relevés dans l’application de la loi sur le vote des étrangers. Il a souhaité d’abord s’approprier le contenu du texte, puis, est devenu injoignable. Ce n’est pas demain que tout Camerounais désireux de voter pourrait être autorisé à participer à la vie politique de son pays.

 

Pourquoi donc autoriser les Camerounais de l’étranger à voter, tout en privant un grand nombre d’entre eux à exercer ce droit ? Pour les opposants à Paul Biya contactés par Afrik.com, en accordant le droit de vote aux Camerounais de la diaspora, le président n’a fait que céder à la pression internationale, car au fond, il ne veut pas de ce vote, qui pourrait le desservir. Pour Pierre Mila Assouté, la loi a été « réfléchie » pour empêcher le vote « redouté » de la diaspora, surnommée les « ennemis de la Nation ». Une analyse partagée par Guillaume Téné Sop qui assure que le vote de la diaspora fait peur au gouvernement camerounais. Il critique ainsi les modalités pratiques du vote, qui se tiendra uniquement dans les ambassades et consuls du Cameroun. « Si le gouvernement était animé d’une bonne volonté, Elections Cameroon (ELECAM, l’organe chargé de l’organisation du scrutin) créerait des bureaux de vote, au lieu de se contenter de quelques représentations et postes consulaires. Ceux-ci imposent d’importants déplacements aux votants qui sont dispersés dans le monde », déclare-t-il.

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16 août 2011 2 16 /08 /août /2011 00:20

15 août 2011
Célestin Djamen
 

 

La Loi fondamentale de notre pays, celle du 18 janvier 1996  modifiant la Constitution de 1972, avait prévu que «le Président de la République était élu pour 7 ans » et qu’il « était rééligible une fois ». Pas plus de deux mandats donc. M. BIYA est ainsi « élu » sous la clause de 1996 pour 7 ans et « réélu » sous la même clause le 11 octobre 2004 pour son second et dernier mandat. Ce mandat prendra par conséquent fin le 3 novembre 2011 puisque ce dernier prête serment le 03 novembre 2004, le début d’un mandat ne courant qu’à partir du jour de la prestation de serment.

 

Non content de voir si vite le temps s’écouler et aveuglé par la drogue du Pouvoir, M. BIYA s’est  cru obligé de modifier la Constitution. Ce fût le 14 avril 2008 et ce fût le premier viol majeur de la Constitution de 1996, notre Constitution exigeant pour une telle révision la réunion en congrès des deux chambres du Parlement. Tout le monde peut constater par ailleurs que l’une au moins des chambres n’existe que virtuellement. 

 

Cette disposition de la loi de 1996 portant modification de la Constitution de 1972 ne peut selon nos textes, avoir d’effet rétroactif, la loi ne disposant que pour l’avenir (art.2  du code civil), c'est-à-dire que M. BIYA, sans disposition particulière incluse dans la loi levant la limitation du mandat présidentiel, ne peut bénéficier, pour le mandat en cours, des effets de la loi nouvelle.Le principe de la non-rétroactivité de la loi est d'une évidence biblique. 

 

Autrement dit imaginons par exemple un accusé condamné pour crime de viol à cinq années de réclusion. Après sa condamnation la loi relève à dix années la peine requise pour ce même crime. Le prisonnier dans l’exemple cité plus haut se verra- t-il appliquer la loi nouvelle  à savoir dix ans au lieu de cinq prévu au moment de la commission des faits ? Autre exemple, un locataire qui signe un contrat de bail sur trois années avec un loyer fixé, par les termes du contrat, à 50 000 CFA. Il verse ensuite, toujours selon les termes du contrat, une caution locative équivalente à une année de loyer.  Imaginons qu’au lendemain de la signature de ce contrat qui est la loi des parties, une loi nouvelle relève à deux ans la durée correspondant au versement de ladite caution locative et à plus de 50 000 cfa le loyer minimal pour le type de bien en cause. Questions : cette loi s’applique-t-elle au contrat signé sous l’empire de l’ancienne loi ? Plus précisément le locataire sera-t-il tenu de verser une année supplémentaire de caution et verser plus de 50 000 cfa de loyer pour se conformer à la loi ? La réponse, je suppose, coule de source.

 

Il apparaît, en vertu de ce qui précède que  M. Biya, Président de la République ne peut, sans violer la Constitution, norme supérieure et fondamentale de notre dispositif législatif, se présenter ou briguer un troisième mandat. 

 

Certes, on a entendu de ci de là ses partisans, déclarés ou non, affirmer urbi et orbi que c’était un débat académique, question de cantonner cette question pourtant majeure, à la seule sphère académique ou universitaire et donc de lui attribuer un caractère non fondamental. On a constaté depuis lors que cela n’était que pure diversion voire divagation.

 

Si le « candidat naturel du RDPC » quoique encore virtuel, choisissait, contre tout bon sens,  de se porter néanmoins candidat à la Présidentielle prévue en octobre, il y a lieu de penser que cette farce cruelle ne constitue ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre et ne pourra rencontrer qu’une résistance farouche des patriotes de tous horizons. 

 

Cela dit comment le peuple dès lors va-t-il se défendre ? Là est la question fondamentale. A défaut d’un sursaut spontané, il a besoin d’une certaine impulsion. Elle peut et doit d’abord émaner des partis politiques, pas exclusivement certes, mais principalement. Ces partis se sont constitués comme des locomotives du peuple. Ils doivent agir en ce sens. 

 

Les Responsables de partis d’opposition seraient gravement irresponsables s’ils venaient à afficher la moindre indifférence face à la question. La persistance d’une désertion généralisée de leur part, serait non seulement incomprise par le peuple mais virilement combattue. Le rapprochement de certaines « élites » de l’opposition est cependant fort inquiétant, même s’il ne faut désespérer de rien, et devrait nous inciter davantage à un sursaut patriotique contre les ennemis du peuple, quelque soit leur chapelle politique.

 

(à suivre)

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 17:19

11 août 2011
Georges Njamkepo

 

 

Multipartisme : 500 partis d’opposition ?

 

Après moult tergiversations et un accouchement dans la douleur et très compliqué, le Cameroun est entré du bout des lèvres, fin des années 80’, dans le cercle des pays qui acceptent le multipartisme comme mode de fonctionnement politique, avec un « mais » très important.

 

Multipartisme, puisque certains se vantent d’annoncer qu’au Cameroun, il y a près de cinq cent partis politiques, (les camerounais n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère...) indiquant ainsi que ce nombre de partis caractérise, disent-ils, le dynamisme de la vie politique dans le pays. A l’évidence, le nombre de partis politiques est quasiment calqué sur le nombre de tribus ou d’ethnies connues au Cameroun.

 

Multipartisme, mais pas démocratie, parce qu’on ne peut s’enorgueillir d’avoir une kyrielle de partis politiques qui sont l’émanation de tribus, à l’exception du RDPC, parti alimentaire qui doit sa façade multiethnique au fait que finalement c’est un réservoir de ressources pour qui souhaite accéder aux prébendes lâchées de temps en temps par le pouvoir.

 

Multipartisme, mais pas démocratie, puisque l’expression du peuple, même si elle peut se faire à travers les journaux qui fleurissent à tous les coins de rue, n’a pas voie au chapitre dans l’hémicycle d’une Assemblée nationale quasi monocolore où s’engage véritablement la vie politique de la nation et la gestion effective de la cité.

 

Pas démocratique, parce que finalement, ceux qui sont censés être les représentants du peuples subissent le diktat d’un exécutif incontrôlable qui organise le travail du législatif qui ce faisant, n’a aucune vision pour le pays et n’a cure des revendications qui surgissent de ci, delà.

 

Pas démocratique, le troisième pouvoir n’a aucune marge de manœuvre pour agir, dire le droit et rendre la justice. Il y a dans l’opération épervier, comme des odeurs nauséabondes de règlement de comptes politiques, même si nous devons reconnaître que les justiciables concernés ont effectivement posé des actes délictueux dans la gestion de la chose publique qui leur avait été confiée.

 

Omnipotence du parti au pouvoir

 

Alors, pourquoi choisir au milieu de cette plèvre, genre de délinquants à cols blancs, certains et pas d’autres, si ce n’est pour se permettre de conserver à la cour et au ballet de courtisans, une certaine consistance et ne pas se séparer d’affidés acquis à la cause que l’on pourra utilement selon les circonstances, sortir du chapeau et utiliser à des fins politiciennes dans leurs villages pour battre campagne pour des desseins que l’on peut imaginer. Ceux qui sont en prison sont ceux-là qui ont fait preuve d’une certaine indépendance d’esprit ou à tout le moins, ont voulu s’affranchir du poids tutélaire des dirigeants et qui de par le fait, ont failli démontrer qu’ils pouvaient être affranchis.

 

Pas démocratique, parce que le RDPC et l’exécutif du pays ont choisi le SDF comme opposant officiel et adversaire politique, l’ont façonné à leur goût et l’ont installé comme le gage de crédibilité d’une démocratie qualifiée d’apaisée. De temps en temps, par des moyens détournés, cet opposant reçevrait de l’aide en espèces sonnantes par valises entières pour en contrepartie organiser des manifestations « pacifiques », déclamer ou hurler selon les exigences du RDPC, afin de donner le change à la communauté internationale et continuer à prêcher la pensée unique.

 

Avec le SDF en face, il est possible au RDPC de négocier des plateformes et des ententes qui leur permettent pour l’un, de rester en place au grand dam et en contradiction avec les aspirations populaires et pour l’autre, d’engranger tranquillement les prébendes que le premier consent à accorder à certains de ses membres. C’est ainsi qu’il est arrivé que le SDF ne présente personne à certaines élections présidentielles, pour laisser la voie totalement libre au RDPC.

 

Lors du décès de son épouse, paix à son âme, Monsieur Fru Ndi, ci-devant Chairman du SDF, nous a fait savoir qu’il était un citoyen normal et que c’est à ce titre qu’il aurait bénéficié des moyens de l’état pour accompagner son épouse à sa dernière demeure.

 

On peut en rire à gorge déployée, cette situation ressemble étrangement à des événements identiques qui se sont déroulés dans l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques à la belle époque d’un certain Brejnev.

 

De qui se moque-t-on, quand on sait combien de morts sont enterrés tous les jours dans le pays qui ne bénéficient pas des largesses du pouvoir pour festoyer et se rouler saoul, sous la table lors de la danse autour du corps du défunt.

 

Non contents de flouer la volonté populaire, ils s’organisent aussi pour rendre bêtes et idiots ceux qui essaient de réfléchir pour se sortir du marasme dans lequel ils ont plongé le Cameroun depuis bientôt soixante ans.

 

Démocratie, en sommes-nous si éloignés ??!

 

Alors, quel est ce pays dont les quatre cent quatre vingt dix neuf partis d’opposition circonstanciellement composante intégrante de la majorité présidentielle invitent systématiquement le peuple à voter pour le candidat naturel du RDPC.

 

Le Cameroun n’est pas et n’a jamais été un pays démocratique, parce que les résultats des élections sont connus avant la consultation électorale, et le pouvoir en place utilise la méthode des élections pour disqualifier les leaders indésirables et choisir ainsi qui des différents chefs de tribus pourront siéger à l’Assemblée Nationale, en fonction des enjeux du moment.

 

A se demander si les urnes sont ouvertes et les bulletins de vote ont été un jour comptés et pris en considération par les organes chargés de la gestion de l’opération.

 

Le fait de laisser le peuple s’exprimer sous quelques formes que ce soit n’est pas un gage de démocratie, parce qu’il peut toujours crier, ce peuple, les caravaniers ne sont pas obligés d’entendre, il peut hurler, la caravane n’est pas obligée de s’arrêter.

 

Quelle est cette démocratie où le gouvernement n’a de compte à rendre à personne, quelle est cette démocratie qui ne fait aucun cas, ne tire aucune leçon de l’accumulation d’erreurs et du chapelet de conneries exécutées avec une minutie consciencieuse et un stakhanovisme barbare, par des individus qui n’ont jamais fait la preuve de la moindre compétence sur rien du tout, ce gouvernement où personne n’est sanctionné malgré l’incurie et l’incompétence de certains, duquel personne ne démissionne malgré les milliers de morts sur les routes, les coupures d’électricité dans les hôpitaux, la fraude aux examens officiels, le mismanagement des structures de l’état, le détournement à des fins personnelles des équipements et biens de l’état,… la série est longue à citer.

 

Quelle est cette démocratie où le gouvernement peut se permettre de dire et faire une chose un matin et le soir affirmer le contraire, sans rire et sans conséquence pour les responsables et ce, en dépit des conséquences incalculables pour la continuité de la vie dans le pays… et tout le monde trouve ça normal ??!

 

Quelle est donc cette démocratie, cette démocratie où finalement c’est la prime aux casseroles qui font le plus de bruit, ceux qui sont le plus souvent confirmés dans leurs fonctions, ceux qui, en vue pour gérer les deniers de l’état, sont ceux qui un jour, ont eu quelque chose à se reprocher et continuent à abuser d’une manière grave de la confiance qu’ils sont censés avoir reçu du peuple ??!

 

Quelle est cette démocratie où chacun fait ce qu’il veut à partir du moment où il détient une parcelle de pouvoir, où la constitution et la table des lois sont bafouées, foulées du pied avec soin et vigilance par ceux qui sont censés les faire appliquer, au gré d’intérêts obscurs parfois mystérieux et mystiques.

 

Disons le simplement, le Cameroun, c’est une grande chefferie traditionnelle… où le pouvoir y est antidémocratique par essence !!!

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 01:07

27 juillet 2011
Ndzana Seme


Biya n’annonce pas l’élection, en violation de la Constitution

http://africanindependent.com/news/wp-content/uploads/2011/07/mbouamassok.jpgLe domicile du Cbt Mboua Massok est pris d’assaut par les gendarmes depuis 4 heures ce matin. Personne ne peut sortir. Les journalistes ne peuvent entrer le rencontrer.

Mboua Massok pense que cette n-ième intimidation a trait au communiqué ci-dessous, qu’il a publié hier le 26 juillet 2011.

Le Cbt Mboua Massok constate tout simplement que conformément aux dispositions de la de la loi électorale, Paul Biya devait convoquer le corps électoral entre le 14 juin et le 15 juillet 2011, ce qu’il n’a pas fait, en violation du délai de 90 jours avant l’élection. Le faire plus tard, comme il l’a fait en 2004 le 11 septembre, est en violation de la loi.

Déjà, depuis qu’il fait l’objet de pressions occidentales, notamment américaines pour qu’il ne se présente pas aux prochaines élections présidentielles, Paul Biya brille par les actions politiques peu rationnelles.

On sait que Paul Biya est politicien cynique, connu pour n’avoir pas d’amis ou d’être toujours un faux ami. Et quand il lance le rouleau compresseur de la machine répressive de l’Etat contre l’un quelconque de ses faux amis, il est essentiellement sans pitié.

De Nkolo Fanga jusqu’à Olanguena, en passant par Titus Edzoa et Atangana Mebara, les exemples abondent de supposés amis de Biya qui broient du noir dans nos prisons, torturés qu’ils sont par des procès souvent kafkaiens.

Biya est surtout un menteur et un jongleur redouté par tous ceux qui se sont essayés dans l’opposition camerounaise. Il est spécialiste de l’annonce des choses, le temps d’obtenir un avantage politique, pour par la suite ne rien faire.

Les jeunes camerounais qui ont accouru de partout pour remplir les demandes pour les 25,000 emplois promis par Biya l’ont réalisé une fois de plus ; maintenant qu’il a renvoyé tous recrutement à plus tard, après les prochaines élections. Et dès qu’il se maintiendra au pouvoir, il ne parlera plus de ces recrutements.

Ses dernières actions en date sont le vote des Camerounais de l’étranger et une visite en pompe en Chine.

Conscient de ce que la pire des choses devant une revendication est la réponse par une mauvaise décision, Paul Biya a instruit sa majorité des députés du RDPC à voter une loi qui autorise le vote des Camerounais de la diaspora seulement à ceux qui n’ont pas de double nationalité, sachant très bien que la majorité des immigrés prend la nationalité du pays d’accueil pour bénéficier des avantages (emplois, assurances sociales, etc.) d’un tel pays.

Et ce sont ces Camerounais munis de double nationalité qui alimentent l’importante masse monétaire des mandats Western Union et autres vers le Cameroun, qui maintient aujourd’hui l’économie du pays sous perfusion.

Et ceux qui refusent ainsi le vote aux Camerounais portant la double nationalité sont justement Paul Biya, que les résidents de Genève interrogés par nos soins en juin 2009 appellent affectueusement « le citoyen genèvois », dont le fils Frank Biya est citoyen de Monaco et les autres enfants citoyens suisses, ainsi que les autres membres de son régime qui suivent son exemple en cherchant tous à faire accoucher leurs enfants en Occident pour en porter automatiquement la nationalité.

Le but d’une telle loi est tout simplement de n’accorder le vote de la diaspora que sur papier, dès lors que le principe de la proximité du bureau de vote au votant n’est même pas considéré, avec le vote par correspondance par exemple.

La deuxième action politique est sa visite en Chine qui a toutes les apparences d’une volonté de narguer la France et les Etats-Unis jaloux de leur influence menacée par la présence chinoise au Cameroun.

Quand on sait qu’en cas de déflagration conflictuelle comme en Côte d’Ivoire et en Libye, la Chine se tient toujours à l’écart dans une attitude de commerçants prêts à travailler avec n’importe quel régime, il est ridicule d’entendre certains avancer l’hypothèse de l’envoi de bateaux de guerre par la Chine si le régime Biya était attaqué par les forces impérialistes occidentales. Ce serait alors une première, essentiellement utopique.

Si la Chine ne peut pas voler à son secours en cas d’attaque extérieure, on se demande alors quelle est l’opportunité de la dernière visite de mendicité de Paul Biya dans ce pays continental d’Asie.

Certains ne se sont pas retenus de conclure que Paul Biya ne se présentera finalement pas aux prochaines élections présidentielles. Et cynique comme il l’est, il chercherait, avec de telles provocations des forces occidentales, à laisser derrière lui chaos, désolation et ruines, comme il l’avait promis en 1992.

Avec une fausse opposition – feu Pius Njawe avait alors parfaitement raison sur ce point -, Paul Biya se sent effectivement libre de faire tout ce qui lui passe par la tête, conscient de ce que, tant que les forces armées lui restent fidèles, personne ne pourra le déloger d’Etoudi.

Les calculs de Paul Biya pour jouer ainsi à la barbe des forces impérialistes occidentales, c’est que le Cameroun ne réunit pas les conditions en présence en Côte d’Ivoire et en Libye lors des assauts des forces impérialistes de ces pays.

Il n’y a pas un Georges Soros, puissant financier du Parti Démocrate qui a fait Obama et les Clinton, au Cameroun derrière un quelconque adversaire de Paul Biya. Il n’y a pas une rébellion armée active au Cameroun. Et la répression des manifestations s’est révélée efficace pour décourager de futures manifestations, que les forces occidentales pourraient exploiter pour obtenir son départ comme Mubarak ou Ben Ali.

En fait, Paul Biya pense qu’aucune menace réelle ne pèse sur lui actuellement s’il veut se maintenir au pouvoir. Et il pense se maintenir et mourir au pouvoir, parce qu’il ne fait confiance à personne pour assurer sa sécurité après sa déchéance.

Mais alors, en quoi Mboua Massok est-il une menace pour Biya pour qu’il soit actuellement encerclé par les forces armées de repression.

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 17:38

26 juillet 2011
Mboua Massok


Note de Juliette
: Suite à la déclaration ci-dessous, le leader nationaliste Mboua Massok a vu encercler et assaillir son domicile le 27 juillet 2011 dès 4h du matin, par une vingtaine de policiers et de gendarmes armes au poing, et se trouve ainsi une fois de plus assigné à résidence.

Le pouvoir de Paul Biya est aux aboi, et il ne comprend pas que Mboua Massok n'est que la pointe du iceberg. Plus le pouvoir réprime et plus la colère gronde. Plus elle gronde et plus on réprime encore. A un moment donné, il faut s'avouer vaincu, et comprendre que la répression a ses limites. On ne peut pas gagner une élection présidentielle librement et démocratiquement, en réprimant ceux qui disent NON....

Monsieur Biya n'a décidément rien compris. Et quand la vapeur aura pris toute la pression dans la casserole, le couvercle ne pourra plus rien retenir. On va alors faire comment!



Election  Présidentielle Attendue au Cameroun le 9 octobre 2011



Supposons que... ou... et si Paul Biya comptait sur la démission  collective pour se maintenir hors délais?


Supposons qu'il  y a un pays où le mandat présidentiel dure 7ans. Supposons que, selon la législation en vigueur ici,  ledit  mandat est calculé à partir de la date de prestation de serment du Président élu.Supposons que  selon la législation, l'élection a lieu20 jours au moins et 50 joursau plus avant l'expiration des pouvoirs du Président en exercice. Supposons que le corps électoral chargé d'élire le Président de la république est convoqué par décret  présidentiel et que l'intervalle entre la publication dudit décret présidentiel convoquant le corps électoral et la date fixée pour le scrutin est de90 jours. Supposons que, dans le cas de notre exercice intellectuel, la prestation de serment du président au mandat finissant ait eu lieu un 5 novembre de l'année 2004. Sur la base de ces données, il est demandé d'une part aux agents électoraux de déterminer les périodes de la tenue de la prochaine élection et de la convocation du corps électoral et, d'autre part, aux politiques de tirer les conséquences.
 
 
Raisonnement
 
a- Sur la période de convocation du corps électoral : Etant donné que l'intervalle entre la publication du décret de convocation du corps électoral et la date fixée pour le scrutin est de 90 jours, ledit décret doit être publié entre le14 juin et le 15 juillet. 
b- Sur la période de la tenue de l'élection :Etant donné que l'élection projetée doit avoir lieu20 jours au moins et 50 jours au pluset que le repère de calcul est le5 novembredate de prestation de serment pour le mandat courant,  l'élection attendue a lieu dans la période allant du15 septembre au 16 octobre.
 
Opérations


Supposons quece calendrier se rapporte à l'élection présidentielle attendue au Cameroun, et considérant alors qu'aucun des délais ci-dessus ne peut plus être respecté, les conclusions suivantes s'imposeraient à l'esprit de personnes équilibrées, c'est-à-dire non atteintes par l'envoûtement collectif ambiant au Cameroun.
1- L'élection présidentielle attendue aurait lieu hors des délais légaux sans que ceci soit le fait d'une crise selon les prescriptions constitutionnelles ;

2- Sur cette base le président en place ne serait plus habileté à convoquer le corps électoral  et que la constitution consensuelle pour les besoins de la cause d'unConseil de Refondationse justifierait ;

3- Le président actuel serait ainsi sans  légitimité ni légalité, en passe de proroger son mandat finissant ;

4- Le Peuple Camerounais (tout au moins sa frange restée malgré tout pensante et agissante) serait alors, vu l'enjeu, fondé de se mobiliser de manière purement citoyenne avecdes particuliers jeunes, femmes, adultes, vieux, des associations qu'elles soient estudiantines, civiles, religieuses, familiales..., des syndicats et des mouvements politiquesde nature, par des manifestations généralisées dans l'ensemble du pays, à exprimer son net refus du statu quo, de la forfaiture et du totalitarisme en scandant en chœur, plus fortement encore à partir de l'Acte X  de « Resistance Jusqu'au But » le slogan ci-dessous, avec à l'esprit non seulement que «celui qui veut du miel doit avoir le courage d'affronter les abeilles» mais, qu'il n'y a pas d'armée suffisamment  forte pour vaincre un Peuple à raison, mobilisé et agissant autour d'un leadership qui mérite vraiment sa confiance maximale :

A bekBIYA, MoufDé, MoufDé, MoufDé

Que la solidarité de tous soit la garantie de la sécurité de chacun.

Cbt. Mboua Massok
Leader Nationaliste Panafricain Agissant
Tel: (237) 99 91 36 88
Cameroun, PDN, 24-7-2011
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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 09:00

25 Juillet 2011
COMICODI

 

A Madame le Ministre de la culture

Réf : 206/SPEC/2011
Objet : PROTESTATIONS


Madame le Ministre,

 

La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments, et s’empresse de porter à votre connaissance, les vives protestations des citoyens de la capitale, face à la destruction en cours d’une partie des jardins du Palais des congrès. Il s’agit en effet d’un véritable crime contre la nature, une atteinte intolérable à la stabilité de la biodiversité dans cet espace multifonctionnel unique en son genre à Yaoundé.http://3.bp.blogspot.com/-_N2-6iFz3QI/TfdwRvRf-tI/AAAAAAAACpo/f3l7_S1vA2M/s1600/SDC11542.JPG

 

Il nous est revenu après des enquêtes, que cette destruction est menée par une société privée, à qui de surcroît l’Etat a donné deux milliards pour organiser la foire commerciale Promo 2011, ce qui est encore plus choquant.

 

Les destructions déjà réalisées sur le terrain ont fait disparaître des bancs publics, des arbres, du gazon et des pots de fleurs géants qui datent de la construction du palais par les Chinois. Ce haut lieu qui agrémente la vie des sportifs, des amoureux, des malades en quête de calme, des élèves et étudiants, des chercheurs et des penseurs, des touristes, est ainsi sacrifié pour quelques magouilles entretenus par des réseaux d’argent qui se fichet éperdument de la nature.

 

La Commission s’élève violemment contre cet esprit de prédateur, et proteste avec la plus grande énergie. Le palais des congrès qui par ailleurs sert de siège au parti au pouvoir, est abandonné à la saleté, à la décrépitude totale, en dépit de l’existence d’un directeur et d’une administration de pure forme qui n’ont qu’un rôle budgétivore. Voici maintenant que même son jardin et ses arbres qui restaient des symboles auto entretenus, sont volontairement attaqués, bradés et sacrifiés sur l’autel de la cupidité et de l’anti patriotisme.

 

La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, tout en vous renouvelant son profond respect, dit non au crime !

 

Le président de la Commission

SHANDA TONME

 

Copie :  
SG/PR
PM
MINTOUR
MINCOMMERCE ;  CUY

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 03:30
21 juillet 2011
Thierry Ndong

La France, le Cameroun et le napalm
http://africa-libre.com/images/stories/societe/Cameroun/napalm_600.jpgExtermination au napalm des populations de l’Ouest et de la Sanaga maritime par l’armée française.

Le Suisse Franck Garbely, à travers son documentaire sur Félix Moumié, présente une version “ institutionnellement incorrecte ” de la lutte d’indépendance du Cameroun. Cette version, connue et valorisée par d’autres nationalistes comme Ngouo Woungly Massaga - alias Commandant Kisamba -, a le mérite d’aborder un sujet jusqu’ici tabou. Le génocide français au Cameroun pendant la guerre de l’indépendance du pays fait en effet l’objet d’un traitement équilibré dans le remarquable documentaire démêlant l’écheveau de l’assassinat de Félix Moumié.

Tout en mettant en perspective la stratégie militaire du colonisateur en vue de “ nettoyer le maquis ”, le réalisateur donne la parole aux victimes des exactions de l’armée française. Sa Majesté Jean-Rameau Sokoudjou n’hésite pas à utiliser le vocable “ génocide ”. Le chef Bamendjou (reconnu comme nationaliste de la première heure) confirme “ que des villages entiers de l’Ouest ont été rayés de la carte à cause des tueries à grande échelle perpétrées par l’armée coloniale française ”.

Dans la Sanaga maritime, André Nguimbous n’en dit pas moins. Son témoignage dans le documentaire donne également à constater l’effacement de la carte de plusieurs villages du pays Bassa. Me Jacques Verges – de célèbre renommée – enfonce le clou en confirmant le génocide français au Cameroun.

L’avocat français, chargé de défendre les intérêts de la famille Moumié après l’assassinat du nationaliste, indique par ailleurs l’arme de destruction massive utilisée par les soldats français. Il s’agit notamment du napalm, une essence solidifiée au moyen du palmitate de sodium ou d’aluminium, servant à la fabrication de bombes incendiaires.

Le mépris de la France

La réaction de la France à ces accusations (jusque-là inconnues de l’opinion publique internationale) sont rapportées par deux symboles de la colonisation française au Cameroun. Maurice Delaunay, agent colonial installé à Dschang dans les années 1960, rejette la responsabilité sur les nationalistes. Selon ce dernier, l’insécurité était le fait des nationalistes camerounais.

Et la France ne pouvait laisser perdurer le désordre dans ces différentes parties du pays. Maurice Delaunay, qui se coule aujourd’hui une retraite douce du côté de Cannes, estime avoir exécuté son mandat sans faiblesse : “ J’ai fait mon travail et rien que mon travail ”. Pierre Mesmer se défend aussi avec le même argumentaire. L’ancien ministre français et non moins administrateur colonial au Cameroun compare la riposte de l’armée française à la dangerosité des “ révolutionnaires ”. Pour lui, il ne saurait avoir de pitié pour des gens impitoyables. Ceci justifierait-il cela ? A chacun d’en juger.

Pierre Mesmer, fidèle serviteur de la France, finit en jetant le doute sur les commanditaires de l’assassinat de Félix Moumié. Il explique notamment “ que la France ne s’intéressait point à Moumié ”. Et de suggérer malicieusement la piste de Ahmadou Ahidjo, jadis présenté comme le “ père ” de l’indépendance du Cameroun. Pour qui roulait Ahmadou Ahidjo ? Le documentaire est sans voix sur la question.

Il l’est davantage sur d’autres questions fondamentales : la voie empruntée par les restes de Félix Moumié ; la disparition de ses dossiers médical et judiciaire ; l’acquittement du principal accusé, etc. Ce qui n’enlève rien à la qualité de ce document audiovisuel dont le plus grand mérite est de montrer la vraie histoire du Cameroun de l’indépendance.
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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 18:22

19 juillet
Eugène Wope

 

Conditions d’une élection libre, juste et  transparente et d'une transition maîtrisée

 

« La volonté du peuple est le fondement de l’autorité des pouvoirs publics »
Article 21, alinéa 3 de la Déclaration universelle des droits de l’homme

 

L’alternance comporte des vertus en soi, en politique comme en toute organisation hiérarchique. Elle est même consubstantielle à un progrès durable, car même les régimes animés des meilleures intentions secrètent au bout d’un certain nombre d’années des anticorps au progrès et au développement. Le cas de Cuba illustre bien cette dérive, comme le Zimbabwe ; ces régimes ayant incarné dans les premières années des modèles d’organisation et progrès social, se sont ensuite auto-consumés par une classe dirigeante qui n’a pas su se renouveler. La Chine, sans être démocratique, a trouvé la parade en imposant une alternance consensuelle à la tête de l’état tous les 10 ans approximativement. En Angleterre, comme en Espagne et dans les pays de l’Europe du nord où la monarchie a survécue, la pérennité de la royauté n’a été possible que parce qu’elle est compensée par une stricte limitation des pouvoirs de la couronne, qui est cantonnée à un rôle essentiellement protocolaire. Il parait évident à l’heure actuelle que le statu quo d’un régime comme celui du Maroc où la dynastie royale exerce perpétuellement et sans partage un pouvoir héréditaire, de même que la longévité de certains régimes d’Afrique – Cameroun, Angola, Guinée Equatoriale, Burkina Faso, Zimbabwe, etc. - ne sont plus tenables. Ces régimes sont condamnés par leur longévité même à une rupture révolutionnaire, du fait d’une distanciation inévitable avec le temps entre le bien-être auquel tout peuple aspire et l’incompétence du gouvernement qui le conduit.

 

Cette évolution inéluctable avec le temps, vers un niveau d’incompétence maximum s’observe au sein de toute organisation hiérarchique, à fortiori un gouvernement et son président, et renvoie au principe de Peter [1], selon lequel : « Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence ». Le corollaire de ce principe, appelé corollaire de Peter précise : « Avec le temps tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».

 

Cette rupture est toujours violente lorsque le régime en place n’a pas anticipé cet enchainement catastrophique des événements par la seule réponse valable : énoncer clairement les conditions d’une alternance politique.

 

Cette évolution n’a pas échappé aux grands dirigeants de ce monde. Ils ont compris que les mouvements démocratiques initiés dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen Orient au printemps de cette année 2011 ne vont pas s’arrêter aux portes du désert, ils vont inévitablement s’étendre à un grand nombre de pays d’Afrique. La Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, dans un discours prononcé le 13 juin 2011 à Addis Abeba, devant une assistance de chefs d’Etats et de responsables politiques et diplomatiques de l'Union Africaine, déclare sans détour : « le statu quo est fini ; les vieilles méthodes de gouvernance ne sont plus acceptables ; il est temps que les dirigeants rendent des comptes, qu'ils traitent leur peuple avec dignité, qu'ils respectent ses droits et qu'ils produisent des débouchés économiques. S'ils s'y refusent, il est temps qu'ils tirent leur révérence … Les États-Unis s'engagent à soutenir les pays africains qui sont déterminés à construire un avenir libre, pacifique et prospère, une tâche certes difficile, mais gratifiante ».

 

Le monde est aujourd’hui mûr pour accompagner ces transitions vers la démocratie et le rejet de la dictature, dans un mouvement d'accroissement des libertés et d'expression populaire peut-être inédit dans l'histoire. Le monde est prêt à ACCOMPAGNER, mais ne peut se substituer aux Africains pour élaborer leur projet démocratique et de bonne gouvernance.

 

Bien que les conditions nécessaires à l’épanouissement et au bien être des individus ne se limitent pas à la tenue d’élections, celles-ci sont indispensables à la bonne gouvernance qui seule est à même de produire des résultats qui profitent à la population à travers des possibilités économiques accrues, des emplois et une élévation du niveau de vie.

 

Ce document expose les conditions de la maîtrise du processus de transition démocratique, puis explore les évolutions nécessaires, une fois l'alternance obtenue, pour accélérer les progrès et obtenir les changements positifs.

 

Maîtrise du processus de transition

 

Les facteurs clés de la maitrise du processus électoral sont :

  • la crédibilité de la liste électorale,
  • l'indépendance des instances en charge de l'observation, la validation, la publication des résultats (partiels, provisoires et définitifs),
  • le retour à un scrutin à 2 tours.

 

La crédibilité de la liste électorale, et plus généralement la nécessité de sécurisation de cette liste ainsi que son évolution rend incontournable l'utilisation de la biométrie. Le rapport de l'observatoire national des droits de l’homme au Cameroun pour la période 2008-2010, mentionne ce qui suit : « «Le fichier électoral transmis par le ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation (MINATD) à Elections Cameroon (ELECAM) comportait 5 067 836 personnes inscrites. Ce qui porte actuellement le nombre de personnes inscrites sur les fichiers de ELECAM à 6 694 609 » [source : ELECAM]. Cependant, le fichier électoral transmis par le MINATD à ELECAM, au dire de certains experts, comporterait au moins 2 millions de noms fictifs ou en doublon  … ». Ces chiffrent mettent en évidence une proportion incroyable de 40% (2/5) de noms "fictifs ou en doublon" dans la liste électorale tenue par le ministère. Autant dire que le gouvernement aura tout le loisir d'utiliser ces 40% d'électeurs fictifs pour changer à sa convenance les résultats d'une élection quelconque, si cette liste n'est pas rectifiée. La liste électorale mise à disposition par le gouvernement camerounais aujourd’hui, et qu’il se dispose à utiliser à l'occasion des futurs scrutins dont la prochaine élection présidentielle, n'est par conséquent pas crédible.

 

Il est donc indispensable les 1,31 milliards de F CFA d'aide financière que l'Union Européenne a récemment accordé au Cameroun [2] en appui au processus électoral, soit prioritairement utilisés pour servir les objectifs suivants :

  • généralisation de la biométrie,
  • renforcement des capacités organisationnelles et techniques d'ELECAM pour l'observation, la collecte, l'intégrité et la publication des résultats
  • moyens accrus donnés aux médias et à la société civile afin qu'ils puissent mieux relayer la voix des citoyens.

     

    L'indépendance des instances en charge de l'observation, la validation, la publication des résultats (partiels, provisoires ou définitifs) constitue un autre élément clé de la réussite d'une consultation électorale. La crédibilité d'ELECAM comme organe de gestion du processus électoral au Cameroun est aujourd'hui clairement remise en cause, tant l'omniprésence des autorités administratives et judiciaires dans la gestion des élections tend à assoir la supériorité de l'Administration sur ELECAM, et la soumission hiérarchique de cette dernière à l'Administration. ELECAM était organisée à sa création en 2006 [3] sur la base de plusieurs dispositions pertinentes conférant une certaine indépendance à cette institution, mais les modifications successives du code électoral ont visé à accroitre l'interventionnisme du gouvernement dans le fonctionnement de cette institution et la soumission hiérarchique de cette dernière à l'Administration, comme le montrent les quelques exemples d'amendements cités en annexe [4].

     

    Il est indispensable de restaurer sans délai l'indépendance d'ELECAM, et de mettre en place des missions d'observation des élections irréprochables quant à leur professionnalisme et leur impartialité. A cet effet, les missions d'observation doivent être organisées avec soin et inclure nécessairement l’Union Africaine et d'autres institutions régionales africaines, l'ONU ainsi que l'UE, et enfin les sociétés civiles à travers des ONG crédibles fonctionnant sur le continent. La mise à contribution des ONG opérant dans d'autres pays que celui organisant l'élection est souhaitable, elle permet de palier aux insuffisances éventuelles des structures dans un pays donné, tout en renforçant la coopération et l'intégration africaine.

     

    Le dernier point clé permettant de maitriser un processus électoral passe par un retour à un scrutin à deux tours, dans les cas où cette disposition à été abrogée. Le Cameroun est dans cette catégorie, de même que la République Démocratique du Congo. La réduction des coûts d'organisation souvent mis en avant pour justifier cette modification ne constitue qu'un prétexte fallacieux, dans la mesure où les conséquences découlant d'une élection bâclée et du maintien au pouvoir d'un gouvernement incompétent sont bien plus élevées en termes de déficit de développement et de souffrance humaine. L'expérience montre qu'en Afrique, le dynamitage du verrou de la limitation des mandats présidentiels ouvre la voie pour un maintien à vie du président en exercice.

     

    L'élection du président à un tour du scrutin est un vrai piège, l'émiettement du paysage politique permettant au pouvoir en place de susciter une multitude de candidatures de complaisance, et de pouvoir se déclarer vainqueur même avec un très petit nombre de voix. Un deuxième tour a au moins la vertu de forcer chacun des 2 candidats à rallier une vraie majorité de suffrages (plus de 50%) autour d’une plateforme politique. Il permet d'illustrer la capacité d’un futur dirigeant à négocier et à nouer des alliances nécessaires - y compris avec les adversaires d’hier - pour atteindre les objectifs fixés, une qualité indispensable pour une fonction de nature présidentielle.

     

    L’idée d’une candidature unique de l’opposition pour contrer le piège d’une élection à un tour est une fausse bonne idée, car aucun moyen n’est disponible pour contraindre les signataires à respecter leurs engagements, dans un contexte où la classe politique est encline à la versatilité, à l’égocentrisme des calculs personnels, à la corruptibilité.

     

    Evolutions nécessaires

     

    Une transition démocratique réussie doit être préparée avec rigueur afin qu'elle produise des effets bénéfiques pour les populations en termes de possibilités économiques, d’emplois et de niveau de vie amélioré.

     

    Les évolutions nécessaires, une fois l'alternance obtenue, pour accélérer les progrès et obtenir les changements positifs doivent inclure les principaux aspects suivants :


    • généraliser la dématérialisation de l'Administration à travers l'e-gouvernement, notamment la biométrie
    • limiter les mandats présidentiels
    • mettre en place des institutions démocratiques fortes et opérationnelles
    • renforcer les échanges commerciaux entre les pays d'Afrique à travers la mise en place progressive d'un marché commun africain
    • accélérer la formation des femmes (la moitié de la population) et de la jeunesse, afin d’alimenter pleinement le moteur économique avec une main d'œuvre abondante et éduquée
    • améliorer la sécurité alimentaire ainsi que des soins de santé pour tous
    • renforcer les structures de l'état en vue de faire face aux défis sécuritaires et combattre l'impunité.

     

    La biométrie permet de tenir à jour une base fiable d'identification indispensable à la maîtrise de processus électoraux ainsi qu'à l'exercice efficace des activités de l'administration publique, notamment dans le domaine économique à travers le renforcement du système fiscal et la limitation de la corruption qui est facilitée par le traitement manuel. Plus globalement, le gouvernement électronique (e-gouvernement), consistant à numériser et automatiser les services du gouvernement peut constituer une réponse efficace à ces défis qui dans certains pays notoirement corrompus tels que le Cameroun, coûtent plusieurs points de croissance économique. La Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton souligne for justement ce danger dans son discours d'Addis Abeba lorsqu'elle déclare : «  Chaque pot-de-vin versé à un douanier ou à un fonctionnaire représente une taxe invisible sur les coûts d'une entreprise et un fardeau pour la croissance économique. ».

     

    A cet égard le fonctionnement du système informatique des services de douanes au Cameroun recèle quelques pannes récurrentes qui semblent survenir opportunément et de manière régulière, permettant un retour temporaire à une gestion manuelle propice à des malversations diverses. On est étonné que de tels dysfonctionnements, qui durent parfois depuis des années, n'aient pas fait l'objet de mesures correctrices, les fonctionnaires en charge de ces services semblant parfaitement s'en accommoder, et l'autorité publique n'y trouvant également rien à redire. Toute cette chaîne de responsabilité semble y trouver son compte. Cela souligne bien le fait que sans une volonté politique dressée fermement contre la corruption et l’impunité des contrevenants, tous les moyens matériels qui peuvent être déployés, y compris l'informatisation à grands renforts de frais (les investissements d’informatisation des services douaniers et portuaires du Cameroun sont très importants) n’ont que peut d’effets d’amélioration.

     

    Le futur gouvernement du Cameroun doit faire une priorité de la connexion aux câbles optiques marins contournant l’Afrique au large du golfe de Guinée et permettant une liaison numérique à haut débit au réseau internet mondial, et tirer profit de l’oléoduc reliant le Cameroun au Tchad pour irriguer la totalité du pays à partir de cette dorsale qui relie le pays du sud au nord.

     

    La limitation des mandats présidentiels à 2, instituant de fait une alternance forcée au plus tard tous les 2 mandats, constitue un élément indispensable pour ancrer et affermir une tradition démocratique. Au Cameroun, les modifications successives de la constitution ont permis de grignoter ce verrou jusqu'à le faire sauter [5]. Un effet collatéral non anticipé par le gouvernement de ce pays, est que la non rétroactivité de la loi (ou des modifications successives de celle-ci) rend de fait inéligible le président Biya à l'issue de son mandat actuel.

     

    Il est indispensable de mettre en place des institutions démocratiques fortes structurées autour des points suivants :

    • médias plus libres et à même de relayer la voix des citoyens
    • systèmes judiciaires indépendants rendant la justice dans un souci d'égalité, d'impartialité et de transparence
    • exécutif rendant des comptes au citoyen
    • société civile dynamique et impliquée dans les processus de décision.

     

    Le renforcement des échanges commerciaux entre les pays africains, avec à terme la création d'un marché commun africain, constitue une priorité pour accroitre la compétitivité des économies du continent. Les obstacles doivent être éliminés, qu'ils résultent de dispositifs d'ordre tarifaire, de suspicions souvent héritées de l'époque coloniale ou de tracasseries administratives, afin de pouvoir tirer parti de toutes les synergies économiques régionales.

     

    L'accélération de la formation des femmes (la moitié de la population) et de la jeunesse (plus de 65 % de la population du continent africain a moins de 30 ans) doit permettre la pleine intégration de ces forces vives à l'effort de construction nationale, afin de faire de l’Afrique la nouvelle frontière d’opportunités, et de faire du XXIe siècle, le siècle de l'Afrique.

     

    L'amélioration de la sécurité alimentaire ainsi que des soins de santé doit permettre de gagner encore des points de compétitivité, notamment à travers :

    • l'accroissement de la production alimentaire par des investissements massifs dans l'agriculture, et par des revenus accrus des agriculteurs qui auront pour effet de dynamiser le secteur en retour, dans un cercle vertueux
    • la systématisation de la pratique d’une autopsie dans le cas de tout décès non expliqué, afin de recueillir les informations permettant d'organiser des actions préventives
    • la réorganisation du système de santé publique en vue d'une efficacité accrue (mesurable à travers des indicateurs quantitatifs) et d'une meilleure couverture du territoire.

     

    Enfin, le renforcement des structures de l'état afin de faire face aux défis sécuritaires et de combattre l'impunité, doit permettre aux pays africains de juguler les intégrismes (qu’ils soient d’ordre religieux au raciaux) et de se prémunir contre l'internationalisation du crime organisé qui menacent la stabilité du continent. La faiblesse structurelle des certains états africains fait de ceux-ci une cible privilégiée pour l'exportation de dérives sectaires et l'arrière base d’extrémistes à la recherche de sanctuaires (Ben Laden, l’Argentin Carlos, Joseph Koni et son Armée de résistance du Seigneur - LRA pour Lord's Resistance Army, …), pour des trafiquants de drogue convoitant les vastes régions incontrôlées permettant de dissimuler leurs activités illicites, pour des brigands fanatiques faisant de l’enlèvement et de l’assassinat de victimes civiles leur fond de commerce (Al Qaïda Au Maghreb Islamique (AQMI) au Mali, Niger, Mauritanie, Algérie).

     

    Tous ces défis se posent au Cameroun et à l'Afrique, maintenant. Le printemps Arabe a favorisé l'éclosion dans le monde d'espérances nouvelles, révélant un attachement universel à la démocratie et aux droits de l'homme, ainsi qu'une aspiration irrépressible des peuples à la bonne gouvernance. Les principaux acteurs mondiaux en ont pris acte, des Etats-Unis à l'Union Européenne et à l'ONU. L'opinion publique mondiale, devenue un acteur influent et incontournable de la gestion des principaux événements planétaires, a depuis longtemps fait du respect des libertés et des droits de l'homme des priorités non négociables. Cela ouvre une formidable fenêtre d'opportunité pour mettre fin aux dictatures incompétentes et prédatrices qui affament les peuples dans de nombreux pays d'Afrique et les réduisent au silence, en instrumentant une petite élite prospère et corrompue au détriment de l'immense majorité de la population.

     

    Maintenant! C'est justement le moment d'agir, de ne pas perdre patience, de ne pas céder à la lassitude et au pessimisme; c'est le moment d'être plus déterminé que jamais à exiger et obtenir les changements démocratiques conformes aux aspirations du peuple, à exiger et obtenir la mise en place de gouvernements responsables, rendant des comptes au citoyen, comptables des progrès nécessaires à l'amélioration du bien être et du niveau de vie des citoyens.

     

    Tel est l'engagement irrécusable de la génération actuelle des Africains et Africaines, un engagement dû à l'avenir du continent et à ses futures générations.

     

     

    [1] The Peter Principle: why things always go wrong, Laurence Peter & Raymond Hull, New York, 1969, WorldCat 24 editions.

    [2] Accord signé le 04 juillet 2011 par le Ministre de l'économie du Cameroun et le chargé d'affaires de la délégation de l'UE à Yaoundé, portant sur un montant total de 3 milliards de F CFA, dont 1, 7 milliards de ces fonds seront consacrés au processus de facilitation de la coopération technique, le reste, soit 1, 31 milliards de F CFA, à l’appui au processus électoral dont la prochaine élection présidentielle d'octobre 2011.

    [3] Loi n° 2006/011 du 29 décembre 2006 portant création, organisation et fonctionnement d’ELECTIONS CAMEROON » (ELECAM).

    [4] Quelques amendements de la loi n° 2006/011 du 29 décembre 2006 portant création, organisation et fonctionnement d'ELECAM.

    • Procédures de nomination des personnalités en charge de la gestion d'ELECAM (le Directeur général et son adjoint, ainsi que les 12 membres du Conseil électoral, portés à 18 membres par une modification de mai 2011 de l’article 8 alinéa 1 de la loi cité en supra) laissant une place prépondérante aux choix de l'Administration;
    • Indépendance et l'impartialité des membres de ce Conseil électoral controversées, la plupart de ces membres étant issue du parti au pouvoir ou de l'Administration (le plus souvent des deux).
    • Cette loi, qui prévoyait à l’article 6, paragraphe 2 alinéa 3 que le Conseil électoral « rend public les tendances enregistrées à l’issue des scrutins pour l’élection présidentielle, les élections législatives et sénatoriales », vient d’être amendée en mai 2011 pour ôter à ELECAM la possibilité de publication des résultats provisoires des élections et la transférer au Conseil constitutionnel ; cette attribution est désormais de la compétence du conseil constitutionnel. La transparence des résultats n'est donc pas garantie.
    • Soumission hiérarchique d’ELECAM à l’Administration au travers de l’article 40, alinéa 2 qui dispose que « le Ministre chargé de l’administration territoriale assure la liaison permanente entre le Gouvernement et Elections Cameroon. A ce titre, il reçoit de ce dernier, copies des procès-verbaux de séances et des rapports d’activités », et avec les articles 13 et 24 et 25 (nouveaux) de la loi N°2011/002 du 06 mai 2011 modifiant et complétant la loi 92/010 du 17 septembre 1992 fixant les conditions d’élection et de suppléance à la Présidence de la République, qui renforcent une présence déjà envahissante de l’administration dans le processus électoral :
      • l’article 13 crée une commission chargée de la révision de la liste électorale,
      • l’article 24 (nouveau) crée la Commission départementale de supervision,
      • selon l’article 25 (nouveau), cette commission n’est plus présidée par ELECAM, mais par le Président du Tribunal de grande Instance du ressort.

    [5] La Constitution du 02 juin 1972 prévoyait un mandat présidentiel d’une durée de 5 ans renouvelable indéfiniment. La loi n°96/06 du 18 janvier 1996, en son article 06, a révisé cette constitution en ramenant ce même mandat à 07 ans renouvelable une seule fois. Par la suite cette loi est à nouveau modifiée en avril 2008 (Loi N° 2008/001 du 14 avril 2008 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin 1972.) pour lever la clause de limitation du mandat. Dès lors, elle est libellée comme suit : « le Président de la République est élu pour un mandat de sept (07) ans. Il est rééligible ».

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    19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 02:40
    18 juillet 2011 
    Infodabidjan.net


    La France prépare une Côte d’Ivoire bis au Cameroun?

    http://berthoalain.files.wordpress.com/2008/03/2008-03-05t195958z_01_nootr_rtridsp_3_ofrwr-cameroun-emeutes-bilan-20080305.jpg?w=516L’exemple de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé réclamant la libération de l’Afrique étant entrain de faire son petit bonhomme de chemin à travers la jeunesse africaine, la France essaie d’étendre le bâillonnement et le génocide de Côte d’Ivoire aux autres pays africains.

     

    En effet, en Afrique, le peuple qui s’est le plus investi dans la réclamation du respect des institutions ivoiriennes est celui du Cameroun, de Kribi à Yaoudé et de Douala à Garoua. Ces manifestations ont été réprimées sans pitié. Le fantôme de Bi Mvondo s’est même manifesté pour réclamer le départ de Gbagbo, comme le voulait ses maîtres, lui qui ne trouve pas nécessaire de participer aux conseils de son propre gouvernement, lui qui peut rester cacher plus d’un an.

     

    Il y a des événements qui ne trompent pas. Pourquoi c’est par le Cameroun que Sarkozy, Ouattara et Obama ont voulu faire passer les armes qui devaient plus tard servir à détruire le peuple paisible de Côte d’Ivoire? Ici, il faut féliciter la douane des lions indomptables (qu’on dit la plus corrompue au monde) qui ne s’est pas laissée faire. C’était un geste héroïque de nos forces de l’ordre que d’avoir bloqué ces accessoires de la destruction massive des populations africaines. Hélas, ils sont tout de même passés ailleurs pour atterrir en Côte d’Ivoire.

     

    Depuis lors, une base militaire internationale est entrain d'être érigée au Cameroun tout en silence et en toute illégalité. N’oublions pas que le Tchad a sa base française, Il en est de même pour le Gabon, Djibouti, le Congo Brazzaville, sans compter la République centrafricaine où le cher Bozizé, à lui seul, peut être considéré comme un bataillon français. Le Cameroun est donc encerclé par les forces coloniales, comme l’était la Côte d’Ivoire. Quel besoin y a-t-il à installer une autre armée sur le territoire que Biya fait semblant de piloter depuis 30 ans bientôt ?

     

    Quand on sait que Biya ne fait plus l’affaire de ses maîtres (l’âge et le manque de charisme: c’est lui le doyen qui devrait remplacer Bongo mais malheureusement, ce sont aujourd’hui Wade et bientôt Ouattara qui seront les seuls vrais représentants de la Françafrique), que le Cameroun abrite le Gazoduc venu du Tchad, que le sous -sol Camerounais à lui seul peut justifier une guerre occidentale, qu’autant que la Côte d’Ivoire, le Cameroun est riche de sa diversité culturelle, de son cacao et son café, de ses stars de foots, de ses musiciens internationalement connus, de ses hauts intellectuels, de sa culture d’accueil et de paix, et surtout de sa liberté de penser, le salut de la population africaine d’expression française ne viendra que de là, si le génie de Gbagbo et du peuple ivoirien arrive à être maté (ce qui n’est pas encore sûr).

     

    La France s’apprête encore à nous flageller au Cameroun comme au début des nos indépendances. Ils sont tellement sûrs ces gaulois, car d’Abidjan à Tripoli, personne ne se met à travers leur chemin.

     

    Nous devons absolument éviter le piège tendu à Gbagbo et les ivoiriens : un étranger accepté dans le pays comme instrument de la destruction, une ethnie au passé de combattant de la liberté comme cible principale et diabolisée, créer un semblant de guerre interne, détruire graduellement le tissu économie et social du pays, renforcer la présence militaire étrangère “Française comprise”, phagocyter l’administration , organiser des élections factices et enfin, exécuter un génocide dirigé par la France elle-même.

     

    Nous devons à tout prix trouver une parade pour que le Cameroun soit le pays d’où nous tirons notre première victoire de libération afin que les autres pays suivent. Les ivoiriens que nous sommes restons sereins car pour nous, la lutte continue jusqu’à la victoire finale. En maintenant Gbagbo et de simples journalistes en prison pour des accusations imaginaires, ils croient nous distraire de notre objectif. Nous nous battrons jusqu’à la libération totale de l’Afrique. Tous ceux qui tomberont en chemin seront considérés comme des martyrs. Que la France les ait trucidés ou pas, ils mourraient de toute façon.

     

    La liberté ne se reçoit pas en cadeau, il faut se battre pour. Le combat que les Burkinabés, les Maliens, les Sénégalais, les Nigériens, les Nigérians, les Togolais et les Béninois sont allés faire en Côte d’Ivoire est un crime colonial. Il faut plutôt se battre pour sa propre liberté chez soi contre le colon et l’ordre mondial qui avilissent le noir depuis des siècles.

    Africains, devenons lucides et battons nous pour notre dignité…..

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    19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 02:34
    18 juillet 2011
    Directscoop.net

     

    http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRlY8ODoJxMwYlbtIU4fpDBXICpiq04PE-wq64X8SSD9cQRUFBFywSaint Eloi Bidoung, a écopé d’un blâme pour «indiscipline notoire et caractérisée» pour avoir osé déclarer candidat, vendredi 15 juillet, à la présidence du parti contre le « président national », Paul Biya, à la faveur du congrès ordinaire promis avant l’élection présidentielle d’octobre, a-t-on appris de source proche du dossier.

    Le conseil de discipline, qui ne semble pas se satisfaire de cette sanction a transmis le dossier au comité central pour «aggravation de la sanction» pour l’obtention d’une exclusion du secrétaire de la section du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour le Mfoundi VI et conseiller municipal dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 6.

    «Je maintiens ma candidature ! Si, avant je nuançais, cette fois je suis plus résolu encore à me présenter», a déclaré Saint Eloi Bidoung.«L’acte de candidature à la présidence nationale du RDPC constitue-t-il une faute ? L’élection du président national du RDPC à huis clos, par des hommes n’ayant aucune légitimité populaire, ne constitue-t-elle pas une entrave aux valeurs démocratiques et à la crédibilité que prône le parti ?», s’est interrogé Saint Eloi Bidoung.

    Pour lui, cette candidature s’inscrit dans l’ordre normal des choses parce qu’elle lui semble être légale, légitime, opportune, interpellatrice, sérieuse, responsable, mais surtout avec des propositions fortes pour l’avenir du parti.
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