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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 23:34

Lu le 27 mai 2012
 Cécilia France MASHITA
Le président du Parti social démocrate congolais (PSDC), M. Clément MIERASSA, n'est pas passé par quatre chemins pour citer le ministre des finances, du budget et du portefeuille public, M. Gilbert ONDONGO, qui a mis à nu les mensonges déversés par le président Denis SASSOU NGUESSO, à la suite de la catastrophe de Mpila du 4 mars 2012, s'agissant du déblocage de la somme de 300 milliards de francs CFA relative à la délocalisation des casernes qui n'était jamais inscrite dans le budget de l'Etat exercice 2012, parce que cette décision avait été prise le 9 octobre 1980, soit 32 ans avant ce drame, au cours d'une réunion du bureau politique du Parti Congolais du Travail (PCT) élargie aux membres du gouvernement de l'époque.
M. Clément MIERASSA l’a rappelé lors de la conférence de presse qu’il a animée le 4 mai 2012 à Brazzaville, pour décrypter plusieurs questions qui font toujours ces derniers temps la UNE de l’actualité dans le pays.http://afrique.blog.lemonde.fr/files/2012/03/mpila-maison-brulee1.jpg 
Il a dit également que le président Denis SASSOU NGUESSO avait dirigé le 9 octobre 1980 la réunion au cours de laquelle cette décision avait été arrêtée. Cette même réunion avait, d’après lui, focalisé une attention particulière sur la délocalisation de l’aéroport de Pointe-Noire à partir de l’an 2000, mais aussi celui de Maya-Maya en 2010, dont les sites qui étaient déjà à l’époque entourés de quartiers résidentiels, ne répondaient pas aux normes de sécurité pour les populations. L’implantation des casernes loin des grandes agglomérations dans notre pays avait été l’une des préoccupations importantes soulevées en 1991 lors de la Conférence Nationale Souveraine.

Le patron du PSDC a expliqué à cette occasion que les Congolais gardent en mémoire les propos tenus par le président de la République le 4 mars 2012, au sortir de la visite des blessés du CHU lorsqu’il déclare ce qui suit :"Depuis un peu plus de deux ans, nous avions pris la décision de sortir les casernes du centre de la ville. Ce projet est déjà mûr, les financements existent, les sites sont identifiés et les entreprises qui devront réaliser ces casernes en dehors de la ville sont identifiées. Le projet, nous devons le démarrer cette année. Comme nous le savions, nous pensons qu’il n’était pas bon de garder les casernes au centre de la ville. Aujourd’hui, l’irréparable s’est produit".

Dans cette optique, le président Clément MIERASSA s’est interrogé pourquoi diable les décisions prises au plus haut niveau en 1980, réitérées en 1991 et en 2009, n’ont-elles pas permis la réalisation de cette opération ? Où sont passés, selon lui, les 300 milliards de francs CFA débloqués à cet effet et pourquoi existe-t-il toujours dans notre pays ce paradoxe entre les décisions prises et leur mise en exécution ? Au-delà de ces interrogations, a-t-il fait remarquer, ces aspects deviennent préoccupants lorsque le ministre Gilbert ONDONGO, devant les députés, a répété le 17 avril 2012, que "l’on n’a jamais sorti une somme de 300 milliards de francs CFA du budget de l’Etat pour la délocalisation des casernes".

En effet, comme il l’a fait observer à l’assistance pendant cette conférence de presse, "ce n’est que dans le projet de loi rectificative des finances de l’Etat présenté par le ministre Gilbert ONDONGO le 17 avril 2012 à l’Assemblée nationale que l’on trouve une prévision de 35 milliards de francs CFA pour la construction des nouvelles casernes". 

Ce qui veut en fait dire, à son entendement, qu’aucune inscription budgétaire n’était faite à ce propos dans le budget de l’Etat exercice 2012. Il s’est également questionné si visiblement le gouvernement parle d’une même voix sur ce sujet, lui, qui a, assurément, choisi de faire le médecin après la mort ? Est-ce qu’en réalité des dispositions avaient été véritablement prises pour démarrer les délocalisations cette année ?

Tout en demandant à cette occasion la présentation devant la justice des officiers, sous-officiers et d’autres personnes qui avaient été incarcérés dans le cadre du drame du 4 mars 2012, il a aussi condamné la détention au-delà de 72 heures dont ils étaient victimes. Cette détention au-delà de 72 heures qu’il avait qualifié de violation des lois et règlements de la République est inacceptable. 

Comme il l’a raconté à son auditoire, ces officiers, sous-officiers et bien d’autres personnes n’avaient pas, pendant leur incarcération, droit d’être en contact ni avec leurs parents, ni avec leurs avocats alors que le gouvernement dit qu’ils ne sont ni inculpés, ni appelés à comparaître. Ce qui n’est pas normal, a-t-il rappelé, affirmant que, selon des rumeurs folles, ces suspects auraient été victimes de tortures, de traitements cruels, inhumains et dégradants. 

 Pour lui, tout cela ne pouvait "qu’inquiéter les uns et les autres, dans un pays où règnent la terreur, les suspicions, la méfiance. Car, depuis la Conférence Nationale, l’opinion nationale parle beaucoup d’assiettes roumaines, d’empoisonnement, de peintures toxiques et d’autres moyens d’élimination physique des gens". 
Plaidant également pour la libération de Maître Ambroise Hervé MALONGA et de son collègue Gabriel HOMBESSA, M. Clément MIERASSA a souhaité l’arrestation des éléments de la force publique ou des bandits qui avaient perpétré l’enlèvement nocturne de Maître MALONGA afin qu’ils soient, obligatoirement et sans complaisance, punis pour cet acte crapuleux conformément aux textes réglementaires en vigueur, avant d’aborder les problèmes liés à la délocalisation des casernes, aux achats d’armes et à la catastrophe de Mpila. Ce qui, d’après lui, justifie l’appui de la communauté internationale au peuple congolais dans cette épreuve pour que la lumière soit faite sur cette tragédie. 

 Le leader du PSDC qui constate que depuis le 4 mars 2012, le Congo Brazzaville sombre chaque jour davantage dans un malaise très profond, exige, pour des raisons de transparence et pour l’éclatement de la vérité sur le drame du régiment des blindés survenu à Brazzaville, l’interpellation des principaux responsables concernés dans cette affaire, parmi lesquels les ministres de la défense nationale, M. Zacharie Charles BOWAO ; de l’intérieur et de la décentralisation, M. Raymond Zéphyrin MBOULOU ; des finances et du budget et du portefeuille public, M. Gilbert ONDONGO ; de la santé et de la population, M. Georges MOYEN ; du secrétaire général du Conseil National de Sécurité (CNS), M. Jean Dominique OKEMBA et tous les membres de la haute hiérarchie militaire. 

 Comme beaucoup de nos compatriotes, M. Clément MIERASSA s’interroge encore sur le mutisme des chefs militaires, alors que le Chef d’Etat-major Général (CEMG) des Forces armées congolaises (FAC) avait aussi, en pareille circonstance, l’obligation de prendre le taureau par les cornes, en animant des conférences de presse, des conférences-débats et autres pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur les supputations plus ou moins réalistes, et sur les avancées dans la recherche des causes de cette catastrophe. 

Le Président Clément MIERASSA a fait siens les propos de M. Jean-Baptiste PLACCA qui disait au sujet du drame de Mpila : "... Et Voilà, le peuple congolais, une fois de plus piéger par ses dirigeants. Une poudrière en plein milieu des populations civiles ! Ne nous parlez pas d’accidents, non ! Si ce n’est par délibéré alors, c’est de l’inconscience, et c’est pire encore ! Ailleurs, le Chef d’Etat-major de cette armée là aurait été limogé. Le ministre de la défense aurait donné sa démission, et tous ses supérieurs seraient à genoux, en train d’implorer le pardon de la nation...". 

Le président du PSDC a en outre noté au cours de sa conférence de presse que le commentaire le plus cinglant sur la catastrophe de Mpila a été fait également par M. Jean-Baptiste PLACCA, lorsqu’il avait déclaré ce qui suit sur les antennes de la RFI : "Le scandale, ici, ne réside pas uniquement dans le fait que l’on investisse des centaines de milliards dans l’armement dans un pays qui n’a jamais été en guerre avec personne. Le scandale, c’est qu’un Etat pétrolier de ce rang, peuplé d’à peine 4 millions d’habitants, ne puisse pas investir quelques dizaines de millions dans les pansements, compresses et autres, à l’instar de la Bétadine, dont ont cruellement besoin les hôpitaux du Congo". Selon lui, comment expliquer que l’on ait dû réceptionner cinq ambulances et trois hôpitaux de campagne de la République Démocratique du Congo (RDC) pour faire face à l’urgence qui était la notre le jour de la catastrophe ? 

M. Clément MIERASSA qui demande que toute la lumière soit faite sur ce drame, confirme qu’à ce sujet les Congolais dans leur ensemble, qui savent qu’aucune enquête n’a jamais abouti chez nous, pensent que tout doit être mis en œuvre pour que la vérité éclate au grand jour. Ce qui fait que notre pays accumule des contentieux de ce genre. Il a aussi déclaré que les Congolais qui ont été surpris par le silence observé par les autorités nationales suite à l’arrestation du chef des renseignements libyen en Mauritanie, estiment, concernant le crash du DC de l’UTA en septembre 1989, qu’elles auraient dû demander son extradition au Congo Brazzaville afin de connaître la vérité sur cet autre drame qui a touché le Congo ? Ceci, d’autant plus que le vol était parti de Brazzaville. 

A cela s’ajoute encore l’affaire des disparus du "beach" qui est toujours présente dans les esprits des Congolais et rappelle à chaque fois que nous avons là, un exemple de crimes sans auteurs, a-t-il commenté, avant de faire remarquer que la mission de Nations Unies d’octobre 2011, a d’ailleurs recommandé au gouvernement de poursuivre cette affaire jusqu’à son terme afin d’établir les responsabilités pénales et individuelles. 

Le président Clément MIERASSA a également fait savoir pendant cette rencontre que le pouvoir de Brazzaville avait violé la Résolution 1874 des Nations Unies adoptée au mois de juin 2009, qui interdisait à la Corée du Nord d’exporter des armes. C’est dans ce cadre que l’Afrique du Sud avait intercepté en novembre 2009 une importante cargaison d’armes en provenance de la Corée du Nord et à destination du Congo-Brazzaville.

Il n’a pas manqué de souligner que le journal français, "Le Canard Enchainé" avait révélé ces aspects dans un article paru en 2008, intitulé "Achats d’importants armes de guerre par SASSOU NGUESSO". 

Cet hebdomadaire français écrivait : Le pouvoir de Brazzaville a fait une commande de sept BM-21 Ural ; quatre RM-85 de marque thèque ; quatre avions de chasse Sukhoi 47 ; deux MIG-27, un F-7 chinois, quatre nouveaux hélicoptères de combat MI-24 ; trois MI-28, et un hélicoptère WZ-10. En outre, une commande importante d’appareils de communication, des tenues militaires chinoises, une importante livraison d’armes de combat chinoises : des QBZ-95 et 97, des AK-47 et 74, ainsi que des Fanas de l’armée françaises achetées à Singapour en juin 2007, par son fils et son conseiller Jean Dominique OKEMBA, toutes ces armes seront acheminées au port de Pointe-Noire d’ici la fin de l’année 2008. 

Ces importantes livraisons d’armes et appareils militaires seront livrées au Congo cette année 2008, des contrats ont été signés entre le pouvoir de Mpila et le gouvernement de Pékin et en contrepartie, le pouvoir de Mpila livrera d’importantes cargaisons de pétrole à la Chine, les livraisons ont débuté depuis mars 2004.
Voilà pourquoi, M. Clément MIERASSA qui ne comprend pas à quoi servent toutes ces armes, s’est demandé de quelle paix peut-on parler dans le pays, lorsqu’il est de notoriété publique que le pouvoir fait rentrer au Congo des grandes quantités d’armes de guerre ? Il s’est aussi interrogé sur les lieux où toutes ces armes sont entreposées et si elles sont conventionnelles ou non ?

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 00:08

Mars 2012
Congoinfo.com

 

Le souffle de l’histoire a frappé comme un ouragan sur son passage ce mois de Mars 2012. Encore une fois dans sa triste histoire, le Congo est endeuillé, en ce mois de mars,  par la cupidité et la voracité du pouvoir d’un seul homme.

 

Les congolais auront-ils déjà oublié que l’un des Présidents le plus aimé, le plus humaniste, le plus nationaliste que de notre pays n’est jamais eu : Marien NGOUABI fut lâchement assassiné un mois de mars 1997 ? (1) Trente-cinq après, notre pays vient de connaître une des tragédies qui marquera à vie les mémoires de tous les congolais : la catastrophe du 4 mars 2012. En passant sous silence les autres faits marquant des mois de mars écoulés, nous retiendrons que pour ces deux événements très caractéristiques par ses faits troublants, un seul homme porterait la lourde responsabilité : Denis Sassou Nguesso.

 

L’appréhension ou l’affaiblissement du « Kani »

 

Mais cette fois-ci les dieux sorciers qui l’ont toujours entourés et accompagnés dans sa basse besogne semblent l’abandonner. Les siens et les dieux sorciers l’auraient-ils conduit à commettre l’irréparable ? D’aucuns disent ouvertement que cette blessure n’est pas une petite plaie mais un profond saillant qui videra progressivement son coupable de son sang jusqu'à sa mort. Le message devenant récurrent et de plus en plus explicite pousse Sassou Nguesso de tenter une dernière pirouette pour raviver la flamme du grand « Kani, le chef suprême du Clan » pour ressouder l’harmonie d’un clan qui se divise tous les jours.

 

Ce n’est plus un secret pour personne que Denis Sassou Nguesso connaît parfaitement l’auteur de cette ignominie qui l’a frappée comme un coup de poignard en plein cœur. Les six réunions du clan organisées depuis les évènements ont des allures non plus festives, mais plus d’un déballage explosif. Les discussions ne tournent plus autour d’une future initiation mystique d’un membre du Clan, ni sur les approbations des nominations de futurs chiens de chasses militaires ou civils chargés d’exécuter les basses œuvres du clan, ni encore moins sur le partage des dividendes pétrolières mais bien sur le baroud d’honneur consistant à se  rassembler de nouveau pour conjurer le sort. Mais le mal est si profond puisque venant même de l’intérieur de ce premier cercle. Les appels à la retenue venant de celui qui s’est autoproclamé le « grand Kani » ne semblent plus calmer les ardeurs de vengeance des uns et des autres. Les accusations fussent à mot couvert indexant JDO (Jean-Dominique Okemba) comme l’éventuel instigateur du coup fourré. S’estimant dans le viseur, JDO dit à l’assemblée réunie «…si j’ai quelque chose à y voir dans tout ça, c’est à notre Kani de le dire … »

 

Cette interpellation sournoise piégeant sonne comme un coup de Damoclès sur l’assemblée qui attendant malheureusement la réaction du Kani ne vint pas. Cette attitude inexpliquée crée la situation de fuite en avant, en guise de guerre larvée, observée actuellement au sein du clan au pouvoir.

 

Sassou Nguesso et ses fils sous haute protection à Brazzaville

 

Aux Congolais qui l’ignorent notre pétro-dictateur Sassou Nguesso ne néglige pas cependant d’en tirer prétexte pour régler quelques comptes politiques avec ses potentiels rivaux déclarés ou pas. Comme sous le monopartisme les congolais n’ignorent pas que Denis Sassou Nguesso profite toujours des crises pour ressouder et redistribuer les cartes en sa faveur des rapports de force au sein de l’appareil d’État. Il a toujours utilisé cette méthode pour montrer qu’il est, contre vents et marées, le seul grand maître à bord. De même il ne s'en privera pas, comme un boa qui étouffe lentement sa proie,  de couper l’herbe sous les pieds des clans politiques rivaux qui, au sein même de son régime, veulent prendre pied sur ladite affaire pour accélérer sa fragilisation ou son délitement politique.

 

Les enfants des uns et des autres s’observent actuellement en chiens de faïences. Les généraux et colonels excellent en arrestations arbitraires pour marquer leur attachement à Denis Sassou Nguesso. Cela suffira t-il pour calmer les ardeurs d'un peuple révolté contre un clan vorace?

 

Les voitures blindés sorties des cachettes, dignes de films hollywoodiens, rivalisant les unes des autres en matière de protection la plus sécurisée témoignent de la tension qui règne à Brazzaville. Tous les fils de Denis Sassou Nguesso circulent présentement dans Brazzaville à bord de véhicule 4x4 blindé.

 

Pendant que les uns sont gardés par des gardes recrutés parmi les anciens commandos de Mobutu, les autres sont entourés des services des commandos angolais, rwandais, cubains et parfois centrafricains. Denis Sassou Nguesso craignant la résurrection de l’axe Makoua–Owando–Lékana se serait mis en branle pour arrêter l’hémorragie qui saigne son clan. Pendant ce temps, le peuple est laissé à son triste sort. Ce ne sont que des petits insectes que nous écraseront s'ils n’obéissaient pas.

 

Ce raisonnement étriqué et dénué de tout sens de responsabilité ouvre la voie à ceux qui se retenaient pour franchir la ligne rouge de la violence gratuite. On est entrain de retomber lentement dans le système unique militaro-policier, le seul que SASSOU et son clan affectionnent.

 

Les intimidations des militaires qui secouent la région des plateaux en est la preuve. Bon nombre des officiers jusque là mis en cause ne sont pas originaires d’Oyo. Pourtant, comme tout le monde le sait aujourd’hui des millions ont été déboursés à Oyo pour calmer les parents qui ont perdu leurs enfants dont les corps ne sont même pas recensés.

 

Le Congo n’appartient pas à un clan

 

L’ensemble des membres du clan au pouvoir savent que Denis Sassou Nguesso, suivant la constitution taillée sur mesure par lui-même, ne doit pas se représenter en 2016 à l’élection présidentielle. En plus, sa santé risque de se décliner. Toute tentative de modification de la présente constitution pour une présidence à vie de Denis Sassou Nguesso pourrait engendrer des troubles à l’issue incertaine.

 

Et là aussi se pose la question de la succession. Et dans ce cadre, les prochaines nominations au gouvernement et au haut commandement militaire ne peuvent qu’occuper l’attention des barons et autres éléphants du clan et les conséquences d'une guerre larvée sont ouvertes. Pierre Ngolo, actuel secrétaire général du PCT, n'est qu'un poltron qui sera éjecter le moment venu car il n'est pas membre de la famille et pire, il est d'Ollombo (Plateaux).

 

Doit-on y voir les prémices d’une guerre larvée pour la succession de Denis Sassou Nguesso ? Cela ne nous étonnerait en tous cas pas du tout ! Même si nous savons que les Congolais ont une longue expérience pour trouver des solutions afin d’empêcher le morcellement du pays.

 

Les arrestations sélectives devenues récurrentes suscitent pleins de remous dans l’armée dont la fronde monte chaque jours. La cassure du clan se fait de plus en plus ressentir lorsqu’on évoque les liens de parenté existant entre JDO et SASSOU. Cette question fut tranchée lors de ces réunions qui n’a d’ailleurs aujourd’hui de clandestinité que de nom, puisque les informations sont sur la place publique aussitôt dite. JDO ne serait pas un parent direct de SASSOU et de ce fait ne devrait être son successeur. D’après les proches directes de SASSOU, c’est pour cette raison qu’il active son réseau pour s’imposer aux yeux de tous les autres prétendants comme étant le plus à même de remplacer SASSOU.

 

C’est sans compter sur la maniabilité politique de SASSOU qui pour faire taire le clan de l’axe Makoua–Owando-Téké a ressorti de son chapeau les vieux mammouths militaires pour contrer leurs propres parents de taire leur velléités de rébellion. Le retour en grâce de l’homme de mains au service de SASSOU le général Pierre OBA pour prendre en main la direction de la sécurisation et le contrôle de l’enquête en cours est un cinglant désaveu pour JDO. Le nom d’un autre mammouth, le général Jean-Marie MOUKOKO serait dans les starkings block pour parer à une mutinerie totale de l’armée.

 

Le virus du péril clanique doit être combattu pour redresser le Congo en accordant la primauté à la méritocratie, à l'excellence, à l'innovation et a l'effort au travail

 

Il ne faut donc rien attendre d’une enquête qui récuse d’ailleurs les règles élémentaires déontologiques du droit. Dès le début celle-ci brille par une partialité qui définit clairement le sens que l’on veut y donner avant même les résultats définitifs. Cette enquête est pour Denis Sassou Nguesso une occasion pour actionner le coup de butoir militaro-politique qui renforcera de nouveau l’hégémonie de son clan. Tous les leaders Tékés (Clément MIERASSA, Mathias DZON, Rigobert NGOUOLALI, le colonel GANGOUO, MBANI, OKOMBI SALISSA...….) seraient aujourd’hui dans le collimateur du clan Sassou. Rien n’exclut que cela s’étende vers d’autres leaders d’autres régions. Ce plat réchauffé que Sassou Nguesso et sa bande nous ressert est indigeste et le peuple l'a déjà vomi.

 

En restant sourds aux changements véritables qu’appellent de tous leurs vœux les populations congolaises, Sassou Nguesso et son clan s’enferment dans un mutisme suicidaire. Depuis 28 ans le paysage socio-économique n’a réellement progressé dans le sens de faire bénéficier les populations de ses effets pourtant perceptibles.

 

Voulant profiter du drame du 04 mars 2012, certains barons et autres éléphants du clan au pouvoir cherchent à trouver des lampistes à qu’ils feraient reposer l’échec des choix hasardeux de leur politique menée en 28 ans.

 

Votre incompétence et votre étroitesse d’esprit vous condamnent aujourd’hui. On ne gère pas une nation comme on gère une maison. La nation a besoin de toutes les forces vives, de toutes les contradictions positives qui sont nécessaires pour se remettre en cause et d’avancer après médiation. Le Congo n’appartient pas à un clan ou n’est pas sous les pieds d’un certain « Kani ».

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 18:53

 

18 aout 2011
Congo-Liberty.com


Note de Juliette: A la mémoire de Bruno Ossebi (et sa famille), assassiné parce qu'il gênait le pouvoir congolais.

 

 

Urgence de protéger les journalistes dans leur action!

 

http://congo-liberty.com/wp-content/uploads/2011/08/rdph-300x112.jpgLa RPDH est vivement préoccupée par les récents actes d’harcèlement à l’encontre des médias, actes pouvant être interprétés comme des entraves manifestes à l’exercice des libertés fondamentales dans le pays.

 

La RPDH déplore ces exactions qui contredisent les déclarations du Président de la République, sur le respect des droits humains, des libertés syndicales et de la presse, et l’absence de prisonniers d’opinion. Ces actes visent en particulier les professionnels et utilisateurs des médias, et sont perpétrés en toute impunité par de hauts représentants de l’Etat ; en violation flagrante de la Constitution du 20 Janvier 2002 et de la loi n°8-2001 du 12 novembre 2001 sur la liberté de l’information et de la communication. L’organisation attire l’attention de l’opinion publique et des décideurs, sur la nécessité pour les autorités congolaises de se conformer à leurs engagements, en matière de promotion de la dignité humaine.

 

De l’assignation en justice de Laudes Martial Mbon

 

Le 12 juillet 2011, Laudes Martial Mbon, Directeur de publication de l’hebdomadaire Tam-tam d’Afrique, a été assigné en justice par l’ex Procureur du Tribunal de grande instance de Mfilou à Brazzaville, Monsieur Antoine Ernest Olessongo. La première audience de ce procès prévue pour le 21 juillet 2011 n’a pu se tenir en l’absence du plaignant.

 

Pour les faits, l’édition n°386 du 15 juin 2011 du Journal Tam-tam d’Afrique avait rapporté la prise de position de deux organisations non gouvernementales sur le traitement d’un dossier opposant la veuve Atiga à l’ex procureur. En réaction à l’article publié, Mr Olessongo portera plainte pour diffamation et injures publiques, sans au préalable avoir usé de son droit de réponse. Dans cette procédure, Laudes Martial Mbon, encourt le payement d’une amende de 200 millions pour dommages requis par le plaignant. Le caractère abusif de l’amende, si elle était suivie d’effet par le jury en charge du dossier, milite pour l’anéantissement du journal, au regard de la précarité notoire des médias congolais, aucun organe de presse ne pourrait être en mesure de parvenir au règlement d’un tel montant. De telles pratiques sont de nature à restreindre la marge de manœuvre et l’indépendance de la presse au Congo. Au moment où la deuxième audience de ce procès s’ouvre, la RPDH recommande aux autorités congolaises de se ressaisir en veillant au respect de la liberté d’information et de la communication, telle que prévue par les articles 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la Constitution du 20 Janvier 2002, de garantir l’intégrité physique et psychologique de Monsieur Laudes Martial Mbon, de procéder à l’annulation pure et simple de cette assignation.

 

Au cas où la procédure ne serait pas annulée, la RPDH en appelle à un procès juste et équitable garantissant à la défense tous ses droits.

 

Des Intimidations perpétrées à l’encontre d’Eric Patrick Mampouya

 

Patrick Eric Mampouya, opposant congolais basé en France, est l’animateur d’un blog très critique vis-à-vis de l’action de l’Exécutif congolais. Il avait annoncé sa venue au Congo au mois d’août 2011. Le dimanche 7 août 2011, il est arrivé à Brazzaville et a aussitôt été interpellé  à l’Aéroport International de Maya Maya par les services de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire. Il sera retenu, interrogé des heures durant dans les locaux de la police, ses bagages auraient été inspectés, ainsi que son matériel de communication. Les autorités policières lui auraient proféré des menaces et se seraient inquiétées sur les motivations de son séjour et sur la prudence à observer dans ses actions à venir en terre congolaise. Ces actes d’intimidation, que la RPDH attribue à une tentative de conditionnement psychologique aux fins de réduire au silence l’activisme du bloggeur, s’avèrent honteux et relèguent le Congo à l’état de prison à ciel ouvert, au sein de laquelle les contrepouvoirs ne peuvent évoluer librement : il ne s’agit ni plus ni moins que d’une tentative de confiscation de la liberté d’expression et d’opinion. Les récurrentes interdictions de meetings ou de manifestations publiques dont sont régulièrement l’objet les partis de l’opposition viennent corroborer ce constat. Officiellement, M. Mampouya aurait simplement été interpellé pour des raisons de contrôle régulier. Ces motifs fallacieux révèlent à n’en point douter la fébrilité des services et leur ambition de contenir par des moyens antidémocratiques la liberté d’expression et de la citoyenneté.

 

Des persécutions contre Deleau Amédée

 

Le 15 juin 2011, La RPDH a été contactée par Monsieur Issako Loemba Joël, au sujet de l’arrestation et la détention prolongée de son frère aîné, Monsieur Deleau Loemba Amédée, âgé de 31 ans. Ce dernier a en effet été arrêté en mars à Pointe-Noire, alors qu’il projetait d’organiser une manifestation pacifique pour protester contre l’insalubrité de la ville, le délabrement du tissu routier et les nombreuses inondations issues de la dernière saison des pluies. Pour ce faire, il fréquentait assidûment internet à travers des cybers cafés de la place, les jours ayant précédé son interpellation par les éléments de la force publique. Détenu en premier lieu dans les geôles de la Direction Départementale de la Surveillance du Territoire (DDST) à Pointe-Noire, il avait été transféré mi-avril à la Direction générale de la Surveillance du Territoire à Brazzaville, avant d’être incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction de Brazzaville sur instruction du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la même ville. Depuis lors, il y est détenu et poursuivi pour des faits d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Le droit de réunion et de manifestation pacifique est pourtant bien consacré par la Constitution congolaise. A ce titre, cette interpellation suivie d’une détention prolongée ne se justifie pas car ne s’appuyant nullement sur des fondements réels, compte tenu du fait que ce dernier n’avait en sa possession aucun document subversif, susceptible d’attenter à la sûreté intérieure de l’Etat comme le lui reprochent les autorités congolaises : on retient ici qu’il est maintenu en prison simplement pour avoir tenté d’user de son devoir d’indignation pour exiger de meilleures conditions d’existence.

 

La RPDH qui suit avec attention cette situation, dénonce cette campagne de harcèlement, tout en exhortant le Gouvernement à garantir l’intégrité physique et psychologique des deux individus susmentionnés autant que leurs libertés fondamentales, et procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de Mr  Deleau Amédée.

 

Affaire Télé Pointe-Noire

 

Depuis le vendredi 5 août 2011, une forte tension règne au sein de Télé Pointe-Noire, chaîne nationale locale. Ce climat délétère puise ses causes dans le temps étant donné l’antagonisme né des sanctions régulières et arbitraires du nouveau directeur départemental de l’institution audiovisuelle à l’encontre du personnel. Désirant parer ce qui paraît comme un abus d’autorité, les agents ont pris l’option de constituer un syndicat en juin 2011, antenne affiliée à la FETRASSEIC. Initiative apparemment mal digérée par le directeur qui, à l’occasion d’une réunion convoquée par lui avec le bureau syndical en date du mardi 3 août 2011, a proféré des menaces à l’endroit du secrétaire général du syndicat, au cours d’une violente altercation, à l’issue de laquelle il en a suspendu les membres, et adressé dans l’après-midi du jour même une correspondance au Ministre de tutelle aux fins de remettre le secrétaire général à la disposition du département de la Communication, évoquant plusieurs faits à l’encontre de celui-ci, y compris antérieurs à sa prise de fonction. Comme si cela ne suffisait pas, et en dépit de l’appel au respect de la procédure émis par les responsables de la FETRASSEIC, l’affaire a pris une autre tournure lorsque le vendredi 5 août, le chef de service des programmes, n’arrivant pas à démarrer l’antenne, crie au sabotage et alerte le directeur qui aussitôt, incrimine les membres du syndicat, en particulier le secrétaire général. Saisie, la police se rend sur les lieux et auditionne les agents incriminés avant de les conduire au Commissariat central où ils déposeront de nouveau sur procès-verbal. Interdiction leur est ainsi faite d’accéder aux locaux de la chaîne jusqu’à nouvel ordre. En effet, ces derniers ne constituent rien d’autre que les membres du bureau syndical : Hervé Sakala-Mankoussou (Secrétaire Général), Henri Michel N’Gakégni, Sidney Mahoungou, Donald Mampembi, et Martine Mankou. Le lundi 8 août 2011, ils étaient de nouveau convoqués au Commissariat central de police pour une confrontation avec le directeur et le chef de service des programmes, auteurs des accusations de sabotage. Les policiers n’ayant finalement pu trouver aucun indice à même d’étayer la version du sabotage, le directeur a demandé ce même jour aux agents de reprendre le service, à l’exception d’Hervé Sakala-Mankoussou, Secrétaire Général du Syndicat, ce que ses collègues par solidarité se sont refusé à faire, pendant que le directeur mettait sur pied un deuxième syndicat constitué de membres sélectionnés par ses soins. Ces agents, qui n’ont toujours pas repris le travail, envisagent d’engager des poursuites contre le directeur départemental pour fausse accusation. La RPDH dénonce cette mauvaise gestion du personnel, caractérisée par des atteintes régulières au droit syndical ainsi qu’au droit au travail. Elle rappelle que les libertés syndicales demeurent les fondements de l’Etat de droit et que l’obligation de s’y conformer s’impose de fait à tout dirigeant, fusse-t-il de la fonction publique ou du secteur privé. En l’occurrence, l’organisation a pu constater qu’après une année de prise de fonction, ce sont plus d’une dizaine de suspensions, pour la plupart verbales et injustifiées, qui ont été attribuées par le directeur départemental Rémy Charles Mathieu Opassa aux agents de Télé Pointe-Noire. On peut citer entre autres : Marc « Bill »Ngassaki-Ibata (preneur de vue affecté à Radio Pointe-Noire), Brice Abanzounou (récente reprise du travail après une année de suspension), Brigitte Ossébi (suspendue à deux reprises à des durées indéterminées), Judicaël Okombi (suspendu verbalement deux mois durant), Norchelin Makouaka (frappé d’une suspension verbale et d’une interdiction d’exercer depuis plus de trois mois), Chanel Ibata (suspendu deux fois pour des durées indéterminées et une troisième fois verbalement pendant un mois), Donald Mampembi (objet de suspension verbale), Henri Michel N’Gakéni (suspendu pour une durée indéterminée), Hervé Sakala-Mankoussou (remis à la disposition du Ministère de tutelle).

 

La RPDH exhorte le Gouvernement, à travers le Ministère de la Communication et des Relations avec le Parlement, à remettre de l’ordre dans son département, qui n’honore nullement la profession du journalisme au Congo, en veillant notamment à la stricte application des textes régissant les médias et en garantissant les libertés syndicales.

 

Intimidation du journaliste Christian Perrin

 

Christian Perrin, journaliste de la chaîne privé Télé Pour Tous (TPT) a reçu des messages d’intimidations courant juillet 2011 de la part d’autorités policières, dont le Commissaire central du département de Pointe-Noire, pour avoir diffusé un reportage intitulé « Scènes d’exhibition après un rituel d’enterrement », illustrant des jeunes demoiselles euphoriques exhiber leur nudité, sous l’œil bienveillant et complaisant des forces de l’ordre (policiers et militaires) présentes lors de l’enterrement.

 

Voir la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=bYuijMuCOJU

 

Le journaliste se serait entendu dire : « fais attention, encore toi, tu n’as pas le droit de salir la police, tu veux repartir en prison… ». Entendu que ce dernier avait séjourné en prison en 2007, alors directeur d’informations de TPT, pour avoir invité deux opposants du pouvoir sur son antenne. Rencontré par la RPDH, le journaliste s’est offusqué de ce que ces menaces ont eu l’impact souhaité par leurs auteurs auprès de sa hiérarchie, qui a exigé de lui de ne plus diffuser le reportage dont il est question, interpellant pourtant la conscience des congolais sur l’état des mœurs actuel dans le pays. Ensuite, le journaliste a reçu des menaces verbales de la part du Procureur Christian Oba, pour avoir diffusé l’interview d’une restauratrice, Mme Franck, qui dénonçait le manque d’impartialité du Procureur dans le traitement d’une affaire la concernant et la dissimulation par celui-ci d’un jugement de la Cour Suprême rendu en sa faveur.

 

La RPDH s’indigne face à tous ces actes et rappelle que la liberté d’information et de communication est garantie autant que la censure est prohibée par la Constitution congolaise et la législation en vigueur. Elle condamne donc ces menaces et intimidations qui n’ont de place dans une démocratie et invite le Gouvernement au suivi et à l’application des dispositions prévues sur la liberté de la presse au Congo y compris par les plus hautes autorités du pays car nul ne peut se prévaloir d’être au-dessus de la loi.

 

Conclusions et recommandations

 

La liberté de la presse demeure un défi au Congo, en dépit de quelques avancées positives constatées ces dernières années au nombre desquelles la dépénalisation des délits de presse. Cependant, les journalistes congolais, tant de la presse écrite qu’audiovisuelle, sont soumis à de lourdes amendes en cas d’infraction, prévues par la loi de novembre 2001 sur la liberté d’information et de communication, amendes qui représentent un véritable goulot d’étranglement au regard de la précarité économique qui les caractérise, et ne favorisent nullement un exercice libre de leur profession. Quoique prohibée par la Constitution et par la loi, la censure s’exerce de manière subtile au sein même des organes de presse, où la hiérarchie brille par une autocensure abusive et adopte le plus souvent une ligne éditoriale favorable aux décideurs. Cette pratique nourrit les velléités de musellement de la presse par certaines autorités, qui s’estiment en droit de faire des injonctions aux journalistes sur la conduite à tenir. Les menaces et intimidations en la matière sont légion, les situations dépeintes à travers la présente note de position ne constituant qu’un échantillon. L’assignation en justice de Laudes Martial Mbon répond à cette volonté de destruction par les pouvoirs publics des médias qui échappent à leur contrôle. De même, les sanctions abusives infligées par la direction de Télé Pointe-Noire aux agents vont dans le sens de la restriction des libertés syndicales. Les intimidations dont a été victime le journaliste Christian Perrin de la part d’autorités policières et de magistrat constituent un maintien volontaire de la censure au Congo autant qu’une violation flagrante de la loi sur la liberté de la presse. Les récentes persécutions survenues à l’encontre d’Eric Patrick Mampouya, et la détention sans motif valable de Deleau Amédée, ne consistent ni plus ni moins qu’en une tentative de confiscation des libertés d’expression et d’opinion, de réunion, de pensée, de manifestation et d’association, pourtant consacrées par la Constitution du 20 Janvier 2002 et la législation en vigueur. Cet état de fait demeure alarmant au regard de l’imminence de l’échéance majeure que constituent les élections législatives, dont la réussite ne pourrait que s’avérer déterminante à la consolidation de la démocratie dans le pays. La RPDH estime que les autorités congolaises devraient rectifier le tir, en s’inspirant des évènements survenus dans d’autres pays, à l’instar des révolutions arabes, qui n’ont été en fin de compte que le fruit de frustrations entretenues de l’intérieur.

 

Au regard de ce qui suit, la RPDH recommande au Gouvernement de la République de :

 

Garantir en toutes circonstances les libertés de la presse et syndicales au Congo ;

  • Publier les textes d’application de la loi n°8-2001 sur la liberté d’information et de la communication ;
  • Mettre un terme immédiat à l’assignation en justice de Laudes Martial Mbon et le cas échéant, lui assurer une procédure juste et équitable ;
  • Cesser toute persécution envers Eric Patrick Mampouya ;
  • Libérer sans condition Monsieur Amédée Deleau ;
  • Garantir l’intégrité physique et psychologique des médias ;
  • Respecter et promouvoir les libertés syndicales ainsi que le droit au travail ;
  • Se conformer à la Constitution et à la législation en vigueur sur les libertés de la presse, syndicales, d’expression, d’opinion, de manifestation, de réunion, etc. ;
  • Promouvoir et respecter les droits de l’Homme et les libertés fondamentales tels que prescrits dans les conventions internationales auxquelles le Congo est partie.

 

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14 juin 2011 2 14 /06 /juin /2011 18:55

24 mai 2011

Kevin Diafouka



Deux personnes seulement au Congo Brazzaville savent précisément la quantité de pétrole qui est vendu régulièrement, les montants colossaux générer par la principale ressource du pays et à quoi servent ces milliards de dollar : Denis SASSOU NGUESSO et son fils Denis Christel SASSOU NGUESSO.

 

A maintes reprises, nous avions qualifié SASSOU NGUESSO d’incompétent, de malfaisant et d’inutile. Nous allons vous démontrez que tout ce qui se construit au Congo Brazzaville n'est pas financer par l'argent du pétrole.

 

A bien y regarder de plus près, il semblerait bien que le maître d'école, devenu général-putschiste-président à vie, se soit mué en un véritable génie de la Haute Finance  au service de ses intérêts et de ceux de sa petite famille, bien sûr !

 

Certes, il a largement bénéficié de sa relation privilégiée avec son alter ego, Jacques CHIRAC, mais aussi d’une relation privilégiée avec les Finances françaises durant l’ère Jospin, grâce à son "griot"recruté sur le pavé parisien, notre ami PIGASSE, frère aîné d'un banquier français que l'on présente comme l'un des plus doués de sa génération.

 

Enarque, ex-directeur de cabinet de Dominique STRAUSS-KAHN, puis de Laurent FABIUS, Matthieu PIGASSE a débuté au Trésor en gérant la dette de l'Etat français. De là à croire qu'il aurait aussi géré ou continuerait à gérer celle, colossale, creusée par le dictateur congolais qui emploie son grand frère, il n'y a qu'un pas que des cours autocratiques africaines sauteraient allégrement.

 

Route Brazzaville-Kinkala, financée à 66 % par l'UE

 

Toujours est-il que notre autocrate, bien conseillé par la fine fleur de la gauche bien-pensante française avec laquelle il a su nouer des amitiés utiles (rappelez-vous, à qui a-t-il fait appel pour l’énorme plaisanterie sur la santé au Congo ?) a réussi contre vents et marées à obtenir l’effacement de la dette colossale qu’il avait accumulée au bout de douze ans de pouvoir sans que les Congolais n'aient jamais rien vu de ce qu'il avait fait avec cet argent.

 

Certes, il y a la Villa Suzette au Vésinet et les luxueux appartements acquis dans les beaux quartiers parisiens, mais il faut être sacrément naïf pour croire que ces emplettes immobilières ont pu engloutir les milliards de dollars tirés de la vente du pétrole.

 

Le Congo de SASSOU NGUESSO est un pays verni. Non seulement les revenus pétroliers augmentent, mais de bonnes fées se penchent également sur son destin. De 30 dollars en 2004, le baril de pétrole a atteint les 145 dollars en août 2008. Pendant que ses revenus explosent, la bonne fée FMI, d’un coup de baguette magique, transforme le pays riche de pétrole, de forêts et de diverses matières premières en pays pauvre très endetté.

 

La France y contribue pour près d’un bon milliard d’euros (contribuables français et franco-congolais, réjouissez-vous !). Dans la foulée, tous y passent, Allemagne, Italie, etc..., c'est à qui sera le plus généreux avec ces pauvres africains.

 

C'est presque un téléthon, sauf que dans ce spectacle de bienfaisance organisé au profit du Congo Brazzaville, l'unique gagnant s'appelle SASSOU NGUESSO, même si (il faut au moins lui reconnaître cette qualité), il redistribue sans compter à ses obligés et qu'il n'oublie pas de renvoyer l'ascenseur aux barons de la branche française de la Françafrique.

 

Dettes effacées, augmentation de la production pétrolière et explosion du prix du baril, tout concourt à faire du Congo Brazzaville un pays riche pas endetté. C'était avant la crise. La croissance du PIB se situait autour de 7%. Des naïfs affirmaient la main sur le cœur que la vie des Congolais allait changer. Ils voyaient déjà le gouvernement lancer un vaste programme de modernisation du pays.

 

C'était mal connaître SASSOU NGUESSO, un autocrate shooté avec la dette. C'est plus fort que lui. Certains diront que c’est ici qu’en fait apparaît son génie, ou celui de ses conseillers financiers. Les comptes à l’égard de ses créanciers apurés (ou presque, mêmes les prétendus diaboliques fonds vautour ont été payés), que fait-il ? Il recrée de la dette à tour de bras. Comment ? Très simple.

 

Puisque les comptes officiels sont propres, les partenaires étrangers se bousculent pour lui fourguer tout et n'importe quoi, mais surtout pas des investissements productifs. Le tout financé à crédit. Pour faire simple, les investissements dont se flatte le régime ont été financés par des crédits à long terme auprès des Chinois, peu regardants du moment qu'ils ont accès aux matières premières dont leur pays a besoin pour assurer sa folle croissance. L'Union européenne, bonne poire, qui a supporté l’effacement d’une part très importante de la dette, n’a obtenu qu’une infime partie des marchés.

 

La route Brazzaville-Kinkala-Gambari par exemple, récemment inaugurée en grandes pompes par SASSOU NGUESSO, est un financement de l'UE à 66 %. C'est d’ailleurs l'un des rares marchés obtenus par des entreprises européennes alors que les Chinois sont partout, même sur des étals du marché de Poto Poto.

 

L'ennui, c'est que tout ça sera payé soit avec des cargaisons du pétrole, soit avec du bois et d'autres ressources naturelles pendant plusieurs décennies par deux ou trois générations de Congolais. Quelques exemples suffisent à comprendre la politique d'équipement (en réalité de néo colonisation) dont se gargarise le régime.

 

Le barrage d’Imboulou

 

Pour réaliser cette usine hydroélectrique, il en coutera 280 millions de dollars US au Congo. 85% de cette somme seront pris en charge sous forme de crédit par la Chine. Un crédit que le Congo Brazzaville devra rembourser sur 15 ans à un taux d’intérêt de 0,20% avec un différé de 5 ans.

 

La route Pointe-Noire/Brazzaville, également attribuée à la Chine (dont, soit-dit en passant, la société Pierson de Pierre FALCONE, impliqué dans l’affaire de "L’Angolagate", se flatte d’avoir la responsabilité). Le coût des travaux du premier tronçon Pointe-Noire/Dolisie long de 186 km est estimé à 172,4 mds de francs CFA, financés par la Chine, dans le cadre de l’accord-cadre entre le pays de MAO et le Congo Brazzaville signé en juin 2006 à Brazzaville.

 

La construction d’une usine de production d’eau potable à Brazzaville, également financé par un prêt de la Chine à hauteur de 199 millions d’euros. Pour montrer toute la délicatesse de SASSOU NGUESSO à l'égard des Européens, l'’annonce de l'accord avec les Chinois a été faite le jour même où l'ambassadeur italien à Brazza, Angelo TRAVAGLINI, signait l'effacement de la dette du Congo Brazzaville envers l'Italie. Elégante attention qui mortifia le représentant de l'Etat italien.

 

Résumons. Quasiment tous les chantiers en cours ici ou là ont été financés sur crédits extérieurs. D'après nos comptes, 15% environ, ce qui n'est pas grand-chose, sont supportés par les fonds propres de l’État congolais.

 

Quelques rares projets ont été imputés sur la fiscalité forestière comme la route Obouya-Owando pour un montant de 23 milliards de F CFA. En 2009, un consortium d’investisseurs, malaisiens et sud-coréens, devait démarrer la construction d’une voie ferrée reliant Brazzaville à Ouesso sur plus de 900 km. Les travaux seront entièrement financés par le consortium qui, en retour, se payera avec le bois pendant près d'un siècle. Le prix sera donc celui de la déforestation accélérée d'un des poumons de la planète. Cela n'empêche nullement SASSOU NGUESSO de pérorer sur le développement durable dans les forums internationaux.

 

Pour finir, le groupe pétrolier italien ENI qui va débourser 230 millions d'euros pour réhabiliter des lignes de transport d'électricité entre Pointe-Noire et Brazzaville. Encore un préfinancement qui sera remboursé selon des modalités qui n'ont pas été dévoilées, comme la production de l’opérateur italien, mais selon toute vraisemblance avec des cargaisons du pétrole.

 

La propagande du pouvoir présente SASSOU NGUESSO comme le grand bâtisseur du Congo Brazzaville. Un bâtisseur qui se garde bien d'expliquer à ses compatriotes mal nourris, mal logés, mal soignés et mal éduqués que ce sont leurs enfants, leurs petits et arrière-petits-enfants qui payeront la note des chantiers réels ou fictifs pour lesquels il pose des premières pierres ou coupe des rubans.

 

Certes, ramenée au fric que le Congo Brazzaville a perçu au cours de ces dernières années en bradant son pétrole et ses forêts, la totalité de ces sommes est insignifiante. Mais alors pourquoi emprunter aux Chinois un milliard de dollars par ici, deux autres par-là ?


 La dette extérieure étant effacée, que fait-on du liquide que nous rapporte le pétrole et le bois ? Mystère et boule de gomme. SASSOU NGUESSO n'en parle pas. Ses députés n'en parlent pas. Ses opposants n'en parlent pas. Personne ne sait rien sur rien. Il y a deux ans, Isidore MVOUBA avouait qu'il planquait l'argent  du Congo Brazzaville pour le mettre à l'abri des fonds vautours. Ces méchants prédateurs ne sont plus une menace pour le Congo, puisqu'ils ont été payés. Où est donc à présent l'argent du Congo ? Sous le matelas de SASSOU NGUESSO ? Dans les sous-sols de la Villa Suzette ?

 

Le Congo Brazzaville est au 3e rang des pays producteurs après le Nigeria et l’Angola. Les recettes d’exportations pétrolières ont grimpé de 820 millions de dollars en 1994 à 2,5 milliards de dollars en 2001, avec une production pétrolière de 283.000 b/j (estimations de 2000).

 

La compagnie française Total contrôle les 2/3 de cette production et le 1/3 restant est partagé entre les sociétés italiennes Agip (actuelle ENI) et américaine Amoco. L’or noir représente 80% des recettes d’exportation. La gestion opaque des recettes s’accompagne de l’expansion de la corruption. Avec des finances et un endettement non maîtrisés, le pays a obtenu le statut à part de Pays Pauvre Très Endetté (PPTE).

 

Les revenus pétroliers devraient fournir une base suffisante pour le développement d’un pays d’à peine 3 millions d’habitants. Mais la faiblesse des institutions et la dépendance de l’Etat à l’égard des pétrodollars, ne l’ont pas mis en situation de bien négocier ses contrats pétroliers.

 

Ces revenus comprennent les recettes de la vente de la partie de la production de pétrole qui lui revient de droit, les royalties et le paiement de bonus de signature lors de l’attribution des permis d’exploration.

 

Comme dans tout CPP, les bénéfices pétroliers sont partagés entre le gouvernement et les compagnies selon les clauses du contrat. Les termes de ces contrats sont encore très favorables aux compagnies pétrolières.

 

Dans un rapport publié en 2003, Global Witness accuse Total d’avoir institutionnalisé l’opacité, favorisant des gouvernements qui ne répondent pas de leur gestion, avec comme conséquence, un endettement massif et une instabilité chronique. L’ONG explique comment le Congo Brazzaville avec 3 millions d’habitants est devenu le pays le plus endetté du monde, per capita avec 6,4 milliards de dollars à rembourser aux créanciers étrangers.Par ailleurs, plus de 70 % de la population congolaise vivent avec moins d’un dollar par jour. Alors que les dépenses militaires augmentent, les infrastructures sanitaires et scolaires se délabrent pour cause de déficits budgétaires.

 

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14 mai 2011 6 14 /05 /mai /2011 03:32

13 mai 2011

Congo-Liberty


 

Interview de Bienvenu Mabilemono

 

Congo-liberty : Comment expliquez-vous que ce que la France a fait au Congo Brazzaville dans une guerre effroyable, elle le réédite en Côte d’Ivoire avec même l’autorisation de l’ONU, l’UA comme de la CEDEAO.

 

B. M. Pour répondre à votre question et pour ne pas faire la langue de bois, disons qu’il peut y avoir en effet des similitudes évidentes entre ce qui vient de se passer en Cote d’Ivoire et ce qui s’est passé au Congo en 1997 dans la mesure où dans les deux cas, la France a joué un rôle central. Mais au-delà de tous les non-dits, je pense que la similitude la plus frappante et surtout la plus scandaleuse tient au fait que comme au Congo, les Ivoiriens devront payer la facture des armes qui ont pourtant servi à les tuer.


Il convient néanmoins de relever une différence que je considère comme une différence majeure à mes yeux. En effet, sans entrer bien entendu dans le fond, on peut tout de même souligner qu’en Cote d’Ivoire il s’agit d’une crise née à la suite d’une élection présidentielle supervisée en amont et en aval par l’ONU tandis qu’au Congo on peut parler d’un coup d’Etat classique fait avec la complicité active de la France.


Pour se placer dans l’avenir, nous avons tous entendu officiellement la France et l’ONU, et même l’UA et la CEDEAO affirmer avoir agi en Cote d’Ivoire pour défendre la démocratie, or chacun sait pertinemment qu’il n’y a pas qu’en Cote d’Ivoire que la démocratie est bafouée en Afrique. Pour que cette thèse soit crédible, nous suggérons donc que la supervision en amont et en aval ainsi que la sécurisation et la certification des élections par l’ONU devienne la règle partout ailleurs en Afrique où la transparence électorale a toujours été sujette à caution, et ce, jusqu’à ce que la pratique et la culture de la démocratie rentrent définitivement dans les meurs.


(...)


Congo- liberty  : Comment se porte le Congo depuis le retour de Denis Sassou Nguesso aux affaires comme président de la République ?


B. M. Comme vous le savez sans doute, je n’ai jamais fait mystère de ce que je fais moi-même partie des Congolais qui avaient appelé de leurs vœux le retour de Sassou Nguesso aux affaires. Je fais d’ailleurs souvent l’objet de critiques parfois très virulents de la part de certains de mes compatriotes à cause de cela mais je l’assume. Inutile donc de vous dire que nous avons tous très vite déchanté.


C’est une question tellement pertinente qu’il m’est difficile de faire court. Pour vous planter le décor de la situation chaotique dans laquelle Sassou Nguesso a plongé le Congo depuis son retour aux affaires par les armes, je vais commencer par un fait très marquant qui est caractéristique de mon point de vue de l’état d’esprit de ce régime corrompu. Longtemps considéré comme un pays à revenu intermédiaire, c’est-à-dire ayant un produit national brut (PNB) annuel par habitant relativement élevé, le Congo fait partie aujourd’hui des pays pauvres très endettés (PTTE) à la grande satisfaction de Sassou Nguesso et son gouvernement. Un statut honteusement usurpé et dont on peut aisément démontrer qu’il s’agit d’un gros mensonge d’Etat tant tout cela contraste de manière très flagrante avec la réalité de la situation économique et financière du pays. Sans doute parce qu’ils sont aujourd’hui très gênés par cette situation, ils s’évertuent maintenant à parler de faire du Congo un pays émergent d’ici à 2025.


Autre aberration, malgré une faible population de moins de 4 millions d’habitants et des revenus pétroliers en constante augmentation depuis son retour aux affaires, le Congo figure chaque année en queue de Peloton au classement des pays par IDH (indice de développement humain). Où va donc l’argent du pétrole congolais ?


Inutile de vous dire que le pays manque d’eau potable alors que l’ensemble du territoire national est couvert d’eau, le pays manque d’électricité ; ce qui n’empêche pas bien sûr les propagandistes du régime de chanter l’imminence de l’industrialisation du pays, le pays manque d’hôpitaux décents, le seul hôpital de référence du pays, le CHU de Brazzaville, manque d’ascenseurs, à l’école les élèves sont assis par terre alors que le pays regorge d’importantes ressources forestières et le bois, la seule université du pays est dans un état lamentable et se classe parmi les moins cotées au monde, dans le primaire comme dans le secondaire et à l’université le niveau des formateurs et des étudiants est en chute libre, le pays est gangrené par le clientélisme, la corruption et la dépravation des meurs est devenue légion, les salaires restent désespérément bas tandis que l’inflation est galopante, le chômage de masse a atteint des niveaux jamais égalés… Pendant ce temps, les membres de sa famille contrôlent des pans entiers de l’économie du pays et mènent grand train.

Il s’agit en fait ni plus ni moins de la même stratégie qui a toujours été cyniquement appliquée dans la plupart des dictatures africaines et qui consiste à appauvrir volontairement le peuple pour mieux l’asservir et donc le contrôler.


Quant aux quelques rares réalisations en trompe-l’œil, très fortement médiatisées, elles servent ni plus ni moins à alimenter la propagande du régime et surtout à masquer d’énormes détournements du fonds publics par les membres du clan et leurs proches.


Sur le plan des libertés fondamentales, le tableau est tout aussi sombre que celui que je viens de décrire plus haut. En effet, les droits de l’homme sont régulièrement violés, la liberté syndicale est tout simplement inexistante, la vraie opposition et la presse indépendante sont muselées, les écoutes téléphoniques sont généralisées, l’Internet est volontairement maintenu à un niveau rudimentaire, les chaînes de télévisions privées et indépendantes n’existent pas… Voilà grosso modo comment se porte le Congo depuis le retour de Sassou Nguesso aux affaires.


Pour résumer, je peux dire que depuis son retour aux affaires par les armes avec l’aide déterminante de Jacques Chirac et d’armées étrangères, Sassou Nguesso s’est drapé de certitudes et s’est mis dans des habits et des joyaux dignes d’un roi. Il détient tous les pleins pouvoirs et joue allègrement avec la loi. Il ne s’interdit rien et a même fait du Congo une propriété de sa famille.


Mais aujourd’hui nous avons toutefois des raisons d’être optimistes car le ressentiment et l’exaspération du peuple deviennent de plus en plus grandissants. Nous pouvons donc nous attendre à un changement brutal dans le pays.


Congo-liberty : … mais Sarkozy qui dit vouloir la démocratie en Côte d’Ivoire semble fermer les yeux au Congo. Comment vous l’expliquez ?


B. M. Pour éviter tout commentaire trop tranché sur les bonnes relations passées entre la France et notre dictateur sanguinaire et corrompu, Sassou Nguesso, vous permettrez que je choisisse de regarder plutôt vers l’avenir car je préfère croire au nouveau discours officiel de la diplomatie française. Le monde est en train de changer sous nos yeux et je veux être optimiste quant à l’avenir des relations franco-africaines en général et de la relation franco-congolaise en particulier.


Aujourd’hui la France affiche clairement sa volonté de ne plus soutenir les dictateurs, il appartient donc maintenant au peuple congolais de créer l’événement que tout le monde attend dans le pays et ensuite voir quelle sera la réaction de la France afin de la prendre aux mots.


Congo-liberty: Sassou Nguesso est plus à l’aise depuis les contestations populaire dans toute l’Afrique. Il dirige bien le Congo, c’est ça ?


B. M. Ne jamais se fier aux apparences. Comme tout bon dictateur qui se respecte, en ce moment Sassou Nguesso sait que s’il laisse transparaître sa peur, il va le payer cash. Alors, la peur au ventre, il s’efforce, non sans mal, d’afficher une sérénité apparente. Mais personne n’est dupe. Les Congolais savent en effet que la peur a déjà changé de camp. J’en veux pour preuve deux faits majeurs que tous les observateurs ont pu relever récemment, à savoir, l’absence très remarquée de Sassou Nguesso et son épouse à la cérémonie des obsèques des victimes du crash d’avion dans la capitale économique, Pointe-Noire, ou encore l’interdiction formelle d’organiser des manifestations publiques sur toute l’étendue du territoire national à l’occasion de la fête des travailleurs le 1er mai.


Après avoir longtemps brimé et humilié les Congolais, aujourd’hui Sassou Nguesso sait qu’à tout moment une véritable furie peut se déclencher contre lui, alors il fait tout pour éviter les rassemblements de foules car il estime que cela pourrait servir d’élément déclencheur ou d’outil d’incitation à la révolte populaire. C’est autant vous dire qu’au fond de lui, Sassou Nguesso doit déjà se faire des cheveux blancs.


Je peux vous affirmer qu’il y a très longtemps que Sassou Nguesso est l’homme le plus détesté du Congo. Après 27 ans d’exercice de pouvoir autoritaire et sans partage, pour beaucoup son départ du pouvoir serait même un soulagement et permettrait de refermer un douloureux chapitre de notre histoire. Sassou Nguesso et ses proches en sont conscients mais ils s’accrochent au pouvoir par la terreur.


Je ne connais pas beaucoup de chefs d’Etats qui dirigent bien leur pays et qui sont autant détestés par leur peuple. En Afrique la plupart des dictateurs pensent qu’il suffit de construire quelques immeubles et quelques kilomètres de routes ou des hôpitaux pour gagner l’estime du peuple, pourtant les récentes révolutions tunisienne, égyptienne et même libyenne viennent de leur infliger un cinglant démenti. Tous les peuples du monde ne veulent que d’une seule chose, vivre libre et dans la dignité.


C’est pourquoi, d’une manière plus globale, je profite de cette interview pour exprimer ma profonde tristesse de voir l’inaction quasi-générale des peuples Noirs Africains face à leurs dictateurs au moment où la communauté internationale semble afficher clairement sa volonté de soutenir et d’accompagner les populations en quête de dignité, de liberté, de démocratie et de justice sociale.


J’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre cette attitude passive des Noirs Africains que nous sommes. Pourquoi continuons-nous de refuser de voir que le monde est en train de changer comme ne cesse d’ailleurs de le marteler le Secrétaire général de l’ONU, Ban K-Moon, je le cite : « L’ère de l’impunité est terminée. Aujourd’hui nous évoluons de manière décisive vers une nouvelle ère de souveraineté et de responsabilité… Une ère où ceux qui violent les droits de l’homme de leur peuple devront rendre des comptes.» Même la France, à en croire son ministre des affaires étrangères, Alain Jupé, ne semble plus disposée à apporter son soutien à ses vieux amis dictateurs africains qui battent tous les records de longévité au pouvoir. Elle dit vouloir être maintenant aux cotés des peuples qui aspirent à la démocratie.


Pour ma part, je pense qu’aujourd’hui plus qu’hier, grâce aux révolutions populaires, le métier de dictateur est devenu un métier à très haut risque comme l’a dit Alain Juppé.


Les peuples Noirs Africains que nous sommes, avons donc là une formidable opportunité de prendre le contrepied de l’insultante théorie selon laquelle « l’Homme africain ne serait pas assez entré dans l’histoire ». Ne fut-ce que par mimétisme, j’ose donc espérer que nous parviendrons nous aussi à chasser nos dictateurs à l’instar des peuples arabo-musulmans.


Je ne veux pas donner raison à certains défaitistes qui affirment que sa peur de la mort empêche l’Homme Noir de prendre des risques quand bien même il s’agirait de gagner sa dignité et sa liberté.


Congo-liberty : On parle d’une opposition congolaise inexistante depuis le départ en exil de Pascal Lissouba et après la mort de Bernard Kolelas. Comment pensez-vous venir à bout d’une dictature sans opposition ?


B. M. En effet, ne pas reconnaître l’absence d’une opposition crédible et combative au Congo serait faire preuve de cécité. Cette attitude de non-combat qui caractérise l’opposition congolaise actuelle trouve son explication dans le fait que nous avons aujourd’hui dans notre pays une génération d’hommes politiques vieillissants et interchangeables, qui dominent la vie politique depuis 1963, qui ne veulent surtout pas voir émerger une nouvelle génération politique et qui, très égoïstement, ont tout simplement décidé de jouer sournoisement le jeu du pouvoir en place qui leur assure en contrepartie des revenus confortables leur permettant ainsi de couler de vieux jours heureux.


Au même titre que la majorité présidentielle, aujourd’hui l’opposition congolaise est donc composée essentiellement d’hommes politiques qui sont les produits d’un même système machiavélique qui perdure depuis 1963. Alors, qu’ils soient aujourd’hui dans le camp de la majorité ou dans l’opposition, ils sont tous habités par le même souci de la préservation de ce système dont chacun d’eux rêve d’en devenir le nouveau maître. Et pour compliquer encore davantage cette difficile équation politique congolaise, ils appartiennent tous ou presque aux mêmes obédiences philosophiques qui mélangent étrangement tradition et modernité.


Nous sommes donc en présence des hommes qui ont tout lâché, y compris de leur dignité, de leur personnalité, de leurs convictions et même de leur libre-arbitre et de leur amour pour le Congo. On assiste à une véritable corruption institutionnelle matérialisée par le versement de salaires exorbitants aux députés et aux sénateurs auxquels s’ajoutent de nombreux avantages en nature. Par exemple, un député touche aujourd’hui entre 3 et 4 millions de francs CFA nets par mois, c’est-à-dire entre 4500 et 6000 euros nets auxquels il faut ajouter d’importantes commissions versées à chaque cession parlementaire et de nombreux avantages en nature telle que la gratuité des soins médicaux garantis par un contrat passé avec une très chique clinique privée en France. Et je vous rappelle que le salaire moyen au Congo ne dépasse passe pas 50000 CFA (75 euros). Résultat : toute la meute constituée de ces opposants de façade n’hésite pas à passer des accords secrets avec le pouvoir pour devenir députés ou sénateurs. Et comme vous pouvez le voir, il s’agit d’un système très pervers qui a fini par polluer toute la vie politique congolaise et qui fige actuellement le débat dans une opposition convenue.


Bien qu’ils se réclament tous humanistes, on voit bien que ce n’est que façade. En réalité nous avons affaire à une classe d’hommes politiques naturellement et volontairement méchants, dont la méchanceté s’érige en système contre le peuple. Pour dire crûment les choses, on est à la limite de la théorie du complot.


La conclusion s’impose dès lors d’elle-même : pour venir à bout de la dictature de Sassou Nguesso et mettre un terme définitif à ce système machiavélique mis en place depuis 1963 et qui est en perpétuelle reproduction, les Congolais n’ont plus qu’une seule option plausible, c’est de suivre l’exemple tunisien et égyptien en descendant massivement dans la rue et accepter bien sûr d’en payer le prix.


Certes, il est vrai que pour l’heure les Congolais ont encore peur car ils ont gardé en mémoire les douloureux souvenirs de 1997, 98, 99 et 2000 quand Sassou Nguesso les avait sévèrement matés et où son pouvoir en était sorti renforcé par la terreur. Mais aujourd’hui, même s’il venait à perpétuer ses mêmes vieilles méthodes, il n’est pas sûr qu’il parvienne au même résultat. Nous faisons donc confiance à ce grand peuple pour qu’il prenne enfin son destin en mains.


Congo-liberty : Un mot sur les plaintes pour abus de biens publics en France par le clan Denis Sassou Nguesso. La France ne joue-t-elle pas au chantage à cause du pétrole congolais ?


B. M. La corruption et les détournements massifs de fonds publics sont une réalité indéniable dans notre pays et comme vous êtes bien renseigné, vous devriez savoir sans doute que Sassou Nguesso lui-même l’a publiquement reconnu maintes fois, même si c’est toujours à demi-mots.


Personne au Congo n’ignore les origines campagnardes et donc très modestes de Sassou Nguesso. Il n’a donc jamais pu hériter d’une quelconque fortune familiale. Il n’a jamais exercé non plus une activité professionnelle en dehors de son métier de dictateur qui, comme on a pu le constater avec les fortunes colossales de Ben Ali, Moubarak ou Kadhafi, est manifestement le métier le mieux payé au monde. En conséquence, et chacun conviendra avec moi qu’avec ses origines campagnardes et très modestes et n’ayant jamais exercé d’activité professionnelle qui aurait pu lui conférer le statut de riche industriel, même si entretemps Sassou Nguesso a réussi à atteindre les plus hautes sommités de l’Etat, il ne fait aucun doute que seuls des détournements massifs de fonds publics peuvent justifier sa colossale fortune qui, je le rappelle n’est pas une simple vue de l’esprit de ses détracteurs comme le laissent souvent entendre ses griots, mais bien une réalité comme l’a démontré l’enquête de la brigade financière française.


A vrai dire, même s’il est évident que cette procédure judiciaire par ses multiples implications politico-financières fait surtout le bonheur de quelques avocats parisiens et autres cabinets d’affaires français qui ont mis leur expertise au service des dictateurs africains, je pense néanmoins que quel que soit ce qu’on peut reprocher à la France dans ce dossier, je préfère pour ma part retenir deux choses essentielles : la police française par sa brillante enquête qui a mis en lumière l’étendue de ce patrimoine financier et immobilier, les ONG françaises par leur détermination et la Cour de cassation française qui a fait preuve d’indépendance par sa décision historique du 9 novembre 2010 ont non seulement contribué à éclairer les Congolais du moins en partie sur l’ampleur des tournements de fonds publics directement imputables à Sassou Nguesso et sa famille mais ont surtout permis de franchir une étape décisive dans la lutte contre l’impunité. C’est surtout pour cela que cette procédure est salutaire de mon point de vue. Grâce à cela, nous pensons que tôt ou tard, l’Etat congolais finira par obtenir le gel et le rapatriement de tous ces avoirs ainsi que l’aliénation de cet immense empire immobilier.


C’est la raison pour laquelle, au-delà même de toutes les manœuvres politico-judiciaires, ma conviction est que si les Congolais veulent donner un bon coup d’accélérateur à toutes ces procédures judiciaires qui peinent à avancer en France, qu’il s’agisse de cette affaire dite des biens mal acquis ou encore de l’affaire des 353 disparus du Beach, il leur suffit aujourd’hui de chasser Sassou Nguesso sous la pression de la rue comme l’ont courageusement fait les Tunisiens et les Egyptiens et toutes ces procédures aboutiront sous 48 heures.


Et puis il y a au moins deux autres raisons supplémentaires qui devraient pousser davantage les Congolais à chasser Sassou Nguesso sous la pression de la rue, cela permettrait de faire échouer son projet de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir à vie ainsi que celui d’assurer une succession dynastique à ses enfants et neveux.


Congo-liberty : Vos espoirs pour le Congo….


B. M. Mon plus grand espoir aujourd’hui est de voir les Congolais briser enfin le mur de la peur et se lever dans une sorte de communion nationale pour chasser la dictature de Sassou Nguesso afin d’organiser une grande concertation nationale qui posera les fondements d’une véritable nation congolaise.


En clair, je rêve pour mon pays de voir émerger une nouvelle classe politique débarrassée des considérations ethno-régionalistes et plus soucieuse de l’intérêt général. Je rêve d’un Congo où chaque citoyen pourra profiter des richesses nationales. Je rêve d’un Congo où chacun est responsable de ses choix et dispose de la liberté qui lui permet de gérer son libre-arbitre. Bref, je rêve d’une véritable nation congolaise unie, résolument tournée vers le développement et où les Congolais dans leur diversité sociologique et géographique pourront se fréquenter et s’apprécier.

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 20:56

 

16 mars 2011

Chris Abela et Jean Claude Beri 


« Quand les matières premières s'invitent au festin, si les revenus sont utilisés au profit des citoyens, ce n'est pas une malédiction mais une bénédiction » John Kufuour, l'ex-président Ghanéen

  

A l’heure où les peuples d’Afrique du Nord se battent pour établir dans leurs états respectifs des institutions alliant une gouvernance sociale et une observation stricte des lois en particulier: le refus de la corruption, le rejet des systèmes opaques de gestion des biens nationaux, le clan Sassou persiste dans les opérations de pillage organisé.

 

En effet, Denis Sassou-Nguesso, dont le mandat prendra fin en 2016, entend y rester pour longtemps. Pour ce faire, il a lancé les multiples actions de privatisations des unités nationales de production pour pallier aux besoins énormes d’argent que réclame sa politique de cooptation et d’achat de conscience. Cette opération vise également à sécuriser le clan de tout besoin en cas de perte du pouvoir. Après Leïla Ben Ali et la famille Trabelsi, les filles du clan Sassou n’ont rien à envier à leurs frères en matière de corruption, d’achat de conscience, de « détournement ». Car c’est bien de ça qu’il s’agit. C’est la valse observée depuis quelques années des quatre amazones qui ne lésinent pas sur les méthodes ni encore moins n’ont aucun scrupule pour s’approprier toute unité de production susceptible de générer des bénéfices de façon douteuse. Autrement comment expliquer, au moment où tous les Congolais croupissent dans la misère et la pauvreté que ClaudiaCendrine, Christelle, Ninelle baptisées les quatre amazones, toutes nées Sassou Nguesso, battent le pavé de l’opulence ? Ces filles Sassou seraient-elles les seules femmes crédibles auprès des banques congolaises pour s’offrir les crédits exorbitants qui leur permettent aujourd’hui de tout acheter ou de morceler l’économie du Congo ?

  

Le monopole des 4 amazones dans une mer de misère et de pauvreté 

Sans esprit de médisance ou imbu d’un complexe quelconque, il est difficile de soutenir que les richesses accumulées en 10 ans par ces quatre amazones, filles de Sassou soient l’œuvre d’un travail de longue haleine. Depuis peu, à l’instar des hommes du Clan, ces amazones bien futées dans le maquillage des détournements des fonds publics sont devenues des femmes d’affaires redoutables, des rapaces aux manœuvres très critiquables, encouragées par leur père. Loin de s’arrêter aux quelques associations crées ci et là à la gloire de leur père et surtout pour la promotion de leurs nouveaux statuts de bienfaitrices, ces femmes multiplient les opérations de lobbying pour s’accaparer de certains fluerons de l’économie congolaise. Actuellement certains Congolais sont obsédés par une dissonance cognitive c’est-à-dire « un état de tension désagréable dû à la présence simultanée de deux cognitions (idées, opinions ou croyances, comportements) psychologiquement inconsistantes (incompatibles) ». Pour réduire cette tension et cette gêne, les individus se mentent à eux-mêmes. C’est ce qu’on observe chez les Congolais. De même qu’un grand nombre de Congolais conscients que l’alcool au volant est un danger mais continuent d’en être dépendants, de même qu’un grand nombre de Congolais sont conscients que le bilan des 26 ans de Sassou Nguesso est remarquablement décevant, médiocre et indéfendable tout en continuant à se déambuler avec des pagnes et des tee-shirts à son effigie. De nombreux Congolais pressurisés parles dérives dictatoriales de Sassou Nguesso depuis 26 ans, luttent au quotidien pour avoir un repas par jour, avoir quelques litres d’eau potable, avoir les soins au rabais, faire scolariser leurs enfants déjà odieusement et lourdement voués au chômage et à une vie précaire, font encore confiance à ce pouvoir sénile et dictatoriale ?

 

Combien de Congolais(es) crient au changement mais ne respectent pas leur dignité en se promenant dans les villes et villages avec des pagnes ou des tee-shirts à l’effigie de Sassou-Nguesso, soutiennent ou créent des associations ou des groupes folkloriques pour acclamer et danser à la gloire des membres du clan ou encore participent aux fraudes électorales en faveur de Sassou-Nguesso ? D’où la responsabilité individuelle dans le maintien du système. Est-il que denombreux Congolais sont tétanisés par la sassouïsation des esprits qui les abreuve sur les médias d'état à longueur de journée sur la théorie de la paix retrouvée.

 

C’est dans ce contexte très inquiétante et surtout très soupçonneuse que Christelle Sassou Nguesso, s’est vue attribuer une vaste concession d’exploitation forestière, la Tsama, 234 924 hectares dans la Cuvette Ouest. Cette entreprise devrait mettre en place une usine de sciage dotée d’une unité de récupération, d’une unité de séchage de bois et d’un atelier de menuiserie industrielle. Tenez-vous bien cette entreprise a apporté toutes les garanties nécessaire pour financer cette opération à hauteur de 7 milliards de CFA sur cinq an. D’où provient cette somme d’argent ? Comment cette novice en affaire de 25 ans a pu-t-elle négocier une transaction si importante en supplantant certaines entreprises nationales ou européenne ? L’implication des chinois dans le traitement du bois qui sera extrait de cette forêt ne laisse rien présager de bon. Pour plus de détails sur cette affaire nous vous invitons à lire l’article  de notre confère Mwinda. 17/02/2011 (1).

 

Que dire des entreprises (surtout PME) détenues par des nationaux qui se font ponctionner par la mafia au pouvoir qui exige des prises de participation pour encaisser des dividendes sans rien apporter. Les étrangers s’accommodent avec la mafia au pouvoir : ils concluent des affaires directement avec les membres du clan ou leurs familles. C’est le cas de la société Servair Congo qui a pour président Cendrine Sassou Nguesso (2). Cette société SERVAIR CONGO a commencé à proliférer dans la restauration, les services et devrait approvisionner les avions des compagnies desservant les aéroports internationaux de Brazzaville, Pointe-Noire, ainsi qu’Ollombo. Cendrine Sassou Nguessoest devenue propriétaire du Grand Hôtel de Dolisie. Le montant de cette transaction est resté opaque. Toutefois l’on peut se permettre de s’interroger pourquoi le ministère du tourisme aurait-il laissé brader cette structure hôtelière régionale ?


Cendrine Sassou Nguesso est également propriétaire de la sociétéCapital Sourcing et News Investments et des deux restaurants selects le Terminalia à Brazzaville (Place de la Mairie Centrale) et le Twiga à Pointe-Noire (Au bord de la Côte sauvage, Centre-Ville). Elle est la présidente de l’association « Génération Plus ».

 

Quant à Claudia Sassou Nguesso LEMBOUMBA, il est inutile de revenir sur sa personnalité immorale et complètement décalée des fonctions régaliennes. Nous nous intéresserons juste aux multiples sociétés, à titre d’exemple : Société agricole et de développement de la Cuvette (SADC), CSN-CONSTRUCT SARL, NG Entreprise, dont les réalisations n’ont jamais été à la hauteur des sommes englouties par ces dernières. Au delà des plaintes et autres procédures judiciaires intentées par les congolais contre ces sociétés pour non paiement des arriérés de salaires, nous restons stupéfaits devant le silence incompréhensible du gouvernement congolais face à l’abandon de plusieurs chantiers à Dolisie, Brazzaville, Oyo et Owando attribués à ces sociétés dans le cadre de la « municipalisation accélérée ». Les sommes versées par l’état congolais n’ont semblent-ils pas fait l’objet d’un audit à ce jour. Combien de sommes d’argent ces sociétés ont-elles si délibérément détournés du Trésor Public ? Quelles actions ont-elles concrétisés pour les sommes perçues ? Pourquoi aucune action n’est intentée par le gouvernement congolais pour la non exécution à terme des chantiers par ces sociétés ?

 

Ninelle SASSOU NGUESSO est l’épouse d’Hugues NGOUÉLONDÉLÉ(Maire incompétent et médiocre de Brazzaville). Elle exerce un véritable monopole dans la location des chapiteaux au Congo. Elle a bâti sa fortune dans la location des chapiteaux et en possède un bon nombre notamment à Brazzaville. C’est toujours auprès d’elle que l’Etat Congolais loue les chapiteaux lorsqu’il s’agit d’organiser des événements à caractère très festif, événements tant affectionnés par Denis Sassou Nguesso. Enfin, INTELS CONGO S.A, situé dans l’enceinte du port de Pointe-Noire et ZETAH M et P. Congo- Société de pétrole ces Sociétés parapétrolières appartenant à Ninelle Sassou Nguesso s’octroient des marchés en toutes impunités sans aucun respect de la procédure concurrentielle.

 

Le Congo, un no man’s land et franc-maçonnique 

Comme on peut le constater les dégâts causés par le système Sassou ne sont pas seulement imputables aux hommes du clan. La nébuleuse a atteint également la gente féminine du clan. Plusieurs de leurs opérations seraient totalement opaques. Selon plusieurs observateurs, ceci ne serait qu’une toute petite partie de l’iceberg. De nombreuses sociétés dont les quatre amazones seraient propriétaires sont déclarées sous des prêts noms étrangers en particuliers libanais et européens voire chinois. C’est dire que les manœuvres en cours d’une vaste opération de mains basses sur l’économie congolaise par le clan Sassou sont irrémédiablement destructrices. Car l’amateurisme dont font preuves ses membres sont loin d’un exemple positif de gestion économique. L’économie congolaise, si l’on ne prend pas garde est entrain de basculer dans une espèce d’affaire familiale de barbouze économique de troisième dimension.

 

Ainsi, le Congo est devenu un no man’s land franc-maçonnique où y règne le culte d’un clan qui érige de façon contraignante la corruption au plus haut point des valeurs morales. Même en atteignant les sommets des cimes, tout tsunami social finit toujours par regagner sa case de départ. Certes, Les pressions cognitives et psychologiques conditionnent le choix des Congolais. D’une part, elles consistent en chantages ou intimidations d’une certaine élite et administration publique sur les risques d’un choix individuel qui se portera sur un changement de ce régime violent et sanguinaire. D’autre part, certains médias d’état abusent de la vulnérabilité de bon nombre de Congolais au travers des reportages mensongers sur les réalisations de Sassou Nguesso. Certains journalistes, par autocensure, lui prêtent les caractéristiques hautement positives de « bâtisseur » qui créent chez les Congolais une association positive entre la personne de Sassou-Nguesso et les bonnes nouvelles : c’est un conditionnement pavlovien des Congolais en faveur de l’homme qui domine, même en ruinant l’avenir de la jeunesse, leur imaginaire collectif.

 

Scandales, corruption, détournement des biens publics, promesses électorales non tenues, le programme politique de Denis Sassou Nguesso consiste à manipuler la plèbe, vise à promouvoir et à protéger la richesse de sa famille et de son clan et pendant ce temps le peuple Congolais croupit dans une mer de misère et de pauvreté. Ces indicateurs sociaux et économiques sont autant d’étincelles qui peuvent embrasser tout le Congo. 

 

(1) Après le pétrole, la forêt: un Christel Nguesso peut cacher une Christelle Nguesso : Mwinda.org.

(2) De gauche à droite sur la photo: Karim Meckassoua et Christian Makaya-Boueya (administration Servair Congo), Jeannine Canavaggio (Conseil général de Servair), Patrick Alexandre (président et chef de la direction Servair), Cendrine Sassou-Nguesso (Président Servair Congo)

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 18:11

Janvier 2011 

Source: Ritimo

 

Lorsque Sassou N’Guesso prend le pouvoir en 1997, le pays sort de deux guerres civiles successives (1993 et 1997). Le retour à la paix est un chemin difficile : reprise de l’activité économique, mise en place d’un programme DDR, processus visant le désarmement, la démobilisation et la réintégration des soldats ayant appartenu aux différentes milices, et réduction de la pauvreté. Malgré cela, le conflit reprend en 2002 dans la région du Pool, entre les troupes gouvernementales et les milices Ninjas du pasteur Frédérik Bitsangou alias Ntumi. Un accord de paix sera finalement trouvé en mars 2003.

Le régime de Sassou Nguesso, instauré par la force, devient « légitime » en 2002 par un référendum constitutionnel et un cycle complet d’élections dont le déroulement, entaché d’irrégularités, laisse planer quelques doutes sur la sincérité des résultats. Concernant le processus de réconciliation nationale, les autorités ont envoyé quelques signaux forts aux opposants historiques : en décembre 2009, le Sénat a adopté une loi d’amnistie en faveur de l’ancien président Pascal Lissouba ; à la même période Frédéric Binstsangou (aliaspasteur Ntoumi), est revenu à Brazzaville où il a été nommé délégué général auprès du président de la République, chargé de la promotion des valeurs de paix et des réparations de guerre. Même si la France reste historiquement le « partenaire » du Congo-Brazzaville, le gouvernement s’est également engagé dans une politique internationale d’ouverture : liens rétablis avec Kinshasa (2009), signature d’accords bilatéraux avec le Royaume-Uni (janvier 2009)  et le Brésil (mai 2009) ou encore engagement au sein de forces de maintien de la paix.

Sur le plan économique et social, les trois guerres civiles ont considérablement affaibli le pays. La vie quotidienne des populations reste entravée par le manque d’infrastructures, la hausse des prix des denrées alimentaires, un système scolaire fonctionnant au ralenti (problème de paiement des enseignants).

Paradoxalement, la rente pétrolière ne permet pas au Congo de sortir de la pauvreté dans laquelle les guerres l’ont plongé.
En 2005, 70% de la population congolaise vit en dessous du seuil de pauvreté. Outre les difficultés d’exploitation du pétrole, on évoque aussi sa gestion peu transparente : les profits ne sont pas redistribués équitablement mais happés dans un système corrompu, dont les rouages sont ancrés depuis le début de l’exploitation pétrolière. Ce système a généré une dette importantede l’Etat congolais qui l’assujettit un peu plus aux compagnies pétrolières. Mais cet assujettissement ne reste que celui de l’Etat et ses citoyens ; pas de ses dirigeants qui tirent des intérêts personnels importants de ce fonctionnement comme le met à jour la campagne sur les biens mal acquis.

 

Pour la suite, visitez http://www.ritimo.org/dossiers_pays/afrique/congo_brazza/congobr_intro.html

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 13:40

19 décembre 2010

Moni Mambu

Mwinda 

 

Le silence est assourdissant !

 

Des Congolais, des Gabonais, des Camerounais, brailleurs aux ordres des dictateurs, s'égosillent pour faire entendre l'innocence de nos tyrans !

 
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Des Avocats, dûment appointés, des deux côtés : Français pour la plupart ! Ils n'y vont pas de langue morte pour justifier leurs honoraires, surtout du côté des prédateurs africains. Le niveau de leurs rémunérations, certains parlent d'un million d'euros (650 millions de FCFA) pour enfiler la robe du défenseur de Sassou Nguesso. La tâche est ardue, certes ! Les caisses congolaises, certes sont pleines aussi ! Mais des montants pareils nous révoltent complètement. Deux cents Congolais, au moins viennent de mourir d'une épidémie de polio, car notre dictateur bien aimé n'avait pas jugé bon de ponctionner, pour un montant pareil, son Trésor Public pour vacciner nos enfants. Il avait préféré attendre que la Croix Rouge et le Croissant Rouge payent les vaccins à sa place... Il y a vraiment de quoi se révolter lorsque l'on apprend qu'un avocat perçoit comme honoraires presque l'équivalent d'une campagne de vaccinations !

 

A part cela, l'affaire parait franco-française et pas le moindre " bronzato " (comme dirait Berlusconi) pour colorer un débat franchouillard ! Qu'attendent, s'agissant de M. Sassou NGuesso, les Franco-Congolais, les Congolais expatriés, pour prendre part à ce débat accaparé par les invectives payées d'avance à MM. Pigasse (1) et Versini-Campinchi (2) pour ne citer qu'eux ? Sans parler bien entendu de ceux qui insultent et menacent anonymement les Transparency, Sherpa et William Bourdon. Quand verra-t-on se gonfler la liste de la partie civile de noms sentant bon les Plateaux, la Sangha, la Likouala, le Kouilou ou le Pool ? Beaucoup disent que c'est la peur qui nous retient...

 

Mais la peur ne tenaille pas seulement nos compatriotes d'ici ou de là. Qui pourrait citer un nom, une allusion d'un homme politique français qui aurait commenté cette affaire en donnant son point de vue, n'importe lequel ? Robert Bourgi, dans une récente interview racontait ce qu'il voyait lorsqu'Omar Bongo séjournait à l'Hôtel Crillon à Paris, en faisant un tour par le salon où les élus et responsables politiques français attendaient d'être reçus par le président gabonais. La liste, qu'il a donnée, de ceux qui passaient par ce salon n'excluait quasiment personne de ceux qui ont ou qui ont eu la responsabilité des affaires en France. Encore une fois, Omar, notre Cher et Regretté Omar, a bon dos : M. Bourgi aurait pu facilement citer cette même anecdote mais avec un autre président encore vivant... Par hasard, Sassou Nguesso !

 

Tout ce beau monde, de gauche comme de droite, était là-bas à attendre, bien entendu et uniquement, par courtoisie élémentaire. Les fleurs, pour pousser, ont besoin de fumier et d'être arrosées.... Pour l'Affaire Bettencourt, tout le monde, tous les partis politiques y avaient été de leurs mots et de leurs bons mots. Tous ceux qui étaient proches de l'affaire en ont pris pour leur grade. Eric Woerth y a laissé au moins son maroquin. Mais pour cette affaire BMA ce n'est pas les bicoques de ces parvenus africains qui posent problèmes, c'est davantage ce que la classe politique française toute entière, selon les dires de M. Robert Bourgi, allait faire dans les hôtels fréquentés par feu Omar Bongo et Sassou NGuesso.

 

Qu'un Parti, même de Gauche, vienne se fendre d'un commentaire et la réaction sera immédiate. Monsieur Untel, Madame Untel de ce Parti verra vite son nom jeté en pâture, peut-être avec quelques détails croustillants... Des classes politiques toutes entières, sur plusieurs générations, au moins deux pour Sassou et trois pour Omar, sont tenues dans l'omerta et le chantage dictatorial. Sassou NGuesso brisera l'inconsciente tentative. Quant à Omar a-t-il laissé en héritage à Ali les copies des photos et des films qu'il avait conservées à ces fins..?

 

 

Guettons, mais croyez bien que vous serez déçus, l'annonce d'un débat politique au sujet des Biens Mal Acquis. Un serpent ne se mord pas la queue. Qui sera assez fou pour défendre M. Sassou NGuesso et ses prête-noms ? Qui sera téméraire, voire suicidaire, dans la classe politique française, pour l'attaquer ?

N'attendons pas ce renfort illusoire. Il ne viendra pas !
 

Mais ne nous y trompons pas, le fond de l'affaire, comme ses défenseurs et ses griots patentés, est Franco-Français. Françafricain pour le moins !

 

(1) " Mercenaire de la plume " au service du palais de Mpila, présidence congolaise
 

(2) Avocat de Sassou dans l'affaire des Biens mal acquis.

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 13:27

18 décembre 2010

Gankama N'Siah

Les Dépêches de Brazzaville

 

La Fédération congolaise des droits de l'homme (Fécodho) mène actuellement une démarche auprès de la Cour de justice des communautés européennes afin d'obtenir l'annulation de l'arrêt rendu par la chambre criminelle de la Cour de cassation française, le 9 novembre, dans l'affaire dite des « biens mal acquis ».  

 

Selon toute vraisemblance, c'est dans le courant de cette semaine que Cephas Germain Ewangui et Me Thomas Djolani seront reçus au siège de la Cour au Luxembourg. En leurs qualités respectives de président et de secrétaire général de la Fecodho, les deux requérants s'adresseront aux dirigeants européens de l'institution « au nom et pour le compte du président Denis Sassou N'Guesso et de son entourage » mis en cause par l'ONG française Transparency International.  

 

Dans une requête d'une dizaine de pages, les deux défenseurs congolais des droits de l'homme attaquent la décision de la Cour de cassation française sur le plan juridique, une démarche bien différente des déclarations et protestations entendues au sein de la classe politique congolaise depuis la relance de ce dossier il y a un peu plus d'un mois. Ils rappellent, notamment, s'agissant de la plainte de Transparency International, les dispositions de l'article 2 du Code de procédure pénale qui stipule que « l'action civile en réparation du dommage causé par un crime, un délit ou une contravention, appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causé par l'infraction ».   

 

C'est à ce titre, d'ailleurs, insiste la Fécodho, que la cour d'appel de Paris, en France, avait, en date du 29 octobre 2009, déclaré irrecevable la constitution de partie civile par l'ONG française des chefs d'accusation de détournement de fonds publics, blanchiment, abus de biens sociaux, complicité. Pour le président et le secrétaire général de la Fécodho, « l'arrêt rendu par la Cour de cassation française, le 9 novembre, interpelle plus d'une conscience quant à la motivation adoptée par les juges de cette haute juridiction », d'autant que l'objet des poursuites pénales pour lesquelles l'association Transparency International France entend se constituer partie civile concerne une catégorie de personnes bénéficiant d'un statut spécial de chef d'État, donc placées sous la protection de l'immunité politique. 

 

Sur cette question de l'immunité politique, les responsables de la Fécodho citent en exemple le cas de l'ancien président français, Jacques Chirac, resté à l'abri de poursuites judiciaires durant ses deux mandats à l'Élysée, lorsqu'il s'était agi de l'affaire dite des « emplois fictifs à la mairie de Paris ».  

 

« En ayant procédé comme elle l'a fait, la chambre criminelle de la Cour de cassation française s'est rendue coupable d'un comportement discriminatoire en violation de la résolution 1904 des Nations unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale proclamée par l'Assemblée générale de l'organisation internationale le 20 novembre 1963 », estime la Fécodho dans sa requête. Et de poursuivre : « Les chefs d'État concernés sont fondés de se considérer comme victimes de voie de fait par l'arrêt de la Cour de cassation française, en ce qu'elle a sciemment ignoré l'obstacle juridique impérative que pose le principe d'immunité diplomatique, politique et juridictionnelle. »

 

Tout compte fait, la Fécodho, après avoir passé en revue toutes les pistes juridiques du dossier infère que la justice française a violé « en toute mauvaise foi le principe de l'immunité présidentielle ou politique ; que cette violation constitue une forme de discrimination flagrante ; que les instances juridictionnelles tant au niveau des États qu'au niveau communautaire ont toujours respecté cette immunité ; que d'autre part, le préjudice associatif est une notion étrangère à la législation de la Cour européenne des droits de l'homme et de la Cour de justice des communautés européennes ». 

 

En conséquence, les deux représentants de la Fédération congolaise des droits de l'homme veulent obtenir de la Cour de justice de l'Union européenne, l'annulation de l'arrêt rendu par la Cour de cassation française. Invoquant par ailleurs « une atteinte à la souveraineté du Congo », la société civile congolaise, par le biais de cette organisation, met les pieds dans cette affaire qui empoisonne, il est vrai, les relations entre la France et ses partenaires africains francophones, parmi lesquels le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et bien d'autres. A en croire les membres de la Fécodho, leur démarche aurait reçu l'appui d'autres organisations de la société civile dans plusieurs pays du continent. 

 

Précisons que la Cour de justice de l'Union européenne est l'autorité judiciaire de l'Europe des 27 ; elle a pour mission de veiller, en collaboration avec les juridictions des États membres, à l'application et à l'interprétation uniforme du droit communautaire. 

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 22:27

29 mai 2010

Canoë

 

 

Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a annoncé vendredi que le gouvernement annulera des créances de près de 24 millions $ qui lui sont dues par la République du Congo (Brazzaville).

Le ministre Flaherty a également annoncé que le gouvernement canadien cessera de percevoir les remboursements de la dette bilatérale de la Côte d'Ivoire, en reconnaissance des efforts de réforme économique déployés par ce pays dans le cadre de programmes du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

Le Canada a maintenant renoncé, dans le cadre de l'Initiative canadienne d'allégement de la dette (ICAD), à près de 1 milliard de dollars que lui devaient les pays les plus pauvres et les plus fortement endettés de la planète.

L'ICAD prévoit l'annulation intégrale de la dette bilatérale des pays qui respectent toutes les exigences de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE) du FMI et de la Banque mondiale.

M. Flaherty a déclaré que cette décision permettra de dégager des ressources qui seront mieux investies dans la santé et l'éducation de la population de la République du Congo.

La République du Congo est le 14e pays à répondre à l'ensemble des critères de l'ICAD, en vertu de laquelle le Canada aura accordé des remises de créances totalisant 1,3 milliard $ lorsque tous les pays admissibles auront achevé le processus d'annulation de leur dette.

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Textes De Juliette