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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 00:24

19 décembre 2009
Cyberpresse


Un accrochage s'est produit entre l'armée tchadienne et un groupe de rebelles vendredi dans l'est du Tchad sans que l'on puisse faire immédiatement de bilan.

"Un accrochage s'est produit dans le secteur de Tissi (village tchadien près des trois frontières). L'ANT (armée nationale tchadienne) cherche à déloger les rebelles du secteur et s'est accrochée avec un groupe", a affirmé une source militaire tchadienne.

Ce groupe pourrait être dirigé par le chef rebelle Adoum Yahoud, de même source.

Jointe par l'AFP, une source rebelle tchadienne a confirmé l'accrochage, parlant de "combats depuis plusieurs jours dans le secteur".

Lundi dans un communiqué, l'Union des forces de la résistance (UFR), qui regroupe les principales factions rebelles tchadiennes, avait fait état de "bombardements" de l'armée tchadienne et d'un "affrontement au sol", "aux alentours des villages Gadar, Route-Route et Djibel" (est tchadien).

Interrogé lundi sur le sujet, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement tchadien, Mahamat Hissène, avait affirmé que les militaires tchadiens étaient "en train de se redéployer sur les différents postes d'observation tout au long de la frontière" avec le Soudan.

"Il y a eu des véhicules de l'armée qui ont sauté sur des mines. Il s'en est suivi un accrochage avec l'ennemi et l'aviation est venue en appui aux forces gouvernementales", avait expliqué le ministre.

En mai, une offensive de l'UFR, depuis ses bases arrière au Soudan, avait été repoussée par l'armée tchadienne au terme de violents combats.

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 20:12

15 décembre 2009
Source: Le Monde


La Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, basée à Arusha (Tanzanie), s'est déclarée incompétente mardi pour l'examen d'une demande d'abandon des poursuites judiciaires au Sénégal contre l'ex-président tchadien Hissène Habré.

Il s'agit du tout premier jugement decette juridiction mise en place depuis 2006 à l'initiative de l'Union africaine (UA).


La requête avait été introduite le 11 août 2008 par un particulier, citoyen tchadien résidant en Suisse, Michelot Yogogombaye.
"La Cour, à l'unanimité, déclare qu'elle n'a pas compétence pour connaître de la requête introduite par M. Yogogombaye contre le Sénégal", conclut cette décision lue en audience publique par le Rwandais Jean Mutsinzi, président de la juridiction. Celle-ci a motivé sa décision par le fait que le Sénégal n'a pas encore déposé de "déclaration spéciale acceptant la compétence de la cour pour recevoir des requêtes émanant directement d'individus ou d'organisations non-gouvernementales".

Deux pays seulement, le Burkina Faso et le Malawi, ont déposé un tel texte.
Le requérant avait demandé aux juges de "constater" dans la procédure enclenchée en vue de l'inculpation et du jugement d'Hissène Habré "le caractère politique, le mobile pécuniaire ainsi que l'utilisation abusive du principe de la compétence universelle".

En juillet 2006, l'UA avait donné mandat au Sénégal de juger l'ex-président tchadien, réfugié dans ce pays d'Afrique occidentale.
M
. Yogogombaye, qui n'était pas à l'audience mardi, avait introduit un recours auprès de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples demandant la mise en place d'"une commission nationale tchadienne de vérité, justice, réparation et réconciliation sur le modèle sud-africain, pour tous les crimes commis au Tchad de 1962 à 2008".

M. Yogogombaye, qui assure être sans lien avec l'Etat tchadien et agir sans motivation politique, espérait ainsi "résoudre, à l'africaine, le cas problématique de l'ancien chef d'Etat tchadien".
Hissène Habré vit en exil au Sénégal depuis sa chute en 1990. Il est accusé de milliers d'assassinats politiques et de torture systématique durant son mandat (1982-1990). Seuls les Etats ou les organisations intergouvernementales africaines peuvent saisir directement la Cour africaine des droits de l'homme. Les individus peuvent le faire indirectement à travers la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples.

Dans une conférence de presse à l'issue du jugement, le président de la Cour a reconnu ces limites, mais en rappelant que c'était la même situation lors des premiers pas de la Cour européenne des droits de l'homme et des peuples.
"C'est une situation qui ne satisfait pas mais on ne peut pas arriver au sommet tout de suite. Les choses évolueront", a-t-il assuré. Aucune autre requête n'est à ce jour pendante devant la juridiction.

Signé en 1998, le protocole portant création de la Cour est entré en vigueur en 2004 et l'institution a été mise en place en 2006. Ses décisions ne sont pas susceptibles d'appel.

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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 19:54

16 décembre 2009
Makaila


Malgré un soutien militaire, politique et diplomatique de l’allié français aux côtés de ce régime clanique d’Idriss Deby, l’armée tchadienne, a subi une défaite vive face aux mouvements armés en l’occurrence les FPRN/FSR de l’est,  réunis sous la bannière de l’UFR .


Les combats du samedi à Dimanche, ont permis à la rébellion tchadienne d’évaluer ses capacités et potentialités militaires face aux troupes gouvernementales démotivés et clochardisés par le clan au pouvoir.

Au
jourd’hui, nous avons la preuve, que l’armée du régime MPS, n’est guère invincible  en dépit des moyens qu’elle dispose et la campagne des plaidoyers de la France acquise à la cause de Deby. C’est dans cette diversité que de la rébellion tchadienne, a pu résister et résiste face  à une entité militaire sous la coupe d’un clan au pouvoir.

Les forces patriotes de l’UFR /FPRN-FSR, contrôlent toujours leurs positions ; elles viennent d’être renforcées en logistiques, munitions, artilleries aériennes et terrestres mais aussi en troupes.
Plusieurs agences humanitaires travaillants à l’est  pour les réfugiés du Darfour, décampent depuis ce matin et reviennent sur Abéché. La rébellion tchadienne salue la neutralité des forces d'interposition de la MINURCAT.

La situation est extrêmement inquiétante pour des milliers des déplacés du Darfour, privés d’eau, de nourriture et de santé.
L’armée du régime, peine à déloger les rebelles de leurs positions à l’intérieur du Tchad.

Idriss Deby a tout intérêt à démissionner et sauver la vie des populations tchadiennes y compris les siens.
Les rebelles qui viennent, disent être déterminés.

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 21:23

16 novembre 2009
Séni Dabo
Le Pays


Fin d'exil pour un guerrier Toubou

Comme s'ils s'étaient concertés, les anciens chefs d'Etat centrafricain, Ange-Félix Patassé, et tchadien, Goukouni Weddeye, sont rentrés dans leur pays respectif à moins d'une semaine d'intervalle. En effet, la semaine dernière, Ange-Félix Patassé se rappelait aux bons souvenirs de ses concitoyens en mettant fin à son exil togolais en regagnant Bangui qu'il a quitté en 2003 après avoir été évincé du pouvoir par le général François Bozizé.

Le dimanche 15 novembre dernier, c'était le tour de Goukouni Weddeye de rentrer pour de bon au Tchad après, lui aussi, un exil en Algérie où il s'était réfugié après son renversement en 1982 par un certain Hissein Habré. Mais si l'ex-homme fort de Bangui se sent toujours bon pied, bon oeil pour briguer à nouveau la magistrature suprême de son pays, ce n'est pas le cas de son homologue tchadien. En effet, Goukouni Weddeye a indiqué à son arrivée dimanche dernier qu'il était « rentré définitivement au Tchad pour se consacrer au retour de la paix dans le pays ».

A en croire l'ancien chef d'Etat, cette fois, ce sera un vrai retour qui ne ressemblera pas à celui effectué en 1993 à l'occasion de la conférence nationale souveraine. On se rappelle qu'il avait regagné l'Algérie, suite à un désaccord avec le président Déby sur les conditions de son retour au Tchad. Quant à la paix à laquelle il veut se consacrer, c'est, serait-on tenté de dire, tout un programme pour cet ancien chef de guerre Toubou, une ethnie à cheval entre le Tchad, le Niger et la Libye.

En effet, on se demande comment il s'y prendrait pour convaincre les nombreux mouvements rebelles qui ne jurent que par la perte de l'actuel président, Idriss Déby Itno. Sans doute qu'il compte sur son passé, son « expérience » d'ancien chef de guerre. Effectivement, il est bien placé pour faire comprendre à tous ceux qui ont le régime en place dans leur viseur que ce n'est pas la meilleure solution pour conquérir le pouvoir et surtout le gérer. Goukouni Weddeye fait partie de ceux qui ont appris à leurs dépens que « celui qui tue par l'épée, périt par l'épée ».

S'il n'a pas péri physiquement sur les champs de bataille, son pouvoir qu'il a conquis en 1979, lui a par contre échappé. Le seigneur de guerre qui compte se muer en faiseur de paix veut donc déchirer le voile de la rébellion qui enveloppe son pays depuis son indépendance. Seulement, sera-t-il écouté par ceux qui, comme lui il y a de cela trente ans ou plus, ont pris aujourd'hui les armes pour se faire entendre ?

Rien n'est moin sûr d'autant plus que les mouvements rebelles le soupçonnent de faire le jeu d'Idriss Déby Itno avec lequel il a négocié son retour. Si jamais c'est le cas, il aura du mal à mener à bon port sa mission. Mais en attendant, souhaitons la bienvenue à Goukouni Weddeye.

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 22:07

12 novembre 2009
Ahmat Yacoub Adam
Source: Blog de Makaila Nguebla


L'Est du Tchad, jadis un exemple de cohabitation harmonieuse et pacifique, est aujourd'hui un lieu de non droit et de violence meurtrière, une cité où le fort impose sa loi sur le faible, des communautés en dépit de lien historique qui les rassemble, se dressent les unes contre les autres.

De telles déchirures constituent des graves crimes commis envers l'humanité. Deby et son régime répondront un jour de leurs forfaitures, car les tchadiens attendent toujours des explications par rapport à ces oppositions des ethnies, des communautés voire des villages que Déby exploite ouvertement comme stratégies politiques pour bien pérenniser son pouvoir.

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 21:34

14 novembre 2009
Makaila Nguebla


Selon de source bien informée dans le milieu du ministère de la défense française, transmise à notre rédaction par le canal de l’opposition tchadienne en exil,  Paris aurait décidé de  la fermeture de façon importante,  de  sa base militaire au Tchad.

Raison évoquée : restriction budgétaire ?


Mais dans de l’avis d’un opposant tchadien, exilé en France, cette décision  est interprétée comme un recul des autorités françaises vis-à-vis du régime d’Idriss Deby, qui, au plan international, leur pose de sérieuses difficultés dans le cadre de leurs rapports avec les pays du sud et le reste de l’Europe.


Toutefois, dans le même sens, plusieurs indices témoignent de la détérioration sinon de la cristallisation des relations entre Paris et Ndjaména, depuis la visite dans la capitale française du  dirigeant tchadien, dont la liberté de ton, aurait quelque peu exacerbé l’Elysée.


Du côté de notre rédaction, on ne baisse pas la garde avec la virevolte et la double identité de la France dans les relations très ambiguës qui les lient à un régime comme celui d’Idriss Deby, qu’elle ne se cesse d’apporter son soutien malgré ses tares.


Si jamais cette décision se concrétise, dans les mois à venir, l’opposition armée tchadienne, gagnerait en termes de stratégie militaire, étant donné que la position de l’armée française, constitue un handicap majeur  du fait que par le passé,  elle a joué un rôle moteur de premier plan  dans la sauvegarde et le maintien au pouvoir d’Idriss  Deby, menacé à maintes fois par  des raids menés depuis l’est du Tchad par des mouvements d’opposition militaire d’émancipation nationale à revendication démocratique et populaire.
 

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 20:20

10 novembre 2009
Source: Blog de Makaila


L'ANR demande à l'Union Européenne de faire pression pour que cesse l'épuration ethnique dans l'Est du Tchad.

Pour se maintenir au pouvoir, Deby fomente la haine et la division ethnique afin de diviser pour régner par le fer et par le feu.
Tous les Tchadiens ont eu à souffrir de cette horrible politique. Dans l'Est du Tchad, la férocité debyque s'accompagne d'une politique méthodique d'épuration ethnique afin de vider la région des autochtones pour la livrer aux sbires du tyran.

Depuis 20 ans, dans l'indifférence générale, les pillages, les viols, les meurtres sont commis avec une logique et une détermination implacable.
Depuis des années, la Commission de l'ANR sur les crimes de guerre poursuit son travail dans des conditions épouvantables.Cette Commission accumule les preuves des atrocités avec modestie, constance et une invincible patience.

Nous avons déposé une plainte contre Béchir et ses sbires devant la CPI.
Nous avons déposé une plainte contre les mêmes sinistres individus devant les tribunaux français. Lorsque nous estimerons que les preuves en notre possession seront irréfutables, nous attaquerons Deby et ses complices de la même manière.

Il faut bien comprendre la difficulté de la tâche. Prenons l'exemple des Biens Mal acquis des dictateurs de la Francafric. Tout le monde connait leur malversations et pourtant, le parquet de Paris vient de débouter les plaignants ! 

Chaque jour nous apporte son lot de difficultés et parfois certaines sont vaincues. En dépit des obstacles,nous avançons sans relache car il n'est pas possible de laisser des peuples entiers disparaître. 

Depuis quelques jours, une mission de l'ANR, dirigée par Mahamat Abbo Sileck est à Bruxelles. Il s'agit de porter à la connaissance de l'Union Européenne les preuves que nous possédons sur les atrocités debyques dans l'Est du Tchad.

Sans faiblir et avec une foi immense, nous continuons le combat pour l'ensemble du peuple tchadien. Nous sommes aidés, comme vous le verrez ci dessous, par beaucoup plus de personnes que l'on ne croit. Surtout et cela nous aide et nous encourage puissamment, nous savons que les Tchadiens nous soutiennent. 

Ni Deby, ni les opposants/businessmen, ni le Soudan, mais l'amour du Tchad tout entier, voilà notre combat et nous en sommes fiers !

anr.tchad@gmail.com

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 13:24

7 novembre 2009
Ahmat Zéïdane Bichara
Prix lorenzo Natali/Regards d'Africains de France

 

Pourquoi le président tchadien Idriss Deby agit-il comme un riche Nigérian, qui distribue, au hasard, des billets de banques à des démunis ne sachant plus à quel saint se vouer ? Quelle mouche l'a piqué lorsque, lors de son dernier passage à Paris à l'invitation de son maître Sarkozy, il s'est senti obligé de distribuer à la communauté tchadienne de Paris, sans aucune discrimination, un gros paquet de billets dont on ignore le montant exact. 

Certains disent que cet argent devra être partagé entre toutes les associations de la diaspora, éparpillées aux quatre coins de France. Sans entrer dans les détails, il faut savoir que ce n'est pas la première fois que le chef de l'Etat tchadien remet une somme colossale aux Tchadiens de Paris, sans connaître la façon dont cet argent sera utilisé.  Ce qui est critiquable, en effet, ce n'est pas le don lui-même, mais cette façon qu'a le président d'arroser ses compatriotes sans but précis,  comme si tous les biens du pays lui appartenaient, l'autorisant à en disposer comme bon lui semble.  

Y a-t-il urgence à donner une grosse somme à la diaspora tchadienne de Paris, ou d'ailleurs, quand on sait que ce sont ceux qui sont restés au pays qui ont besoin d'aide ? A N'Djaména et dans l'ensemble des villes du territoire, la population démunie de tout meurt de faim, et de toutes les maladies qu'entraîne une alimentation insuffisante et de mauvaise qualité. Les Tchadiens, il faut le répéter, sont plus pauvres que tous les pauvres d'Afrique et de la planète Terre. Même si on vit en France, il suffit, dans certains aéroports de Paris ou de Toulouse, de regarder des Tchadiens qui débarquent, le plus souvent via la Libye, pour tout comprendre : leur peau est sèche et leurs lèvres décolorées par les privations. Quant à leurs yeux, n'en parlons pas, ils brillent comme ceux d'un chat qui aurait passé des jours sans boire, ni manger. Et les premiers mots qui sortent de leurs bouches n'évoquent  que de la faim et le manque d'eau potable au pays. 

Certains disent clairement qu'ils arrivent de l'enfer. D'autres, plus courageux, arrivent quand-même à établir une comparaison entre le régime de Deby et celui d'Hissen Habré, dans leurs différentes façons de gérer les biens du pays. Tous sont unanimes :  « sauvons le Tchad et les Tchadiens du régime de Deby, sinon ils périront comme des chenilles.» Alors que l'ethnie du président ne sait plus que faire de ses richesses, accumulées malhonnêtement sur le dos des innocents. On peut parler sans exagération du pillage de biens appartenant à tous les fils et à toutes les filles du Tchad. Même la sœur aînée d'Idriss Déby s'est mise à la contrebande, en important frauduleusement toutes sortes d'articles commerciaux de Kousseri, la ville frontière du Cameroun, avec une quarantaine d'hommes sous ses ordres ! Son frère est parfaitement au courant, mais il laisse faire. 

En fait, tout vient de lui, car l'exemple vient d'en haut. Le président du Tchad dispose de tous les pouvoirs pour mettre fin à  ce désordre, mais malheureusement, quand on a grandi dans le désordre, on a oublié ce qu'est la sécurité des biens et des personnes. Tout ce qui compte pour lui, ce sont ses proches parents, son pouvoir, ses enfants et se(nombreuses) épouses. Le peuple tchadien mérite-t-il un sort pareil ? Difficile de répondre, car bien des choses peuvent nous amener à penser que certains Tchadiens sont eux--aussi largement coupables, et même contents de voir les pauvres souffrir de tout. Nous reviendrons plus longuement sur ce sujet-là.

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 13:06

7 novembre 2009
Source: Blog de Makaila

Pourquoi les maisons carcérales tchadiennes font-elles si peur ?
Ahmat Zéïdane Bichara/ Prix lorenzo natali 2005. Regards d'Africains de France

Les mots nous manquent pour qualifier ce que vivent les détenus dans toutes les prisons de la République tchadienne sous Idriss Deby. Et je ne parle pas des prisons secrètes réservées uniquement aux opposants politiques - comme les chefs de partis ou les rebelles. Elles méritent un dossier à part.

Parlons donc des prisons ordinaires, comme la prison centrale de N'Djaména, où des détenus ordinaires purgent des peines de durées variables. Aucune des libertés fondamentales n'y est respectée. Du fait de la lenteur des procédures, une centaine de personnes y sont jetés sans que justice leur soit jamais rendue. A cela s'ajoute les tortures quotidiennes perpétrées par des geôliers qui règnent en maîtres absolus, sans qu'aucun responsable ne leur fasse la moindre remarque ni ne songe à les empêcher de nuire. Bien des détenus se retrouvent avec des plaies sur tout le corps, voire avec un oeil crevé. Et ils sont systématiquement mal nourris.  

Qui met les pieds dans cette grande prison a honte d'être Tchadien. On est dans un autre monde, l'enfer sur terre. Le plus dur à croire est que la France et les États-Unis sont parfaitement  au courant de la souffrance des détenus dans toutes les maisons carcérales du pays, mais ne réagissent pas. Alors que ce sont eux qui maintiennent Idriss Deby au pouvoir.

Alors que faire pour que les détenus soient traités comme des êtres humains ? Faut-il organiser des manifestations ? Risqué, dans un pays où les forces de l'ordre sont à la solde du pouvoir. Des manifestations entraîneraient, comme en Iran, des arrestations, des tortures, voire un bain de sang. C'est une certitude.

Tous les régimes africains se ressemblent. Aujourd'hui, les massacres qui ont été perpétrés en Guinée Conakry pourraient fort bien se dérouler au Tchad. Le pire peut arriver avec ce clan Zaghawa qui ne sait que faire le mal et qui respecte mieux l'animal que l'homme.

Pendant ce temps, sur tout le territoire tchadien, des détenus perdent le goût de vivre et meurent sans qu'on ne puisse entendre leurs cris. Qui viendra à leur secours ?

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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 12:38

8 novembre 2009
Makaila Nguebla


Selon une source proche de l'opposition tchadienne en exil, le Gouvernement français aurait interpellé le régime tchadien, sur le sort du colonel Mahamat Hamouda  et Sougour Djitou et leur lieu de détention.

Notre source, soutient que la France subit une forte pression des organsations de défense des droits de l'homme qui exigent d'elle de demander au Gouvernement  tchadien de leur donner une précision exacte leur sort réservé aux  prisonniers de guerre.

Il est vrai que ces derniers temps,  Ndjaména n'est pas en odeur de sainteté avec Paris, qui apparaît exigeant et ferme à l'égard de certaines dérives du pouvoir d'Idriss Deby au Tchad.

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Textes De Juliette