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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 14:45
L'Autriche a instamment demandé hier au président tchadien Idriss Déby de faire relâcher les opposants politiques emprisonnés, en jugeant leur détention incompatible avec le déploiement au Tchad de la force européenne humanitaire Eufor dont elle est membre.

« Il n'est pas possible que l'Union européenne s'engage dans l'est du Tchad pour la protection des droits de l'homme et que l'on accepte dans le même temps que le gouvernement tchadien viole massivement ceux-ci », a déclaré le chef de la diplomatie autrichienne, Ursula Plassnik, dans un communiqué. Idriss Déby a décrété le 15 février l'Etat d'urgence au Tchad, à un moment où le sort de trois figures de l'opposition, Ibni Oumar Mahamat Saleh, Ngarlejy Yorongar, et l'ancien chef d'Etat Lol Mahamat Choua, restait incertain plus de deux semaines après leur enlèvement attribué à la garde présidentielle. 


Source: O. Gabirault

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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 14:20

AP  - 21/02/08

Le ministère français des Affaires étrangères continue de suivre la situation des personnalités politiques arrêtées ou disparues au Tchad, selon un communiqué diffusé mercredi soir. On reste sans nouvelles d'Ibni Oumar Mahamat Saleh et Ngarlejy Yorongar, deux autres hauts responsables de l'opposition, qui se trouvent selon Amnesty International aux mains des autorités de N'Djamena.

 

"Nous continuons de rechercher des informations sur la situation de MM. Ibni Oumar Mahamat Saleh et Ngarlejy Yorongar", déclare le Quai d'Orsay. "Notre ambassadeur à N'Djamena s'est à nouveau entretenu en fin de matinée (mercredi) avec le président (Idriss) Déby de cette question pour lui signifier l'importance qu'elle revêt pour les autorités françaises. Le président tchadien l'a assuré que les recherches se poursuivaient."

En ce qui concerne l'ancien président Lol Mahamat Choua, il est en contact avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), affirme le ministère, qui précise qu'"il a reçu la visite cet après-midi du délégué de la Commission européenne à N'Djamena, qui l'a trouvé en bonne santé".

 

L'ex-président dont le gouvernement tchadien a reconnu la détention en tant que prisonnier de guerre aurait déclaré "que ses conditions de détention s'étaient substantiellement améliorées depuis la visite qu'il avait reçue, le 14 février, de l'ambassadeur de France".

 

Quant au général Wadal Abdelkader Kamougué, "à notre connaissance, (il) n'a pas été arrêté", ajoute le ministère des Affaires étrangères.

 

Le gouvernement tchadien affirmait que cet ancien vice-président était libre mais se cachait dans l'intérieur du pays, alors que selon Amnesty International il faisait partie des quatre dirigeants de l'opposition enlevés par les forces de sécurité lorsque la rébellion a tenté de s'emparer de la capitale les 2 et 3 février, avant d'être repoussée.

 

Le général Kamougué "entretient des relations régulières avec son parti, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC)", selon le Quai d'Orsay. Toutefois "l'ambassade ne l'a pas rencontré, à la différence d'autres opposants également membres de la CPDC qui poursuivent leur activité politique".

 

Amnesty International accuse le gouvernement de N'Djamena de mener une chasse aux opposants sous le couvert de l'état d'urgence décrété le 14 février après la tentative de renversement. En outre, d'après le communiqué diffusé mercredi soir par l'organisation de défense des droits de l'Homme, "des membres de certains groupes ethniques (...) fuient le Tchad de peur d'être arbitrairement arrêtés et détenus". AP

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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 10:41
Tournée d’explication 

Afrique centrale info – 19/02/08

 

Une délégation gouvernementale du Tchad, composée notamment des ministres des Affaires étrangères, Ahmad Allam-Mi, et de la Justice, Albert Pahimi Padacke, doit effectuer à partir de mercredi une tournée en Belgique et en France, selon une source gouvernementale à N'Djamena. Après une étape à Bruxelles, la délégation, qui devrait rencontrer des responsables de l'Union européenne, doit se rendre jeudi à Paris. Les ministres tiendront notamment vendredi une conférence de presse au Centre d'accueil de la presse étrangère (CAPE) de Paris.

 

Depuis la fin de la bataille de N'Djamena des 2 et 3 février, au cours de laquelle le président Idriss Deby Itno a réussi à repousser une attaque rebelle grâce au soutien décisif de l'armée française, le sort de trois chefs de l'opposition civile enlevés à leur domicile préoccupe leurs proches et la communauté internationale.

L'UE a demandé lundi au pouvoir tchadien leur "libération immédiate". Paris a déclaré lundi que leur sort était "une priorité" pour le gouvernement français.

Il s'agit de l'ancien chef de l'Etat Lol Mahamat Choua, président du comité de suivi de l'accord du 13 août 2007 pour renforcer le processus démocratique au Tchad, d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition tchadienne, et du député fédéraliste Ngarlejy Yorongar.

Lol Mahamat Choua a été vu vendredi très affaibli par l'ambassadeur de France. On reste en revanche sans aucune nouvelle des deux autres opposants.

Depuis la fin des combats et l'instauration de l'état d'urgence le 15 février, la presse est censurée et la plupart des militants des droits de l'Homme et de la société civile, craignant pour leur sécurité, ont fui en exil ou se cachent dans leur pays. Les habitants des quartiers populaires de la capitale se plaignent d'exactions répétées de soldats.

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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 10:19
Reuters - Mercredi 20 février

Par Alistair Thomson et Catherine Evans, version française Guy Kerivel et Jean-Loup Fiévet

 

N'DJAMENA/PARIS (Reuters) - La répression au Tchad après l'attaque rebelle contre N'Djamena au début du mois a conduit plusieurs militants des droits de l'homme à fuir le pays ou à entrer dans la clandestinité, selon les milieux associatifs.

"Nous savons avec certitude que les forces de sécurité du gouvernement tchadien se sont rendues au domicile de plusieurs militants des droits de l'homme à N'Djamena", a déclaré à Reuters un spécialiste du dossier, qui a requis l'anonymat de crainte de représailles.

"Il n'y a plus personne sur place pour faire le travail et surveiller l'évolution de la situation", a-t-il ajouté, évoquant notamment l'impossibilité de dresser un bilan précis des combats du début du mois.

 

"La conséquence, c'est qu'on ne sait rien de ce qui se passe et que l'armée et le gouvernement peuvent faire tout ce qu'ils veulent."

 

L'organisation panafricaine de défense des droits de l'homme RADDHO, dans un communiqué, affirme que des dirigeants de l'opposition tchadienne et des militants associatifs ont été arrêtés ou sont contraints de se cacher depuis les affrontements dans la capitale.

 

Ces affirmations ont été démenties par le ministre de l'Intérieur, Mahamat Ahmat Bachir.

"Ce n'est pas vrai, ces gens mentent. La police mènent ses opérations habituelles. Nous menons des perquisitions pour trouver des armes cachées et des rebelles en fuite, c'est tout à fait normal après une guerre", a-t-il dit.

 

GORANES VISÉS

 

"Des membres d'associations humanitaires sont toujours ici, tout comme des dirigeants de partis politiques. Si certains activistes veulent rester à l'écart et semer la confusion, c'est leur problème", a ajouté le ministre.

On est sans nouvelle de deux chefs de l'opposition emmenés de chez eux le 3 février, juste après les combats dans la capitale et le départ des rebelles. Leurs formations politiques, tout comme la France, l'ancienne puissance coloniale, ont demandé au gouvernement de N'Djamena des informations sur leur sort.

 

Dans un communiqué publié mercredi, le parti FAR/PF dénonce l'arrestation de son chef Ngarlejy Yorongar et les "tentatives de meurtre contre ses proches collaborateurs, notamment son chauffeur et des membres de sa famille".

Yorongar avait été le rival malheureux du chef de l'Etat, le président Idriss Déby, à la présidentielle de 2001.

 

Les opérations des forces de sécurité ont également visé des membres de l'ethnie des Goranes proches de Mahamat Nouri, qui dirige le groupe rebelle UFDD, a-t-on appris notamment auprès de Daniel Deuzoumbe, président de l'organisation Droits de l'homme sans frontières (DHSF) au Tchad.

 

Ce dernier a déclaré par téléphone à Reuters qu'il avait lui-même fui le Tchad après avoir appris l'arrestation de plusieurs dirigeants de l'opposition. Des proches lui ont rapporté que des soldats tchadiens à sa recherche s'étaient rendus chez lui plusieurs fois depuis lors.

"C'est la première fois depuis la prise du pouvoir par le président Déby en 1990 que tous les dirigeants de groupes de défense des droits de l'homme prennent la fuite. Ça ne s'était jamais vu. Nous vivons des temps dramatiques", a ajouté Deuzoumbe.

 

KAMOUGUÊ N'AURAIT PAS ÉTÉ ARRÊTÉ

 

Plusieurs journalistes de publications indépendantes ont également pris la fuite, et trois journaux ont décidé de ne pas paraître tant que sera maintenu l'état d'urgence décrété le 14 février par les autorités.

 

A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a publié mercredi soir un communiqué sur la situation des personnalités politiques tchadiennes arrêtées ou disparues.

 

L'ancienne puissance coloniale, qui avait demandé le 12 février des éclaircissements sur les opposants arrêtés ou disparus à N'Djamena, dit poursuivre sa recherche d'informations à propos du sort de Yorongar et d'Ibni Oumar Mahamat Saleh. L'ambassadeur de France a été reçu dans la matinée à cet effet par le président Déby, qui a assuré au diplomate que les recherches se poursuivaient.

 

L'ancien président Lol Mahamat Choua, interpellé le 3 février son domicile n'djaménois par des hommes en uniforme, est en contact avec le CICR et "(...) a reçu cet après-midi la visite du délégué de la Commission européenne à N'Djamena, qui l'a trouvé en bonne santé", a précisé le Quai d'Orsay.

 

Ce dernier affirme enfin qu'à sa connaissance, le général de gendarmerie Abdelkader Wadal Kamougué, l'un des chefs historiques du Sud-tchadien, n'a pas été arrêté.

L'ambassade de France ne l'a, en revanche, pas rencontré.

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21 février 2008 4 21 /02 /février /2008 10:09
Le gouvernement Tchadien accuse le Soudan et essaie de faire oublier l'arrestation d'opposants

 

Dans cette mise au point, le gouvernement tchadien déplore que le débat sur l'agression du Tchad par le régime de Khartoum soit occulté au profit d'une disparition de quelques opposants. La prise de position d'une certaine opinion au sujet de ces opposants s'apparente à une pression sur le gouvernement. Avec lucidité, le Gouvernement indique que la lumière sera faite sur l'agression du Tchad par les mercenaires à la solde du Soudan et les complices répondront de leurs actes devant la justice.

Alors que la ville de N’Djaména et d’autres localités agressées, pillées, mises à sac par les mercenaires envoyés par le régime soudanais, se remettent peu à peu de cette agression soudanaises dont le bilan en pertes humaines et matérielles est très lourd, et que la liste des personnes déplacées, disparues ou assassinées reste à faire, le vrai débat sur cette agression soudanaise est en train d’être occulté.

Et l’on voudrait faire pression sur le gouvernement au sujet de certains opposants politiques qui auraient disparus comme l’ont été de milliers d’autres tchadiens pendant cette guerre.

Alors que les institutions de l’Etat détruites par les mercenaires et des vandales complices demandent des actions d’urgences pour remettre le pays debout et poursuivre son développement socio-économique, on voudrait divertir l’opinion nationale et internationale sur des contrevérités au lieu de s’attaquer au vrai problème : l’agression soudanaise qu’il faut désigner par son nom et engager toute l’action diplomatique pour contraindre Oumar El Béchir à renoncer définitivement au génocide de son peuple au Darfour et à sa volonté de détruire le Tchad pour lui imposer un régime à sa dévotion.

Le gouvernement tchadien s’engage plus que jamais à mettre en échec le plan macabre de satellisation du Tchad par le régime de Khartoum et poursuivre avec plus de détermination la construction d’un grand pays, respectueux des droits de l’homme, démocratique, résolument tourné vers l’avenir au cœur de l’Afrique.

Tout l’éclairage sera fait sur cette nouvelle agression soudanaise et toutes ses conséquences.

Les prisonniers de guerre sont traités suivant les conventions internationales aux quelles le Tchad est lié.

La justice fera son travail suivant les conventions internationales auxquelles le Tchad est lié.

La justice fera son travail dans le cas des tchadiens qui se sont compromis avec l’ennemi, c'est-à-dire, tous les traîtres manipulés par Oumar El Béchir.

Ainsi, contrairement aux mensonges diffusés au sujet de la disparition des opposants, la vérité des faits s’est imposée avec la présence de monsieur Lol Mahamat Choua parmi les prisonniers de guerre faits dans le feu de l’action par les forces de défenses et de sécurité et dont la vie a été préservée.

Il en est de même de messieurs Kamougué et Kebzabo qui sont bien en vie et libres dans leur cachette à l’intérieur ou leur exil à l’extérieur du pays.

La même vérité se fera pour les autres disparus. L’enquête en cours vise cela par ce que le gouvernement n’a rien à cacher ; cependant la préoccupation de l’heure pour le gouvernement est d’abord de mettre les agresseurs définitivement hors d’état de nuire.

Les tchadiens qui n’ont rien à se reprocher n’ont aussi rien à craindre.

Ceux qui se sont compromis répondront de leur forfaiture devant la justice de leur pays. Il n’y a pas et il n’y aura pas de chasse aux sorcières.

Les tchadiens doivent reprendre confiance en eux-mêmes et en leurs institutions démocratiques pour croire en un avenir radieux escompté pour tous.

Le gouvernement tchadien attend de la communauté internationale qu’elle tire une leçon définitive de cette énième agression soudanaise pour aider plus concrètement le Tchad à défendre son intégrité territoriale, son indépendance politique.

Le gouvernement tchadien qui soutient le déploiement de la force européenne EUFOR sur son territoire espère que cette présence aidera véritablement à renforcer la sécurité à ses frontières avec le soudan.

Le peuple tchadien attend que cette présence européenne empêche les mercenaires de franchir les frontières nationales pour perpétrer de nouvelles agressions, et continuer à verser du sang tchadien.

Il y va de la crédibilité de tous ceux qui s’engagent pour la paix au Darfour et au Tchad.

Le Tchad, lui, ne baisse pas, et ne baissera jamais la garde ; il se tiendra toujours en éveil pour parer à toutes éventualités d’où qu’elles viennent.


Fait à N’Djaména le, 15 février 2008.

Le Ministre de la communication,
Porte parole du Gouvernement


Hourmadji Moussa DOUMGOR

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 16:06
Par Newton Ahmed Barry (Burkina Faso)
L'Evènement N °133 - 10 février 2008

 

Il a laissé Idriss Déby bomber son petit torse de tourterelle dans l'affaire de l'Arche de Zoé, avant de lui administrer la plus grosse humiliation de sa vie. Parce qu'en effet, le grand Nicolas n'a pas digéré que le prétentieux petit dictateur qu'il est se maintienne à Djaména par la seule volonté de la France et ait daigné verser "sa figure par terre"1, alors qu'il avait prétendu qu'il "irait chercher les Français de l'Arche de Zoé quoiqu'ils aient fait". Le peu d'orgueil qui restait encore à Déby Itno en avait été passablement blessé. Il se sait redevable aux locataires de L'Elysée, mais jusque-là, les suzerains français s'étaient bien gardés de lui donner des ordres publiquement. 

Nicolas Zarkozy avec son "j'irai les chercher quoiqu'ils aient fait " s'était affranchi, peut-être est-ce là aussi l'expression de la rupture qu'il entend promouvoir dans les relations France-Afrique, des pressions de couloirs pour dire les choses plus ouvertement. Avec les dictateurs africains, il veut faire la même chose qu'avec Clara (désormais Sarkozy). Il ne cache rien. Dans le petit monde hypocrite de la France-Afrique, on avait bougonné ce "manque de manière" et discrètement on avait fait front pour soutenir Déby Itno. Sarkozy acquiesse et laisse les Tchadiens faire le bougnoule avec les guignols de l'Arche de Zoé. Le procès, (spectacle diront Tertius et Koté), de décembre 2007 soigne la fierté nationale tchadienne. Fierté puérile, cependant, puisque ce n'est pas elle qui fonde le pouvoir politique au Tchad. Ce n'est pas à elle que Déby Itno doit son pouvoir. Et Sarkozy allait le lui rappeler sans tarder. L'empressement de Déby d'accepter l'extradition des guignols de l'Arche de Zoé n'y fera rien. Dans les premiers jours de janvier 2008, Sarkozy refile quelques armes sans intérêts au régime tchadien. Petite attention pour distraire l'attention de Déby sur la correction qui se fignole contre lui. Le reste, on le connaît. En un temps record, les rebelles sont aux portes de Djaména après avoir mis en déroute l'armée tchadienne, en tuant son chef d'Etat-major et en obligeant Déby Itno, qui s'était transporté sur le front, à regagner dare dare son palais. 

Les rebelles prennent et occupent N'Djaména pendant deux jours (samedi et dimanche), avec l'accord de Paris, qui n'a jamais rompu le contact avec eux. Dans l'après midi de dimanche, Déby Itno qui se sait perdu accepte toutes les exigences de Paris : grâce présidentielle pour l'Arche de Zoé, mais aussi et surtout le pétrole. Alors, les choses tournent au vinaigre pour les rebelles qui attendaient le feu vert des Français pour déloger Déby. Un déluge de feu les prend au dépourvu et les colonnes massées aux alentours du palais présidentiel sont anéanties. C'est la débandade des rebelles qui ne comprennent pas ce qui leur arrive. Les chefs rebelles perdent contact avec leurs interlocuteurs français. Ce qui leur reste d'éléments est obligé de fuir N'Djaména en désordre. Ils sont complètement désorientés et prendront plus d'une journée pour ressouder ce qui leur reste de combattants. En réalité, si l'armée de Déby n'avait pas été complètement décimée et désorganisée par l'assaut des rebelles, elle aurait pu, en poursuivant les rebelles, les anéantir définitivement dans les heures qui ont suivi l'entrée en combat des commandos du COS français. Mais de l'armée, il n'en restait plus rien à Déby dès samedi 2 février 2008. 

Pourquoi la France a-t-elle laissé les Tchadiens payer ce prix effroyable en vie humaine, avant de s'opposer au changement politique qui s'était presque réalisé ? C'est évidemment la question que les Africains se posent. Peut-être en saurions nous un jour les vraies raisons du jeu français au Tchad. Pour l'instant, beaucoup d'analystes pensent que le malheur des rebelles vient de leur parrainage. Même s'il s'en défend, le régime du Soudan est considéré comme le parrain des rebelles. Or le Soudan, depuis l'ère d'Al Tourabi, est considéré par les Américains comme l'ex-croissance d'Al Quaïda en Afrique. Pour les Etats-Unis, il n'était pas dès lors acceptable qu'un régime pro soudanien s'installe au Tchad où les compagnies américaines exploitent actuellement le pétrole. Car c'était courir le risque de perdre ce pétrole, mais également fragiliser un pays comme le Niger, qui a des potentialités insoupçonnées de pétrole, notamment à la frontière avec le Tchad. En plus, il y a l'uranium nigérien qui est devenu un atout stratégique en ces temps où l'énergie nucléaire est remise au goût du jour.
Pour ces raisons stratégiques, Paris a été contraint par son allié américain à abandonner "ses rebelles" et à se contenter juste d'effrayer suffisamment Déby pour que plus jamais, il ne lui vienne en tête de contester Paris. 

Est-ce pour montrer qu'il a bien compris la leçon que sans qu'on ne le lui ait officiellement demandé, il a "proposé" de gracier les "guignols" de l'Arche de Zoé ? On peut le penser, tant on l'a vu, Déby était heureux de la visite du ministre français de la Défense à N'Djaména. C'est d'ailleurs sa présence physique dans la capitale tchadienne qui aurait convaincu Déby que le danger n'existait plus vraiment. Une autre explication de ce qui vient de se passer à N'Djaména. Début janvier, il y a quelques jours donc, Idriss Déby avait envoyé ses hélicoptères bombarder des rebelles sur le territoire soudanais. A Paris, particulièrement, l'on pense que ce fut une grave erreur. Les services de renseignement de Khartoum avaient rapidement prévenu qu'une riposte aurait lieu. Mais cette version ne nous dit pas comment Paris a pu se laisser surprendre, si tant est qu'elle a été surprise par l'entrée des rebelles à N'Djaména.


Pour sûr, la rupture de Sarkozy, avec l'affaire du Tchad, a pris du plomb dans l'aile. Parce que c'est toujours "la même chose pareille" qui se poursuit.
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 14:48
14/02/08

Source : CICR


« Grâce à la Croix-Rouge, nous avons été avertis de l'arrivée des réfugiés et nous avons pu organiser l'aide », a déclaré un fonctionnaire de l'État.

 

Au total, 75 volontaires de la Croix-Rouge étaient sur place pour fournir une aide d'urgence et des soins de santé, ainsi que pour construire des installations sanitaires. Ils ont également coordonné la fourniture des secours, cuit des aliments et distribué des articles ménagers essentiels.

 

La plupart des réfugiés venaient de la ville de Kusseri, située sur la frontière avec le Cameroun ; selon certaines informations, 10 000 autres réfugiés y étaient rassemblés. Dans leur majorité, ils étaient originaires du Niger, mais se trouvaient apparemment dans la capitale tchadienne, N'Djamena, lorsque les combats ont éclaté. La plupart des Nigérians rentrant chez eux ont réussi à rejoindre leurs familles au Nigéria.

 

L'État de Borno a logé les réfugiés dans un bâtiment abandonné, à la périphérie de Ngala, et est en train d'installer un camp autour du bâtiment au cas où un nouvel afflux se produirait. Ce sont la Croix-Rouge du Nigéria et les services de l'immigration qui se chargent de l'enregistrement des réfugiés, dont certains possèdent des téléphones mobiles qui leur permettent de rester en contact avec leurs proches.

 

Le 10 février, la plupart des réfugiés étaient retournés au Tchad et de nombreux travailleurs humanitaires étaient partis. Toutefois, la Croix-Rouge et des agences du gouvernement local sont restées sur place.

 

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) était à l'œuvre au Nigéria pendant la guerre civile (1966-1070). Il a créé une délégation régionale à Lagos en 1988, qu'il a déplacée à Abuja en 2003. Le CICR s'emploie à renforcer la capacité de la Croix-Rouge du Nigéria à répondre aux urgences dans tout le pays. Il apporte son soutien aux activités de recherche et de diffusion de cette Société nationale ainsi qu'à un programme visant à améliorer l'hygiène et les conditions sanitaires dans les prisons. Travaillant avec les autorités, les forces armées, la police et la société civile, le CICR s'emploie à mieux faire connaître le droit international humanitaire et à améliorer sa mise en œuvre.

 

Informations complémentaires :

Anahita Kar, CICR Abuja, tél. : +234 9 4619 613 ou +234 703 595 4168

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 14:46
19/02/08

Source: OCHA


NDJAMENA, 19 février 2008 (IRIN) - Bien qu'elles aient affirmé que l'état d'urgence décrété la semaine dernière par le gouvernement n'entraverait pas leurs opérations, les organisations humanitaires se sont dites inquiètes pour leur sécurité.

« Ces dernières années, nous avons plus ou moins travaillé dans les conditions (d'un état d'urgence) », a indiqué Nicolas Palanque de CARE, une organisation non-gouvernementale (ONG). « Il y a des pics d'insécurité, mais jusqu'à présent, nous n'avons pas été pris pour cible parce que nous représentons une organisation humanitaire ».

 

Pourtant, a-t-il ajouté, le braquage des véhicules des organisations humanitaires et les attaques lancées contre leurs locaux sont des signes qui laissent penser que cela pourrait changer.

 

« Actuellement, la tendance est légèrement différente », a précisé M. Palanque.

Plusieurs représentants des Nations Unies s'accordent à dire qu'au Tchad, les localités où les travailleurs humanitaires sont menacés se sont multipliées. « Il y a beaucoup d'endroits tendus, actuellement », a expliqué à IRIN Eliane Duthoit, responsable du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à N'Djamena. « Pendant un moment, N'Djamena était considérée comme un havre de paix. Désormais, ce n'est plus le cas. Au cours des deux dernières semaines, nous avons reçu des menaces des deux camps ».

 

Le 15 février, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a publié un communiqué indiquant qu'un groupe armé inconnu l'empêchait de transférer 179 familles de réfugiés, récemment arrivées de l'Ouest-Darfour, hors des camps de la zone frontalière instable de l'est tchadien.

 

Dans la soirée du 14 février, le président tchadien Idriss Déby a décrété l'état d'urgence à la suite d'une offensive rebelle sur N'Djamena, la capitale, qui a fait au moins 160 morts et de nombreux blessés début février.

 

À la différence des précédents états d'urgence décrétés au cours de dernières années, le tout récent s'applique à l'ensemble du pays.

 

Il donne au gouvernement le pouvoir de contrôler la presse, d'imposer un couvre-feu de minuit à six heures du matin, et de perquisitionner des maisons sans commission rogatoire.

L'état d'urgence permet également au gouvernement central de se substituer aux autorités locales, ont indiqué des sources diplomatiques qui ont requis l'anonymat. Ces mêmes sources se sont dites préoccupées à l'idée que des citoyens pourraient faire l'objet de perquisitions et de détentions arbitraires.

 

Depuis quelques jours, les rues de N'Djamena sont calmes. La plupart des boutiques ont rouvert et la circulation a repris son cours normal, malgré l'augmentation du nombre de militaires dans les rues de la capitale.

 

Mais les signes des combats de rue qui s'y sont déroulés au début du mois de février sont partout présents dans la ville, avec ces monuments noircis et ces édifices criblés d'impacts de balles.

 

Les prochains mois seront déterminants pour les organisations humanitaires alors qu'elles tentent d'acheminer par avance l'aide d'urgence dans l'est tchadien ravagé par la guerre, avant la saison des pluies, qui démarre au début du mois de juin.

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 13:50

20/02/08

 

L'Eufor Tchad/RCA a commencé ses premières opérations de reconnaissance hier et sera entièrement déployée avant le mois de juin, a déclaré à Bangui le général français Jean-Philippe Ganascia, commandant sur le terrain de la force européenne.


"La Force a commencé à se déployer le 28 janvier. Elle a entamé ses premières opérations de reconnaissance aujourd'hui (mardi) et sera entièrement déployée à la saison des pluies. C'est-à-dire avant le mois de juin", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.


"Principalement il s'agit d'apporter des moyens militaires et toute la sécurité nécessaire pour la population civile, pour les organisations de la société civile et les ONG humanitaires qui les aident. Pour ce qui est du Tchad, le personnel de l'ONU assurera l'ordre public dans les camps", a poursuivi l'officier qui a rappelé que la mission durerait "12 mois".

Source: AFP

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 13:39

Sauvons le Tchad

 

Les organisations de la société civile tchadienne basées à Moundou lancent un APPEL URGENT

 

Au Président de la République du Tchad

Au Premier Ministre Chef du gouvernement

Aux membres du gouvernement

Au Président de l'Assemblée Nationale

Aux Députés

A toutes les personnes éprises de paix, de justice, de pardon et d'équité

A toute la communauté internationale

Aux Nations unies

A l'Union Européenne

A L'Organisation Internationale de la Francophonie

A la CEN- SAD

A l'Union Africaine

Aux Etats-Unis

A la France.

 

SAUVONS LE TCHAD

Depuis l'accession de notre pays à l'indépendance le 11 Août 1960, la paix a été le leitmotiv de tous les gouvernants qui se sont succédés. Malheureusement les multiples politiques de réconciliation nationale n'ont jamais inversées la tendance.
Face à la dégradation de la situation et au virus de la violence qui habite les tchadiens de tout bord, des voix se sont élevées par ci par là pour réclamer l'instauration d'une paix durable au Tchad mais que nenni !


Après un état des lieux sans complaisance de la situation politique du Tchad, les organisations de la société civile averties ont lancé le
16 novembre 2002 un appel, à la paix et à la réconciliation dans le seul but d'arrêter les successives et fâcheuses guerres avec toutes les conséquences que nous connaissons, déplorons et condamnons.


Cet appel à la paix et à la réconciliation a été adressé au Président de la République en particulier, au Gouvernement et à l'Assemblée Nationale afin de prendre la courageuse initiative d'organiser dans les meilleurs délais une rencontre de réconciliation nationale regroupant sans exclusion l'ensemble des acteurs de la vie publique, politique, sociale et les rebellions armées. Le but ultime de cet appel à la paix et à la réconciliation est de créer des conditions de paix globale et durable, de renoncer à l'exercice du pouvoir par la violence conformément à la constitution de la République de mars 1996, de réinstaurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l'étendue du territoire nationale, de concourir à une véritable expression démocratique et de mobiliser les populations autour des sujets fédérateurs de citoyenneté, de militantisme politique et du multipartisme.

Aux mouvements des rebellions armés, les organisations de la société civile leur ont demandé de renoncer à la violence comme moyen de prise du pouvoir et ce, afin de faire respecter les droits humains conformément à l'idéal de paix, de justice et de responsabilité tel que nous recommande la Loi Fondamentale de notre pays, mais hélas !

Ce que nous avons vécu ou ce que nous avons vu à la télévision, les 1er, 2 et 3 février 2008 et ce que nous avons compris de la démocratie avec son fondement qui consiste à laisser exercer le pouvoir par le peuple et pour le peuple ; les Tchadiens sont en droit de se poser la question aujourd'hui pourquoi, ceux qu'ils ont élu pour présider à leur destinée ne les écoutent pas, n’écoutent pas leurs pleurs et leurs appels dans les moments difficiles de leur histoire ?


C'est d'autant incompréhensible et fort de ce constat que le collectif des associations de Défense des droits humains et les ONG vous invitent-ils individuellement ou collectivement à vous investir dans la recherche de la paix que nous attendons de tous nos vSux.
Pourquoi un tel appel urgent ?


Il s'agit pour les tchadiens de mener des actions citoyennes tendant à sauver notre pays, cet appel urgent à la communauté internationale, au gouvernement du Tchad et aux rebellions armées, à plus de responsabilité et à ne pas observer un silence complice face à ce drame que vit le Tchad.


Par cet appel, nous voulons soulever les consciences pour que notre pays vive en paix.


En faisant la lecture des derniers événements de N'Djamena, ce sont des patrimoines qui ont été détruits par la guerre, des milliers des personnes blessées, des sans abris, des morts et du sang qui a coulé à cause du pouvoir. C'est grotesque, car on peut trouver mieux par le dialogue.


Ce sont des Tchadiens qui détruisent les biens communs et les biens d'autres tchadiens. Et pour cela, nous refusons cette violence inutile.


Rappelons nous chers frères tchadiens, que Dieu créa l'Homme à son image. Il l'a crée pour cultiver l'amour et non pour se détruire. Il a aussi donné le pouvoir à ceux qui le détiennent pour protéger les citoyens et non les exposer à des pires atrocités.

Aujourd'hui, les tenants du pouvoir comme les rebelles, veulent chacun de son coté tout, au détriment de la grande majorité du peuple.


Rappelons nous aussi un seul instant que ce sont les injustices et les frustrations qui ont conduit aux conflits actuels regrettables. Ces conflits nous conduisent à la haine, à la guerre, à la mort et à la destruction, d'un pays aux moyens déjà limités.


Les premiers veulent tout pour eux seuls. Les autres ne les considèrent plus, les haïssent. Voilà la société de mort dans laquelle nous nous sommes plongés individuellement ou collectivement. Ne serait-ce qu'une fois, les élus du peuple doivent nous écouter parce que nous n'aspirons qu'à la paix.

Nous avons besoin d'une société de vie. Cette société qui naît de l'altruisme où chacun doit être considéré par l'autre. Et c'est par cet altruisme que doit naître le dialogue qui conduit à la considération, au respect et à l'amour de l'autre. Le dialogue fait naître l'amour et l'amour est porteur de paix. L'amour est aussi justice. Et la justice porte à la vie.

Nous ne voulons pas être de ceux là qui poussent à la dérive.


L'expérience du régime Habré doit nous édifier. Nous ne voulons pas non plus être derrière qui que ce soit pour pousser vers un gouffre fatal à tous. Nous sommes, serons et resterons du coté de ceux qui veulent parler franchement et en toute responsabilité. Aussi, demanderions-nous à tous les belligérants de revenir sur terre, de se ressaisir et rappelons par cette occasion au Chef de l'Etat, son engagement à l'investiture : « je suis le Président de tous les tchadiens ».


Aux rebellions armées d'accepter de jouer le jeu démocratique afin d'éviter des effusions inutiles de sang ; la survie du Tchad est à ce prix.
- Exigeons par cette occasion, la libération immédiate des trois leaders de l'opposition politique (Mahamat Lol Choua, Ngarlejy Yorongar, Ibni Oumar Mahamat Saleh) détenus dans les lieux secrets et de cesser la chasse aux sorcières afin de décrisper l'atmosphère déjà très tendue pour un retour d'une paix durable.


- Déplorons également l'euphorie des forces de sécurité de Moundou, parties en renfort à N'Djamena ; et qui de retour le 13 février , se sont livrées à des tirs d'armes légères et lourdes, faisant ainsi deux(2) morts dont un enfant de 22 mois et plusieurs blessés.


- Laissons nous guider par le sens de responsabilité pour que le Tchad soit en paix. Et cette paix ne peut se construire sans l'aide de la communauté internationale que nous en appelons de tous nos voeux.


Agir au nom de l'humanité, c'est aussi cela !

 
Fait à Moundou, le 15 février 2008.

CPPL, ASSAILD, ASDEC, APLFT, ATPDH, ATNV, BAOBAB, BELACD, CMD, CELIAF, CDJP, LTDH, INADES-FORMATION, UFEP, CF-SET.

 

Mercredi 20 Février 2008

linala@club-internet.fr

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Textes De Juliette