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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 12:19

30 mai 2010

Source: ANR

 

 

Deby s'apprête à passer à l'échelle industrielle dans le racket contre les réfugiés et les populations civiles à l'Est du Tchad.

 

 Mensonge d’Etat au grand jour.

 

 

 "Toutes les dispositions sont prises" pour maîtriser la situation sécuritaire dans l'est du Tchad après le retrait à la fin de l'année de la mission de paix de l'ONU (Minurcat), a assuré samedi le gouvernement tchadien, redonnant des assurances notamment aux réfugiés.

 

 "Toutes les dispositions sont prises pour que nos forces de défense et de sécurité assument leur importante mission avec tact et professionnalisme", a déclaré à la radio nationale le porte-parole du gouvernement, Younouss Kedallah, rejetant des inquiétudes exprimées depuis l'annonce du départ de la Minurcat (Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad).

 

 Il n'y aura "aucun vide sécuritaire" dans l'est du Tchad au lendemain du retrait. "Nos forces sont aguerries et dotées des moyens adéquats pour faire face à toutes les situations", a assuré M. Kedallah quatre jours après une déclaration similaire du chef de la diplomatie tchadienne à l'AFP.

"La sécurité des réfugiés, des personnes déplacées et des organisations humanitaires sera assurée par le Détachement intégré de sécurité (DIS)", les policiers et gendarmes tchadiens formés par l'ONU pour veiller sur les camps de réfugiés, a-t-il ajouté.

 L’ONU et l’occident sont témoins des déclarations officielles du gouvernement debyque. Ils ne pourront pas dire comme d’habitude «  je ne savais pas » lorsque les exactions contre les civils et les réfugiés vont se mettre en place systématiquement dés le départ des troupes onusiennes.

La France qui maintient Deby sur son trône couvert de sang et qui couvre les exactions grâce à son corps expéditionnaire sera la premiere coupable morale de ce qui va suivre.

 

Mais des dizaines de rapports accablants existent, quelles preuves de plus faut il donner pour montrer l'horreur debyque ? 

 

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 11:59

29 mai 2010

Xinhuanet

 

La société civile sénégalaise a décidé d'agir pour que l'ancien président tchadien, Hissène Habré, en exil au Sénégal depuis 1990, soit jugé pour les violations des droits de l'homme commises lorsqu'il était au pouvoir.

Mouvements citoyens et ONG de défense des droits humains, réunis mercredi à Dakar, ont appelé le gouvernement sénégalais à ouvrir dans les meilleurs délais l'instruction judiciaire de Hissène Habré, 68 ans, accusé "de milliers d'assassinats politiques et de tortures systématiques de 1982 à 1990".

Le thème de cette rencontre était "Affaire Habré, agir ensemble contre l'impunité : le rôle de la société civile".

"Il faut une société civile forte pour se lever contre l' impunité qui est un cancer qui se perpétue en Afrique. Si on avait jugé Habré, on assisterait peut être pas à toute cette barbarie qui se poursuit dans le continent (africain)", a estimé Alioune Tine, président de l'ONG sénégalaise RADDHO.

C'est en juillet 2006, sous la pression des victimes tchadiennes, appuyées par des ONG, que les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) ont donné mandat au Sénégal de juger Hissène Habré.

Il est accusé de "complicité de crime contre l'humanité, d'acte de torture et de barbarie".

"Mais depuis 2006 jusqu'à nos jours, rien ne bouge. Le Sénégal déclare qu'il ne commencera pas le procès avant d'avoir obtenu son

financement complet estimé à 18 milliards francs Cfa", a indiqué Jacqueline Moudeina, avocate tchadienne des victimes du régime d' Habré.

Selon le rapport de la commission d'enquête nationale tchadienne, la répression sous ce régipme a fait "plus de 40 000 victimes, plus de 80 000 orphelins et 30 000 veuves".

Le Sénégal qui s'est engagé a jugé Habré, doit rendre justice aux victimes encore vivantes de l'ancien président tchadien, a estime le professeur de droit, Amsatou Sow Sidibé.

Pour elle, "l'absence de réparation est source de rancoeur et de haine. Et la rancoeuur et la haine sont le lit de la violence et de la vengeance".

La justice sénégalaise avait inculpé Hissène Habré en 2000 de crime contre l'humanité avant de se déclarer incompétent.

C'est seulement en 2007 que l'Assemblée nationale sénégalaise a voté une loi qui déclare les tribunaux sénégalais compétents pour juger l'ancien homme fort du Tchad.

L'abbé Léon XXXqui représente l'église catholique à la rencontre, a souligne qu'à force de laisser courir l'impunité, " même la foi pourrait en mourir et laisser ainsi la place à la dégradation culturelle, sociale, politique et économique".

Le crime sans criminel ne peut, d'après le religieux que laisser le citoyen méfiant.

Pour sa part, l'islamologue Abdoul Aziz Kébé a déclaré de son côté que tant qu'il y a l'injustice et l'insécurité, les citoyens ont le droit de se lever pour établir ce qui appartient à toute l' humanité : la justice. C'est pourquoi, a-t-il estimé, "nous devons démontrer à la face du monde que la dignité humaine et aussi ressentie chez nous (en Afrique), en jugeant Habré".

Parmi les victimes du régime de Hissène Habré figurent deux Sénégalais: Demba Gaye et Abdourahmane Gaye, des commerçants, arrêtés en 1987 à N'djaména au Tchad.

"J'ai fait 7 mois de geôles dans des conditions inhumaines avant d'être libéré grâce à l'intervention de l'ancien président Abdou Diouf. Mais mon ami Demba n'a pas survécu aux conditions de détention. Il est mort en prison", a confié Abdourahmane Gaye.

Le député libéral sénégalais, Me Abdoulaye Babou, à décidé de porter l'affaire devant l'Assemblée nationale en adressant une question orale au ministre de la Justice Sénégalaise."C'est pour permettre aux Sénégalais de savoir la position actuelle du gouvernement sur l'affaire Habré" , a-t-il expliqué.

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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 11:46

28 mai 2010

Mamadou Lamine Diatta, Dakar

Les Afriques

 

 

Le procès d'Hissène Habré s'invite au prochain somment France-Afrique

 

Human Right Watch ou la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) demandent à la communauté internationale de financer l’instruction du procès de l’ex-président du Tchad.

Des organisations internationales de droits de l’homme comme Human Right Watch ou la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) affûtent leurs armes pour manifester publiquement leur indignation au cours du sommet France –Afrique qui s’ouvre lundi 31 mai 2010 à Nice (sud de la France). Objectif, réclamer un appui financier et matériel en faveur du Sénégal qui peine à mobiliser les 27 millions d’euros(18 milliards de francs CFA) réclamés par le Chef de l’Etat sénégalais pour faire déclencher l’instruction du procès de l’ex Président de la république tchadienne toujours en exil à Dakar.

 

Proposition budgétaire

 

La société civile africaine réunie de mercredi 26 mai 2010 à Dakar annonce la couleur. Elle a lancé un appel solennel à la communauté internationale pour qu’elle vienne en secours au Sénégal qui attend encore de l’aide pour organiser le procès Habré. En réalité souligne Alioune Tine, Président de la rencontre africaine des droits de l’homme (RADDHO), l’Union africaine, la France, la Belgique, la Suisse, les Pays-Bas, et même le Tchad, ont annoncé une contribution financière pour le déclenchement effectif de la procédure d’instruction. Seulement voilà, ces pays n’entendent pas allonger les subsides tant que le Sénégal ne présente pas une proposition budgétaire « raisonnable ». Pourtant depuis juillet 2006, les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine(UA) avaient suscité un réel espoir du côté des avocats des victimes de l’ex Président Tchadien lorsqu’ils ont donné mandat au Sénégal de juger Hissène Habré « au nom de l’Afrique » et appelé la commission de l’UA à « apporter au Sénégal l’assistance nécessaire pour le bon déroulement et le bon aboutissement du procès ». Jusque là aucune assistance concrète n’a été enregistrée.

Ce qui a provoqué le courroux de la société civile africaine réunie à Dakar ce 26 mai 2010 pour lancer un autre appel aux chefs d’Etat africains afin qu’ils « appuient financièrement et matériellement » le Sénégal pour le début de la procédure d’instruction. En tous les cas, le Sénégal refuse catégoriquement de commencer l’instruction judiciaire tant que l’intégralité des fonds réclamés n’est pas versée par la communauté internationale.

Pourtant les organisations africaines de droits de l’homme, de même que les personnalités politiques et autres avocats présents à la rencontre de Dakar, reconnaissent la « bonne volonté de l’Etat du Sénégal » qui a récemment voté à travers sa représentation parlementaire une loi permettant de juger Hissène Habré sur son sol. Ce dernier est accusé de milliers d’assassinats politiques et de tortures systématiques de 1982 à 1990, période pendant laquelle il a dirigé le Tchad
.

 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 19:26

13 avril 2010

Acheikh IBN-OUMAR

 

 

 Les événements, les causes, les conséquences, la leçon.

 

 Il y a 35 ans, l’armée tchadienne renversait le régime du 1er président du Tchad, François (rebaptisé Ngarta) TOMBALBAYE. S’il est vrai que l’instabilité au Tchad avait commencé beaucoup plus tôt, on peut néanmoins dire que le putsch du CSM avait constitué un séisme politique d’amplitude maximale dont l’onde de choc se fait ressentir jusqu’à nos jours.

La confusion entre politique et militaire ainsi inaugurée a fini par devenir, au fil des convulsions sanglantes de notre histoire récente, un trait de plus en plus marquant de l’espace national.
Serait-on pour autant en droit de dire que c’est la faute aux militaires et leur CSM si on a connu cette descente aux enfers ?


Evidemment non ; car feu TOMBALBAYE avait lui-même contribué à rendre inévitable son propre renversement violent, et par ailleurs, l’autre acteur, le FROLINAT, aussi a une part de responsabilité dans l’engrenage de militarisation du débat politique, d’affaiblissement des institutions étatiques et du renforcement du communautarisme au détriment de l’idée nationale.


Depuis 1966, au Tchad, on avait une espèce de partie à trois (Pouvoir politique, Armée, Frolinat) où chacun jouait son propre jeu contre les deux autres, à l’instar du célèbre western «Le bon, la brute et le truand » ; sauf qu’on ne voit pas très bien qui jouait le rôle du « bon ».


LES ÉVÈNEMENTS:


Les jours qui précédaient le putsch du 13 avril 1975 avaient été marqués par des incidents d’une extrême gravité. Les armureries de la garde prétorienne (CTS : Compagnie tchadienne de sécurité) avaient été incendiées à Ndjamena et à Sarh, à 24 heures d’intervalle.

Dans la nuit du 3 au 4 avril, le défunt Youssouf Togoïmi (futur président fondateur du MDJT), détenu à la suite de troubles survenus au lycée Félix Eboué, dirigea une mutinerie qui causa la mort d’un sous-officier français travaillant aux renseignements tchadiens : l’adjudant-chef Gélineau.
Des tracts circulaient dans les rangs des militaires. 


Tout en menant la guérilla au Tibesti et au Centre-est, le FROLINAT avait réussi à monter des vastes réseaux clandestins dans les villes, dans l’administration et même dans l’armée. L’affaire Françoise Claustre venait de commencer.


La rupture était totale avec les hauts officiers, et TOMBALBAYE se rendit lui-même à la gendarmerie pour procéder à l’arrestation des colonels Djimé Mamari Ngakinar et Kotiga Guérina. Kamougué disparaissait dans la nature, officiellement en tournée en province, mais en fait pour préparer les unités qui devaient converger sur Ndjamena et exécuter le plan. 
Les généraux Malloum et Djogo étaient arrêtés bien avant.


Fou de rage, TOMBALBAYE était persuadé que tous ces troubles faisaient partie d’un complot des « impérialistes » et de la « maffia internationale des néocolonialistes » (dont le fer de lance était ses propres officiers supérieurs) pour éliminer son régime afin de mettre la main sur les richesses du Tchad, en particulier le pétrole.


Le matin du 13 avril, les Ndjamenois furent réveillés par les tirs d’armes automatiques et les explosions. La Radio nationale qui venait de commencer ses émissions matinales, s’interrompit brusquement, pour reprendre à 10heurs30 avec de la musique militaire suivie du communiqué lu par le général Odingar : « Les Forces armées ont pris leurs responsabilités devant Dieu et la nation. La sécurité et les intérêts des étrangers seront garantis. ..Je demande aux forces françaises de ne pas s’immiscer dans les affaires tchadiennes… »
Ce n’est qu’à 15 heures qu’un autre communiqué annonça que le président Tombalbaye avait succombé à ses blessures.


Peu à peu, les nouvelles structures du pouvoir se dessinèrent : le GROFAT (Groupe des Officiers de Forces armées tchadiennes, sorte d’assemblée) et le CSM (Conseil supérieur militaire, organe exécutif suprême) sous la présidence du général Malloum libéré à la faveur du putsch.


LES CAUSES DIRECTES:


Pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de René Dumont, en fait, dès l’indépendance, le Tchad « était mal parti ».


En 1963, Tombalbaye décréta la dissolution de tous les partis sauf le sien. En mars de la même année, Abbo Nassour, Mahamat Abdelkerim et le Dr Outel Bono furent arrêtés et condamnés à mort pour « complot ».


La tension connut un premier pic avec les évènements du 16 septembre : l’arrestation de Jean-Baptiste, Ahmed Khoulamallah et Djibrine Khérallah conduisit à des violentes émeutes à Ndjamena (surtout au sein de la population nordiste), durement réprimées par l’armée, avec un nombre indéterminé de morts (on parle de plusieurs centaines) et une chasse à l’homme à travers tout le pays pendant plusieurs semaines.


Parmi les opposants qui réussirent à s’échapper à l’étranger, il y avait deux jeunes inconnus: Mahamat Albaghalani et Ibrahim Abatcha qui devaient former le Frolinat, le 22 juin 1966, au congrès de Nyala au Sud-Darfour (tiens, tiens !).


La suite est connue : soulèvement des paysans à Mangalmé en novembre 65 qui inaugurèrent un chapelet de jacqueries embrasant progressivement toutes les préfectures du Nord , à l’exception du Kanem et du Lac ; extension des maquis du Frolinat, intervention de l’armée française, vagues de massacres dans les zones rurales, provoquant, en réaction, d’autres soulèvements , provoquant à leur tour d’autres massacres, bref le fameux cycle « révolte-répression-révolte ».


Tombalbaye, débordé, n’avait d’autre choix que la fuite en avant, qui devait l’amener progressivement à « péter les plombs ».


Sous l’inspiration de Mobutu, il pensa trouver la solution en déclenchant un mouvement de Révolution sociale et culturelle (sic) qui devaient amener les Tchadiens à se ressaisir et à se remobiliser autour de leur « vrai Chef » (ngar-taa). Le moyen principal était la politique dite de l’authenticité et son expression pseudo-spirituelle : la remise au goût du jour du rite ancestral du Yondo, mais sous une forme dévoyée pour embrigader et décerveler les cadres sudistes.
Les prêtres et pasteurs au Sud qui bravaient ouvertement l’instauration du Yondo et le dénonçaient en tant que retour forcé et manipulatoire au paganisme, furent massacrés dans des conditions atroces (certains furent enterrés vivants)-et oui, le Tchad aussi a eu sa part de martyrologie chrétienne !


Après s’être aliéné la classe politique issue du Nord, puis les masses rurales de cette partie du pays, Tombalbaye devenait encore plus impopulaire auprès des intellectuels et officiers originaires du Sud. Son régime ne tenait que grâce à l’Armée française (tiens, tiens !).


Malheureusement pour lui, il finit par perdre le soutien français. L’idée de le remplacer par une personnalité plus acceptable faisait son chemin dans les cercles du pouvoir en France. Tombalbaye prit les devants et fit assassiner en plein Paris le Dr Outel Bono, pressenti par beaucoup comme un remplaçant crédible (1973). La même année, il tenta une autre porte de sortie en se rapprochant de la Libye ; les mauvaises langues allant jusqu’à dire qu’il avait signé un document de cession de la bande d’Aozou à nos voisins du nord, moyennant une importante somme d’argent et la promesse de la lutte contre le Frolinat.


Ne reposant plus que sur sa garde prétorienne en voie de formation la CTS, la chute du régime n’était plus qu’une question de temps. Surtout qu’après l’arrestation de hauts responsables militaires et le projet de marginalisation de l’armée au profit de la CTS, les officiers se sentaient menacés et le renversement du régime devenait pour eux une nécessité de survie.
Je me limite aux causes directes, liées à la gestion du pouvoir, car si on veut aller au delà, il faut poser toute la problématique de la construction de l'État-nation, en remontant à l'époque pré-coloniale.


LES CONSÉQUENCES:


La chute d’une dictature soulève toujours de grands espoirs.
Au Tchad, l’espoir soulevé par la fin tragique du régime Tombalbaye fut de courte durée.
Dès les premiers jours : alors que l’opinion attendait avec impatience la libération des dizaines des cadres et intellectuels arrêtés sous Tombalbaye pour liens avec le Frolinat, les nouvelles autorités devaient annoncer que la plupart n’avaient pas été retrouvés, sûrement morts en détention depuis longtemps. La déception avait un goût de suspicion car la rumeur disait que certains de ces détenus étaient encore en vie au moment de la prise de pouvoir par les forces armées.


La presse française se saisit de l’affaire Claustre qui devait empoisonner les rapports avec la France pendant les deux années à venir.


Mais le grand ratage, ce fut la non résolution de la question du Frolinat.
Il faut dire que le soutien massif de la Libye aux insurgés à partir de la fin 1977, l’éclatement du conflit entre Goukouni et Habré, suivi par un autre éclatement au sein de la coalition dirigée par Goukouni, avaient inauguré la naissance des « tendances politico-militaires », en réalité la clanisation de la lutte du Frolinat. 


En plus de la France, certains pays voisins (Libye, Soudan, Nigéria) commencèrent à s’ingérer directement dans nos affaires, surtout à travers le soutien ou la manipulation, tâche rendue facile et même très tentante par la multiplication de ces fameuses tendances. L’implication croissante de la Libye, alors alliée au camp soviétique, devait provoquer l’implication des Etats-Unis et ses alliés africains (Zaïre, Maroc) et arabes (Egypte, Arabie saoudite).
Le conflit perdit progressivement sa nature de lutte politique interne pour devenir un épisode de plus de la Guerre froide.


A ces complexités politiques et militaires, s’ajoutait un manque de savoir-faire certain de la part du nouveau pouvoir militaire, sans compter les rivalités de leadership au sein même du CSM.
Inutiles de rappeler tous les grands bouleversements qui s’enchaînèrent: première guerre civile du 12 février 79, puis celle dite des « neuf mois » en 1980, affrontements avec la Libye, etc. jusqu’à la crise actuelle.


Résultat : ceux qui ont eu la malchance de naître après les années 1970, n’ont jamais connu qu’un pays de guerres, de déchirements, d’interventions extérieures, de haines tribales, de multiplication des espaces de non-droit etc.


UNE LEÇON: 


Il y a évidemment un nombre incalculable de leçons à tirer des évènements qui ont ensanglanté et qui continuent d’ensanglanter notre pays, mais il y a une chose qui me paraît particulièrement importante :


Malgré les souffrances, les traumatismes et les injustices de toutes sortes dont on n’arrive pas à voir pas la fin, il faut, à mon avis, comprendre que tous les pays du monde ont connu des périodes de déchirements et de bouleversements, souvent beaucoup plus graves et plus durables que ceux que nous avons connus ; la plupart de ces pays sont maintenant à la pointe de l’humanité (Japon, Chine, Allemagne, Russie, etc.). Aussi, il faut se départir d’un certain dolorisme (« nous sommes un pays maudit », « qu’avons-nous fait au Bon Dieu », etc.) et se convaincre que notre sort est encore et toujours entre nos propres mains.


Aucun de ces phénomènes si déprimants soient-ils ne doivent échapper à l’analyse méthodique et à la réflexion maîtrisée.


La tâche des intellectuels est de produire des cadres d’analyse et des concepts pour rendre intelligibles et maîtrisables ces ruptures qui paraissent relever d’une certaine « folie » de l’Histoire. Analyser, conceptualiser, non pas par esthétisme mais pour définir des modalités d’action et d’organisation politique de type nouveau, basées sur des forces nouvelles, animées par des idées novatrices.

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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 20:24

4 avril 2010

Makaila Nguebla

 

Des ressortissants tchadiens sont arrêtés à Ndjaména depuis un mois pour trafic de drogue dans un avion de l’armée française au Tchad.

Le Tchad est un pays où beaucoup de choses se passent dans un huis clos absolu à cause de la complicité des autorités en place et des coopérants étrangers qui y travaillent oùsont de passage.

La découverte de la drogue dans un avion de l’armée française n’est que de l’arbre qui cache la forêt, car, les militaires français au Tchad ne peuvent évacuer leurs responsabilités étant donné qu’il est impensable que des individus inconnus puissent passer inaperçus jusqu’à la base de l’armée française hyper sécurisée pour  y s’introduire voir aller déposer de la drogue sans la complicité des responsables militaires français en question.

Ce scandale rappelle l’affaire de l’Arche de Zoé de 2007 où 103 enfants  tchadiens et soudanais avaient été regroupés pour être envoyés clandestinement en France sous le prétexte fallacieux de l’humanitaire profitant de la crise du Darfour.

Aujourd’hui, la découverte des drogues dans un avion  de l’armée française au Tchad, jette un nouveau soupçon et un discrédit absolu sur la présence de cette armée étrangère qui jouit des marges de manoeuvres excessifves sur le sol africain comme en  terre conquise.

Le régime d’Idriss Deby ne peut être disculpé parceque les dignitaires du pouvoir sont partout impliqués à divers niveaux à des trafics et autres malversations financières illicites dans le pays. Ce qui explique l'enrichissement massif de quelques personnalités politiques et autres citoyens véreux.

Il urge qu’une enquête internationale soit ouverte pour que lumière soit faite sur la responsabilité des militaires français et leurs complices locaux afin d’éviter à ce que le Tchad ne devienne comme la Guinée-Bissau ou la Guinée-Conakry, véritables plaques tournantes des drogues et autres produits prohibés où les armées de ces pays sont impliqués et demeurent partout au cœur de scandale.

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 14:15

25 mars 2010
Belemgoto Macaoura


Ça y est ! C'est officiel ! L'interdiction n'est plus au stade de rumeur. Le ministre Tchadien de l'intérieur a bel et bien signé un décret mettant fin à la circulations des moto-taxis appelés communément "clandos" au Tchad. Une telle décision provoque un désarroi total au sein des populations habituées depuis plusieurs années à ce mode de transport. Même N'Djamena la capitale, après plusieurs années de résistance, a fini par adopter le système de moto-taxis.

Nous sommes à Moundou, la première ville a avoir expérimenté le système de moto-taxi au Tchad. A Moundou, il n'y a rien d'informel dans ce secteur qui a fait mouche en un temps record. La disparition, depuis belle lurette, des taxis-voitures a favorisé l'éclosion de systèmpe de transport, que la mairie s'est vue obligée de reconnaître et de réglementer. A Moundou, les moto-taximen portent des dossards jaunes pour se distinguer des autres motards. Les tarifs, qui sont à la portée des usagers, varient en fonction de la destination. Avec un minimum de 200 francs CFA (soit 30 centimes d'euro), le "clando" amène son client à destination finale. Ils sont très serviables. Avec l'arrivée des téléphones portables, on peut même rester chez soit et les appeler pour toute destination. Il faut le reconnaître : ces "clandos" rendent d'énormes services à la population : les fonctionnaires sans véhicule, se rendent au travail en moto "clando". Les malades vont à l'hôpital à bord de moto-taxi, regagnent leur domicile à bord de moto-taxi.

On apporte à manger aux malades à bord de moto-taxi. On se rend en centre ville faire ses courses à bord de moto-taxi. On rend visite à un ami ou un parent à bord de moto-taxi. On se rend au village pour rendre visite aux parents à bord de moto-taxi. On amène un malade du village à la ville à bord de moto-taxi. Or, on sait qu'au Tchad, posséder une moto est un luxe qui n'est pas à la portée de n'importe qui. Les moto-taxis sont une solution inventée par les populations, à l'instar de l'Afrique de l'ouest, pour pallier au manque criant de moyen de déplacement dans nos villes. A Moundou par exemple, les populations sont habituées, vraiment très dépendantes de ce mode de transport depuis au moins une decennie. Par ailleurs, des familles entières vivent de l'exploitation de ce secteur.

Et voilà que le gouvernement intervient pour mettre fin à un système aussi serviable. L'argument avancé serait le suivant : les moto-taxis sont responsables de beaucoup d'accidents de la circulation. Faux, dirais-je ! On ne peut imputer 100% des accidents de la circulation aux seuls motos-taxis. Les motards, particuliers font également des accidents. Les voitures font aussi des accidents. Pour supprimer tout accident, il faudrait donc interdire tout engin à moteur dans tout le Tchad. Interdirat-on un jour, aux bus de "Sud-voyage" de circuler, parce que deux de leurs bus on fait des accidents ?

La constatation est là et amère : les Tchadiens font face à un régime cruel. Un régime enclin à torture, physique ou morale. Un régime qui règne par la terreur, avec les armes. Un régime qui ne commet que des actes négatifs à l'égard de la population. On interdit tout, mais on ne propose pas de solution de rechange. On perturbe l'écosystème social. Tant pis. Le régime de Déby, puisque non élu, n'a de compte à rendre à personne. Surtout pas à la population. Face à ce régime aussi cruel,la résignation est la règle. Les populations ne connaissent pas leur droit, à force de vivre sous des régimes dictatoriaux de toutes sortes depuis l'indépendance. Cette interdiction aurait fait l'objet de manifestations populaires. Usagers comme moto-taximen pourraient faire front commun, marcher ou porter plainte contre le ministre de l'intérieur. Mais nous sommes au Tchad. On se soumet à l'arrêté ministériel même le plus absurde. Puis on attend. Il est temps que les Tchadiens arrêtent de regarder vers l'Est ou vers la communauté internationale pour apporter un quelconque changement dans leur quotidien. Le changement peut venir de l'intérieur aussi. Il faut oser croiser le bras de fer avec ce régime qui ne connaît que les armes pour assurer son règne.

Une rumeur reste persistante au Tchad, concernant l'interdiction des moto-taxis : la première dame, Hinda Déby, aurait décidé d'exploiter, toute seule, le système de transport urbain, notamment les taxis. Elle aurait commandé plusieurs centaines de voitures pour les mettre en circulations dans plusieurs villes du Tchad, sous forme de taxi. Des rumeurs font état de la future interdiction des taxis-voitures à N'Djamena pour les remplacer par les voitures de la première dame. L'interdiction des moto-taxis marquerait ainsi la première étape de l'action de la première dame dans le secteur du transport urbain. Mais ... Ne faudrait-il pas attendre l'arrivée effective des ces voitures, voire, leur mise en service, avant d'interdire les moto-taxis ?

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 11:08

19 mars 2010
Source: Makaila Nguebla


Deby et El-bechir sont blanc bonnet bonnet blanc.

Tous deux dictateurs avérés, ils sont prêt à tout pour durer le plus longtemps possible au pouvoir afin d'échapper à la justice.
Aujourd'hui c'est plutôt El-bechir qui est en difficulté à cause du mandat d'arrêt de la CPI mais surtout l'approche des échéances électorales notamment dans le Sud du pays.

Mais Deby lui aussi n'a pas non plus intérêt à ce que la rébellion tchadienne qui est aujourd'hui le seul moyen possible de revendication sociale et politique des tchadiens puisse durer dans le temps. Puisque les tchadiens qui sont très septiques jusque ici sur la capacité de la rébellion à apporter un profond changement par rapport à la politique de Deby, vont se dire que mieux vaut tester le choléra que de souffrir de la peste le restant de sa vie.

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 10:43

19 mars 2010
Makaila Nguebla


Restée longtemps emmurée sur le drame tchadien pourtant perceptible et inqualifiable, l’Union européenne (UE), se refugie derrière la France, alliée inconditionnelle du pouvoir de Ndjaména dont les insuffisances démocratiques sont connues de tous.

En effet, selon une de nos sources, l’Union européenne (UE) est mal imprégnée de la situation politique au Tchad, car dit-elle lors d’un séjours à Bruxelles et des différent échanges avec les responsables européens, ces derniers sont surpris d’apprendre certaines choses sur notre pays.

L’Union européenne (UE)  justifie son silence, en affirmant avoir laissé la gestion du dossier tchadien à la France, membre influent de l’organisation. Or, pour l’opinion publique tchadienne, la position de Paris dans le contentieux tchadien, reste équivoque étant donné, Idriss deby doit la pérennité de son pouvoir grâce aux soutiens multiformes de la France officielle ce qui a énormément compliqué la tâche aux voix indépendantes et autres forces politiques de l’opposition au régime de faire prévaloir leurs causes au sein des instances européennes les plus représentatives.

La même source soutient que l’opposition démocratique tchadienne est totalement méconnue au niveau de l’Union européenne (UE) et la position du pouvoir demeure dominante.

Ce constat résulte du déficit médiatique des opposants tchadiens dont la communication politique reste défaillante avec l’extérieur. Pour diverses raisons : moyens financiers limités et manque de soutiens extérieurs conséquents.

L’opposition civile comme armée, généralement déconnectée avec l’extérieur, doit, dés à présent de noter  que sans relations publiques, aucune cause ne sera entendue au plan international d’où l’urgence de la communication s’impose.

Si au Tchad, tous les segments de la vie sociopolitique essaient de mettre en valeur un plan de communication massif pour décrier le drame tchadien, le régime en place éprouvera d’énormes difficultés pour  mentir à tous les niveaux et justifier l’injustifiable sur ses innommables forfaitures les plus répréhensibles dans le pays.

A l’ère actuelle, la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication (NTIC) est devenue à la fois un outil précieux et un atout essentiel et contournable dans les luttes pour la conquête des libertés démocratiques des peuples opprimés par des  régimes impopulaires les plus autocratiques. Il suffit de savoir en faire usage et découvrir  la performance.

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 11:27

11 mars 2010
Blog de Makaila Nguebla


Nous ne sommes pas des malfrats mais plutôt des maltraités de Brazzaville.

 

Nous avons lu votre écrit du lundi 08 mars sur le site Makaïla avec beaucoup d’intérêt. A mon avis, ce n’est pas un écrit à caractère pamphlétaire mais plutôt un appel à la prise de conscience de l’ensemble d’étudiants de Brazzaville. Car nous étudiants, sommes des bâtisseurs de demain. Mais dans une organisation estudiantine comme toute autre, il y a toujours des renégats, des traîtres et des partisans de moins d’effort qui aiment souvent la facilité. Si au jour d’hui nous sommes six (6)parmi les soixante quinze (75) à être traqués pour notre opinion, pour notre franc parler, nos idées et notre ardeur révolutionnaires, c’est parce que nous avons défendu le statut d’étudiant. Ma tête et celles des cinq (5) autres sont mises à prix  par les soi-disant autorités diplomatiques parce que j’ai fait des propositions concrètes aux collègues étudiants en  présence de ces soi-disant autorités diplomatiques qu’on laisse cet argent, cette enveloppe pour le fonctionnement de leur chancellerie. Compte tenu de nos conditions d’études, de vie extrêmement difficile, compte tenu de la démission de l’Etat tchadien vis-à-vis de ses responsabilités. Tournons-nous vers les actions revendicatives sur la base du Droit à l’éducation et à la formation, qui est un principe constitutionnel, un des Droits de créances. Car après avoir fini nos études, nous repartirons servir notre pays et non travailler dans les champs de nos parents. Donc nous revendiquons :

 

Ø  La réhabilitation et le versement  des bourses d’études aux étudiants du Congo Brazzaville suspendues depuis plus de dix ans ;

Ø  La prise en charge de la couverture sanitaire  des étudiants par le Gouvernement tchadien ;

Ø  La mise à la disposition des étudiants finalistes  des billets d’avion pour le retour au pays ;

Ø  L’ouverture de la bibliothèque dans les locaux de l’ambassade afin de nous permettre de mener nos recherches.

 

La deuxième cause de notre traque, tractation c’est lorsqu’un groupe de collègues perfides ont préparé un écrit pour répliquer l’article querellé émanant de la Rencontre des Etudiants de la Diaspora (R.E.T.D) et que cet écrit était réfuté par l’Assemblée Générale. L’adoption de la proposition du  refus d’enveloppe et rejet de celle qui consiste à répliquer l’article litigieux  par la majorité absolue. Ainsi les informations rapportées sur nos interventions  et sur nos positions tranchantes  à l’issue des Assemblées Générales sont interprétées comme des défis, la non reconnaissance de leur pouvoir par les étudiants, selon les soi-disant autorités diplomatiques.

Et nous sommes six (6) à être qualifiés d’auteurs dudit article malgré notre présomption d’innocence.

Concernant la situation politique qui prévaut dans notre pays, nous n’avons pas à demander l’autorisation  à qui que soit  avant de nous prononcer sur les dérives de toute nature.


Nous réfutons, repoussons énergiquement l’affirmation selon laquelle nous nous sommes faits complices des crimes que vous subissez au Tchad.

Si  vous étiez étudiant, vous auriez pu comprendre  que le monde estudiantin est un monde de contestation, de débat contradictoire et des tendances politiques diverses ; c’est une question de responsabilité individuelle et nous n’avons pas le pouvoir d’empêcher ceux qui veulent aller applaudir IDRISS DEBY. FANTZ FANON disait : « chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».

Là où je vous trouve ridicule, ambiguë et même  paradoxal, vous faites usage d’un sobriquet : la voix du  citoyen au détriment de votre nom et prénom. Pourtant par votre petit écrit, vous faites montre d’un intellectuel engagé, même embarqué. Vos remarques sont pertinentes, édifiantes pour que nos connaissances universitaires nous servent à assumer notre responsabilité d’intellectuels. Car la meilleure connaissance est celle qui est mise au service de la société, du peuple comme le cas deSTEVE BIKO, le père du mouvement « conscience noire » en Afrique du sud, DOUDE MALABAR le Président de l’ANEECA (Association des Elèves et Etudiants Centrafricains) et autres étudiants martyrs qui étaient au centre de la chute du régime dictatorial de BOKASSA.

Surtout il faut  que vous soyez courageux comme le vieux GARONDE DJARMA, NADJIKIMO BENOUDJITA, feu NEHEMI BENODJITA et NGAKOUTOU RONE BEYOM…qui écrivent publient des articles en leurs propres noms et donnent toutes les précisions sur leurs coordonnées, c’est  ça être un intellectuel responsable, engagé.

Nous sommes traqués par ces criminels à gage pour nos opinions et non pour les vingt millions(20.000.000) comme vous prétendez.

 

L’histoire seule nous dira qui sera pendu avant qui et qui va pendre qui ?


Si nous arrivons à être pendus pour la défense du statut d’étudiant, nous mourons et nous serons tranquilles dans nos tombes comme KIN SAROWIWA du Nigéria. Nous n’attendons rien et nous n’avons pas besoin de la mobilisation des personnes fictives.

D’après SHEAKESPEARE ; « Soyez résolus devant la mort et la vie vous sera douce ».


Si vous êtes un homme politique il faut avoir le courage surhumain de YORONGAR NGARLEDJI qui écrit, dénonce les dérives politiques à visage découvert étant  à l’intérieur du Tchad.


Si vous êtes un activiste des Droits de l’Homme, il faut être comme DOBIAN ASNGAR, JACQUELINE MOUDAÏNA et KEMNELEM DELPHINE qui agissent toujours d’une manière responsable.


Si vous êtes un agent des renseignements qui cherche des pistes pour produire des fiches aux noms des gens comme KONGAR-INA il faut retenir la pensée de ce philosophe contemporain : « l’Homme est né, il est assez vieux pour mourir .Ma mort ne me préoccupe pas, c’est la mort des autres, de ceux que j’aime. Quand je suis là la mort n’est plus, avec la mort on ne se rencontre jamais. ».

 

Est-ce que c’est une hypocrisie ou réellement vous êtes avec le Peuple ?

Il n’y a que BRAHIM SEULGUE seul qui était avec le Peuple et a payé le prix de son Courage par sa propre vie pour la victoire du Peuple.

Il n’y a que quelques courageuses femmes : Madame TOUADE, JACQUELINE MOUDAÏNA, HELENE LAMBATOUM, KEMNELEM DELPHINE…qui sont avec le Peuple tchadien. Celles que la force publique a tirées dessus à bout portant devant l’ambassade de France à N’djamena en 2001.


Il n’y a que deux intellectuels qui étaient avec le Peuple : Me JOSEPH BEHIDI, Docteur IBNIOUMAR MAHAMAT SALEH et le Peuple tchadien est avec eux et porte leurs deuils comme le deuil de THOMAS SANKARA, KWAME NKRUMAH, SAMORA MACHEL que les africains portaient et continuent à porter. Ces grands hommes restent et resteront dans la conscience collective des tchadiens et des africains.


Si la voix du citoyen est une organisation fictive ou une personne fictive, c’est vous qui devez aller en enfer et non les six maltraités de BRAZZA.


SOREN KIEKGAR disait : « Lorsqu’un tyran meurt, son règne prend fin, un martyr meurt son règne commence. »

NB : Nous serons probablement arrêtés, torturés et même tués, mais l’un des soixante quinze (75)étudiant conscient va se sacrifier pour que les autres et le peuple tchadien comprenne l’idéal pour lequel nous nous battons.

 

« Cabri mort n’a pas peur de couteau »

 

NGAKOUTOU  TODJIRO

E-mail : ngak2006@yahoo.fr

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 11:18

11 mars 2010
Propos recueillis et commentés
par 
 Makaila Nguebla


La façon avec laquelle  Idriss Deby dirige le Tchad, heurte toutes les bonnes consciences au niveau africain et international.


En effet, lors d’un entretien, hier soir avec un ami étranger journaliste correspondant d’une grande radio panafricaine de passage à Dakar, il est scandalisé de me rapporter que la situation sociopolitique au Tchad va très mal et qu’il est urgent que le public international se mobilise en faveur d’une lutte de changement politique et institutionnel dans ce pays où se passe dans l’anonymat total et un huis clos médiatique complice.


Mon interlocuteur affirme avoir été à Abéché et  constaté de visu la dégradation  du niveau de vie des populations locales dont les conditions sociales sont précaires, car, dit-il : « j’ai vu des pères de famille veiller jusqu’à 4heures du matin pour puiser de l’eau du robinet et remplir des récipients à cause simplement des pannes récurrentes de châteaux  d’eau dans cette ville où vivent des réfugiés, des personnels humanitaires. »


Aussi, souligne-t-il que les autorités administratives et militaires en poste dans la région, sont des véritables bourreaux qui terrorisent et intimident les citoyens sans défense.

A propos d’Idriss Deby, il dit : « j’ai horreur d’entendre Idriss Deby s’exprimer sur les ondes des médias internationaux, il fait la honte du continent lorsque l’on voit comment il dirige le Tchad et s’est imposé aux Tchadiens.» se désole-t-il.


Continuant notre échange,  il soutient que : « Le salut des Tchadiens viendra forcément du départ immédiat d’Idriss Deby et de toute sa clique du pouvoir, sans quoi, le bout du tunnel est loin pour ce peuple épris de patience.»


Comme vous pouvez le constater  vous-même, les langues se délient sur la gestion calamiteuse du Tchad par Idriss Deby et les siens qui ont confisqué toutes les libertés publiques fondamentales des citoyens au point de susciter l’indignation générale au sein de l’opinion publique étrangère.

 

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