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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 14:57
N'Djamena crée une commission d'enquête

© 2008 AFP

N'DJAMENA (AFP) - 03/03/2008 13h00

 

Le mystère sur l'opposant tchadien Ngarlejy Yorongar, disparu depuis le 3 février, s'est en partie dissipé avec son arrivée à Yaoundé, alors que N'Djamena a créé lundi une commission d'enquête internationale sur l'attaque rebelle ratée et le sort des opposants.

 

Confirmée de source diplomatique, l'arrivée dimanche soir dans la capitale camerounaise de l'opposant irréductible au président Idriss Deby Itno a levé une partie des doutes sur son sort, sans pour autant fournir tous les éléments de sa disparition et de sa réapparition.

 

On reste toujours sans nouvelles du deuxième opposant disparu, le porte-parole de la principale coalition de l'opposition tchadienne, Ibni Oumar Mahamat Saleh.

 

Parallèlement et comme promis au président français Nicolas Sarkozy, mercredi lors de son escale éclair au Tchad, qui se rendait en Afrique du Sud, N'Djamena a annoncé lundi la création d'une commission d'enquête internationale composée notamment de représentants de la France, de l'Union européenne (UE), de l'Union africaine (UA) et de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF).

 

"La commission doit mener des investigations à l'étranger et/ou au Tchad, plus particulièrement dans les localités ayant fortement subi l'action des forces d'agression", souligne le texte, qui précise que l'enquête porte sur "l'agression soudanaise du 28 janvier au 8 février".

 

Elle dispose d'un délai de trois mois pour déposer son rapport final, selon le décret gouvernemental et devra éclaircir entre autres le parcours des trois opposants arrêtés le 3 février à l'issue de l'attaque rebelle.

 

Partis le 28 janvier de leurs bases arrière au Soudan, les rebelles avaient traversé le Tchad d'est en ouest, en quelques jours et sans encombres, pour tenter de renverser le président Deby.

 

Ils avaient notamment occupé N'Djamena le 2 et 3 février, assiégeant le palais présidentiel avant de battre en retraite à court de munitions.

 

L'ancien président Lol Mahamat Choua, arrêté le 3 février et que les autorités ont reconnu détenir après l'avoir nié, a retrouvé jeudi la liberté.

 

Le député fédéraliste Ngarlejy Yorongar, que le gouvernement nie avoir arrêté, est réapparu ce week-end au Cameroun dans des conditions restant encore à éclaircir.

 

Le député avait quitté dimanche la ville de Maroua, dans l'extrême nord du Cameroun limitrophe du Tchad, dans un avion à destination de la capitale camerounaise, selon une source proche de l'opposition tchadienne.

 

Après un passage dans les locaux de la Police de l'air et des frontières (PAF) de l'aéroport de Yaoundé, "il est reparti libre", selon une source policière camerounaise.

 

Une source diplomatique dans la capitale camerounaise a indiqué à l'AFP que "les autorités camerounaises (avaient) accepté de l'accueillir", mais que l'opposant avait fait savoir qu'il souhaitait de préférence se rendre en France.

 

Alors que son entourage et des organisations de défense des droits de l'Homme nourrissaient "les plus vives inquiétudes" sur son sort, la réapparition du député fédéraliste donne lieu à de nombreuses conjectures, en particulier sur les modalités de sa détention et les conditions de sa libération.

 

Il avait été arrêté dans des conditions similaires à celles de MM. Lol et Ibni, ce que le gouvernement nie, laissant entendre qu'il se cachait.

 

Dimanche soir, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner s'est en tout cas "réjoui" que M. Yorongar soit "vivant", alors que lundi l'entourage de M. Ibni, à N'Djamena, a confirmé à l'AFP qu'il était toujours sans nouvelle de cet opposant.

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