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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 19:28

18 octobre 2008
Mutations
 

" En 27ans de pratique du journalisme, c'est la première fois que je vois une telle sécurité, violente qui empêche les médias d'avoir accès à l'information. Le mot d'ordre est clair " No Medias ". C'est par cette phrase que le présentateur vedette du journal à l'Office radio et télévision du Niger, Assane Mbaye introduisait son stand-up devant l'hôtel Loews Le Concorde. Une trentaine de policiers et gendarmes sont devant l'hôtel et fouille tous ceux qui entrent. Des hélicoptères dans le ciel, des canots pneumatiques sur le fleuve, les convois dans les rues et des légions de policiers qui quadrillent le centre des congrès, l'hôtel Hilton et l'hôtel Loews Le Concorde où certaines délégations officielles invitées au XIIème sommet de la francophonie qui se déroule à Québec sont descendues.

C'est aussi l'hôtel où le chef de l'Etat camerounais, Paul Biya réside avec ses plus proches collaborateurs. "Il était initialement prévu qu'il soit logé au Hilton, mais comme il tardait à confirmer nous avons fait une autre réservation à Loews Le Concorde. Finalement, entre son arrivée à l'aéroport et son départ du salon privé, le Président Biya a choisi le Concorde. Il faut également souligné que nous sommes débordés par le nombre impressionnant des délégations africaines qui varient de 60 à 80 personnes. Alors que seules quatre participent au Sommet ", explique un chargé de la sécurité et des arrivées présidentielles de la Gendarmerie royale du Canada.

En effet, Paul Biya est arrivé mercredi à l'aéroport international Jean Lesage de Québec à 17heures, heure locale (environ 22heures à Yaoundé). Visage fatigué, emmitouflé dans un manteau bleu sombre avec un foulard aux motifs jaunes et noir, le président Biya était accompagné de la flamboyante Chantal Biya vêtu d'une robe velours rouge et d'une cape assortie et des mini-bottes de la même couleur. Sa crinière jaune au vent. Le président Paul Biya a été accueilli par le représentant du Premier ministre Québécois, Jean Charett. Une centaine de Camerounais et Camerounaises venus d'Ottawa, de Montréal, Toronto et Québec n'ont pas pu le saluer comme annoncé, puisqu'il est passé par une porte moins encombrée. Avec à sa suite, Martin Belinga Eboutou, René Sadi et Jean Baptiste Béléoken.

Rencontre avortée

Dans la soirée un huis-clos qui avait été arrangé par les soins de l'Oif pour permettre aux premiers chefs d'Etats arrivés à savoir Amadou Toumani Touré, Omar Mbongo et Paul Biya de mettre au point une stratégie pour préparer la réunion avec Sarkozy, a avorté. La venue de Sarkozy qui est très controversée ici et qui a d'ailleurs amené le secrétaire d'Etat français à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet dans une conférence de presse hier, jeudi 16 octobre 2008, à demander aux médias de ne pas dire que " Sarkozy vient au Sommet de la francophonie pour 24h, mais qu'au vu du poids de sa charge actuelle déclenché par le krach il a tenu à participer au sommet ".

Aucune raison sur l'échec de la rencontre des trois chefs d'Etats n'a filtré du côté de la délégation camerounaise. On a cependant évoqué la fatigue des chefs d'Etats qui ont fait pour certains entre 10 et 15 heures de vol. Hier matin, les délégués camerounais et chargés de la sécurité présidentielle devant l'hôtel Loews Le Concorde avouent " ne pas maîtriser le programme du Boss (Paul Biya), mais qu'il va passer la journée à se reposer et recevoir le ministre Henri Eyebe pour être briefé sur les enjeux des quatre tables rondes introduites pour la première fois dans la tenue du sommet de la Francophonie ". Les quatre tables rondes qui débuteront après la cérémonie d'ouverture du XIIème sommet de la Francophonie à Québec porteront sur la langue française, Paix démocratie et Etat de droit, l'environnement et le développement durable et Gouvernance et solidarité économique.

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Textes De Juliette