10 novembre 2009
Michel Romarick Tuekam
Camer.be
Le concept de démocratisation arrive au Cameroun vers les années 90, propulsé par le vent de l’est et des mouvements populaires. Depuis ce temps, elle a su faire son bonhomme de chemin et se mouvoir au sein des microcosmes idéologiques.Il serait exagéré de dire que la démocratie au Cameroun relève de l’utopie. Car on peut se rendre compte que le pays s’est lancé tout d’abord sur la voie du pluralisme démocratique. D’ailleurs, près de 200 partis politiques ont vu le jour jusqu’ici et semble se faire apprécier des populations toujours en manque de sensations dans le domaine politique.
De même, on noté que des espaces de libertés d’opinion et d’expression ont été investis par une pléthore d’associations et de médias aussi bien du secteur privé que publique (D’ailleurs, on dénombre au Cameroun près de 500 quotidiens de presse). L’égalité des genres a été mise en œuvre pour restituer dans un bel équilibre régional légalité presque certaine entre les hommes et les femmes. Par exemple à l’assemblée nationale, l’on est passé de 10 à 25 femmes sur 180 députés ; des améliorations qui connaitront des avancées certaines dans las années à venir.
Qu’en est-il alors des démocraties sociales ? Même si elles ne sont juste qu’appréciables, on peut dire qu’elles ont connues une nette amélioration que celles observées il y a quelques années. Les points de vue des différentes couches sociales ne sont pas toujours pris en compte, ce qui crée des répercussions souvent très regrettables.
Seulement, il faut dire que beaucoup reste à accomplir pour faire du Cameroun un véritable pays démocratique. Parmi les grands défis à régler, il y a celui de l’équité dans la justice et la fin de la gestion en coupe réglée des biens publics. Aussi, on ne manquerait de citer le problème de la corruption qui gangrène les couches sociales et la véritable intégration et la prise en charge des couches sociales dans les processus de décision de la nation, de même que le désenclavement des zones reculées du pays et la mise en œuvre de la décentralisation.
Et c’est au terme de tous ces défis qu’on pourra dire avec le reste du monde que le Cameroun est un véritable état de droits et de démocratie.
