Yaoundé le 10 Juin 2011
COMICODI
A Monsieur le Ministre de l’enseignement supérieur
Réf : 119/PRO/DEN/15
Objet : Dénonciation de l’ostracisme, de la paresse, et de la méchanceté de certains enseignants qui poussent consciemment les étudiants à la révolte, en paralysant la soutenance de leurs mémoires et thèses.
Le cas exemplaire de l’étudiant KAMDEM NGUEWA
Monsieur le Ministre,
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments citoyens, et attire votre attention sur le comportement de plus en plus ouvert et impuni, de nombreux enseignants qui mêlant tribalisme, haine, paresse, incompétence et désinvolture, poussent les étudiants à la révolte. Chaque jour nous recevons de nouveaux cas des jeunes chercheurs brillants mais désespérés. Il s’agit clairement, d’une cause sérieuse d’exil et de fuite des meilleurs cerveaux du pays, face à des adultes sensés être des éducateurs et payés pour cela, mais qui se transforment en traîtres à la patrie, en tortionnaires des enfants, en criminels académiques.
Le cas de l’étudiant NGUEWA que nous vous soumettons à travers le rapport des travaux qu’il nous a fait parvenir, est exemplaire de ce qui se passe dorénavant dans nos universités publiques. On découvre alors qu’un enseignant usant des titres et privilèges dans les hautes sphères du gouvernement, met à mort l’avenir d’un jeune chercheur et se fiche éperdument de tout recours. Faudrait-il rappeler ici que ces individus perçoivent régulièrement, en plus de leur salaire, des primes de recherche, alors qu’ils n’encadrent pas les étudiants, et que certains n’ont jamais publié un seul article scientifique au-delà de leur thèse de doctorat ? Ils sont plutôt forts pour tromper le Chef de l’Etat et l’opinion publique avec des motions inutiles qu’ils vont ensuite réfuter au quartier.
Dans ces conditions, il est urgent qu’une enquête soit diligentée par vos services, pour désamorcer cette situation dangereuse, mettre fin à la gabegie, rappeler ces enseignants subversifs à l’ordre, et rassurer ces enfants sur leur avenir. Refuser arbitrairement à un jeune chercheur de soutenir son travail, est proprement un crime contre l’humanité et devrait être sévèrement sanctionné.
Croyez, Monsieur le Ministre, en l’assurance de notre haute considération.
Le président de la Commission
SHANDA TONME
Copie : SG/PR ; PM ; DGRE ; RECTEUR YDE1
