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4 avril 2010 7 04 /04 /avril /2010 01:36

3 avril 2010

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On a souvent reproché aux autorités traditionnelles, précisément garantes de nos traditions comme le nom qu’elles portent, leur proximité incestueuse avec le pouvoir politique. Cela est d’ailleurs compréhensible lorsqu’on observe le zèle et l’activisme avec lesquels certaines personnalités, à peine nommées à de hautes fonctions, s’échinent pour obtenir le précieux sésame de “chef traditionnel”. Avant d’organiser de grandioses festivités où, comme en période médiévale, on voit des êtres humains les porter avec joie sur des trônes pittoresques.


Le week-end dernier, ces monarques ont tenu un forum national à Yaoundé au terme duquel est né le Conseil national des chefs traditionnels, avec comme président le lamido de Garoua et non moins secrétaire d’Etat à la Santé publique, Alim Hayatou. En sa qualité de président d’honneur, son confrère de Mada et président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril, a rassuré l’opinion de ce que le Conseil ne sera “ni un regroupement politique, ni une institution parallèle à celles de la République encore moins un Etat dans l’Etat”. Mieux encore, il a appelé ses pairs à ne pas êtres otages de clans.


Tout cela sonnait donc comme un cinglant démenti à ceux qui soupçonnent l’autorité traditionnelle d’être inféodée au régime Rdpc. Mais il avait à peine énoncé ce vertueux serment que, quelques lignes plus loin, il invitait ses interlocuteurs à “apporter leur soutien au président de la République” pour l’élection à venir à la magistrature suprême. On l’a donc bien compris, les chefs traditionnels ne se mêlent pas de politique, mais doivent tout faire pour maintenir le candidat d’un “clan”, le Rdpc, à la tête de l’Etat.

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