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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 22:09
11 juillet 2011
Camer.be

http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQu6eWwyw-INH9V6xu6jdcQ8FaOZj1bRVxh1OMH71QW8GBRwMQsIAPius Njawé n'est pas mort ici aux USA pour rien"Jean Bosco Tagne est le chargé des affaires politiques et des programmes de la Camdiac (Cameroon Diaspora for Change). Dans la vie active, il est un scientifique, enseignant-chercheur à Boston University School of Medicine avec le titre officiel de Professeur assistant de médecine. Dans cet entretien accordé à Camer.be, il parle du regretté Pius Njawé le fondateur du quotidien Le Messager et des séries d'activités organisées à l'occasion du premier anniversaire de la disparition de ce dernier.


Bientôt un an comme Pius Njawé, le DP de Le Messager nous a quitté. Vous comptez organiser aux Usa et au Cameroun tout comme d'autres compatriotes, une cérémonie d'hommage en sa mémoire, pouvez-vous revenir sur les grandes lignes du programme de cette activité ?


Très cher frère, merci tout d’abord de cette opportunité que tu me donnes pour qu’ensemble nous commémorions cette anniversaire aussi douloureux de la mort de ce célèbre Journaliste qu’était Pius Njawe. Aux USA, nous avons décidé de faire plusieurs petites rencontres et des nuits de prière à travers le pays, surtout entre le 11 et le 12 Juillet, jour de sa mort. Plusieurs conférences sont organisées partout dans le monde avec l’appui et le soutien de la Camdiac.


Le clou des activités aura lieu au Cameroun où nous faisons de notre mieux. Car avec la dictature en place, il est difficile de faire quoi que ce soit. Mais nous avons décidé d’essayer et voir. Sur ce, il y aura une conférence débat, ainsi qu’un déplacement sur Babouantou pour y déposer une gerbe de fleurs par les amis, collègues et les admirateurs de cet illustre disparu. Je m’abstiens de dire plus avant que ces monstres au pouvoir ne commencent avec les arrestations dès ce jour même.


Comment vous vous sentez aujourd'hui? Vous, qui l'aviez vu quelques heures avant son décès ?Triste, très triste même. Surtout lorsque je sais qu’il y a quelque chose de très louche derrière sa mort. Il était très important pour nous. Il nous a permis d’ouvrir bien de portes. Donc, avec le temps, je ferais des points là dessus. J’échangeais avec lui à des heures impossibles. Non seulement j’ai perdu un aîné, j’ai surtout perdu un mentor. Ils sont rares sur cette planète. Pius Njawé nous a beaucoup soutenus lorsque tous ceux dont nous avions besoin du soutien à ce moment très important de la lutte nous rejetaient et nous diabolisaient.


Quel est le dernier souvenir que vous gardez de Pius Njawé?


Un homme très jovial, simple, envahissant de joie. Je me rappelle très bien du 11 Juillet, à la réception que j’avais donnée, comment il était devenu l’hôte de la maison et était celui là même qui accompagnait ceux qui partaient avant lui dans leur véhicule ou à la porte ! Comment pouvez-vous oublier cela ?

 

Je me rappelle dans les interviews qu’il a faites avec les leaders présents à la conférence de la Camdiac, et dont nous avons la peine aujourd’hui d’entrer en possession des bandes pour des raisons non encore claires, comment il demandait à chacun de dire ce qu’il pense du Cameroun de demain, voire de l’après Biya. Mon cher, j’ai vu bon nombre de ces leaders manquer de quoi dire. Aujourd’hui je comprends pourquoi. C’était un homme très clairvoyant et d’un courage semble-t-il hors du commun.

 

En tant que  homme très clairvoyant comme vous le dites si bien, d’après vous, que représentait Pius Njawé pour le Cameroun et l'Afrique?

 

Il était le grand pionnier de l'indépendance de la presse en Afrique francophone. Il a passé une grande partie de sa vie à lutter pour la liberté de la presse, aussi bien au Cameroun qu'en Afrique. Vous savez que les hommes sont de nature autant plus défensifs qu’offensifs lorsqu’ils sont en insécurité totale. Il nous a permis de voir cela en ce régime tyrannique et maudit, que le bon Dieu a mis à la tête de notre pays pour des raisons que lui seul peut justifier. Car cela ne fait plus de sens et, comme vous le savez bien, tout ce qui ne fait pas de sens pour nous autres ne peut qu’être divin

 

Au-delà de cette cérémonie d’hommage, quel regard portez-vous sur le Cameroun d’aujourd’hui ?

 

La pire des dictatures qui existe sur le continent Africain en ce moment n’existe qu’au Cameroun, un pays au bord d’un autre génocide à la Rwandaise, n’en déplaise aux puristes du verbe et de l’histoire Africaine. Je suis convaincu que pour que Biya parte du pouvoir il n’aura que le sang de centaine voire des milliers de Camerounais derrière lui et qu'il n'organisera jamais une une élection transparente et juste, raison pour laquelle personnellement je n’en discute pas, ni la Camdiac… Un dictateur n'organise pas les élections pour perdre

 

Que peut-on attendre de participation de la diaspora camerounaise dans le processus de changement au Cameroun ?

 

Beaucoup ! Oui la diaspora Camerounaise est entrain de donner le maximum d’elle-même. Au moins 90% de Camerounais vivant hors de ce triangle national ont enfin compris qu’il n’y a pas d’autre paradis sur terre qu’au Cameroun et sont près à tout pour voir partir ce fainéant de la pire espèce. 

 

Après de long remous de leadership et de reconnaissance de leur statut, bon nombre d’organisations de la diaspora luttant pour un changement radical au Cameroun ont compris que seule une unité était nécessaire car la lutte pour son départ ne sera pas facile. Ce qui, pour moi, est une très bonne chose. Cette unité permet d’harmoniser un certain nombre de choses pour un futur dans la lutte. Car Biya ne partira pas sans ce dernier souffle diabolique qui l’anime depuis 1982. 

 

Il est entrain de s’armer grandement, alors que le peuple Camerounais ne compte vraiment pas sur grand-chose sinon sa jeunesse et sa diaspora partout à travers le monde.

 

La Camdiac peut-elle apporter sa pierre de touche dans ce sens ?

 

Camdiac voudrait voir ce tyran de Biya Paul partir au moins comme son « illustre prédécesseur » mais nous avons compris depuis belle lurette que cela ne se fera pas. Il doit laisser le Cameroun dans sa peine de reconstruction, sans y ajouter une nième guerre inutile, qui nous prendra bien des d’années comme ce que nous avons vécu après les années d’indépendances à nous refaire. Mais si cela n’est pas possible, alors le peuple n’aura pas d’autre choix que de prendre en main ses responsabilités… Il est bon pour notre nation de le voir partir maintenant même au prix du sang pour sauver notre nation.

 

Comme le disait José Marti et je cite : «La liberté coûte très cher et il faut, ou se résigner à vivre sans elle, ou se décider à la payer son prix. » Même les pauvres Burkinabés et Nigériens font mieux dans leurs revendications que nous autres Camerounais. Je ne pense pas que les Camerounais se sont résignés a vivre sans elle.

 

De l’intérieur comme de l’extérieur, les Camerounais doivent tout mettre en œuvre pour voir partir ce monstre de la première classe. Sur le plan intérieur comme sur le plan extérieur, tous les contacts sont pris pour informer et nuire à toutes les initiatives de son Gouvernement à travers le monde. Nous ne cesserons de mettre en évidence les dangers qui planent sur notre peuple si jamais cet homme s’obstine toujours à ne pas partir. Comme le disait quelqu’un, la vraie folie de ce diable ainsi que de son régime, c'est de se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent pour lui et pour notre peuple!

 

We will not rest until the Cameroonians people have the right to choose their own leader.

 

Un dernier mot ?

 

Le départ de Biya est inévitable en 2011. Car c’est l’extrême limite acceptable par notre peuple. Le Cameroun n’est ni un royaume, ni une chefferie traditionnelle dont le dictateur pourrait se prévaloir l’héritage et ce démon de Biya Paul peut être sûr que le monde célébrera son départ. People will overcome their fear in Cameroon.

 

Chassé par son destin comme Ahidjo, Senghor, Diouf, Kerekou etc ou être sur les traces d’autres tyrans comme Mumbutu, Tamdja, Ben Ali, Mubarak, Laurent Gbagbo… c’est à lui de choisir et il doit le faire maintenant.

 

Après le Maghreb, et ce qui s’est passé aussi bien en Guinée, Niger où l’armée a pu libérer son peuple qu’en Côte d'Ivoire, les élites mondiales avec qui nous avons eu des contacts affichent une certaine unité sur le départ des dictateurs Africains et plus précisément des chefs d’état au pouvoir depuis plus de 10 ans. Elles sont unanimes que cette situation, non seulement a mis l’Afrique et surtout un pays comme le nôtre à qui Dieu a tout donné, à l’exception d’un mauvais chef comme ce Biya, dans une situation économique terrible mais surtout dans un état de léthargie et de dépendance absolues. 

 

Pour remédier à cette situation, il est urgent de donner à la jeunesse Camerounaise un certain espoir. Le premier étant de leur faire croire en leur capacité de ressurgir et surtout de s’investir dans le développement de leur très beau pays. C’est ainsi que nous avons été privilégié de savoir par exemple que le jeune Président Américain Obama a envoyé  à ses pairs, et plus précisément aux dictateurs Africains au pouvoir depuis plus de 10 ans, des encouragements à plus d’ouverture démocratique qui, non seulement sera bénéfique pour eux, mais aussi pour les peuples qu’ils ont le privilège de servir, tout en insistant que chaque peuple a le devoir de lutter pour cette liberté démocratique mais Biya ne comprendra jamais cet appel car il est très mal informé de ce qui se passe à l’extérieur même devant sa porte.

 

Si un chef d’Etat ne fait rien en 10, 20, 30 ans, ce n’est pas en lui accordant 100 qu’il en fera mieux. Car après deux mandats, c’est la dictature, le favoritisme, la corruption et les multiples détournements qui s’installent. Le président devenant alors un homme qui défend beaucoup plus son pouvoir que son bilan devant son peuple. Je ne suis pas le premier à le dire et ne serai donc pas le dernier. Car c’est une logique simple.

 

Résignation au fatalisme ? Il nous faut donc les combattre. Car il n’est pas question de discuter avec eux pour qu’ils cèdent un peu de leurs intérêts. Ils ne le feront pas ou jamais. Il ne s’agit pas là de charité. Il ne s’agit pas là de philanthropie. Ce sont des intérêts antagonistes qui s’affrontent, qui s’affronteront jusqu’à ce que la majorité du peuple Camerounais, au nom duquel nous parlons et nous battons depuis plus de 20 ans maintenant, jusqu’à ce que ce peuple donc arrive à récupérer ses biens et à imposer la justice sociale à ceux qui l’ont évité d’y jouir et en bénéficier jusque-là.

 

C’est bien la raison pour laquelle Pius Njawe est mort et je peux vous rassurer que cette mort n’est pas vaine… Oui Njawé n’est pas mort ici aux USA pour rien.

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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 05:59

11 juillet 2011
Léon Messi

Le Cameroun figure depuis toujours sur la liste des pays les plus corrompus du monde. Et connaissant les effets dévastateurs de la corruption sur l’investissement, la consommation, et le role stimulateur des dépenses d’Etat, nous pouvons dire sans mâcher nos mots qu’aucun programme de développement économique ne peut avoir de succès véritable au Cameroun tant que la corruption y règne.

Aspects de la Corruption

La corruption se manifeste de diverses manières au Cameroun.

 

Il y a la corruption du citoyen qui, se sachant inéligible pour un service ou un bien, soudoie un agent de l’Etat ou d’une entreprise privée pour l’obtenir. Tel est le cas quand un chauffeur sans permis donne mille francs à un gendarme afin de continuer à conduire illégalement. C’est aussi ce qui se passe lorsqu’un gros commercant préfère donner quelques millions à un haut fonctionnaire des douanes afin que ses produits ne paient pas la douane.

 

Il y a celle tout aussi familière de l’agent de l’Etat ou du secteur privé qui exige que lui soit versé un pot-de-vin pour délivrer les biens et services pour lesquels il reçoit pourtant un salaire et auxquels l’usager a droit. Ce même genre d’agents de l’Etat n’hésitera pas à servir des usagers inéligibles tout en refusant d’honorer les demandes d’usagers qui ont droit au service mais ne sont pas prépares à le soudoyer. C’est le cas par exemple d’un officier de l’émi-immigration qui retient le passeport d’un contribuable tant que celui-ci ne lui grasse pas la patte. Ou alors celui d’un ministre qui decide d’accorder un marche de gré à gré à une agence sans qualifications juste parce que le patron de l’agence lui a verse une importante somme d’argent.

 

Le troisième aspect de la corruption au Cameroun est celle de l’agent de l’Etat ou du privé, quelqu’en soit le niveau, qui  détourne  les deniers publics. On voit ainsi le petit commis de l’Etat qui vole quelques dizaines de milliers de francs et le gros poisson qui prend des dizaines de milliards.

 

Un quatrième type de corruption est plus dangereux encore. Il s’agit de la corruption politique par laquelle les autorités de l’Etat votent et promulguent des lois, signent des décrets et arrêtés qui accordent des avantages spéciaux à un groupe politique ou socio-économique qui leur est proche. C’est le cas quand le président et le groupe RDPC de l’Assemblée rejettent l’idée de la création d’une véritable Commission Electorale Independante et mettent plutot en place une ELECAM qui donne au candidat RDPC un avantage absolu. Nous voyons aussi ce genre de corruption quand ces memes acteurs inscrivent dans la constitution une élection a un seul tour et non deux, donnant ainsi un autre avantage crucial au candidat RDPC.

 

Effet Dévastateur de la Corruption Sur le Développement Economique

 

La corruption a un effet dévastateur sur le développement économique du Cameroun.  Nous savons qu’une économie se fonde sur les decisions du consommateur qui achète des produits et services, de l’investisseur qui construit des entreprises, produit des biens et services,  et crée des emplois, et du governement qui crée un cadre propice à la consommation,  l’investissement, la production, et la distribution.

 

Lorsqu’il devient clair aux potentiels investisseurs dignes de ce nom qu’il y a un coût non officiel attaché à chaque transaction petite ou grande au Cameroun, ils hésiteront de s’engager dans des entreprises dans ce pays. Pire encore, si les investisseurs comprennent qu’un contrat ou une concession ne leur sera pas décerné sur le merite de leur soumission mais parce qu’ils auront versé des pourcentages aux autorités en charge des marchés, les plus sérieux d’entre eux s’abstiendront de chercher à s’implanter au Cameroun, et ce sont les moins compétents qui y feront des affaires. Il est même possible que les entreprises déjà installées au Cameroun ferment les portes car incapables de graisser la patte à certains fonctionnaires.

 

En d’autres termes la corruption décourage l’investissement privé parce qu’elle crée un climat d’affaires difficile. Ce sont là les conclusions que le Gicam (Groupement Interpatronal du Cameroun) a tirées lors d’une enquête conduite en 2007 en collaboration avec des organismes de cooperation hollandais et allemand.

 

Or l’investissement privé est le vehicule de la création d’emplois. Pas d’investissements, pas de création d’emplois. Est-on surpris donc que le Cameroun affiche un taux de chômage réel de 70% parmi les jeunes, selon le World Economic Outlook et le CIA Factbook?

 

La corruption affecte aussi la consommation, moteur essentiel de la croissance économique. La faible création d’emplois résulte en une détérioration du revenu disponible qui est le support de la consommation. Ainsi, moins les citoyens trouvent des emplois rémunérés et stables, moins ils ont de l’argent à dépenser sur l’achat de biens et services. L’inflexion de la demande qui en résulte décime les ventes des entreprises. Alors à leur tour, ces entreprises mettent un frein à leurs projets d’expansion, opèrent des contractions de personnel, et la spirale déscendante continue. D’ou la difficulté que le Cameroun a de traduire ses Grandes Ambitions dans les faits.

 

La corruption en tant que détournements de deniers publics réduit la capacité de l’Etat à stimuler la consommation en achetant un grand nombre de biens et services et l’investissement en engageant de grands projets infrastructurels. Et dans de grandes économies cet influx de fonds publics dans l’économie peut à des moments critiques servir à soutenir la croissance économique et la création d’emplois. Or quand les crédits alloués à la consommation et l’investissement publics sont détournés par des fonctionnaires indélicats, les projets correspondants qui faisaient partie d’un grand plan de développement ne seront pas réalises. Dans bien des cas les fonds seront soient placés dans des banques étrangères, soit alors enterrés dans de somptueux projets immobiliers personnels. Ainsi l’effet stimulatif attendu des dépenses publiques devient nul. Etant donne les énormes montants détournés , comme l’indiquent les nombreux cas sensationnels de l’Operation Epervier, ce n’est point une surprise que les Grandes Ambitions du regime aient du mal à se traduire dans les faits.

 

Est-il alors difficile de conclure qu’aucun programme de développement économique ne peut avoir de succès véritable au Cameroun tant que la corruption y règne?

 

Esquisse d’une Solution au Probleme de la Corruption

 

Il est donc urgent que le Cameroun devise et mette en place une stratégie de lutte contre la corruption.

Pour commencer, nous applaudissons Etoudi pour son Operation Epervier qui a réussi à mettre en taule un bon nombre de gros poissons du secteur prive et public culpabilisés pour détournements massifs de fonds. Malheureusement l’Epervier est trop sélectif au lieu d’être systématique. A le regarder on a l’impression qu’il ne cherche que certaines têtes et ferme ses yeux à d’autres que le peuple peut pointer du doigt. Ainsi de ce haut commis de l’Etat qui roule en Mercedes 600, de celui qui a une maison de 500 millions de francs, de celle qui possède un bâtiment d’un milliard.

 

Aussi nous faut-il faire quelque chose de plus systématique. En attendant de voir ce que les différents candidats aux prochaines élections présidentielles vont proposer dans ce sens, nous nous permettons d’avancer quelques petites idées.

 

Dans un contexte idéal, le président de la république devrait répondre politiquement de la persistence de la corruption au Cameroun. Ceci signifie qu’au cours des prochaines élections, s’il est encore candidat, il devrait être puni aux urnes pour n’avoir pas été capable d’éliminer la corruption dans notre pays. Ceci permettrait donc à un nouveau président et une nouvelle équipe de s’attaquer au problème. Cependant, que Mr. Biya reste au pouvoir ou que quelqu’un d’autre y accède, la corruption peut être systématiquement éliminée comme il suit.

 

1. Le Président, les Ministres et tous les fonctionnaires et agents contractuels de l’Etat, ainsi que tous les députes, maires et conseillers municipaux, magistrats,  policiers,  militaires, et gendarmes déclareront leurs biens dès leur prestation de serment ou prise de service, ou alors immédiatement s’ils sont déjà en poste.  Si dans un délai de trois mois après la prise de fonction ou la prise d’effet de la décision portant déclaration de biens cela n’est pas chose faite, le sujet est automatiquement limogé sans appel et frappé d’une lourde amende statutaire. Si le Président,  les députes ou les élus municipaux eux- mêmes enfreignent cette disposition, il sont statutairement frappés d’incapacité, ouvrant la voie à une vacance de poste du type prévu par la constitution–ce qui est l’équivalent d’un “impeachment”. Les déclarations de biens seront storées dans une base de données au Controle Supérieur de l’Etat. Elles seront renouvelables chaque année.

 

2. Pour nous assurer que les déclarations initiales de biens sont complètes et crédibles, l’ordinateur du Controle Supérieur de l’Etat sélectionnera de manière tout à fait aléatoire une série de noms dans chacune des catégories ci-dessus. Les fins limiers de ce département mèneront donc un audit complet sur les avoirs et transactions banquaires de ces sujets. Si des écarts significatifs sont observés entre la déclaration volontairement faite plus tôt et les resultats de l’audit, le sujet sera limogé et frappé d’une forte amende statutaire. Les biens non déclarés seront également confisqués.

 

3. Par la suite, à longueur d’année, une liste aléatoire de noms sera générée par l’ordinateur et un contrôle surprise tenu. Tout changement significatif dans l’actif et le passif de l’individu devra être justifié avec pièces à l’appui. Si rien ne justifie le changement, l’individu est limogé, frappé d’une lourde amende et les biens non justifiés confisqués. Selon le montant en contention, l’individu peut être poursuivi en justice et puni selon les lois en vigueur. Ainsi donc, si un fonctionnaire de Categorie A2 acquiert une maison de 100 millions sans crédit, il est épinglé.

 

4. Le public lui-même sera associé à la lutte anti corruption. Si un voisin soudainement se bâtit un château , ou s’achète une Porsche Cayenne,  ou dépense ostentatoirement dans les bars sur un salaire de fonctionnaire, le public est encouragé d’alerter secrètement le Controle de l’Etat. De même si un agent de l’Etat s’asseoit sur un dossier ou exige un paiement, l’usager alertera le Controle de l’Etat. Si un certain nombre de plaintes est reçu sur un certain agent, le Controle ouvre une enquête. Si les plaintes sont substantivées, l’accuse est viré et poursuivi en justice.

 

5. Le Controle de l’Etat maintiendra une base de données contenant les noms de grands cabinets d’audit comptable du monde. Un logiciel décidera de quand un audit annuel complet de l’administration camerounaise se tiendra et de quel cabinet le conduira. Cet audit n’interférera pas avec les audits internes de l’Etat. La firme sera contactée par l’ordinateur 72 heures avant le début de l’audit sans avertir un seul membre de l’administration. Les questions de visa auront été réglées au préalable. La firme débarquera sur place et se mettra au boulot avec le soutien du Contrôle de l’Etat. Les résultats de l’audit seront publiés dans leur intégralité dans un rapport accessible au public. Un logiciel exploitera les résultats pour créer une liste d’agents dont la gestion présente des écarts sérieux. Ceux ci seront immédiatement limogés et poursuivis en justice.

 

6. Pour rendre plus faisable toute cette vaste entreprise, nous investirons dans l’informatisation complète du système financier de l’Etat au niveau central et dans les services décentralises. En plus nous mettrons en place un audit continuel fait anonymement par divers cabinets d’expertise comptable de la place. Ainsi les transactions faites par un ministere seront subdivisees et repliquees dans differents cabinets qui sans pouvoir les alterer ni en connaitre l’origine les auditeront sur la base de leur adhérence aux principes de comptabilité publique. Tout écart sera signalé au Contrôle de l’Etat.

 

7. Une reforme des procedures administratives qui empeche autant que possible que les agents de l’etat ne touchent à l’argent en especes réduira le risque de vol. Il est même pensable que l’Etat s’associe à des banques par transferts électroniques, leur laissant le soin de payer et percevoir au nom de l’Etat.

 

Nous sommes certains que ces propositions feront l’objet de critiques féroces. Cela est normal. Mais l’idée est de deviser une approche systématique de la lutte anti-corruption. Aussi demanderons nous que les critiques fassent des contre- propositions tout aussi systématiques. Nous espérons aussi que les candidats à la présidence emboiteront notre pas et clarifieront leurs propres approches pour le plus grand bien du Cameroun.

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 00:17

28 juin 2011
Source: Camer.be

 

Gouvernance - droits de l'homme: Le rapport 2011 accable le régime Biya

 

Cameroun.jpg

 

 

 

Il a été rendu public hier 27 juin 2011 à Paris par l'Observatoire National des Droits de l'Homme, soutenu par le CCFD-Terre Solidaire. Ce rapport sur la situation des droits humains au Cameroun est le fruit de 12 mois de travail du comité ad hoc de "l'Observatoire" dont l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture(ACAT), la Ligue des Droits et Libertés (LDL) et le  Service National Justice et Paix (SNJP) avec l'appui du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD).

 

L’enquête porte le titre  " Cameroun - Rapport sur la situation des droits de l'Homme, Le recul continue..."

 

Ce rapport de 35 pages porte sur quatre thématiques telles les violations des droits de l'Homme dans le contexte de la crise sociale de février 2008; les Conditions de détention dans les prisons du Cameroun; la torture au Cameroun: l'action des forces de maintien de l'ordre et enfin l'élection au Cameroun avec un focus sur le cadre juridique et institutionnel.

 

Le rapport de l’observatoire national des droits de l’homme (ONDH) sur la crise sociale de février 2008 a dressé une typologie des droits de l’homme violés pendant cette période.

 

Dans l’ensemble, les atteintes aux droits de l’homme peuvent être rangées aussi bien dans le registre des droits civils et politiques que dans celui des droits économiques,sociaux et culturels.

 

Ledit rapport reviens sur l'usage excessif de la force et atteintes à la vie des populations non armées lors des émeutes de février 2008, des exécutions arbitraires, des arrestations et détentions arbitraires ciblées, des cas de tortures et traitements ou châtiments cruels inhumains ou dégradants relevées ici et là, des cas de violations des droits à la liberté d’expression, d’opinion et d’information.

 

Sur le plan sociopolitique relève ledit rapport,les principaux éléments déclencheurs de la crise sociale de février 2008 ont porté sur les réformes politiques et l’amélioration des conditions de vie de la population.

 

Depuis cette période, la situation n’a pas toujours évolué dans le sens des revendications des acteurs sociaux de cette crise.

 

Quelques recommandations au sujet des émeutes de février 2008

 

Au gouvernement camerounais

 

De créer une commission internationale neutre en vue de faire le bilan réel de la crise sociale de février et établir les responsabilités de chaque acteur et engager les poursuites judiciaires contre les atteintes aux droits de l’homme.


 

Aux organisations internationales

 

D’interpeller constamment les pouvoirs publics pour faire la lumière sur la crise de février 2008 et poursuivre en justice les forces de sécurité auteurs de graves violations des droits de l’homme

 

 

Aux organisations de la société civile camerounaise

 

De créer une plate forme devant aider les victimes de cette crise sociale à ester en justice contre les forces de sécurité mises en cause et obtenir les réparations idoines.

 

Dans la deuxième partie de ce rapport, les conditions de détentions dans les prisons camerounaises sont aussi décriées.

 

Le Cameroun compte 67 prisons, dont 10 prisons centrales, 35 prisons principales et 22 prisons secondaires. Construites pour la plupart à l’époque coloniale, elles sont vétustes, exiguës et dans un état de délabrement avancé. Leur capacité d’accueil globale de près de 14 965 places a doublé et le Cameroun compte aujourd’hui 23.196 détenus.

 

L’incidence en est que, les cellules ne peuvent plus contenir le grand nombre de détenus, les infrastructures sont largement usitées avec le temps et ne peuvent plus assurer des conditions de vie décentes aux détenus, et la promiscuité des prisonniers y rend les conditions de vie très alarmante.

 

Sur les 23.196 détenus du Cameroun, 14.265 sont en attente de jugement et 8.931 seulement sont condamnés. Ceci est principalement dû aux lenteurs judiciaires tant décriées au Cameroun.

 

Du fait des lenteurs administratives, l'autorisation de transfert d'un prisonnier malade vers un hôpital extérieur à la prison arrive parfois après le décès du malade

 

Quelques recommandations à ce sujet

 

Au gouvernement

 

Rendre systématiquement opérationnels les standards de détention dans les prisons au Cameroun et notamment la séparation des catégories des détenus ;

 

Appliquer avec rigueur les délais de détention provisoire des prévenus tels que prévus par le code de procédure pénal pour désengorger à brève échéance les prisons camerounaises ; Etudier et mettre en oeuvre les peines alternatives à l’emprisonnement pour éviter le renvoi systématique des prévenus en prison ; Revoir à la hausse le budget annuel alloué à l’administration pénitentiaire afin de résoudre le problème de malnutrition et de sousnutrition récurrent dans les prisons camerounaises.

 

Très peu de détenus ont accès à un service médical de qualité

 

La torture au Cameroun

 

La troisième partie du rapport met l’accent sur l’évolution du cadre juridique au Cameroun. Il fait ressortir que sur le plan interne, l’arsenal juridique du Cameroun est protecteur contre la torture étant donné que la constitution et le code pénal le stipule. Mais constate que «du point de vue formel, le Cameroun est avant-gardiste dans la protection juridique des victimes de la torture. Cependant, la torture continue d’être pratiquée au Cameroun. De même, le rapport dénonce le traitement cruel des civils par les forces de sécurité. Il fait remarquer que la police ne ménage aucun effort pour utiliser des matraques contres les protestataires. Et de conclure que : «Si la torture, face aux divers dispositifs de promotion et de protection des droits de l’homme a tendance à régresser, la torture psychologique devient par contre de plus en plus récurrente au Cameroun.» De même sur l’impunité et la réparation, le rapport fait le constat général selon lequel « la réparation est rarement demandée par les victimes ou des témoins d’actes de torture au Cameroun. Et les requêtes en réparation ne sont que très difficilement satisfaites par l’état qui garantit ainsi une certaine impunité dont jouissent les auteurs. Une telle situation décrédibilise le système judiciaire et décourage généralement les velléités de réparation.»

 

De façon classique, ces violations se perpètrent dans les centres de détention que sont les commissariats de police, les services de la gendarmerie, les prisons, etc. Il convient de relever que ces cas décrits sont régulièrement dénoncés dans les rapports de divers observateurs de l’environnement camerounais comme l’ACAT, Amnesty International, le Département d’Etat Américain, etc.

 

Les forces de l’ordre ont l'habitude d'interrompre " brutalement" des marches de protestation, les réunions, les sit-ins des citoyens, syndicats et groupe d’activistes politiques toute l’année, blessant, arrêtant et tuant des manifestants

 

"Le constat général est que la réparation est rarement demandée par les victimes ou les témoins d’actes de torture au Cameroun. Et les requêtes en réparation ne sont que très difficilement satisfaites par l’Etat qui garantit ainsi une certaine impunité dont jouissent les auteurs. Une telle situation décrédibilise le système judicaire et décourage généralement les velléités de réparation."

 

La quatrième partie du rapport a porté sur l’évolution du cadre juridique des élections. Il fait état de ce qu’il n’existe pas un code électoral unifié. Et décrie l’article 53 du code électoral qui rend l’éventualité des candidatures indépendantes impossibles. Et de conclure que ceci «viole clairement le principe démocratique consacré par la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, à l’article 21 alinéa2 selon lequel toute personne a droit à accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.» Par ailleurs, le rapport a décrié le fait que certaines modifications nouvelles ne cachent pas l’interventionnisme et la supériorité de l’administration territoriale qui réduit davantage l’indépendance d’Elecam.

 

"Elecam, l’institution qui va gérer le processus électoral qui pourtant devait être une réponse aux revendications pressantes des citoyens, non seulement, n’a pas été mis en place selon les lois établies pour garantir son impartialité, mais aussi ces lois viennent d’être modifiées pour retirer toute possibilité de transparence des résultats."

 

 

Quelques recommandations

 

Au Gouvernement :

 

Surseoir à l’application des récentes modifications relatives à la limitation du mandat présidentiel au Cameroun ; élaborer un code électoral unique et consensuel avec la participation accrue de toutes les forces sociales ; dissoudre le conseil électoral actuel pour reconstituer en partant des dispositions pertinentes de l’article 08 de la loi de 2006 créant Elecam ; redonner compétence à Elecam pour publier les tendances des résultats afin de garantir la transparence des scrutins ; rendre systématiquement opérationnel les standards de détention dans les prisons au Cameroun et notamment la séparation des catégories des détenus ;appliquer avec rigueur les détails de détention provisoire des prévenus tels que prévenus par le code de procédure pénal pour désengorger à brève échéance les prisons camerounaises ; étudier et mettre en œuvre les peines alternatives à l’emprisonnement pour éviter le renvoi systématique des prévenus en prison ;

 

 

Aux organisations de la société civile :

 

Constituer un réseau unique pour initier un dialogue national avec les autorités publiques sur l’émergence d’un processus électorale démocratique et inclusif ;créer une plate-forme susceptible d’aider les victimes de la crise sociale et d’ester en justice contre les forces de sécurité mises en cause et obtenir les réparations idoines ;

 

 

Aux organisations internationales :

 

Interpeller constamment les pouvoirs publics pour faire la lumière sur la crise de février 2008 et poursuivre en justice les forces de sécurité auteurs de graves violations des droits de l’homme.

 

En conclusion de ce rapport, nous pouvons lire que le bilan de la crise de 2008 en 2011 montre que d’une part, les politiques ne se sont guère améliorées, et d’autre part que les violations des droits de l’homme qui risqueraient susceptibles d’être qualifiées de crimes contre l’humanité restent impunies et aucune démarche de poursuites de leurs auteurs n’a été entreprise.

 

Concernant la lutte contre la torture, les rédacteurs de ce texte se félicitent de l’existence de certaines dispositions du code pénal protégeant contre la torture. Cependant, la mise en oeuvre de ces dispositions n’est pas effective déplorent-ils.

 

Concernant la situation du milieu carcéral, malgré l’existence des projets d’amélioration des infrastructures, les prisons restent surpeuplées, dans la plupart des cas, par les prisonniers préventifs, la santé est dégradée par les problèmes d’hygiène, d’alimentation et d’accès aux soins.

 

Quant au cadre juridique des élections, il élimine d’emblée tout espoir de transparence et d’évolution de la démocratie. ELECAM, l’institution qui va gérer le processus électoral, qui pourtant devait être une réponse aux revendications pressantes des citoyens, non seulement, n’a pas été mis en place selon les lois établies pour garantir son impartialité, mais aussi ces lois viennent d’être modifiées pour retirer toute possibilité de transparence des résultats.

 

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 12:10

27 juin 2011
NODYNA

 


http://t3.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcTREYUeKfsgr-p4XaDclJ9jZ4xqdaR76TZ_j_zcC8ZD5Rq3ilWECgLe 21 juin 2011, de 9h à 19h45, le régime répressif encore en place au Cameroun pour le grand mal du Peuple Camerounais a encore fait investir les environs et la résidence du Leader Nationaliste Panafricain Agissant, Cbt. MbouaMassok par un nombre significatif de ses forces répressives en tenue de guerre. Leur mission du jour ? Empêcher l'accès au Pavillon du Devoir Nationnal, siège de la NODYNA, qui fait corps avec la résidence du Combattant MbouaMassok. 

 

En effet, il se trouve que la Nouvelle Dynamique Nationaliste Africaine (NODYNA) y avait convié la presse et d'autres personnes sélectionnées à assister à la  conférence publique que devait ici ce jour dès 14h, donner son Leader et candidat à l'élection présidentielle attendue au Cameroun. Aussi, tous ceux et celles qui se sont retrouvés dans les parages de la résidence sous surveillance accrue se sont vus, sans ménagement aucun et pour certains avec une nette brutalité, être purement et simplement éconduits. Ici les journalistes étaient de manière particulière sur la ligne de mir de ces tenants illégaux d'une concession privée. 

 

Face à cette autre atteinte de ses droits par le régime, le propriétaire légitime et légal des lieux Combattant MbouaMassok, ayant jugé utile d'en savoir plus, s'est par téléphone entretenu avec le Délégué Général à la Sureté National à qui, prenant à témoins le public et le Commissaire de 13è à Douala présent sur les lieux, il a exposé la situation présente. Telle n'a pas été la surprise de Combattant MbouaMassok, lorsque le Chef de la police au Cameroun, au terme d'une longue litanie, a ainsi conclu : 

 

"Monsieur MbouaMassok, nous avons décidé qu'avec vous, nous n'allons plus passer par quatre chemins... Sachez que désormais même si c'est dans votre salon, vous n'avez pas le droit de tenir une réunion sans au préalable sollicité et obtenu ''l'autorisation'' des autorités compétentes".  "Je ne connaissais pas cette loi que vous vous proposez ainsi d'appliquer à mon égard Monsieur le Délégué" a tenté de rétorquer Combattant. "Maintenant sachez-le Monsieur MbouaMassok et j'assume ce qui va s'en suivre".

 

Une résistance citoyenne a été engagé et la rencontre, certes avec près de 2h de retard, a fini par avoir lieu. L'ordre du jour qui prévoyait entre autres la présentation du programme électoral du Combattant intitulé "Pour 2011, Voici mon projet de refondation du Cameroun", une déclaration du Leader Nationaliste a été suivi. De cette déclaration, il ressort que pour Combattant MbouaMassok, la NODYNA et l'Action pour l'Alternance et l'Alternative Assurées en 2011 "4A-2011" le problème n'est plus sur le départ du Président Camerounais actuel mais, sur comment lui-même, sa famille et son régime devraient, ici et maintenant, négocier et obtenir du Peuples-des-Victimes de leur gouvernance, une sortie humaine de la scène politique. Dans ce sens une brochure a été commise par le Leader de la NODYNA et animateur principal de "Résistance Jusqu'au But".

 

En pièce jointe, vous trouvez la couverture de ladite brochure dont la substance vous sera sans délai adressée. La brochure elle-même est disponible au coût unique de 1000frs CFA.

 

Cbt. NKWE Selle
Nationaliste Panafricain Agissant
Communicateur

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 23:05

 

20 juin 2011
James MOUANGUE KOBILA
Professeur agrégé des Facultés de Droit
Chef du Département de Droit Public -  Université de Douala
Mouangue Kobila réplique à Owona Nguini
En dépit de ma répugnance pour les controverses hétérogènes qui se déroulent entre gens de spécialités différentes, le juriste assumé de droit public que je suis ayant été directement interpellé par des non juristes à travers deux longs articles écrits en réaction à ma contribution au débat sur la rééligibilité de l’actuel président, je me sens tenu de répliquer, afin de ne point laisser intactes les hérésies ainsi livrées à la crédulité des Camerounais.

Mathias Owona Nguini est bien connu comme un politologue sans spécialisation(s) précise(s) qui prétend se mêler aussi bien des questions de technique juridique pure, de théorie juridique, d’économie, de football, d’électricité, de maçonnerie que de celles de marketing, scandalisant chaque fois les spécialistes de chacune des disciplines où il exerce ainsi inconsciemment des ravages. Il en va autrement de celui qui a signé Paul-Aaron Ngomo, qui ne décline ni ses titres et qualités, se limitant à indiquer, aussi vaguement que possible qu’il réside quelque part à New-York, aux Etats-Unis, croyant ainsi impressionner celui qui a participé à un colloque nternational à l’Université de Princeton (l’une des meilleures universités américaines) il y a 12 ans, alors qu’il n’était titulaire que d’un DEA en Droit public. Le quotidien La Nouvelle Expression l’a pourtant présenté comme un juriste, ce qui serait étrange, au vu de ce qu’aucun juriste, même en première année de licence, ne saurait explicitement annoncer le plan de sa dissertation au beau milieu de l’introduction et ne saurait en outre conduire une démonstration sans la moindre référence technique qui rappelle que l’on a bien affaire à un juriste.

Il s’agit vraisemblablement d’un homme de lettres peu cultivé : sa seule référence est Spinoza et son texte regorge d’injures qui témoignent d’une argumentation singulièrement indigente.

J’ajouterai obiter dictum (au-delà de ce qui est nécessaire aux fins de la présente démonstration) et ultra petita (littéralement : au-delà de la demande ; en l’occurrence : au-delà de ce qui justifie cette réponse) que, dans l’art de la controverse comme dans la démocratie que mes pourfendeurs se prétendent plus aptes à construire au Cameroun que d’autres, les personnes sont toujours respectables, seules les idées sont critiquables.

Précisions préliminaires

La nature des arguments déployés dans la « Note d’actualité constitutionnelle » que j’ai publiée et les références fouillées qui les accompagnent devraient interdire à quelqu’un qui evendique quotidiennement la posture d’homme de science soucieux d’honnêteté et d’objectivité comme Mathias Owona d’affirmer que j’« use[…] de ma professorale carrure et de [m]a magistrale envergure comme des arguments politico-initiatiques » ou encore que j’« invoqu[e] implicitement le privilège du magistère » dans le cadre d’une « imprécation dogmatique » quin’aurait d’autre appui que ma « dignité professorale et agrégatiale ». Ces affirmations frisent la calomnie, alors que l’on attend d’un contradicteur la réfutation argumentée, point par point, de l’argumentation qu’il récuse.

La reconnaissance que le débat ne relève pas de leur registre :

Dans la première partie de sa réponse à ma note d’actualité constitutionnelle, l’enseignant de l’IRIC reconnaît qu’il n’est pas tout à fait à sa place dans ce débat juridique, lorsqu’il écrit que le débat sur la rééligibilité de Paul Biya est « juridico-politique et juridico-technique […] Il s’agit aussi d’un débat de théorie et de philosophie juridique […] ledit débat ne concerne pas seulement les questions normatives et procédurales ». La première qualification et le commentaire qui s’ensuit étant destinés à tenter – vainement comme on le verra par la suite – de légitimer son intervention dans ce débat juridique dont l’on ne saurait par ailleurs comme il le sait, limiter l’impact au champ politique, en négligeant les colossales conséquences conomiques et sociales de l’éligibilité ou non de l’actuel président de la République. Si on lui concède qu’il pourrait être plus à l’aise en matière « éthico-politique », la question qui nterpelle est celle de savoir si un politologue est à sa place dans un débat mêlant trois éléments : la technique juridique, la théorie juridique et la philosophie juridique. La réponse que l’on donnera explique largement le style d’argumentation retenu par ce commentateur ainsi que ses effets pour le moins quelconques.

Mais M. Owona Nguini a aussi sa réponse, dès lors qu’il pose qu’« il ne serait pas sérieux de l’abandonner [ce débat] aux théoriciens-techniciens universitaires de la science normative du droit […] il s’agit alors d’un débat qui peut intéresser tout le monde ». Du coup, ce contradicteur donne voix au chapitre aux experts financiers, électriciens, plombiers, cuisiniers et hauffeurs dans un débat relevant, ainsi qu’il le concerne lui-même, de la technique juridique, de la théorie juridique et de la philosophie juridique. Une répartition du travail bien déroutante.

Non content d’élargir ainsi le débat au tout venant, il propose, usant d’une stratégie bien connue des anciens sophistes (pars proto toto : élargir le débat à l’ensemble, lorsqu’on craint d’être humilié dans un aspect singulier), il propose de ne pas seulement discuter de l’éligibilité de l’actuel président. Il faut, selon lui, ouvrir un nouveau front « sur le statut du mandat présidentiel en cours ». Malheureusement, c’est pour le voir revenir au débat de la rééligibilité du président et se lancer dans ce que l’un de mes étudiants a à juste titre qualifié de « séance de vaudou juridique », où des affirmations péremptoires sont sentencieusement et brutalement jetées à la figure du lecteur sans le moindre argument technique, ou logique et surtout, sans la moindre référence.

M. Ngomo lui emboîte le pas, qui estime qu’au fond, ce n’est plus d’un débat juridique sur la rééligibilité ou non de l’actuel président qu’il s’agit, mais d’un pugilat entre d’une part ceux qu’il appelle finement « les cerbères de l’ordre établi » et, d’autre part, « ceux qui ont cru percevoir l’émergence d’une moralité politique constitutionnelle inédite à travers le principe de la limitation du nombre de mandats présidentiels ». Une bataille qui s’inscrirait, selon lui dans « le désaccord majeur du différend politique national ». Le plus curieux est qu’au terme de ces affirmations plus gratuites les unes que les autres, faute d’être étayées, il conclut perversement que « [l]’auguste juriste universitaire qu’est Mouangue Kobila use de ses privilèges magistraux pour affirmer ex cathedra ce qui suit : ‛la révision constitutionnelle du 14 avril 2008 ne contient aucune clause de survie de l’ancien alinéa 2 de l’article 6′». Probablement enfermé dans son propre système, il n’a pu voir l’appel de note n° 6 dans un précédent texte.  C’est assez préoccupant, car l’enseignant de l’IRIC commet ici une double faute. Il ne voit pas qu’avec une affirmation appuyée d’une référence, l’on ne saurait parler de proclamation ex-cathedra. Il ne se rend pas non plus compte qu’en écrivant plus loin que ce qu’il a d’abord tenu pour une affirmation ex cathedra est un constat  « banal », « une lapalissade », il annule son affirmation suivant laquelle mon affirmation est  avancée ex cathedra. En effet, lorsque vous affirmez ce que chacun peut constater, même sans référence (par exemple : « il pleut dehors »), il n’y a pas d’affirmation ex cathedra!

La conséquence de ce raisonnement est que, voulant faire feu de tout bois, ils aboutissent finalement à un galimatias généralement indéchiffrable pour la plupart des lecteurs. Quoiqu’il en soit, mes deux contempteurs ont certainement pris du plaisir à écrire leur prose, notamment lorsque l’un d’eux a qualifié ma posture de « verdictuelle et jubilatoire » (Owona  Nguini). Ils se sont également généreusement défoulés, leurs écrits étant parsemés d’expressions telles que : « le digne et docte juriste » ; « l’Auguste juriste de Chaire » ; « le juriste savant » ; « glossateur commis pour la célébration du pouvoir perpétuel » (Owona Nguini) ou encore «maîtres en chicane juridiques » ; « un franc-tireur de plus » ; « le scribe juridique de faction » ; « les néo-croisés » ; « conspirateurs juridiques de bas étage » (Ngomo). Au fait, s’il est si calamiteux d’être juriste, pourquoi ne ferme-t-on pas les facultés des Sciences juridiques du monde entier ? À quoi bon entretenir des tribunaux avec leurs hordes de « chiens de garde juridiques » ; « juristes rompus aux entourloupes formalistes » (Ngomo) que sont les avocats, greffiers, huissiers et notaires ; eux qui « rivalisent de préciosité juridique » à longueur de vie, déversant tant de « proférations sentencieuses » (Ngomo) sur d’honnêtes gens ? Vraisemblablement, dans la future République de nos contempteurs, l’on aura vite fait d’oublier l’Etat de droit. D’autant que M. Ngomo annonce que la première mission de leur futur gouvernement sera de faire fuir tous les constitutionalistes par la terreur. Ce qui les prémunira contre « le recours obsessionnel au fétichisme juridique » et contre le « positivisme douteux » des juristes (Ngomo). Les causes seraient alors probablement tranchées sur la base des « faits sociopolitiques récents » et sur la base des « conditions politiques et stratégiques » (Ngomo).

I. Les contradictions, aberrations et pétitions de principe

Dans le registre des contradictions, M. Owona Nguini me reproche d’avoir cité les résultats des travaux du Comité Balladur et ceux du Comité présidé par Georges Vedel qui fut l’un des plus grands constitutionnalistes français, n’y voyant qu’un « goût de l’extraversion ». Et de railler plus loin « l’inénarrable extraversion de nos juristes […] si friand[s] d’extraversion constitutionnelle et de compradorisation juridique ». Pardonnons-lui de n’avoir pas remarqué les notes 3 et 4 qui mentionnent les documents préparatoires tirés des archives de l’Assemblée nationale du Cameroun : dès lors qu’il écrit sans notes de bas de page, sans-doute lui-est-il difficile de lire celles des autres. Pardonnons-lui également d’ignorer que, depuis Louis Favoreu, la dimension analogique est, en droit constitutionnel, un volet incontournable de l’analyse, à côté de la jurisprudence. Mais qui passera à celui qui reproche à son ontradicteur de citer des étrangers le fait d’en citer lui-même à profusion dans son texte ? J’ai pu y pêcher par ordre d’apparition : Carl Smith, Spinoza, Harvey Mansfield, Raymond Aron, Carl Friedrich, Robert Dahl, Juan Manuel Linz et Arturo Valenzuela. A moins de considérer qu’il serait un obscurantiste qui se réserve le monopole de la citation d’auteurs étrangers… L’histoire de l’arroseur arrosé, vous vous souvenez ?

Venons-en aux aberrations !

M. Owona Nguini est décidément un affabulateur de premier ordre. Il prétend ainsi, contre toute évidence et sans le moindre soupçon de commencement de preuve, que je me suis «posé en analyste sauvage des idéologies ! Ce faisant, le Professeur se comporte en Monsieur Jourdain de la théorie critique de la sociologie critique ». J’aimerais, là-aussi, qu’il indique à tous, le passage de mon texte où j’adopte une posture d’analyste des idéologies ou quelque autre posture susceptible de l’avoir induit dans cette erreur ubuesque. Plus loin, ce jargonneur de la politologie écrit en titre « [c]e n’est pas la clause de survie de l’ancien alinéa 2 de l’article 6 qui aurait autorisé l’éligibilité du président en fonction ». Mais qui a donc affirmé le contraire ? M. Owona Nguini peut-il nous le dire ? Plutôt que de démonter l’argumentation de son contradicteur, M. Owona Nguini s’invente ses propres arguments qu’il s’échine ensuite à démonter…

Plus loin encore, M. Owona Nguini ajoute une troisième aberration. Il prétend que j’aurais affirmé que « l’inéligibilité qui frappe le président en fonction […] se présume. En fait, il voulait écrire que, contrairement à ma démonstration, il n’a pas présumé l’inéligibilité de l’actuel président, avant de resservir au lectorat ses fortes affirmations. De manière tout aussi étrange, M. Owona Nguini me qualifie de « politologue hésitant et chancelant », alors même que j’assume sans déplaisir mon statut de juriste de droit public, contrairement à lui qui se sent manifestement à l’étroit en science politique, au point d’investir intempestivement des champs dans lesquelles il est loin d’avoir fait la moindre preuve.

M. Ngomo n’est pas non plus avare d’aberrations, qui prétend notamment que je ne propose mes « lumières équivoques que pour avaliser des pratiques hégémoniques qui diffèrent l’avènement d’un ordre juridique libre ». Il doit être pardonné d’ignorer ma tribune sur l’Accord de Greentree du 12 juin 2006 relatif à la mise en œuvre de l’arrêt rendu par la Cour internationale de justice le 10 octobre 2002 dans l’affaire de la Frontière terrestre et maritime parue dans le quotidien Le Messager, sur l’élection de Barack Obama parue dans les cinq plus grands journaux camerounais du moment, celle sur la réforme institutionnelle de la CEMAC parue dans les colonnes de ce journal, ma leçon sur la République publiée en feuilleton dans ce journal, etc. La structure argumentative du texte de M. Ngomo s’avère encore plus faible que celle de l’enseignant de l’IRIC. Que l’on en juge par son plan dans lequel la première partie est incluse dans la deuxième ! Poser qu’il parlera d’abord de « la validité normative de l’interprétation psychologique de l’intention supposée du Constituant de 2008 » puis « des arguties drapées de l’autorité de ‛la méthodologie fondamentale du droit′ » ne doit pas en effet faire oublier que texte, l’interprétation psychologique participe des arguments de méthodologie fondamentale du droit.

M. Ngomo semble se scandaliser qu’au Cameroun, « le pouvoir supposé législatif [sic] est dominé par le détenteur du pouvoir exécutif », étalant de ce fait au grand jour son ignorance du fait majoritaire qui constitue la donne fondamentale de la quasi-totalité des régimes politiques du monde entier, à commencer par les régimes d’Europe occidentale tels celui du Royaume Uni, de l’Allemagne ou celui de la France où la majorité parlementaire permet au Gouvernement de réaliser son programme politique. Du même élan, M. Ngomo nous prête l’allégation suivant laquelle la révision constitutionnelle de 2008 serait le résultat d’un « consensus » . Peut-il indiquer où je l’aurais suggéré ? Il fait en toute hypothèse bonne équipe avec M. Owona Nguini, même s’il se montre beaucoup moins courtois, au point de calomnier le législateur, qualifié d’« organe docile qu’on nomme improprement pouvoir législatif ». Ce qui laisse supposer que son futur gouvernement n’aura pas besoin de la discipline des députés de sa famille politique à l’Assemblée nationale ou, mieux, qu’il veillera à ce que les députés adverses y soient majoritaires, afin de bénéficier d’un parlement indocile.
 
Pétition de principe

Au fond, l’on constate que M. Owona Nguini ne démontre rien. Il n’essaie même pas de démontrer ses affirmations radicales. Sa démarche consiste systématiquement à poser des réalables afin de tenter de disqualifier la posture de son contradicteur, à la suite de quoi il assène son point de vue sans la moindre preuve, sans le moindre exemple, sans la moindre tentative de démonstration et sans la moindre référence précise. Il recourt ainsi massivement à la pétition de principe (raisonnement qui consiste à tenir pour vrai ce qu’il s’agit précisément de démontrer). Et le cycle recommence quelques lignes plus loin. Son texte est par conséquent artificiellement allongé par des redites incessantes et de plus en plus confuses. Son seul argument, comme pour son acolyte qui parle aussi de « machination conniventielle », si tant est que c’en est un, est le soupçon de manipulation. Je l’ai retrouvé à cinq reprises dans son texte, ce qui suffit à mettre en évidence la vacuité des assises de ses affirmations gratuites et sans nuances bien illustrées dans son texte. L’on en vient à se demander qui se livre finalement à la manipulation…

M. Owona Nguini écrit enfin sur ce point que je « revendique le monopole de dire l’être (le sein) ». Supposant naturellement qu’il sait lire, j’aimerais qu’il cite le passage de mon texte où je formule une telle revendication ou qui lui permet d’inférer une telle supposition.

II- Les questions techniques de fond

Faute d’arguments et de références dans un champ qui lui est étranger, M. Owona Nguini a tout simplement inventé un principe juridique, celui de l’application préalable du droit édicté qui n’existe dans aucun ouvrage de droit, d’autant que les archives des plus grandes démocraties du monde regorgent de lois jamais appliquées et d’institutions jamais mises en place, parfois depuis plus d’un demi siècle[2].


L’on se souvient plutôt que, dans son livre « Qu’est ce que le Tiers Etat ? », l’Abbé de Sieyès écrivait, du temps de la révolution française qu’ « [u]ne nation ne peut ni aliéner, ni s’interdire de vouloir. Et quelle que soit sa volonté, elle ne peut pas perdre le droit de la changer dès lors que son intérêt l’exige ». L’histoire constitutionnelle du Cameroun nous donne une illustration d’une révision constitutionnelle qui n’est jamais entrée en vigueur, et dont nul ne s’est jamais plaint. Il s’agit de la révision constitutionnelle qui avait fait passer le nombre des députés à l’Assemblée nationale de 120 à 150 députés, le 4 février 1984, une autre révision de la Constitution du 2 juin 1972, intervenue le 17 mars 1988, l’a fait passer de 150 à 180 pour assurer une meilleure représentation de la nation avant que la révision précédente ait pu être mise en œuvre. Sur le prétendu forçage procédural de la révision de la Constitution qui tiendrait à ce que la révision n’a pas été doptée par un congrès de révision, il y a simplement lieu de rappeler les énonciations de la Constitution que mes contempteurs ont assurément du mal à lire. L’article 63 (3) pose certes que « [l]e Parlement se réunit en congrès, lorsqu’il est appelé à se prononcer sur un projet ou une proposition de révision de la Constitution. » Mais en l’absence du Sénat, cette disposition ne peut pas se lire indépendamment de l’article 67 (2) qui prévoit que « [p]endant leur mise en place et jusqu'à cette mise en place, les institutions de la République actuelles demeurent et continuent de fonctionner », ce qui signifie que l’Assemblée nationale qui est la seule chambre fonctionnelle du Parlement exerce seule les prérogatives du Parlement. D’autant que le Constituant l’a expressément dit dans le même article 67 (3) : « l’Assemblée Nationale exerce la plénitude du pouvoir législatif et jouit de l’ensemble des prérogatives reconnues au Parlement jusqu'à la mise en place du Sénat. »
 
À propos du choix de la voie parlementaire pour la révision constitutionnelle de 2008

Le choix entre la voie référendaire et la voie parlementaire est laissé à la discrétion du chef de l’exécutif par la Constitution du 18 janvier 1996. Le choix de la voie parlementaire est en cohérence avec le principe du Gouvernement représentatif qui assure la souveraineté constituante du peuple directement (voie référendaire) ou indirectement (voie parlementaire). L’alinéa 1 de l’article 2 de la Constitution souligne à cet égard le caractère prioritairement et essentiellement représentatif de la Constitution camerounaise : « La souveraineté nationale appartient au peuple camerounais qui l’exerce soit par l’intermédiaire du président de la République et des membres du Parlement, soit par voie de référendum. » De toute manière par respect du principe du parallélisme des formes, l’alinéa 2 de l’article 6 de la Constitution de 1996 ayant été adopté par la voie parlementaire. Il est normal que cette disposition ait aussi été révisée par voie parlementaire.

La validité de la révision constitutionnelle se fonde exclusivement sur sa conformité aux règles de fond et de forme prescrites. Encore que, pour certains juristes, il est possible de réviser les dispositions relatives à la révision afin de supprimer toute limite de fond. Le peuple doit respecter la Constitution, au même titre que les autres pouvoirs que sont le Président de la République, le Parlement et le Gouvernement. Le respect de la Constitution n’est pas seulement valable pour les représentants du peuple. Il l’est aussi pour le peuple lui-même.

Au vu des querelles byzantines entretenues par mes contradicteurs sur voie choisie pour la révision de la Constitution en 2008, l’on se demande ce qu’il en serait s’ils étaient des citoyens de certains pays européens (les Pays-Bas et la France) où, après le rejet du projet de Constitution pour l’Europe en 2005, l’Exécutif a choisi la voie parlementaire pour l’adoption du Traité de Lisbonne trois ans plus tard…

M. Owona Nguini prétend également qu’en démontrant que la révision constitutionnelle avait principalement pour objet et pour effet de rendre l’actuel président rééligible en 2011, j’aurais « cautionné une loi qui perd précisément son statut de norme générale et impersonnelle ». Ce qui signifie que, d’après son entendement assurément bien bizarre, un chef d’Etat serait élu.

par des millions de citoyens dans un but personnel, uniquement pour jouir des honneurs du pouvoir sous les ors de la République. Un exemple étranger proche de nous : qui peut affirmer, sans attirer l’hilarité générale et témoigner de sa grave méconnaissance des problèmes d’unité nationale et du blocage du processus de développement de ce pays depuis 2002, que la question de l’éligibilité de M. Alassane Dramane Ouattara en Côte d’Ivoire n’était qu’un problème personnel ?

Sur la confusion de M. Owona Nguini entre l’« interprétation psychologique » d’un texte et son « interprétation téléologique », je voudrais signaler à mon professeur improvisé de méthodologie du droit – une matière que j’enseigne en Doctorat – que, contrairement à l’interprétation psychologique ou recours aux travaux préparatoires qui permet par exemple de déterminer le but recherché par le législateur ou ratio regis, l’interprétation téléologique est fondée sur les fins du droit : soit le but assigné par les parties (politique juridique ; ex : pour l’intégration économique, le développement économique), soit les finalités dégagées par l’interprète de manière éventuellement évolutive (téléologie juridique pure, ex : pour l’intégration économique, la paix).

Sur la prétendue « déconsolidation » des évolutions démocratiques en Amérique latine, en raison de la levée de la limitation du nombre de mandats présidentiels, un seul exemple notoire suffit, celui du Brésil où,  après la levée de la limitation du nombre de mandats qui a permis à Lula Da Silva de se représenter au grand bonheur de ses concitoyens, la candidate qu’il a adoubé a été triomphalement élue à la présidence fédérale brésilienne. Des études récentes ont établi qu’en Amérique latine comme en Europe de l’Est, Mais aussi en Afrique, la consolidation démocratique est en net progrès. Dans le cas spécifique de l’Amérique latine, Anaud Martin a établi que « toutes les démocraties latino-américaines de la troisième vague ont survécu […] la transition démocratique a globalement abouti dans la quasi-totalité des pays latino-américains […] la capacité des gouvernants à […] surmonter [les crises politiques] incite […] à être optimiste quant à leurs chances de pérennisation »

Au total, c’est à juste titre que mes contradicteurs se qualifient eux-mêmes de « profanateurs de la grande glose juridique », d’« imprudents et impudents pubertaires de l’intelligence juridique » (Owona Nguini), tant ils n’ont pas peur de parler latin devant des cordeliers et tant leurs textes participent de l’impressionnisme juridique qui consiste à apprécier la disposition normative sur la rééligibilité du président de la République au Cameroun d’après l’ambiance générale de l’affaire et non, certes, par les outils techniques requis. J’ose espérer qu’ils procèdent autrement dans leur propre domaine.

J’invite enfin mes contradicteurs, M. Owona Nguini en particulier, à méditer ce propos d’un éminent constitutionnaliste camerounais nommé… Joseph Owona qui observe, dans son livre paru en 2010, que : « [l]’universalisation de l’éligibilité fonde les démocraties représentatives […] Dans ces démocraties, la liberté de candidature a tendu à être totale, s’affranchissant de toutes les entraves ».

 

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 17:27

19 juin 2011
Jean-Pierre Bekolo


J'ai eu la nette impression de voir une mauvaise série télévisée en regardant les pontes du régime verser dans la haine et les « avertissements » contre des imaginaires ennemis du Cameroun. Je pense ici au secrétaire général du parti RDPC René Sadi en déplacement à Kribi. J'ai eu l'impression de voir la RTI (radio télévision ivoirienne) avant la chute de Gbagbo, pourtant c'était bien la Cameroon Radio Television (CRTV). Une image furtive m’a même traversé l’esprit, une impression de voir le fils Khaddafi à la télévision… Et pourtant, aucune puissance ne menace le président camerounais de frappes ciblées de l'ONU ou de l'OTAN.

 

Cette mauvaise série télévisée  je n'aimerais pas la voir devenir réalité dans mon pays le Cameroun.

 

Si le Cameroun a des ennemis, ce sont avant tout des ennemis de  l'intérieur (je veux dire les plus proches du régime), car quelle que soit l'agitation extérieure, personne plus que nous-mêmes ne nous empêche de développer ce pays. Il faudrait arrêter de faire croire aux camerounais que notre pays a des ennemis ! En tant que camerounais voyageant beaucoup à l'étranger, je me sens solidaire de ces attaques qui nous désignent, nous aussi, sans arrêt comme des ennemis du Cameroun. Qui a dit qu'un ami du Cameroun ne saurait être un étranger ? Et qui a dit que les camerounais qui vivent au Cameroun aiment tous leur pays ?

 

Les étrangers et la diaspora sont moins coupables que l'entourage - le fameux entourage- auquel les camerounais attribuent la responsabilité de l'impasse actuelle. Un entourage accusé d'avoir phagocyté  notre président et de l’avoir poussé à la faute dans le seul but de préserver ses privilèges. Ce même entourage est prêt à mener une guerre contre tous, contre la communauté internationale, renonçant ainsi à la politique pacifique du président Biya qui jusqu'ici  a toujours privilégié la diplomatie et les bonnes relations avec les pays étrangers amis, comme dans le cas de Bakassi..

 

Les camerounais se posent beaucoup de questions. Les camerounais se posent tellement de questions qu'ils sont déboussolés au quotidien. Un être humain qui n'arrive pas à se projeter dans le futur devient inopérant, il est déprimé. Les investisseurs attendent de voir comment va évoluer le Cameroun, et pendant ce temps le chômage guette les camerounais qui peinent au quotidien, sans savoir de quoi le lendemain sera fait.

 

Les camerounais veulent savoir pourquoi le président Paul Biya voudrait se représenter. Ce qu’il leur propose de nouveau et qui va améliorer leurs conditions de vie. Il n'y a rien d'anormal à se poser cette question à moins qu'on soit en train de faire la politique de l'autruche ; une politique du « pourrissement » à double tranchant. Les camerounais sont  inquiets du silence de leur président. Un silence qui amène à la question : Quelqu'un a-t-il seulement une réponse aux questions que se posent les camerounais ? Les camerounais attendent d'avoir une conversation avec leur président, ils ne veulent plus d'un autre discours aseptisé comme ils en ont l'habitude.

 

Le président doit maintenant avoir avec son peuple une conversation ; comme jadis avec Eric Chinjé sur la CRTV ou plus récemment sur France 24.

 

Je refuse de croire que plus qu'un autre pays, le Cameroun serait une telle exception dans ce monde que même la loi de la pesanteur ne s'y appliquerait plus. À force de ne pas dialoguer avec les camerounais qui veulent juste vivre ensemble au sein d'une République, on risque d’isoler le pays, sous prétexte  que « Le Cameroun c'est le Cameroun ».

 

Fustiger les pays étrangers soi-disant « ennemis » comme se plaisent à le faire certains pontes du régime ces derniers temps, est du coup très parlant ! Cela suppose de facto que  la bénédiction souhaitée auprès de certaines puissances étrangères n’a pas été obtenue. Et cela, dans l’actuel contexte de mondialisation, et d’un certain droit d’ingérence politique, amène d’emblée à des questionnements, voire, des inquiétudes…

 

De grâce, Monsieur le Président parlez aux Camerounais! Et faites taire ceux qui veulent vous enfermer dans une logique sans issue, pour leurs intérêts égoïstes, faisant croire aux camerounais que vous êtes prêt à tout, y compris à affronter la France et les Etats-Unis, pour imposer une voie au Cameroun. Il devrait s’agir de négocier avec le peuple, le convaincre, et non pas tenter de le lobotomiser comme le font vos sbires, ce qui est une grave erreur…

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 16:44

Premiere publication 7 décembre 2010
David Servenay
Rue89

Reprise 20 Mai 2011
Rue 89


 

Socapalm au Cameroun, l'épine du groupe Bolloré

Spoliation, pollution et « climat de terreur » : l’édifiante enquête associative sur la plantation de palmiers.


http://files.cameroonwebnews.com/uploads/2011/06/Socapalm/s-PLANTATION-SOCAPALM-1-KIENKE_large.jpg

De multiples atteintes à l’environnement 
Plantation Socapalm de la Kienké et de Dibombari (Isabelle Alexandra Ricq/http://www.isabellericq.fr/).


Après les enquêtes journalistiques, un collectif d’associations dévoile trois ans d’enquête sur la Socapalm, la plus importante plantation de palmiers du Cameroun. Une société, contrôlée par les groupe Bolloré et Fabri, aux pratiques sociales et environnementales contestées. Rue89 a lu le dossier.

 

Quatre associations ont regroupé leurs forces pour enquêter sur les pratiques de la Socapalm :

  1. deux au Cameroun, le Centre pour le développement et l’environnement (CED) et la Fondation camerounaise d’actions rationalisées et de formation sur l’environnement (Focarfe) ;
  2. une en France, l’association Sherpa ;
  3. une en Allemagne, Misereor.

Socapalm fait l’objet d’un montage financier complexe. Les bénéfices de l’exploitation d’huile de palme sont rapatriés vers deux holdings luxembourgeoises, afin de payer moins d’impôts sur les sociétés. (Voir l’organigramme tiré de l’enquête, cliquer pour agrandir dans un nouvel onglet ou une nouvelle fenêtre)


Un petit empire de l’huile de palme

Pour les néophytes, la Société camerounaise de palmeraies, c’est :

  1. 78 529 hectares de surface concédée (près de 110 000 terrains de football) ;
  2. 25 998 hectares de surface exploitée (36 000 terrains de foot) ;
  3. 18 265 hectares de plantations villageoises encadrées (25 000 terrains de foot).

Avec ses cinq plantations, la Socapalm a une capacité de production de 132 tonnes/heure, grâce à laquelle elle pèse pour 42% du marché de l’huile brute.

Dans sa note d’information pour son introduction à la Bourse de Douala, début 2009, la société fait état de :

  1. 1 314 salariés (dont 603 ouvriers et 83 manœuvres) ;
  2. 2 338 « planteurs privés (sous-traitants) » qui livrent leur production à la société ;
  3. 2 500 à 3 000 ouvriers employés par des sous-traitants pour la récolte et le transport des régimes.

    Plus de 30 000 personnes « dépendent directement de l’entreprise », dont 15 000 vivent dans les vingt villages répartis dans les plantations. Bref, un petit empire de la palme.


Des bénéfices économiques aléatoires pour les autochtones: Bolloré, menacé de procès

L’exercice des associations est risqué : depuis sa victoire au printemps en diffamation contre France Inter, Bolloré menace systématiquement de poursuites les journalistes qui travaillent sur le sujet.

 

Aussi ces associations ont-elles choisi de déposer ce mardi une « circonstance spécifique » devant les points de contact nationaux (PCN) belge, français et luxembourgeois. Les PCN sont des délégations auprès de l’OCDE chargées de faire respecter les normes internationales en matières économique et sociale. Ils n’ont pas de pouvoir coercitif.

 

Lors du procès en diffamation, le tribunal avait retenu la bonne foi de France Inter sur le cas de la Socapalm, ancienne société d’Etat privatisée en 2000 au bénéfice des groupes français Bolloré et belge Fabri.

 

Les avocats de Bolloré avaient d’ailleurs fait profil bas sur la Socapalm. Ils se sont même désistés d’une seconde procédure en diffamation engagée contre la photographe Isabelle Alexandra Ricq (dont les photos, plus bas, illustrent cet article), arguant d’« excuses » avancées par la direction de Radio France. Un motif contesté par l’avocat de la radio.

 

A l’époque, Bolloré, étant minoritaire et n’ayant pas la main sur le management opérationnel, estime que le débat ne le concerne pas vraiment.

 

Contacté lundi matin par Rue89, le groupe nous a d’abord avancé le même argument : étant « actionnaire minoritaire », il n’est pas « gestionnaire » de la Socapalm, avant d’ajouter par la voix de son directeur juridique :

« Nous n’avons pas les informations et si vous ne nous laissez pas le temps nécessaire pour vous répondre, nous en tirerons toutes les conséquences, y compris en matière de diffamation. »

Si la Socapalm fait vivre des milliers de personnes, il n’est pas certain que cela soit au bénéfice des autochtones, notamment les populations pygmées « bagyéli » originaires de la région. En théorie, le Socapalm n’a pas le droit de replanter des palmiers sur les parcelles situées autour des villages.

 

Dans les faits, dit la plainte, « il est devenu impossible pour de nombreux villageois de planter un jardin de case à proximité de leur habitation ». Cette pression foncière se double d’une rivalité entre les locaux et les travailleurs de l’entreprise, souvent originaires d’autres régions, comme le précise la plainte :

 

« Accentuée par la croissance démographique, cette rareté de la ressource foncière prive les petits agriculteurs de leurs moyens de subsistance et constitue un vecteur important de conflits entre les populations locales et les allogènes.

 

En effet, la main d’œuvre allogène qu’emploie la Socapalm se trouve en compétition avec les populations autochtones pour l’accès et l’utilisation des terres. »

 

Concrètement, cela signifie que les bénéfices liés à l’emploi dans la Socapalm ne vont pas forcément aux locaux :

« Ainsi, il ressort d’un recensement mené fin juin auprès de la population du village de Pongo Aviation (riverain de la plantation de Kienké) qu’à peine plus de 8% de la population active du village était embauchée à la Socapalm.

 

En effet, sur les 167 personnes interrogées, 131 pouvaient être considérées comme étant aptes à travailler ; or, seulement 11 d’entre elles jouissaient d’un emploi au sein de la Socapalm. »

 

Enfin, les « planteurs villageois », privés, qui livrent leur production aux usines, ne sont pas vraiment soutenus par le groupe qui néglige, par exemple, l’entretien des pistes leur permettant d’apporter leur production. 

 

En 1998, la loi portant sur le régime de l’eau impose aux entreprises du Cameroun de lutter contre la pollution des eaux. L’Etat accorde à la Socapalm une « période de grâce de trois ans » pour se mettre en conformité avec la loi, mais :

« Plus de sept ans après l’expiration du délai de grâce, force est de constater que les mesures prises par la Socapalm sont bien peu efficaces puisqu’elles n’ont pas permis à la Socapalm de se conformer aux textes en vigueur en matière de traitement des effluents et de protection des cours d’eau. »

 

Sur place, les ONG constatent :

  • le déversement « anarchique » des « huiles usagées émanant des huileries ».

  • « Mélange de boues et de produits chimiques, ces huiles usagées diffusent une odeur nauséabonde difficilement supportable. »

  • Il apparaît en outre que le personnel de la Socapalm n’hésite pas à procéder au nettoyage de leur matériel dans ces mêmes cours d’eau exposant ainsi les populations locales au risque de consommer des produits toxiques.

  • En effet, des agents de la Socapalm ont été surpris en train de nettoyer dans des cours d’eau les bidons qu’ils utilisent pour disperser les engrais et les pesticides dans les palmeraies. »

Sans parler de la pollution de l’air, l’usine rejetant « de grandes quantités de nuages de poussières ».


Africa Security, un sous-traitant hors-la-loi ?

 Alors que les villageois assuraient eux-mêmes la sécurité des plantations, le nouvel exploitant a fait appel aux services d’Africa Security Cameroun SARL. La société est dirigée par Patrick Turpin, un ancien officier français.

Dans un « climat de terreur », les agents de cette société auraient commis de nombreuses exactions :

  • fouilles inopinées des domiciles des suspects de vol,

  • confiscation de presse à noix de palme ,

  • actes de sabotage,

  • passage à tabac de villageois,

  • destruction d’habitations…

Les ONG font état de l’histoire d’une jeune femme ayant croisé les agents d’Africa Security :

« Le 15 août 2005, Hélène Mbelle se rend au village de Mbonjo pour y acheter de l’huile de palme auprès de planteurs locaux.

 

Retournant à son village à bord de son véhicule avec un bidon d’huile, elle se fait arrêter par des agents d’Africa Security qui se disent chargés de retrouver de l’huile de palme de contrebande. Pour avoir demandé des explications quant à leur manière de procéder, elle fut battue par lesdits agents qui lui ont par ailleurs confisqué son huile de palme et soutiré les 185 000 francs CFA qu’elle avait en sa possession.

 

Le certificat médico-légal établi par le docteur Mbenda le 19 août 2005 a délivré 35 jours d’incapacité à la victime et conclu à la mort du foetus qu’elle portait. »

 

Et ce cas ne serait pas isolé.

 

Eau, électricité, sécurité : des promesses non tenues

Le reste peut paraître anecdotique, au regard de ce qui précède. Cela concerne l’ensemble des équipements que la privatisation de la société était censée améliorer dans le cadre des « missions de service public ». Dans le désordre :

  • un château d’eau qui n’a pas été réhabilité ;

  • l’électrification des villages de Pongo-Aviation et Bidou II, sur la plantation de la Kienké ;

  • un registre de doléances pour « établir une communication interactive entre la Socapalm et ses populations riveraines » qui, après dix mois d’existence dans les locaux de l’entreprise, n’est plus disponible.


Plus grave, pour les milliers de travailleurs actifs sur le site, le respect des normes élémentaires de sécurité ne semble toujours pas à l’ordre du jour :

  • pas de matériel de protection individuel adéquat,

  • des conteneurs à marchandises pour transporter les ouvriers sur les plantations,

  • des infrastructures de santé vétustes,

  • des conditions d’hébergement déplorables pour les familles vivant dans les campements des plantations.

L’ensemble est résumé de la manière suivante :

« Le 12 avril 2010, les délégués du personnel de la plantation de Dibombari ont adressé une nouvelle lettre au directeur général de la Socapalm dans laquelle ils déplorent le manque de considération avec lequel ils sont traités.

On peut notamment y lire : “ Les travailleurs se sentent victimes d’une gestion esclavagiste par laquelle ils n’ont que des devoirs pas de droits. ” »

Pour Bolloré, une question d’image.

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 16:25

Relu et revu pour vous

 

18 mai 2009
20mai.net

 

Il ne peut être question de comprendre ce qui se passe ici et en Afrique si l’on oublie que la fortune de Vincent Bolloré provient de ce qu’il est un esclavagiste qui verse 50 euros par mois à ses dizaines de milliers d’esclaves au Cameroun – comme partout ailleurs en Afrique – pour un travail quasi gratuit.

Les prétendus « immigrés»  pourchassés par la police de celui qu’il a corrompu – Nicolas Sarkozy – (avec son avion, son bateau etc…) sont des esclaves en fuite qui fuient l’esclavage Bolloré, qui fuient le gigantesque camp de travail qu’est devenu l’Afrique occupée.

Il est même probable que la valeur globale du travail que la France vole quotidiennement à l’Afrique est bien supérieure à la valeur du travail volée par Hitler aux Français.

Quant au nombre de morts, il n’a aucune commune mesure : la France fait bien plus de victimes que ce que Hitler et les nazis ont fait : 3 millions de bébés africains de moins de un an meurent chaquze année. Le pic de la Shoah, en 1942 fut de 2 millions 600 000 victimes.

 


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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 20:07

Action pour l’Alternance et l’Alternative Assurées en 2011

4A-2011

Résistance Jusqu’au But (RJB)

Conduite de l’Acte 9

 

Du Préambule

Le 28 mai 2011 était prévu au Rond Point Dakar à Douala, un meeting populaire. Considéré comme étant l’Acte 9 de l’opération dite « Résistance Jusqu’au But » en cours au Cameroun depuis le 23 février 2011, ledit meeting que devait coordonner combattant MbouaMassok visait de manière spécifique :

 

Eclaircir notre position quant aux motivations qui fondent notre détermination à œuvrer pour que, contrairement aux orientations de ce qui est présenté comme étant « l’Appel du peuple », Monsieur Biya n’ait plus l’occasion de gouverner au destin du Cameroun ;

 

Le site choisi constitue la voie publique ;

 L’organisation de pareilles manifestations sur la voie publique est de nature à provoquer de fortes perturbations de la circulation, surtout dans ce quartier agité et très sensible de la ville ;

L’inopportunité et la dangerosité d’une telle activité susceptible de troubler l’ordre public.


Et le ‘’Chef de terre’’ de Douala IIIe, après avoir jugé utile d’évoquer les événements de février 2008, de conclure ainsi son propos :

« Face à cet événement qui n’offre aucune garantie de sécurité et de paix, il me plait de vous notifier par la présente, mon refus pour l’organisation d’un tel entretien public porteur de germes du désordre au Carrefour Dakar ».


A-a-2  Sur l’assignation illégale à résidence du Combattant MbouaMassok

Sa culture oppressive aidant, le régime ne trouve pas suffisant la notification au Leader Nationaliste Panafricain Agissant, depuis le 23 mai 2011, de l’interdiction abusive de l’entretien public projeté par ce dernier. C’est alors que sont mises en mouvement, les forces répressives. En effet, dès le Vendredi 27 mai 2011 aux environs de 22h, les habitants du quartier Sodikombo situé à Basa PK-13, où se trouve le Pavillon du Devoir National en tant que siège de la Résistance Jusqu’au But constate, comme cela est devenu presque traditionnel ici, l’encercle-ment de la résidence du Combattant ‘’Général’’ MbouaMassok. Ils sont plus d’une 20taine de Gendarmes en tenue, armes de guerre au point et doigts sur les gâchettes.  Sans autres formes de procès, notre Leader est ainsi, pour une énième fois, placé à résidence. Des indiscrétions diverses obtenues le lendemain des échanges entre nos renseignements et certains éléments des renseignements généraux opposés, il ressort que depuis le 23 février 2011, le régime Biya a pris la décision de renforcer les restrictions des libertés tant de mouvement que  d’action non seulement des structures citoyennes réellement agissantes en cette période fondamentale-ment cruciale de la vie du Cameroun la NODYNA, (Nouvelle Dynamique Nationaliste Africaine), 4A-2011, la JAP (Jeunesse Agissante Panafricaine) en tant que socles d’action de la mouvance politique dont Combattant MbouaMassok reste le Leader mais, surtout de ce dernier lui-même.  Et l’empressement et la rigueur avec lesquels le régime Biya réagit face à toute perspective de contact du Combattant avec les populations n’est que pour crédibiliser ces indiscrétions. Des illustrations ne manquent pas.


A-a-3  Sur l’enracinement de l’acharnement du pouvoir sur Mboua Massok

Bien entendu l’acharnement du régime Biya sur notre Leader a des racines profondément plongées dans le passé. Peuvent ici entre autres être utilement évoqués, en remontant vers les années 1985, ces multiples interpellations et détentions dans des brigades de gendarmerie, des Commissariats de police et bases militaires dont il est, à travers le pays, victime et meublées de toutes les formes d’humiliations, de tortures, de traitements dégradants et inhumains... Peuvent également être évoquées ces innombrables déportations, séquestrations et abandons dans des lieux hostiles à la vie humaine. Peuvent être évoquées les 09 internements et détentions dans la prison de New-Bell au motif, chaque fois, de son expression politique militante nationaliste et révolutionnaire. Cependant, le constat est net qui explicite que depuis le 23 février 2011, la pression sur le Combattant se trouve être bel et bien intensifiée. C’est ainsi qu’à trois reprises depuis lors, la résidence de notre Leader, Combattant MbouaMassok, a été encerclée des jours durant par les forces en armes dont, l’assignation illégale à résidence le 28 mai courant.  C’est ainsi que le 23 février 2011, c’est l’Archevêché de Douala qui fait éviter le pire qu’était en passe d’organiser le régime Biya à l’endroit de notre Leader ; le 11 mars 2011 notre Leader est arrêté, séquestré et déporté à Tonde dans le Département du Nkam ; le 31 mars 2011 notre Leader, en compagnie du Combattant Yon, subit le même traitement ; le 18 avril 2011 notre Leader, subissant l’arrestation et la séquestration, est cette fois déporté et délaissé, en compagnie de 4 autres Combattants nationalistes, dans la région de Dizangue sous les palmeraies de Mbongo ; le 19 avril 2011, dans les mêmes conditions et toujours dans le cadre de la mise en œuvre de Résistance Jusqu’au But notre Leader est cette fois déporté et abandonné dans la région de Log Ngass à près de 70km de Douala, en compagnie de 5 autres de ses collaborateurs ; le 20 avril 2011, notre Leader est arrêté lors du meeting qu’il tient au Rond Point Deido et cette fois, ordre est donné aux forces répressives d’escorter le Leader Nationaliste Panafricain à son domicile ; le même traitement lui est réservé lorsqu’il est arrêté au meeting du Rond Point Dakar ce 11 mai 2011 alors que, le 7 mai 2011, non seulement la résidence de notre Leader est pris d’assaut tôt ce matin, celui-ci est arrêté et conduit manu militari à la Légion de Gendarmerie du Littoral à Douala où il est détenu deux jours durant dans la cellule antigangs.


Revenons au 28 mai 2011 pour relever que l’assignation illégale à résidence du Leader Natio-naliste aura été maintenue de 22h ce 27 mai 2011 jusqu’aux environs de 19h le lendemain 28. Ce qui, empêchant Combattant MbouaMassok de se retrouver au lieu de l’entretien public prévu ce jour dès 11h au Rond point Dakar, aura maintenu à leur soif les pas moins de 15 à 17 éléments du Peuple-des-Victimes du Biyaïsme ayant répondu à l’appel de leur Leader et qui, malgré ce désagrément n’ont pas, avec un mépris souverain de la forte concentration sur les lieux des forces répressives, manqué de scander de temps à autre et en chœur :

  

«A bek BIYA, MoufDé », qui est le slogan de « Résistance Jusqu’au But » ; ou encore, « L’idée même de la candidature de Biya à la présidentielle attendu nous scandalise » ; ou encore « Libérez notre Leader, Combattant ‘’Général’’ MbouaMassok »… 


A-b  Du Leader


A-b-1  Sur le contenu de l’appel à manifester

Voici le contenu de l’appel à manifester adressé aux populations se considérant comme victimes du régime Biya dans la région du quartier Dakar et environs :


     «  5O ans de participation à la gouvernance dont 30 en Chef de l’Etat n’ont permis à M. Biya qu’à instituer la corruption, qu’à mépriser la démocratie et qu’à boucher tous les canaux d’espoir surtout chez les jeunes. Alors pour tout esprit doté de bon sens et d’équilibre éthique et moral, l’idée même de sa candidature à la présidentielle attendue est-elle scandaleuse. Ainsi disqualifié sur tous les plans, mettre un terme au régime Biya et instituer un gouvernement de refondation est en ce moment l’enjeu. Pour le réaffirmer, le Peuple-des-Victimes du Biyaïsme, y compris au sein des forces en armes, est convié au meeting qui a lieu au Rond Point Dakar le 28 mai 2011 dès 11h et clamer en chœur « A bek BIYA, MoufDé », avec à l’esprit que « Celui qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles ». Cbt. ‘’Général’’ MbouaMassok ».


A-b-2  Sur les activités du Leader

Comme de règle, ce 28 mai 2011, notre Leader est dehors à 06h pour sa séance d’entretien corporel par un rituel sportif. Des faits, il réalise que l’information qu’il détient depuis la nuit de la part de la sécurité du Pavillon du Devoir National est fondée. C’est donc sous le regard des gendarmes armés postés aux alentours du Pavillon et sur toutes les pistes qui y conduisent que le Leader effectue son rituel matinal au terme duquel il est successivement rejoint à la salle de réunion du Pavillon par le Commissaire spécial de la zone et les Commandants des brigades de Gendarmerie de LogBesou et de Basa-LogBaba. Ici les concernés, verbalement, chacun avec ses mots et son style signifient au Leader, les raisons de leur présence sur les lieux ainsi que celle massive des gendarmes en arme. Il ressort ici que ce jour, notre Leader ne doit pas sortir de cghez lui du fait de l’interdiction par le Sous-préfet de Douala IIIe de l’entretien public qu’il se propose de tenir dès 11h au carrefour Dakar.  Vous avez dit abus d’autorité ou excès de zèle autoritaire !


Il est presque 14h lorsque, face au siège illégal de sa résidence par les forces répressives du régime oppressif et corrompu de Monsieur Biya Combattant MbouaMassok décide, au terme d’une concertation avec certains de ses collaborateurs présents, de rompre le silence. A la Place dite de l’Afrique Debout du Pavillon il s’adresse alors, au moyen d’un mégaphone, aux populations présentes et environnantes. Le leader Nationaliste prend d’abord soin d’expliquer et d’interpréter en ces termes, les raisons de son assignation illégale à résidence : « …Ce que vous voyez là est l’expression même de la volonté et de la détermination du pouvoir actuel de prêcher à tous et d’imposer au Combattant MbouaMassok que je suis, ce que j’appelle ‘’le silence républicain’’. Ce que nous vivons en ce moment ici au Pavillon du Devoir National ce jour encore, est une des nettes manifestations de la forme totalitaire et répressive du régime Biya. Il me plait de réitérer ici à l’attention de Monsieur le Président actuel de la république ce qui m’est à plusieurs reprises arrivé de lui suggérer : …De grâce ne continue pas à t’enfermer ou à te laisser enfermer dans la routine oppressive ; car la tendance à travers le monde est de plus en plus regardante sur la liberté des peuples ». Combattant MbouaMassok à ce niveau conclut ainsi son propos : « Je crains fort que ce ne soit que la tenue des manifestations de MbouaMassok qui intensifie dans les prochains jours l’expression de la colère de mon Peuple mais, aussi la fuite en avant du régime déterminé à empêcher le déroulement normal et paisible desdites manifestations. » Il enchaîne avec des précisions sur les deux aspects centraux du message qu’il se proposait de partager au Rond Point Dakar avec le Peuple-des-Victimes du régime Biya, à savoir pourquoi Paul Biya n’est plus fondé à gouverner au destin du Cameroun, et par quel projet politique celui du Président encore malheureusement en place doit être remplacé. Sur le premier volet, notre Leader martèle avec force :


«…C’est depuis 1962 que Monsieur Biya participe à la gouvernance de mon pays. J’admets que les premiers 20 ans de cette participation, jusqu’au poste de Premier Ministre qu’il occupe jusqu’au 6 octobre 1982 à 10h, il n’est que Conseiller du Président exerçant d’alors, je nomme Ahmadou Ahidjo. Sur cette base force est de déduire objectivement que voici près de 30 ans que l’homme dit ‘’lion’’ exerce la plénitude du pouvoir d’Etat. A la vérité, mon Peuple doit se rendre à l’évidence : Ce que Monsieur Biya, bien volontaire, a pu donner au Cameroun et au Peuple Camerounais est à la limite de ce que le constat restitue autour de chacun et de tous ; autour de chacune et de toute. Il n’a su ni pu plus. Il ne peu aujourd’hui, encore moins ne pourra davantage demain. Alors, pour tout cela et l’innovation étant un des piliers de l’action à ce niveau de responsabilité, j’invite mon Peuple, à savoir surtout le Peuple-des-Victimes de la mal gouvernance néocolonialiste chez nous, à s’associer à nous pour qu’ensemble, affrontant avec courage, détermination et nationalisme tous les obstacles possibles, nous parvenions enfin à tourner, à cette veille du second 50tenaire du Cameroun indépendant, la page Biya et refonder le Cameroun avec non seulement une alternance mais aussi une alternance à la tête des institutions de notre héritage commun qu’est le Cameroun ce Jardin que nos aïeux ont cultivé et su nous léguer. Et ce en nous attardant plus sur les échecs de son action que sur toute autre considération fusse-t-elle des interprétations de la forme ou du fond de tel article de la constitution…Et tel que le pouvoir est déterminé (les faits le démontrent) à ne pas œuvrer en faveur de la tenue au Cameroun d’une présidentielle porteuse d’alternance, j’invite mon Peuple à s’approprier définitivement ‘’Résistance Jusqu’au But’’ cadre indiqué d’expression de sa colère. Or il se trouve bien que ce n’est ni dans les chambres, cuisines, salons, bars entre autres lieux qu’un peuple fâché exprime sa  colère. C’est dans la rue, c’est sur les lieux publics qu’un tel peuple est fondé à manifester ladite colère ». Et le Leader Nationaliste d’ajouter : Qui peut validement soutenir aujourd’hui que le Peuple Camerounais, dans une très large proportion, n’a pas de colère à exprimer et n’est pas déterminé à le faire ? Et comme c’est le pouvoir en place qui tient le discours d’absence de colère au sein de mon Peuple, qu’il laisse donc les manifestations d’expression de la colère montrer toutes seules leur limite. N’est-ce pas ainsi que devait se manifester l’expression de la démocratie ? Quant à nous Peuple-des-Victimes, nous ne pouvons et ne devons continuer à cautionner le statu quo. Aussi, devons-nous mettre le poids de notre multitude et de notre détermination sur la balance. Aussi devons-nous faire cesser dès à présent le bricolage dans la gestion de la présidentielle attendue. Pour cela nous devons nous imposer comme acteur central du jeu politique actuel et conditionner par notre forte mobilisation, à défaut de toutes les garanties pour une présidentielle à deux tours où devront participer au moins 10 millions d’électeur, la chute immédiate du régime Biya et la constitution d’un gouvernement de refondation du Cameroun à charge d’organiser un Conclave Souverain du Peuple Camerounais garant des perspectives tout à fait nouvelles pour mon pays. C’est le lieu pour moi de m’approprier cette pensée plutôt révolutionnaire du Président Kennedy John F. : ‘’Ceux qui rendent impossibles les révolutions pacifiques rendent inévitables les révolutions violentes’’».


Abordant le second volet de l’entretien du jour, notre Leader relève : « …Le document de référence que je viens humblement de commettre sous le titre ‘’ Voici mon projet de refondation du Cameroun ‘’ est si innovant qu’il constitue pour mon Peuple aujourd’hui, une réelle perspective d’alternance politique fiable qui, parce que reposant justement sur la participation directe de l’ensemble de la communauté à la définition des grandes orientations, à la détermination des priorités ainsi qu’au choix des stratégies des actions y relative à mener est, en un laps de temps, de nature à propulser notre cher pays vers les sommets du développement et partant, du mieux être de son Peuple. Le Conclave Souverain de Peuple Kamerounais est ce plateau représentatif du Peuple par lequel nous approprier notre environnement par la refondation du Cameroun est vraiment possible. Le Cameroun actuel est une création d’abord des Allemands, ensuite des Anglais et surtout des Français, entre les mains desquels mon Peuple se doit de récupérer, avec la révision en notre faveur de ce qui est connu sous le terme générique de « Accords de coopération », les instruments, autrement dit les Clés de la gestion de l’indépendance du Cameroun mon cher pays. Dans le pays à refonder et à bâtir demain, c’est par « tonnes » que seront créées, avec la prolifération des entreprises, au grand plaisir de notre jeunesse, des emplois. Il ne suffira pour cela que d’une nette volonté politique exprimée. A titre d’illustration, il ne faut pas plus qu’une décision politique pour que le Cameroun, à une période temps déterminée, commercialise à grande échèlle mondiale les jus jusque là artisanaux et bien marginaux du njindja, du foléré…, avec ce que cela suppose de création d’entreprises agricoles, d’industrie de transformation, commerciales et de services toutes génératrices d’emplois en 100taines de milliers…». Et le Leader, comme pour conclure son propos, d’ajouter : « Si ce n’est un complot qu’est-ce alors, que le Cameroun soit un pays où presque tout reste à faire et que, comble de paradoxe, la jeunesse soit sans emploi ?... Si ce n’est un complot qu’est-ce donc, que le Cameroun bien que disposant de vastes espaces exploitables au plan agricole et bénéficiant du fait même de la nature des saisons propices, le Cameroun s’en remette aux déchargements des bateaux pour se prévaloir d’assurer un minimum d’équilibre alimentaire de ses populations ? ».

 

A-c   Sur la non couverture médiatique

Ce n’est pas inutile de le rappeler. C’est depuis le 23 février 2011 qu’a débuté au Cameroun, l’opération dite « Résistance Jusqu’au But », entendre par But ici, la chute du régime oppressif, totalitaire et corrompu de Monsieur Biya. Depuis lors, le régime mis en cause a engagé un certain nombre de manœuvres orientées vers la jeunesse militante, certaines personnes considérées comme ‘’opposantes’’ par une frange significative du peuple de base et, particulièrement, vers les médias. Il est indéniable que le but recherché ici est de parvenir à isoler d’abord et à neutraliser par la suite aussi bien l’empêcheur de tourner en rond, Combattant ‘’Général’’ MbouaMassok, que le processus de mise hors d’état de nuire du système néocolonial dont la main séculière est chez nous le régime Biya tel qu’il est entamé  par « Résistance Jusqu’au But ». Il faut le noter : S’il est remarqué un réel intérêt des populations chaque jour plus nombreuses aux appels du Leader Nationaliste, force est de constater, et c’est à déplorer, que si les médias, tous confondus, ne sont pas démissionnés, ils ont démissionnés. Sinon comment expliquer l’absence presque totale, le silence radio, des médias autour des événements de plus en plus impressionnants en rapport avec « Résistance Jusqu’au But » aujourd’hui à son 9e Acte ? Que les journaux audio-visuels, écrits…n’exploitent pas les données indiquées du fait des menaces ou même de la ligne éditoriale concernée est compréhensible. Mais qu’ils ne prennent pas du tout part aux vastes mobilisations politiques comme c’est de plus en plus le cas est un manquement de leur part du moment où il s’agit de rédiger par des supports dont ils disposent en vue au moins de la nette restitution future, un pan de l’histoire de notre cher Cameroun.  Si cette situation perdure, une répression à hui clos est à attendre au Cameroun dans les semaines et mois devant nous. Le cas d’école le plus récent est cette grandiose mobilisation des forces répressives (plus de 22 gendarmes armés et de loin plus nombreux encore les policiers et gendarmes en civil) au domicile de notre Leader du 27 vers 22h au 28 mai 2011 vers 19h dans une totale indifférence ? des ouvriers de la Communication qui, bien qu’informés, ne se sont pas saisis, pour restitution de l’information aux opinions locales et internationales, du dossier d’assignation illégale à résidence du leader Nationaliste. Par ailleurs, qui, en l’absence des médias qui auraient rapporté ce qui se préparaient à faire ce jour au Rond Point Dakar tant de forces répressives concentrées ici avec un arsenal presque digne de champ de guerre ? Plus loin et plus grave dans ce tableau de non restitution des faits par les ouvriers et ouvrières de la communication, il se trouve que le 11 mai, les événements de NdogPassi et de NdoKotti, du fait des brutalités des forces répressives sur les manifestants, laissent du sang des camerounais sur le carreau. Ceci n’est rapporté dans aucun média, alors qu’informés images même à l’appui, par notre propre équipe qui, elle même désormais, ne dispose plus que d’un équipement bien réduit, les appareils à lui  propres, dont un caméscope semi professionnel détruit par des policiers affectés à cette mission.


B- De l’Acte 10 de « Résistance Jusqu’au But »

En dehors des débats de chambres, des plateaux radio-télé, de quelques articles de presse, en dehors des débats autour des déclarations communes et de leur signature par les concernés, n’en déplaise à une certaine classe politique, l’activité politique perceptible aujourd’hui sur le terrain n’est que celle en rapport avec  l’opération citoyenne « Résistance Jusqu’au But », initiée et jusqu’à présent animée par le Leader Nationaliste, Candidat-Président de la République sous l’impulsion de la NODYNA (Nouvelle Dynamique Nationaliste Africaine) et associés au sein de 4A-2011. « Résistance Jusqu’au But » va donc être poursuivie Jusqu’au But. Contre vents et marrées. Avec ou loin de toute couverture de médias traditionnels car, lorsque sonne l’heure des peuples, celle des dictatures cesse de retentir. C’est ainsi qu’est déjà sur la table, le plan d’action de la phase déterminante de « Résistance Jusqu’au But » qui ne va pas tarder d’être publié.


Celui qui veut du miel doit avoir le courage d’affronter les abeilles.


Pour 4A-2011

Cbt. Tagne Mewe

Nationaliste Panafricain agissant

Communicateur                                                                                       

 

PDN, 29 mai 2011

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 11:35
13 juin 2011

Quotidien Le Jour

 

 

Capitaine Guerandi Mbara G. Pour l’opposant camerounais exilé au Burkina-Faso, les émeutes enregistrées à la fin du match Cameroun-Sénégal sont “ les symboles de la déchéance d’un régime aux abois”. Pour M. Tchiroma, il n’y a eu que deux morts après les émeutes qui ont suivi le match nul entre les Lions indomptables du Cameroun et l’équipe nationale du Sénégal le 04 juin 2011 à Yaoundé.

 

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSN-kJzDZjZIHbcon-XQ0oqRL3f8dhxlGkPBs_3JHdjR7ho36QS_wS’agit-il pour le ministre camerounais de l’information et de la communication du mépris de la vie, d’une propension au mensonge, ou d’une campagne de désinformation?

 

D’abord, il a fallu attendre plusieurs jours pour que le gouvernement réagisse à cette situation. Dans un ton méprisant comme à son habitude, son porte parole minimise la mort des Camerounais en réduisant leur nombre  à deux, et en donnant l’occupation professionnelle des morts qui étaient selon lui « un malade mental et un vendeur de cigarettes ». Bref, des Camerounais de basse classe donc la fin des jours ne vaut pas qu’on s’y attarde si l’on s’en tient aux propos du ministre de la communication.

 

Ainsi, après s’être muré dans un silence méprisant, le gouvernement continue dans sa lancée en traitant avec hauteur la douleur de ceux qui auraient perdu leurs êtres chers. Cette situation illustre bien l’action du régime en place qui, au lieu d’être l’agent de vie, s’est complu dans une culture de la mort au point où celle-ci n’émeut plus personne tellement elle est devenue banale. En tout cas, de zéro à deux morts, c’est déjà ça. On savait déjà que les Camerounais meurent régulièrement de famine, qu’ils meurent par milliers faute de soins appropriés, qu’ils meurent par milliers du fait du VIH/Sida ou du choléra, qu’ils meurent du fait de la répression policière, qu’ils meurent sur les axes routiers mal réalisés parce qu’on a dilapidé les fonds nécessaires à leur bon fonctionnement, etc. On vient de découvrir qu’ils peuvent aussi simplement mourir parce qu’ils sont allés se divertir.

 

Le mépris de la dignité humaine a atteint de nouveaux sommets avec le régime de Biya qui sacrifie sans cesse à l’autel de ses ambitions politiques la vie de plusieurs Camerounais sans jamais s’en émouvoir. Même si la bande à Biya semble l’oublier, la première tâche d’un gouvernement est de veiller au mieux-être de tout citoyen et de tous les citoyens. Même un seul mort autour d’un stade de football est un mort de trop. De plus dans un pays, il n’y a pas de hiérarchie autour d’un drame. Quelque soit l’occupation professionnelle du Camerounais qui meurt, c’est un drame national, c’est le Cameroun qui pleure surtout quand cette mort survient autour d’une passion nationale : les Lions indomptables.

 

La réaction du ministre de la communication est une preuve supplémentaire si besoin l’était encore que le régime en place n’a aucune maîtrise sur le cours de la vie du commun des Camerounais. Préoccupés à se soustraire de la sanction populaire, Biya et son clan n’ont plus les manettes sur les leviers de la république. Cette absence de leadership est fatale aux Camerounais dont la vie ne vaut même plus la moindre attention de la part de leur gouvernement. D’ailleurs, l’explication brouillonne de M. Tchiroma illustre bien la gêne devant l’absence d’une information claire. On ne peut pas simplement s’en tenir à la propension au mensonge de ce ministre pour justifier ses inexactitudes. S’il savait par exemple que selon les journaux, des policiers auraient perdu la vie durant ces émeutes, il aurait certainement réfléchi avant de déshonorer ainsi leurs mémoires. Mais voilà, nous sommes dans un pays où la corruption endémique fait que personne n’effectue plus son travail. Ceux qui sont sensés informer le président et le Peuple, sont les plus mal informés.

 

Puisqu’ils ont obstinément refusé de faire le saut au 21ème siècle et de s’adapter à la marche de l’Histoire, les thuriféraires du régime de Yaoundé ne comprennent pas qu’on se trouve à une époque où il est vain de mentir. Ils ne comprennent surtout pas, que la rétention de l’information est à la base des effets contreproductifs, qu’au moment où ils servent leurs logorrhées aux médias, la population est au courant du fait que les limites congénitales du régime de Biya ont encore coûté la vie à de vaillants Camerounais.

 

Le porte-parole du gouvernement n’a jamais vraiment intégré la posture éthique de sa fonction. Il ne peut donc pas comprendre que les moments solennels d’émotion comme ceux-là demandent qu’il s’élève au-dessus des stratégies personnelles visant à assurer le viol de la volonté des Camerounais par Paul Biya à tout prix et même au prix de la vie de nos compatriotes.

 

La sortie de M. Tchiroma énonce déjà la logique qui va guider le pouvoir de Yaoundé dans les prochains mois. Avec l’élection présidentielle en vue, le régime est déjà armé contre la population pour justifier comme d’habitude ses exactions. Comme à l’accoutumée, il faudrait s’attendre à ce qu’il réprime l’expression des Camerounais revendiquant leur liberté dans le sang et que ces exactions soient chaque fois justifiées dans des points de presse par des ministres aux commandes, pour qui tout y compris le chaos vaut mieux qu’une alternance démocratique au pouvoir. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que l’on s’approche aussi d’un temps où le ras-le-bol des Camerounais pourrait s’exprimer de manière plus prononcée et que ces derniers soient moins tolérants face au rapt de leur conscience et, au déni de leurs libertés fondamentales.

 

Le gouvernement camerounais a mis plus d’énergie à essayer de museler les médias les empêchant de faire leur travail que de prévoir la catastrophe d’après match. En effet, après la restitution des faits du match Cameroun-Sénégal sur Canal 2 International, on a assisté au licenciement pur et simple des journalistes Patrick Albert Eya’a et Guy Zogo, employés à la télévision privée Canal 2 International pour entre autres motifs, un supposé « manque de professionnalisme et de patriotisme », selon le PDG du Groupe dans les colonnes du quotidien Mutations du 09 juin 2011.

 

La volonté de mutiler ainsi la liberté d’expression correspond bien à un dessein malveillant qu’ils veulent ériger en destin politique : passer l’éternité au pouvoir. Dans un gouvernement démocratique, le ministre qui s’est fendu d’une telle déclaration aurait eu la décence de remettre sa démission depuis longtemps. Mais nous sommes au Cameroun, où le prince règne mais ne gère rien. Loin de lui gratifier d’une expérience et d’une profondeur managériale, sa longévité au pouvoir n’a fait que laisser transparaître ses nombreuses limites. Un pays où les dirigeants négligent leurs propres citoyens au point d’en banaliser la mort est un pays qui s’effondre et tourne le dos à l’Avenir. D’ailleurs, en choisissant de faire bégayer l’histoire des trucages politiques, le régime de Biya nous condamne à être prisonniers du passé en bouchant l’horizon de l’Avenir.

 

Témoin du mépris de ces prophètes de la thanatologie pour la vie humaine, la vie des Camerounais, le Peuple doit savoir que l’heure de l’Éthique rédemptrice et de la Refondation a sonné. Nous allons faire un retour aux valeurs sacrées qui sont les nôtres, à savoir le respect de la vie, de toute vie. Lorsqu’elle sera accomplie, cette mutation sociétale remettra au centre des préoccupations sociales et politiques, la vie de tous les Camerounais.  Elle ne le fera pas uniquement par la nécessité de préserver par tous les moyens cette vie, mais aussi et surtout dans la quête inlassable de l’amélioration de sa qualité.  Ce dernier aspect représente le référentiel d’un gouvernement de la Refondation.

 

Les Camerounais en ont plus qu’assez du discours redondant sur la prise de conscience du régime des souffrances de la population; discours qui ne s’accompagne jamais d’actions. Cette propagande ne pourra cesser que par l’institutionnalisation d’une Éthique rédemptrice qui procède à une profonde Refondation sociétale. À ce moment, le Peuple camerounais saurait s’armer contre la résignation qui l’envahit à l’écoute des propos comme ceux des thuriféraires/griots du régime de Yaoundé. Le Cameroun va revêtir ses attributs de locomotive de l’Afrique centrale en optant pour un bien-être général et individuel. Loin des valeurs matérielles qui poussent un ministre à vouloir préserver son poste en méprisant la vie humaine, le nouvel éthos mettra la primauté sur l’Homme et l’humanisme, car l’Afrique est le berceau de l’humanité. Une telle prédisposition morale fera en sorte que les gestionnaires de la chose publique prennent toutes les mesures pour que notre Pays ne soit plus endeuillé par la bêtise humaine perpétrée  par leur irresponsabilité et  ne masquent plus leur incapacité derrière l’écran de fumée de la condescendance.

 

Les porte-paroles d’Étoudi et du gouvernement et leurs commanditaires doivent garder en tête qu’ils seront comptables de toutes vies camerounaises perdues dans des circonstances troubles. Le moment venu devant le tribunal de l’Histoire, la rhétorique du mépris ne sera pas suffisante pour les soustraire de la colère du Peuple.

 

C’est l’occasion pour Nous de rendre un vibrant hommage à tous les morts de ce fameux match Cameroun-Sénégal du 04 juin 2011 et de témoigner notre peine à leurs familles dont celle de M. Serge Alain Youmbi, âgé de 20 ans.

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Textes De Juliette