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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 16:58

30 juillet 2008
(rien ne bouge, donc toujours d'actualité!)
Greenpeace


Alors que la communauté internationale prend conscience de l'importance de la préservation des forêts pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver la diversité biologique, Greenpeace International publie aujourd'hui un nouveau rapport d'investigation : « Arnaques au Congo ». Ce document montre comment le groupe Danzer, une des plus grandes entreprises forestières de la région, blanchit ses profits à l'étranger pour échapper à la fiscalité locale.

Les preuves présentées démontrent comment Danzer, multinationale allemande basée en Suisse, a élaboré un système sophistiqué pour transférer ses profits réalisés en Afrique vers des comptes bancaires étrangers. Greenpeace a calculé que les pertes engendrées par cette évasion fiscale sur les revenus des gouvernements de la République Démocratique du Congo (RDC) et de la République du Congo pourraient se monter à près de 8 millions d'Euros : c'est 50 fois le budget de fonctionnement annuel du Ministère de l'Environnement de RDC.

« La RDC est l'un des pays les plus pauvres de la planète et le fait que des entreprises comme Danzer cherchent par tous les moyens à ne pas payer les taxes est tout simplement scandaleux », a déclaré Michelle Medeiros, coordinatrice de la campagne forêts africaines de Greenpeace International, durant une conférence de presse ce matin à Zürich. « Mais le pire, c'est que la communauté internationale dépense des milliards d'Euros pour aider la RDC à se redresser des années de guerre, et reste impassible quand des entreprises comme Danzer continuent de piller les forêts du Congo en pratiquant l'évasion fiscale et la fuite des capitaux. »

Greenpeace dénonce également la politique de l'Agence Française de Développement (AFD) qui, sous prétexte de réduire la pauvreté et de protéger la biodiversité, appuie financièrement, depuis des années, le secteur industriel du bois dans le bassin du Congo. En RDC, l'AFD envisage d'accorder un prêt à taux bonifié à la société SIFORCO, filiale Congolaise du Groupe Danzer, coupable d'évasions fiscales. « Il est inacceptable que l'argent des contribuables français serve à financer des exploitants forestiers comme Danzer qui pillent les forêts du Congo. La France doit absolument revoir sa politique de coopération et réellement oeuvrer pour la protection des forêts du Congo, non accélérer leur destruction », déclare Grégoire Lejonc, chargé de campagne forêt à Greenpeace France.

Les forêts tropicales d'Afrique Centrale représentent le deuxième plus grand bassin forestier de la planète. Elles sont d'une importance inestimable pour le climat mondial, la biodiversité et pour les millions de personnes qui en dépendent pour leur survie.

Le gouvernement de la RDC a initié un processus de révision de la légalité de tous les titres forestiers existants. Greenpeace demande au gouvernement de la RDC d'annuler tous les titres forestiers obtenus illégalement, notamment ceux attribués en violation du moratoire de mai 2002 ou non-conformes au code forestier en vigueur. Greenpeace demande également que ce moratoire sur l'attribution de nouveaux titres forestiers, leur extension ou leur renouvellement, soit maintenu et renforcé.

Comme l'illustre le rapport “Arnaques au Congo”, Greenpeace estime que la valeur des forêts du Congo, en tant que réservoir de carbone, par exemple, est bien supérieure au revenu généré par l'industrie forestière. La déforestation représente un cinquième des émissions mondiales de gaz à effet de serre : substituer à l'industrie forestière de la RDC un système de protection des forêts adossé à un mécanisme international de financement serait non seulement profitable aux habitants de la RDC mais ferait également de ce pays un acteur clé de la lutte contre les changements climatiques.

Le rapport complet "Arnaques au Congo" est téléchargeable sur le site de Greepeace, www.greepeace.org

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 09:06

1er juillet 2009
L'Avenir


Prenant la parole au Forum de l’Hôtel de Ville à Lausanne, Ferdinand Mbala : " Les dirigeants africains doivent être attentifs aux développements pédagogiques actuels (…) "

" Je crois simplement qu’éduquer et instruire un enfant, c’est l’aider à grandir en humanité. Les dirigeants africains doivent être attentifs aux développements pédagogiques actuels. Car les pays qui réussissent mieux aujourd’hui sont ceux qui ont investi et continuent d’investir dans l’éducation, l’instruction et la formation. Bref, dans le livre. Ce qui est souvent contraire chez nous, où l’enseignant n’est pas considéré… les bibliothèques publiques inexistantes ".


Cette déclaration émane du président de l’Association l’Oeil de l’Enfant (AOE), M. Ferdinand Mbala-Zi-N’Selele. C’était à la mi-juin dernière, à l’ouverture d’une exposition que l’Association a organisée à la place du Forum de l’Hôtel de Ville, à Lausanne en Suisse. Diverses personnalités sociopolitiques et des invités de marque ont, par leur présence, honoré cette manifestation culturelle. De ce nombre, ont figuré : le conseiller communal Jean-Christophe Bourquin, la directrice administrative et financière à la Direction générale de l’enseignement obligatoire (DGEO) Christine Bossuat, le deuxième secrétaire de l’Ambassade du Congo Brazzaville accompagné de son adjoint.


" Attaquer la pauvreté par le livre ", cheval de bataille de l’AOE

Jusqu’au 20 juin dernier, à la clôture de la manifestation débutée dix jours plus tôt, quelque 477 personnes ont visité "l’Expo Lausanne 2009 ". Depuis 2003, l’Association s’est fixée comme visée : " Attaquer la pauvreté par le livre ". A Kinshasa, sa représentation locale est établie au quartier XIII à N’Djili.

Dans un entretien à la presse à l’issue de la séance d’évaluation, le président a fait part de sa satisfaction autant du temps parcouru que de son enchantement d’avoir porté bien haut le nom de l’AOE. Cela aurait entre autres corollaires, a-t-il estimé, l’éveil d’intérêt auprès de nouveaux partenaires, pour des motivations évidentes. " Nous avons mis en place 30 bibliothèques scolaires gratuites dont trois au Congo Brazzaville et une en Angola, où les élèves et les enseignants lisent les ouvrages. Nous avons construit notre bibliothèque qui fait office de première bibliothèque publique du pays. Notre école de rue Luzala a démarré en 2006, avec 30 élèves. Ce nombre a doublé, selon des effectifs récents. Au Congo- Kinshasa, l’histoire de la bibliothèque a commencé en 1890, dans la province du Bas-Congo. Nous avions alors 390 bibliothèques (…) », a-t-il indiqué.


Partant de l’Europe jusqu’en Afrique, le parcours des livres pour bibliothèques scolaires implique l’action des partenaires

L’espace qui a abrité l’exposition a été construite en l’an mil quatre cent cinquante-quatre (1454). L’orateur l’a rappelé devant l’assistance, tout en exprimant sa gratitude aux partenaires de l’Association. " Je remercie la Municipalité de Lausanne qui a mis à notre disposition cette prestigieuse salle d’exposition, je remercie nos membres et sympathisants, particulièrement la famille Sghaier de la pharmacie de Chauderon et M. Ricou Ernesto. Je rends hommage à mon épouse, sans laquelle l’école de la rue " Luzala " au quartier XIII à N’Djili n’existerait pas. Et de poursuivre : " C’est notamment la disparition de l’ancienne bibliothèque scolaire que j’ai fréquentée tout petit, qui m’a poussé à créer cette association. Lors de mon voyage à Kinshasa, j’avais simplement envie de lire un livre, mais cette bibliothèque n’existait plus. J’avais demandé où je pouvais lire un livre, et la réponse était : Voyez le Centre culturel français, belge ou américain . Cela m’a révolté. C’est ainsi qu’à mon retour en Europe, j’ai constaté qu’ici les livres allaient au pilon. Je me suis dit : comme ici on jette, moi je ramasse et je donne là-bas ", a-t-il dit.


Des écoliers africains à l’honneur au Forum de l’Hôtel de Ville de Lausanne

" Pour la première fois, une association africaine indépendante exposait à la prestigieuse salle dite " Forum de l’Hôtel de ville de Lausanne ". C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai appris à connaître l’AOE. Je soutiens l’initiative de Ferdinand Mbala, à savoir : récupérer ici des livres pour les envoyer dans les écoles de Kinshasa.

En regardant les photos et les films de l’association, je suis touchée par le sérieux et l’envie d’apprendre des écoliers congolais et par leur respect vis-à-vis des livres reçus. J’ai aussi appris que là-bas, les enseignants avaient eux-mêmes besoin de livres et qu’ils ne disposaient pas toujours d’un dictionnaire ", a relevé la secrétaire de l’Association, Martine Cuennet qui, selon ses propres termes, attache beaucoup d’importance aux livres. " Quand j’allais à l’école primaire, il n’y avait pas de bibliothèque scolaire dans mon village. Et ce n’est qu’à la fin de mes études que j’ai commencé à emprunter des livres. Je constate avec plaisir que mes petites-filles aiment les livres et je redécouvre avec elles toute la littérature enfantine ", a-t-elle témoigné.

L’exposition de photos a porté sur : des livres suisses dans plus de 30 bibliothèques scolaires à Kinshasa et Brazzaville. Une autre réalisation : l’école de la rue Luzala à Kinshasa et sa bibliothèque qui fait office de première bibliothèque publique du Congo-Kinshasa, a-t-elle renchéri. Pour terminer, la secrétaire a émis le vœu que la promotion de la lecture en RD Congo bénéficie d’un regard intéressé des décideurs et des bonnes volontés disponibles. "Je souhaite que tous les enfants des écoles congolaises et en particulier de celle des enfants de rue Luzala puissent découvrir et lire autant d’ouvrages que les écoliers lausannois ", a-t-elle insisté.

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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 12:00

30 juin 2009
John Passou


Mes chers compatriotes,

L’indépendance du Congo est à reconquérir. Corriger aujourd’hui les vices du régime Mobutu, ce n’est pas, comme d’aucuns s’imaginent, l’œuvre d’un jour. Ce doit être l’œuvre d’une politique de longue haleine, habile et circonspecte. La domination néocoloniale a plongé la société congolaise dans un pourrissement tel qu’il nous faudra des années pour la purifier. Les quatre décennies d’indépendance confisquée, a cause de Mobutu et d’autres polichinelles de son espèce actuellement au pouvoir en RDC, symbolisent quatre décennies de totale démission nationale.

Il est a la fois atterrant et scandaleux de voir la population d’un pays potentiellement gâté par la nature, comme l’est la RDC, végéter dans la misère la plus crasse. La première tache des dirigeants de demain est donc, a coup sur, de restaurer la notion ainsi que les structures élémentaires de l’état afin de créer les conditions minimales d’une vie collective. Une besogne urgente. Ardue. Impérieuse.

Car il s’agit surtout de mettre sur pied un homme neuf : La pollution de l’esprit, qui a fait du congolais une créature dégelasse, est le plus lourd héritage que Mobutu a eu a léguer a la postérité. La promotion de la RDC n’est ni utopique ni impossible, elle est seulement une entreprise cyclopéenne : Il faut la vouloir.

A travers ces mots, je vous implore, chers compatriotes, de renouveler votre contrat avec la patrie car elle a besoin de vous.

Vive l’indépendance !

Vive la RDC !

Vive Patrice Emery Lumumba et tous nos martyrs de l’indépendance !

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 08:58

25 juin 2009 
Callixte Mbarushimana
Secrétaire Exécutif des FDLR 


COMMUNIQUE DE PRESSE  N°03/SE/CD/JUIN/ 2009 DES FDLR


Les FDLR dénoncent l’entrée massive en RDC de nouvelles troupes du régime de Kigali dans le but de piller les richesses de la RDC , de brûler les villages, de violer les femmes et les filles et tuer tous ceux qui s’opposent au plan macabre de soumettre les populations de l’est de la RDC au dictat du dictateur de Kigali et de ses sponsors.

En complicité avec les autorités de Kinshasa et de la MONUC , des troupes de Kigali sont entrain de retourner massivement en RDC pour tuer tous les Rwandais et les Congolais qui s’opposent à la politique sanguinaire du régime de Kigali et celle de Kabila qui a cédé l’exploitation des richesses de l’est de la RDC aux groupes criminels de Kagame et de ses sponsors.

Les troupes de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR/RDF) traversent actuellement la frontière rwando-congolaise en passant par Bunagana et Jomba ainsi que par Kibumba et Rugali. De même, les autorités de Kinshasa ont accepté que des troupes de Kigali habillées en civil passent directement par le poste frontalier de Goma. Ce sont ces mêmes troupes de Kagame qui vont assurer la sécurité des festivités marquant le 49è anniversaire de l’indépendance de la RDC prévues le 30 juin 2009 à Goma.

Selon des informations fiables à notre disposition, plus de 6.000 hommes lourdement armés viennent de traverser la frontière ces derniers jours pour s’ajouter à plus de 8.000 hommes de Kagame qui sont déjà en RDC sous le drapeau du CNDP.

Les autorités de la RDC , de la MONUC et de Kigali se sont entendues pour ne pas parler dans les médias de ce retour massif des troupes de Kigali afin d’éviter des protestations des populations civiles et des élus provinciaux et nationaux qui sont contre l’occupation de leur territoire par des troupes sanguinaires de Kigali comme ils l’ont montré lors de l’opération « Umoja Wetu ».

Ainsi, Kabila espère-t-il que ces nouvelles troupes envoyées par Kigali pourront d’ici peu remporter certaines batailles contre les troupes des FDLR et qu’il pourrait dans ce cas s’approprier ces victoires des troupes de Kigali dans son discours à la nation le 30 juin 2009.

C’est dans cette logique de la guerre que depuis le 23 juin 2009 les troupes de Kigali ont lancé des attaques généralisées contre les éléments des FDLR aussi bien dans le Sud-Kivu que dans le Nord-Kivu et commis des crimes graves contre les populations civiles locales, provoquant ainsi un immense exode de populations.

Les FDLR prennent encore une fois les peuples congolais et rwandais ainsi que la Communauté Internationale à témoin que les va-t-en guerre n’ont pas encore abandonné leur plan diabolique d’achever le génocide qu’ils ont commis contre les peuples rwandais et congolais depuis le 1 octobre 1990.

Les FDLR rappellent à tous les peuples de la Région des Grands Lacs Africains et au monde entier que dans la discipline et l’abnégation, leurs troupes ont, depuis le lancement de l’opération « Umoja Wetu » en janvier 2009 et à maintes reprises, donné des leçons inoubliables aux agresseurs de la coalition composée de l’APR (RDF) et des FARDC.

Les FDLR rassurent que même dans les nouveaux affrontements qui viennent de commencer, leurs troupes continueront à protéger les populations civiles congolaises et les réfugiés rwandais et que la coalition de l’APR (RDF) et des FARDC va en sortir tête baissée.

Les FDLR demandent une fois de plus à la Communauté Internationale , spécialement au Conseil de Sécurité des Nations Unies, à l’Union Africaine et à l’Union Européenne de ne pas continuer à endosser la responsabilité de cette guerre inutile et injuste mais plutôt d’opter clairement pour la négociation directe entre les FDLR et le régime de Kigali.

Les FDLR restent attachées à la paix et rappellent que seuls les régimes de Kigali et de Kinshasa ainsi que leurs sponsors doivent porter la responsabilité de toutes les conséquences de cette guerre qu’ils ont imposée aux peuples épris de paix de la Région des Grands Lacs Africains.

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20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 11:43
12 juin 2009
Dr Fweley Diangitukwa
politologue et écrivain

http://www.dailymotion.com/video/x9et0i_ces-tueurs-tutsi-au-coeur-de-la-tra_news
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&channel=#bcid=670796;vid=10725881

Peuple congolais, libère-toi

Peuple congolais, nous avons été assez exploités, assez dominés sous la colonisation et sous le mouvement populaire de la révolution soutenu par les pays capitalistes qui pillaient les ressources naturelles du Congo avec la complicité de Mobutu et de son clan au pouvoir. Notre pays est maintenant pillé par le Rwanda avec la complicité de l’un des leurs qui s’est affublé du nom de Kabila. Après tant de souffrances et de résignation, devant la duplicité avérée et le double langage de l’actuel chef de l’Etat pour séduire les Congolais naïfs et assoiffés de pouvoir, l’heure de nous révolter massivement est venue.

Nos parents ont redressé leur front pour combattre opiniâtrement la colonisation belge. Ils ont fait accéder le Congo à l’indépendance dans le but de nous voir libres. Or, nous ne le sommes pas devenus à cause de la convoitise des pays étrangers qui s’appuient sur quelques-uns des nôtres pour poursuivre la colonisation du Congo sous une forme nouvelle et voilée, en s’appuyant sur nos voisins Rwandais qui sont entrés au Congo avec soldats et armes à la main ; en s’appuyant, à l’intérieur du pays, sur l’un des leurs devenu chef de l’Etat dans le pays de Kimpa Vita, de Simon Kimbangu, de Joseph Kasa-Vubu et de Patrice-Emery Lumumba ; en s’appuyant également sur des Congolais éduqués mais assoiffés de pouvoir, d’argent facile et d’honneur.

Aujourd’hui, les Congolais sont humiliés et soumis dans leur propre pays. Pour accéder au pouvoir, ils doivent passer par Joseph Kabange qui défend, dans un langage alambiqué, les intérêts de ses commanditaires, à savoir les autorités du pouvoir mono-ethnique de Kigali qu’il représente à Kinshasa et des puissances étrangères qui livrent des armes à Kagame et à Museveni pour piller le Congo et pour l’affaiblir. Nous avons déjà perdu plus de six millions des nôtres. Nos mères, nos femmes, nos filles et nos enfants mineures sont constamment violées dans l’unique but de souiller le Congo. Nous avons assez enduré. Après la longue nuit, la lumière doit désormais poindre à l’horizon : cessons de vivre sous la botte de cet homme qui reçoit les ordres de Kigame et des réseaux maffieux étrangers. Révoltons-nous contre celui qui nous opprime, qui nous massacre. Révoltons-nous contre son pouvoir qui nous a pris en otages dans notre propre pays. Révoltons-nous contre ses complices congolais qui acceptent de composer avec le pouvoir ignoble de celui qui n’a cessé de trahir la cause congolaise. Soulevons-nous contre tous ceux qui occupent les postes les plus stratégiques du pouvoir, qui défendent publiquement le pouvoir de « Kabila » et qui vivent aux dépends du peuple congolais sans chercher à protéger et à promouvoir son bien-être.

Passons aux actes en défendant légitimement nos droits sur le sol de nos ancêtres. Ne nous reconnaissons plus dans le pouvoir de l’imposteur, combattons-le avec pugnacité et sans plus reculer, car il incarne un pouvoir oppresseur, tyrannique et esclavagiste. Ne nous reconnaissons plus dans ce pouvoir factice qui complote quotidiennement contre les intérêts du peuple. Combattons-le en étant tous unis. Opposons-nous avec une détermination féroce à la duplicité de celui qui se dit fils de Laurent-Désiré Kabila.

Aspirons tous à la liberté, à la vraie liberté, à celle qui ne se donne pas sur un plateau, mais à celle qui s’arrache. N’ayons plus peur de la mort. Aspirons tous ensemble à l’indépendance, à la vraie indépendance, sur le sol de nos ancêtres. Cessons d’être naïfs. Cessons de privilégier nos intérêts égoïstes. Arrêtons d’être complaisants et contemplateurs pour devenir définitivement exigeants et intransigeants. Barrons le chemin à tous ceux qui nous oppriment et à tous leurs représentants. C’est en devenant maîtres dans notre propre pays que nous construirons un pays plus beau qu’avant, que nous réaliserons le rêve des pères de l’indépendance et que nous assurerons un meilleur avenir aux générations futures. Nous n’avons plus d’autre choix que la révolte collective, car nous avons assez attendu au point de perdre six millions de nos compatriotes. Révoltons-nous. Aujourd’hui et maintenant. Chacun là où il se trouve et en utilisant les moyens qui lui sont les plus appropriés.

Demain, nous serons libres. Oui, libres. Sans « Kabila », sans Kagame, sans les Congolais complices d’un pouvoir étranger incapable de garantir la souveraineté du Congo, de défendre l’intégrité territoriale, de penser aux intérêts des nationaux et de contribuer au développement du Congo, sans ceux qui nous oppriment et nous exploitent à distance. C’est notre détermination collective qui fera reculer le plan machiavélique des nos adversaires. Sans cette détermination, la colonisation du Congo se poursuivra et nous aurons manqué à notre mission sur terre : rendre la dignité à chaque Congolais. Nos parents s’étaient massivement révoltés contre la colonisation belge en 1959. Cela a conduit à l’indépendance de notre pays. Que ce 30 juin 2009 soit le début de notre opposition, de notre résistance publique et collective contre ce régime de corruption qui nous maltraite et nous infantilise. Le président Joseph Kabange, dit Kabila, contribue cyniquement à l’extermination des Congolais vivant à l’Est de la République (voir les liens ci-dessus et ci-dessous et lire le livre du journaliste camerounais Charles Onana : « Ces tueurs tutsi au cœur de la tragédie congolaise), il a massacré les adeptes de Bundu dia Kongo et organisé les fraudes électorales en 2006. Il n’a jamais condamné les auteurs de différents assassinats, il emprisonne les Congolais qui s’opposent à sa dictature et paupérise les Congolais. C’en est trop.

Révoltons-nous en masse en le combattant et en combattant tous ceux qui négocient en catimini des postes politiques qu’ils partagent ensuite publiquement avec le bourreau du peuple congolais. Notre silence collectif, notre indifférence, notre goût du gain facile et notre lâcheté constituent une caution objective à la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Combattons tous ensemble cet intrus avant qu’il ne nous empoisonne tous et ne nous extermine. Levons-nous comme un seul homme contre son pouvoir exécrable. Oui. Il est temps. N’attendons pas 2011, car il organisera encore des fraudes électorales comme il l’a fait en 2006 avec la complicité des personnages sans foi ni loi à l’instar du très tordu abbé Malu Malu. Joseph Kabange, surnommé Kabila, ne changera pas le destin du Congo parce qu’il a été placé à la tête de notre pays par les réseaux maffieux des Etats les plus influents du système des Nations Unies qui le soutiennent contre vents et marées malgré sa dictature, son impopularité grandissante et les crimes qu’il commet sur le sol de nos ancêtres. Ces réseaux-là connaissent pertinemment cet homme, son origine et sa mission à la tête du Congo. Ils savent que Joseph Kabange ne mérite pas d’être le chef de l’Etat du Congo mais puisqu’il travaille pour eux, pour le maintien et la sauvegarde de leurs intérêts au Congo, ils ferment les yeux sur son ignorance, sur son incompétence, sur ses crimes, sur sa duplicité et sur ses jongleries comme en 2006 avec les fraudes électorales qu’ils ont co-organisées dans l’unique but de faciliter le pillage et la dépendance de la RDC. Notre pays est, à leurs yeux, trop riche pour être remis entre les mains de vrais nationaux. Joseph Kabange est un incompétent notoire qui ne mérite pas de diriger le Congo. Sans nos efforts et notre opposition, les pays étrangers qui le soutiennent et la justice internationale qui ferme continuellement les yeux sur les crimes commis en RDC ne mettront jamais fin à la souffrance des Congolais.

Les élections de 2011 ressembleront inévitablement à celles de 2006. Il n’y a aucune raison de fonder un quelconque espoir en misant sur ces élections futures pour changer le paysage politique du Congo. Débarrassons-nous donc de ce Raïs insolite qui fait la honte de la République sur la scène internationale. Retrouvons notre dignité collective afin de tracer librement un avenir meilleur pour notre pays. Les puissances qui ont soutenu Kagame, qui l’aident à se maintenir au pouvoir et à piller l’Est du Congo sont les mêmes qui ont soutenu Joseph Kabange à s’emparer du pouvoir après avoir assassiné Laurent-Désiré Kabila. Au Rwanda et en RDC, le scénario est le même. Peuple congolais, ne soit pas continuellement dupe. Le monde est aux mains des stratèges couverts de visage affable, comme l’est Joseph Kabange.

N’oublie pas que, c’est au Congo, sous le régime de Joseph Kabange, surnommé Kabila, que le monde a connu le plus grand nombre de victimes depuis la deuxième guerre mondiale. Débout Congolais. Unis par le sort. Unis dans l'effort pour la vraie indépendance. Dressons nos fronts, longtemps courbés. Et pour de bon, prenons le plus bel élan. Dans la paix. Ô Peuple ardent, par le labeur, nous bâtirons un pays plus beau qu’avant. Le 5 juin 2009 Ecoutez ces deux vidéos pour vous convaincre si cela est encore nécessaire :

http://www.dailymotion.com/video/x9et0i_ces-tueurs-tutsi-au-coeur-de-la-tra_news
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=500000&channel=#bcid=670796;vid=10725881

Visitez le site :
www.congolegitimedefense.net

Fweley Diangitukwa est l’auteur de :

Sur la RDC (ex-Zaïre)

« Le règne du mensonge politique en RD Congo. Qui a tué Kabila ? », Paris, L’Harmattan, 2006
« Les fraudes électorales. Comment on recolonise la RDC », Paris, L’Harmattan, 2007
« Pouvoir et clientélisme au Congo-Zaïre-RDC », Paris, L’Harmattan, 2001
« Qui gouverne le Zaïre ? La République des copains », Paris, L’Harmattan, 1997
« Lettre à tous les Congolais. Savoir gouverner et servir la République », Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), 2003
« Maréchal Mobutu, je vous parle », Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), 1990 (épuisé).

Politique (au sens large)

« Migrations internationales, codéveloppement et coopération décentralisée », Paris, L’Harmattan, 2008
« Géopolitique, intégration régionale et mondialisation », Paris, L’Harmattan, 2006
« Qu’est-ce que le pouvoir ? », Paris, L’Harmattan, 2004
« L’exercice du pouvoir au Japon et en Afrique », Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), 2001
« Les grandes puissances et le pétrole africain », à paraître 2009 Littérature « Le Paradis violé », Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), 1996
« Quelle solution pour l’Afrique ? », Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), 2003 « Couronne d’épines » (poésie), Paris, Saint-Germain-des-Près, 1985 (épuisé)
« Cette chambre-là, May », Afrique Nouvelle, Saint-Légier (Suisse), 1985 (épuisé)
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 11:29

12 mai 2009
Radio Okapi 
 

Un homme a été condamné à perpétuité, il y a un mois, à Goma, au Nord-Kivu, par le tribunal de grande instance de cette ville, parce qu’il a été reconnu coupable d’inceste et de viol de sa propre fille de 12 ans à qui il aurait même transmis le VIH/Sida. Lundi, plusieurs dizaines de femmes de Goma ont marché dans les rues et fait un sit-in devant la Cour d’Appel de la place pour manifester leur colère face à la liberté provisoire accordée à cet homme, sous le prétexte d’aller se faire soigner à l’extérieur du pays, rapporte radiookapi.net
 


Cet homme, c’est un certain Justin Juma Mossi. C’est contre sa liberté provisoire qu’une soixantaine de femmes, membres de la plate-forme des associations féminines dénommée « Sauti ya mama mukongomani », entendez en Swahili, « La voix de la femme congolaise », ont marché et investi la Cour d’Appel de Goma. Justin Juma Mossi a été condamné le 07 avril dernier à perpétuité, au premier degré, pour viol de sa fille de 12 ans, laquelle s’est retrouvée, du fait d ece viol, selon les juges, contaminée du VIH/Sida. 

Mme Edoxie Nziavake, l’une des manifestantes, a présenté les doléances de ces femmes aux responsables de la cour d’Appel de Goma. « 
Nous avons appris que ce monsieur a déposé une requête d'autorisation de sortie, pour aller se faire soigner à l'extérieur du pays, soit disant qu'il est malade... Nous ne voulons pas que cet homme traverse les frontières de Goma... Nous voulons qu'il soit soigné ici, parce que nous avons des médecins capables de le soigner dans notre pays. »

Mais, pour la défense de M. Juma, sortir du pays pour des raisons des soins est un droit qu’on ne peut renier à ce dernier. L’un de ses avocats, Me Weragi, explique : « 
Nous avons une attestation médicale. Les médecins ont dit qu'il doit aller se faire soigner à l'extérieur du pays. Si elles [les femmes] ne sont pas contentes, ou si elles ont un intérêt dans ce procès, qu'elles fassent appel alors! Car, il n'y a que l'appel qui puisse mettre à néant la décision du premier degré. »!

La Cour, qui a pris bonne note des doléances des femmes, a demandé du temps pour les examiner. 

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 11:12

17 juin 2009
IPS, et Radio Okapi en-dessous
 

La pauvreté dans laquelle vit la population congolaise et les enfants en particulier, est choquante. Loin des écoles et des salles de jeux pour enfants, le long des rues et dans les marchés, ils sont plusieurs dizaines d’enfants désœuvrés, des enfants de rue ou ceux qui exercent de petites activités lucratives qui contribuent à la survie de leurs familles.

Cette pauvreté qui se répercute sur la vie des enfants est telle que des sources onusiennes affirment qu’environ «71 pour cent des ménages en République démocratique du Congo (RDC) vivent en dessous du seuil international de pauvreté qui est de l’équivalent d’un dollar américain par jour et qu’environ 80 pour cent des ménages congolais souffrent de la pauvreté dite non monétaire».

A Kinshasa, la capitale congolaise, comme dans les provinces, plusieurs jeunes de moins de 18 ans issus de familles pauvres, dont Auguy Wata, 15 ans, ont parlé à IPS à propos de cette pauvreté qui les «prive de toute chance de devenir un jour des personnes capables de servir le pays».

Wata, un des sept enfants d’une famille des parents séparés mais dont la mère est morte pendant qu’il était très jeune, a abandonné l’école à 12 ans faute des frais de scolarité. Il est «devenu cireur de chaussures dans la rue depuis l’âge de 13 ans et gagne l’équivalent en francs congolais d’environ un ou deux dollars américains par jour avec pour tout capital investi une brosse à chaussures et deux boîtes de cirage noir et brun», ce qui lui permet de «contribuer aux charges quotidiennes de la famille». Sur ses six autres frères, un seul a pu poursuivre les études, dit-il. «Tous les autres sont désœuvrés».

Pour sa part, Michael Lusanga, 17 ans, a dit à IPS qu’il est «issu d’une famille de quatre enfants dont seulement deux ont eu la possibilité de poursuivre les études». Ses parents ne travaillent pas, mais, ajoute-t-il, de temps en temps, sa mère «fait un petit commerce sur la rue».

Ayant arrêté les études à 15 ans pour chercher de petits boulots pouvant l’aider à «contribuer aux charges de la famille», tous les matins, Lusanga fait environ 30 kilomètres à pieds pour venir laver les voitures des fonctionnaires des Nations Unies dans la commune de Gombe, à Kinshasa, et gagner environ un dollar par voiture. Il fait ainsi environ «60 km pour gagner par jour trois à six dollars, notamment à cause de plusieurs autres jeunes désœuvrés avec qui il est obligé de partager ce travail».

La situation de Wata et Lusanga n’est pas isolée. Selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), rendu public le 5 juin, et dont copie est parvenue à IPS, «plus de 25 millions d’enfants représentant 39 pour cent de la population totale de la République Démocratique du Congo n’ont pas accès aux services sociaux de base de qualité et sont, de ce fait, privés de la jouissance de leurs droits à la survie, au développement et la protection».

Selon l’UNICEF, «la pauvreté qui affecte 77 pour cent des enfants» est due «aux inégalités sociales et aux disparités géographiques importantes dans l’accès aux ressources et aux services sociaux essentiels» mais aussi aux «effets des conflits et de l’instabilité politique et sociale que le pays a connus au cours des quinze dernières années».

Comme l’ont déjà recommandé plusieurs organisations nationales et internationales, l’UNICEF, à son tour, estime que pour remédier à cette situation, l’Etat congolais doit non seulement «améliorer ses capacités institutionnelles des services publics, améliorer l’offre et la demande des services sociaux de base, améliorer le cadre de vie des ménages», mais doit aussi «renforcer les dispositions institutionnelles de protection sociale».

Sur le plan institutionnel, en 2008, le gouvernement congolais a adopté une version finale du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP) qui décrit les politiques et programmes à mettre en œuvre sur le plan macroéconomique, structurel et social afin de promouvoir la croissance et de réduire la pauvreté, ainsi que les besoins de financement extérieur.

Ce document qui a connu la participation de la délégation de la société civile, des différentes institutions étatiques, des partenaires au développement parmi lesquels la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) «est resté lettre morte», ont affirmé certains parlementaires congolais à IPS.

Par exemple, Jean Claude Mvwemba, président du Mouvement des patriotes congolais pour la République (MPCR), un parti d’opposition, estime que sur le point spécifique de la protection de l’enfant et de la lutte contre la pauvreté, «le manque d’avancées relève de l’incapacité du gouvernement...» Pour ce député, «l’état de pauvreté des enfants pourra perdurer encore longtemps tant que le gouvernement manquera de vision et de courage».

Le ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant regrette tout autant que «le DSRP ne soit pas mis en œuvre pour lutter réellement contre la pauvreté et protéger les enfants congolais». Esther Kamwanya, qui est directrice de l’inspection dans ce ministère après y avoir été conseillère juridique et chargée de la protection de l’enfant, a indiqué à IPS que le seul «mérite du DSRP est d’avoir tenu compte de l’enfant comme groupe spécifique» alors que la plupart des programmes ministériels «considèrent l’enfant dans un ensemble de personnes vulnérables sans spécificité».

Marie Noël Cikuru, coordonnatrice de l’ONG «Vision d’espoir» basée à Bukavu, dans l’est de la RDC, qui lutte pour la protection des enfants et des femmes, et Fernandez Murhola, président de la société civile de Kinshasa, ont exprimé à IPS la déception des activistes des droits de l’Homme. Tous les deux déplorent que finalement, «même la loi adoptée par le parlement et promulguée en janvier 2009 par le président de la République pour la protection de l’enfant, n’ait pas tenu compte des aspects matériels de la pauvreté dans laquelle vivent les enfants congolais».
Pourtant, soulignent ces deux activistes, «cette loi se voulait un espoir pour l’amélioration directe de la condition générale de l’enfant en mettant en œuvre les recommandations spécifiques du DSRP». 


Radio Okapi

RDC : 7 enfants sur 10 vivent dans la pauvreté

Le constat est du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef). Il vient de publier une étude sur la pauvreté des enfants et les disparités en République Démocratique du Congo. Et d'après cette étude, dans leur majorité, les enfants congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté, rapporte radiookapi.net

Enfantsnonscolarisés 

« La situation est très difficile », a indiqué à cet effet le professeur Paul Denis Nzita, un des experts de l’Unicef qui ont pris part à la réalisation de l’étude. D’après lui, beaucoup d’enfants en RDC vivent avec moins de 1 dollar américain par jour. Ce qui les place donc, a-t-il laissé entendre, en dessous du seuil de pauvreté monétaire. Sur 10 enfants congolais, 7 sont dans cette situation, a précisé l’expert de l’Unicef. En plus de la pauvreté monétaire, les enfants en RD Congo sont également et même plus (8,3 enfants sur 10) soumis à plusieurs privations (pauvreté non monétaire). Ils sont privés, notamment, de nourriture, de logement, de toilette hygiénique, de l’eau potable, de l’accès à l’information et de participation au processus de prise de décisions. « Il faut agi vite », a conclu le professeur Nzita. 

De son côté, le ministre du Plan du gouvernement central, Olivier Kamitatu, a reconnu cet état de choses et préconisé la croissance de la part réservée à l’enfance dans le budget de l’Etat. Et pour cela, a-t-il souligné, il va falloir que toutes les institutions nationales s’y mettent : le gouvernement, l’assemblée nationale et le Sénat, et donnent une nouvelle orientation « beaucoup plus sociale pour que nous puissions lutter contre tous les effets pervers de cette pauvreté sur les enfants qui sont l’avenir du pays. »

Les enfants les plus touchés par la pauvreté, selon la même étude de l’nicef, sont ceux du Nord Kivu, du Sud Kivu, du Maniema et de l'Equateur.

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 11:04

18 juin 2009
AFP


Des soldats congolais, apparemment mécontents de n'être pas payés depuis des mois, ont tiré vers une base de Casques bleus qui ont répliqué, sans faire de victime, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris mercredi auprès de l'ONU.

L'incident a eu lieu lundi vers 21H00 locales à Pinga (province du Nord-Kivu). Des hommes armés ont fait feu en direction des militaires onusiens qui ont répliqué après avoir lancé des fusées éclairantes, a précisé à l'AFP le porte-parole militaire de la mission de l'ONU en RDC (Monuc).

La base de l'ONU à Pinga compte 160 Casques bleus.

"Il n'y a eu ni mort ni blessé. Les hommes armés sont partis dans les collines environnantes où des coups de feu sporadiques ont été entendus toute la nuit", selon le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, qui n'a pas précisé si les bâtiments de la base avaient été touchés.

"Le commandement des Forces armées de la RDC (FARDC) nous a dit plus tard qu'ils avaient arrêté 27 soldats auteurs des coups de feu" contre la Monuc, a-t-il ajouté. Selon une source militaire onusienne, "les soldats auraient agi ainsi pour manifester leur mécontentement parce qu'ils ne sont plus payés depuis plusieurs mois".

"Le non paiement des soldats sur le front nous cause beaucoup de soucis. Il faut résoudre ce problème d'une façon rapide", a estimé le lieutenant-colonel Dietrich.

L'armée congolaise traque actuellement les rebelles hutus rwandais des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR) disséminés dans les forêts des provinces du Nord et du Sud-Kivu. Le Monuc lui fournit notamment une aide logistique.

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 11:28
15 juin 2009
Reporters sans frontières - RSF / IFEX

Le signal de RFI coupé à Bukavu

Reporters sans frontières proteste avec vigueur contre la coupure du signal de Radio France Internationale (RFI) à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu (Est). Le 10 juin 2009, le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mendé Omalanga, a annoncé avoir interrompu la diffusion de RFI depuis une semaine pour "des raisons de sécurité nationale."

"Après la décision de suspendre RFI à Bunia, en Ituri, celle de couper le signal de la station à Bukavu révèle un certain acharnement du ministre Lambert Mendé Omalanga contre ce média. Par cette mesure, le gouvernement de Kinshasa prive la population congolaise d'un accès nécessaire à une information pluraliste, notamment dans l'est du pays. Nous demandons aux
autorités congolaises de rétablir sans délai le signal de RFI à Bukavu", a déclaré l'organisation.

Dans une lettre adressée le 6 mai à Lambert Mendé, suite à l'annonce de la coupure du signal de RFI à Bunia, Reporters sans frontières avait déjà écrit: "Vous n'ignorez pas, Monsieur le Ministre, que la présence de médias dans les zones instables ou en conflit est nécessaire pour permettre à l'ensemble des acteurs un accès satisfaisant à l'information."
 
Le 10 juin, Lambert Mendé a déclaré: "Nous reprochons (à RFI) d'inciter les militaires à désobéir, à se révolter, à créer des troubles dans les casernes, alors que notre pays est en guerre." Un mois plus tôt, les autorités avaient reproché à la radio internationale de "jeter de l'huile sur le feu" et d'inciter les soldats à se mutiner.

Interrogée par Reporters sans frontières, la direction de RFI a déploré cette fermeture et réaffirmé que son traitement de l'actualité congolaise est "irréprochable, parfaitement professionnel et non partisan." "Nos dirigeants ne se rendent pas compte qu'en fermant des radios, ils montrent ouvertement qu'ils ont des choses à cacher", a déclaré à Reporters sans frontières un journaliste de Bukavu sous couvert d'anonymat. "Par cette mesure, les autorités nous obligent à n'écouter que des radios locales, pour la plupart acquises à leur cause. Museler la presse à tout prix présage ouvertement d'un agenda occulte", a poursuivi un cadre d'une association humanitaire.

Depuis plusieurs années, les autorités de Kinshasa critiquent la couverture de l'actualité congolaise par la station internationale française. Le 3 juillet 2006, en pleine campagne pour l'élection présidentielle, l'envoyée spéciale de RFI à Kinshasa, Ghislaine Dupont, avait été expulsée du pays.

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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 21:43

 

 

13 juin 2009
Néhémie Bahizire

Des dizaines de milliers de personnes déplacées dans les territoires de Kalehe, Shabunda et Mwenga. Cela implique entre autre la fermeture de toutes les écoles primaires et secondaires opérationnelles dans les milieux d’où les gens fuient, c’est-à-dire une année scolaire perdue pour tous ces enfants, avec tous les sacrifices consentis par eux-mêmes et leurs parents. Quand la population fuit massivement ainsi, c’est la famine : pour les déplacées et pour les familles, déjà pauvres, qui accueillent ces personnes en détresse. Une épidémie de choléra se signale déjà dans le territoire de Kalehe.

Mécontentement des Forces Armées Congolaises (FARDC).


Le samedi 6 juin, au Parc national de Kahuzi-Byega, lors du passage d’une délégation officielle , les militaires basés dans cette contrée et leurs familles ont déclaré à ces autorités leur ras-le-bol. Leurs femmes ont marché avec des calicots sur lesquels on pouvait lire « Mbongo ebima » (que l’argent sorte), pour réclamer le salaire de cinq mois impayés de leurs maris. A la question des journalistes, le Chef d’Etat Major des FARDC a reconnu officiellement que c’est vrai et que la faute est due à la « désarticulation de la chaine de paie ». Interrogés sur les exactions commises par les soldats FARDC sur les populations locales, leurs officiers ont avoué les faits en ces termes : « C’est vrai, comment voulez-vous que ces soldats vivent ? Il nous est impossible d’imposer la discipline à des soldats qui ne sont ni nourris ni payés ». En d’autres termes, quand les autorités tiennent un tel langage, les exactions sur la population sont maintenant officialisées! Comment alors des militaires dans ces conditions peuvent-ils aller au front et remporter la victoire ?

Echec du Programme Amani au Sud-Kivu.

Les Mayi-Mayi qui s’étaient déjà ralliés aux FARDC, se sentent discriminés vis-à-vis de leurs « collègues » du CNDP qui ont le commandement de l’opération « Kimya II ». Ils risquent ainsi de se désolidariser de l’armée nationale et soit de se rallier aux FDLR pour combattre les FARDC, soit de créer d’autres groupes armés autonomes. Le danger apparaît d’autant plus grave si l’on considère un autre fait. Dans le cadre du « Programme Amani », pour ce 30 juin, 15.000 Mayi-Mayi étaient attendus dans les Centres de brassage de Luberizi et de Kalehe. Or, à ce jour, seul 1200 combattants se sont présentés à ces Centres, et 79 d’entre eux ont disparu à nouveau dans la brousse . Les restants 13.875 ce sont donc des troupes potentielles qui pourraient se battre contre les FARDC, compte tenu aussi du fait que le Gouvernement à promis la guerre contre les groupes armés non brassés d’ici cette date du 30 juin.

Elections locales et guerre.

Les préparatifs des élections locales et municipales en RDCongo sont maintenant accélérés. Le 7 juin 2009, les opérations de révision du fichier électorale ont déjà débuté à Kinshasa. Selon le calendrier de la Commission Electorale Indépendante (CEI), ces opérations doivent débuter sur le reste de l’étendue de la RDCongo le 2 août prochain. Etant donné qu’aux Kivus (Nord et Sud-Kivu) plusieurs circonscriptions électorales sont administrées par les FDLR, la population se pose deux questions : - Fera-t-on guerre et élections au même moment aux Kivus, ou bien ces deux provinces seront-elles exclues du processus électoral en RDCongo ? - Au cas où cette dernière hypothèse s’affirmerait, devrons-nous à ce moment-là dire que les deux Kivus sont régis par un « statut spécial » ?

Les FDLR. Face à cette opération qui se prépare, les réfugiés Hutu armés des FDLR renforcent leurs positions de guerre, alors qu’ils souhaitent rentrer chez eux, mais dans un cadre politique bien négocié.

Les FRF . Au même moment que toutes ces cartes sont en train de se dévoiler, les FRF, branche du CNDP au Sud-Kivu, se désolidarisent du Programme Amani et formulent les mêmes revendications avancées par le CNDP au Nord-Kivu. Dans l’entre-temps, des correspondances non rassurantes de mauvaise gestion sont en train de s’échanger à Kinshasa entre la Présidence et le Gouvernement de la République, et une partie des députés nationaux ne cesse de crier à la violation de la Constitution par la Présidence de la République.

Tout devient un « imbroglio », un désordre total, créé sciemment, de toute pièce : pour quelle finalité ? En définitive, la victime c’est la population misérable des Kivus. Elle est victime de tous côtés : des FDLR, des FARDC, des Mayi-Mayi aussi, de nos autorités, ainsi que de la Communauté internationale.

 

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Textes De Juliette