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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 21:37

 

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 16:30

27 mai 2009
Afrikarabia

Human Rights Watch (HWR) accuse. Cette ONG demande aux délégués de l'ONU en visite à Kinshasa de "condamner vigoureusement les crimes de guerre commis par les soldats de l'armée congolaise régulière" (FARDC) dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).

La division afrique de l'organisation des Droits de l'Homme affirme que l'armée du Président Joseph Kabila "est responsable d'exactions répandues et cruelles contre ses propres concitoyens qui équivalent à des crimes de guerre". Pour Human Rights Watch, "les membres du Conseil de sécurité devraient informer le président Joseph Kabila que les soldats du maintien de la paix de l’ONU ne peuvent pas appuyer des opérations militaires au cours desquelles des crimes de guerre sont commis".

Depuis janvier, les soldats gouvernementaux auraient commis au moins 143 viols de femmes ou de fillettes, selon HRW. Les autorités congolaises n'ont pas répondu à ces accusations qu'ils ont déjà rejetées dans le passé
.

 

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 16:25

4 juin 2009
7 sur 7

Cinq membres d'une milice de combattants Maï Maï ont été condamnés à de lourdes peines pour des crimes contre l'humanité, dont des viols massifs, commis en juillet 2007 dans un village de la province Orientale (nord-est de la République démocratique du Congo), a rapporté la radio onusienne Okapi.

Quatre de ces Maï-Maï ont été condamnés mercredi à la servitude pénale à perpétuité par le tribunal militaire de garnison de Kisangani, le chef-lieu de la province. Un cinquième prévenu, bénéficiant de circonstances atténuantes, a écopé de trente ans de prison ferme.


Viols massifs

Ils ont été reconnus coupables de viols massifs sur plus de 30 femmes de Lieke Lesole, une localité située à 365 kilomètres de Kisangani, à l'issue de onze jours de procès du tribunal, siégeant en chambre foraine.

Sur les cinq prévenus, seuls quatre étaient présents au procès: Basele Lutula, alias "colonel Thoms", Osumaka Loleka, alias "effacer le tableau", Kipeleka Nyembo, alias "Katamoto" et Okanga Likunda alias "Musique". Les trois premiers ont été condamnés à la servitude pénale à perpétuité, notamment pour crime contre l'humanité, détention illégale d'arme de guerre, destruction méchante, coups et blessures simples.

Un quatrième prévenu, Okanga Likunda, a bénéficié de circonstances atténuantes dues à son faible niveau d'instruction et écopé de trente ans de prison. Le cinquième accusé, Koti Eteke alias "Likolo Yangomba", actuellement en fuite, a été condamné par défaut à la même peine que les trois premiers.


Tortures

Ils ont également été condamnés à payer, en solidarité avec l'Etat congolais, une somme équivalente à 10.000 dollars à chacune des victimes de violence sexuelle, et 2.500 dollars aux victimes de coups et blessures. Ces Maï-Maï avaient investi le village de Lieke Lesole en juillet 2007.

Outre le viol d'une trentaine de femmes, dont huit mineures, ils s'étaient livrés à des pillages et à des tortures sous le couvert de l'opération "Etakata" (nettoyage ou ville propre). Opération qu'ils avaient inventée pour des motifs inavoués. Les Maï-Maï sont des miliciens locaux d'autodéfense regroupés dans plusieurs mouvements et issus de différentes ethnies locales. Ils se battent le plus souvent aux côtés de l'armée congolaise.

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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 16:20

5 juin 2009
7 sur 7

La barbarie et l'horreur ne font qu'augmenter dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé vendredi une porte-parole de l'ONU. Le nombre de cas de viols commis par des militaires est en recrudescence.

Les violences sont commises aussi bien par des éléments des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) que par des soldats de l'armée gouvernementale, a précisé la porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Elisabeth Byrs. "Les cas de viols explosent", a-t-elle ajouté. A l'hopital général de Minova (Sud-Kivu), 59 viols ont été enregistrés entre le 1er et le 23 mai. En avril, 49 personnes avait été traitées dans le même hôpital après avoir été violées.


Une fillette de trois ans violée à mort

"Des hommes armés continuent de commettre des viols dans le Sud-Kivu. Un des cas les plus atroces est celui d'une fillette de trois ans qui est morte après avoir été violée le 20 mai entre Bunyakiri et Hombo. Les trois soeurs de la fillette, âgées de 12, 14 et 17 ans ont aussi été violées, selon leur mère", a déclaré Mme Byrs. Aux viols s'ajoutent des pillages, des exactions, des meurtres de civils "tués à coups de machettes", a affirmé la porte-parole.

De nouveaux déplacements de population ont lieu: plus de 20.000 personnes ont été déplacées par les combats dans la région de Shabunda, à 350 kilomètres à l'ouest de Bukavu, le chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Le camp de Shabunda n'est accessible que par voie aérienne. Les problèmes d'accès et de sécurité rendent très difficile l'aide humanitaire, a ajouté la porte-parole d'Ocha. 

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 10:31

Linternationalmagazine
4 juin 2009 

Révélations sur la très luxueuse vie d’Adolphe Muzito


Un cabinet privé de 28 secrétaires, 38 opérateurs de saisie, 10 agents de protocole, 14 hôtesses, 34 chauffeurs, 16 huissiers..., une centaine de conseillers et un effectif extravagant de personnel employé à sa résidence privée (8 au protocoles, 4 hôtesses, 8 à la cuisine, des jardiniers, des lavandières, coiffeurs, maçons, etc...) : c’est le train de vie actuel du Premier ministre de la RD Congo.

Selon une information révélée par RFI, Adolphe Muzito s’offre depuis sa nomination a la tête du Gouvernement de la RD Congo une vie d’opulence.

Le cabinet du Premier ministre Muzito compte, en dehors de la centaine de conseillers et chargés de missions qu’il s’est attribué, 28 secrétaires, 38 opérateurs de saisie, 10 agents de protocole, 14 hôtesses, 34 chauffeurs, 16 huissiers, tous nommés comme personnel d’appoint du cabinet du Premier ministre.

Adolphe Muzito s’est également constitué un secrétariat privé qui comptabilise 23 chargés de missions et secrétaires. Le chef du gouvernement dispose aussi de personnel à sa résidence privée : 8 pour son protocole, 4 hôtesses, 8 cuisiniers, des jardiniers, des lavandières, coiffeurs, maçons, etc...

Âgé de 51 ans, Muzito a remplacé Antoine Gizenga, dirigeant du Parti lumumbiste unifié (Palu) qui s’est retiré un peu avant son 83e anniversaire. Le nouveau PM s’était attiré les éloges de diplomates et de pays donateurs par sa rigueur fiscale après des années d’instabilité politique et les ravages de la guerre de 1998-2003, qui avait laissé en ruine une grande partie des infrastructures du Congo.

Son train de vie actuel n’est plus du tout conciliable avec le niveau de vie des populations de ce pays pauvre en proie aux guerres civiles les plus meurtrières de la sous-région.

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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 11:26

Lu le 15 mai 2009 


30% de notre budget vont au service d’une dette illégale. 

1% de notre budget est consacré à l’agriculture. 

Nous utiliserons bientôt des cartes prépayés pour payer notre eau à cause de la privatisation de la Régideso. 

La nationalité des tutsis « congolais » est un cheval de Troie pour balkaniser notre pays. 

Le Code minier est une législation qui pousse au bradage de nos richesses minières. 

Le code d’investissement nous empêche d’atteindre une auto-suffisance alimentaire. 

Les emprunts que nous faisons à la Banque Mondiale et à la FMI nous obligent à céder une partie de notre souveraineté. 

Nul ne peut être contre les objectives des 5 chantiers du Chef de l’État (Santé, Éducation, Logement, Éducation, Emploie) mais il existe des failles que nous devons mettre en lumière avant qu'il soit trop tard. 

Lisez le document ci-joint, on ne peut combattre que ce que l’on comprend (KOZANGA KO YEBA EZA LIWA YA NDAMBO).
 

Vous pouvez également visiter notre blog : www.appelkabila.skyblog.com

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16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 11:20

16 avril 2009 
Xinhuanet


L'opération de récupération des armes de guerre baptisée "arme contre 100 dollars américains" à travers la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), interrompue en janvier dernier pour des raisons de trésorerie, reprendra le 27 avril.

L'initiateur de cette opération, le président de l'ONG PAREC ( Programme oeucuménique de Paix, Transformation des conflits et réconciliation), Ngoy Mulunda, a fait cette annonce mercredi à la presse à Kinshasa, sans donner d'autres précisions.

Ngoy Mulunda avait déclaré qu'il avait pris une pause à la suite de la modicité des moyens dont il disposait par rapport à l'engouement que cette opération a suscité chez les Kinois.

Financée notamment par le président de la République et l'Hôtel de ville de Kinshasa, cette opération consiste à récupérer les armes en circulation entre les mains des inciviques dans le cadre de la lutte contre l'insécurité et la criminalité dans la ville de Kinshasa.

Selon les principes de l'opération, les personnes venues déposer volontairement les armes qu'elles détenaient illégalement au PAREC ne doivent pas être interrogées, ni identifiées, ni photographiées.

La reprise de cette opération consistera sa 3ème phase. La 1ère phase s'était déroulée du 22 novembre au 19 décembre 2008 à travers 8 communes sur 24 que compte la ville de Kinshasa. La 2ème phase avait démarré le 22 décembre 2008 dans la partie Est de la ville, la partie la plus peuplée de la capitale. Près de 9.000 armes étaient récupérées pendant les deux premières phases de cette opération.

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 21:05

4 Septembre 2008
Témoignage de Yves Zihindula, Goma

 

«Je suis en deuxième secondaire, je suis ici chaque jours et je gagne pas mal d’argent » José, 12 ans, très timide, passe tout l’après midi au rond point « Bralima » où je l’ai trouvé, avec son pèse-personne. Qu’est-ce qu’il fait avec un pèse-personne en plein jour ? José propose aux passants de connaître  leurs poids moyennant 50 francs congolais. Il gagne environs 350 francs congolais par jours (plus ou moins 1,5 dollar américain).   

Avec cette somme, il parvient à payer : minervals, primes des enseignants et autres frais connexes. « Depuis un temps, Papa est dispensé de beaucoup des charges ». José a reçu d’un oncle cet instrument. Il s’en réjouit et déplore cependant la banalisation de son activité : « souvent j’ai de problèmes avec des policiers, qui me chassent d’ici. Avec une petite corruption, je les tranquillise et me laissent travailler pendant un temps». Surpris par ce propos, j’ai été curieux de lui demander combien il donnait aux policiers afin de lui permettre de travailler. « Par exemple hier, un policier de roulage m’a  interpellé, et m’a demandé de déguerpir. Je lui ai fait 100 francs et il m’a laissé en paix » m’avait-il déclaré.

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 19:31

6 mars 2009
Emmanuel Chaco
IPS

Pendant que le nombre des militaires rwandais, venus en janvier appuyer les forces armées congolaises pour traquer les rebelles rwandais en République démocratique du Congo (RDC), continue d’alimenter les débats, les troupes ougandaises déployées en RDC en décembre 2008 pour traquer les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur, suscitent une vive critique.

«Il était convenu que les troupes ougandaises finiraient leur mission et retourneraient en Ouganda à la fin du mois de février 2009», avait déclaré Lambert Mende, ministre de l’Information et des Médias et porte-parole du gouvernement congolais, le 20 janvier.

Un mois plus tard, le 20 février, Mende, qui n’a pas donné la date exacte de la fin de cette mission, annonce que «le départ des troupes ougandaises du nord-est de la RDC va se faire probablement en début mars».

Mais il a été contredit par un communiqué du commandement conjoint des opérations, daté du 2 mars, annonçant que finalement, «ces militaires rentreront en fin mars», et confirmant un décalage entre les deux dates relatives à la fin de la mission des militaires ougandais en RDC.

Plusieurs analystes, comme le professeur Philippe Biyoya, tendent à croire que la RDC «demeure faible à tous points de vue et qu’elle ne peut que jouer le jeu de ses voisins qui semblent avoir une supériorité, surtout sur le plan militaire et stratégique dans la région».

En marge de la signature d’un accord de coopération sécuritaire et économique lors d'un mini-sommet tenu mercredi (4 mars) à Kasindi, une bourgade située à la frontière entre l’Ouganda et la RDC, Joseph Kabila, le président congolais et Yoweri Museveni, son homologue ougandais, ont convenu d’un nouveau calendrier du retour des troupes ougandaises. Ce retour, selon un proche collaborateur de Kabila, qui a requis l’anonymat, est fixé à la fin du mois de mars.

Satisfait du bilan à mi-parcours des opérations militaires conjointes contre l’Armée de résistance du seigneur (LRA), Mende a déclaré aux médias congolais, le 20 février : «Les choses évoluent bien et la rébellion de (Joseph) Kony a presque totalement été liquidée».

Mais l’organisation non gouvernementale (ONG) britannique Oxfam s’inquiète de l’accroissement de tous les mouvements militaires dans la partie est de la RDC, estimant que «les cas des violences contre les civils pourraient accroître, puisque les civils demeurent exposés aux conséquences des affrontements».

Marcel Stoessel, chef de mission de cette ONG en RDC, a expliqué à IPS : «Oxfam a lancé ce message à l’occasion de l’arrivée en RDC de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, afin d’attirer son attention non seulement sur le fait qu’à chaque opération militaire, des civils, des femmes et des enfants ont toujours été victimes des violations des droits de l’Homme, mais surtout sur le fait qu’il doit réaliser sa promesse faite d’augmenter les forces militaires de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUC) de 3.000 hommes supplémentaires pour assurer la protection des civils».

Le chargé de liaison d’Oxfam, Michel Lutumbwe, croit en effet qu’il n’est pas «impossible que ces rebelles en errance s’acharnent en représailles sur des civils non protégés tout au long de leur fuite».

«C’est un bluff! La RDC n’a aucun programme à donner à l’Ouganda. Une fois encore, les deux présidents viennent de décider du bradage des richesses congolaises sans que le peuple ait été consulté à travers ses représentants qui sont les parlementaires qu’il a élus», affirme Freddy Kuilu Ndulu, habitant de l’Ituri, dans la Province orientale, et président de l’ONG Légalité, joint au téléphone par IPS.

C’est depuis décembre 2008 que la RDC, l’Ouganda et le Soudan ont lancé leurs troupes à la traque de Joseph Kony, le chef de la LRA, après qu’il a refusé de signer un accord de paix en Ouganda en avril de la même année. Cet accord de allait faire revenir la paix dans le sud du Soudan, le nord de l’Ouganda et l’est de la RDC après plus de 20 ans de guerres alimentées par la LRA.

La population qui reste «partagée sur les résultats et la nature exacte de toutes ces successions d’opérations militaires» impliquant des troupes étrangères qui ont combattu la RDC il y a peu, estime qu’elles «posent problème, non seulement du point de vue des nombres des militaires effectivement déployés, mais aussi du point de vue de leurs résultats», au point qu’on se pose la question sur les vraies raisons de ces actions initiées par le gouvernement congolais, selon Kuilu Ndulu.

«C’est vrai qu’on n’a plus entendu des coups de fusils depuis plusieurs semaines et cela est tout de même une bonne chose», dit-il. Mais, «les choses n’ont pas particulièrement changé dans le sens d’une paix solide et durable, puisque personne ne peut être sûr du retour effectif de toutes les troupes rwandaises qui ont été déployées à l’est», ajoute-t-il.

De toutes les façons, «s’il est actuellement constaté qu’une sorte d’accalmie s’est installée dans les parties qui posaient problème il y a quelques années, il n’est pas évident que le problème n’est pas en train de s’élargir avec toutes ces opérations militaires dans lesquelles la RDC ne fait que perdre», estime Jean Baptiste Birhumana, ancien député national et directeur de l’administration du sénat congolais.

Il avertit que ces opérations «ont fini par semer la confusion sur le plan sécuritaire puisque les rébellions pourchassées se dirigent vers des zones naguère paisibles comme le nord Katanga et se recoupent entre elles sur des zones déjà en guerre comme dans la Province orientale».

Pour sa part, Ernest Kyaviro, le député national pétitionnaire et membre de l’Alliance pour la majorité présidentielle, qui avait appelé le gouvernement à s’expliquer devant le parlement sur la présence des troupes rwandaises en RDC en janvier, avait déjà lancé la sonnette d’alarme. Il avait affirmé que «toutes ces opérations militaires mettaient la population locale en danger et qu’aucune mesure sécuritaire n’avait été mise en place par le gouvernement». (FIN/2009)

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8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 18:39

7 mars 2009
Le Potentiel

La République démocratique du Congo suscite de plus en plus de l’intérêt dans des « centres périphériques de décisions » au regard de sa position géostratégique éminemment importante. Il faut par conséquent lui donner des moyens dissuasifs pour qu’elle accomplisse ce rôle au sein du continent africain. Ce qui explique certainement la décision de la Belgique et des Etats-Unis de « travailler ensemble pour voir comment faire des progrès dans le secteur de la sécurité et notamment de l’armée ». Cette déclaration sanctionne les entretiens que Mme Hillary Clinton, Secrétaire d’Etat américaine, a eus mercredi avec son homologue belge, Karel De Gucht, sur la République démocratique du Congo. Décidément, depuis l’investiture de Barack Obama, l’on assiste à des manifestations politiques intéressantes.

Le ministère belge des Affaires étrangères enverra prochainement des délégués au département d’Etat, à Washington, pour se concerter davantage sur la République démocratique du Congo. Cette déclaration est du ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, au terme des entretiens qu’il a eus avec la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, en séjour en Belgique dans le cadre de la réunion de l’OTAN.


En effet, la Belgique et les Etats-Unis vont se concerter davantage à propos de la République démocratique du Congo, et principalement en ce qui concerne la réforme du secteur de sécurité, a encore confirmé le responsable de la diplomatie belge. « Nous avons décidé de travailler ensemble pour voir comment faire des progrès dans le secteur de la sécurité, et notamment l’armée », a ajouté Karel De Gucht devant la presse belge.
En d’autres termes, Bruxelles et Washington se déclarent disponibles pour contribuer à la restructuration des Forces armées de la République démocratique du Congo, FARDC. Que la Belgique et les Etats-Unis expriment cette volonté en marge des assises de l’OTAN, voilà qui confirme ce regain d’intérêt pour la RDC au sein des « centres périphériques de décisions » compte tenu de son importance géostratégique. Une importance déjà évoquée aux temps forts de la guerre froide et qui a suscité des convoitises ces trois dernières décennies pour affaiblir la République démocratique du Congo. En effet, la RDC a été négligée pendant un certain temps par le bloc occidental plus accaparé par de gains économiques et sous pression des « dictateurs, des groupes identitaires et autres privés ». Barack Obama, le nouveau président des Etats-Unis, est en train de provoquer des « bouleversements » qui permettront sûrement à la RDC de jouer le rôle moteur au sein du continent africain. D’être ce « revolver d’Afrique » de Frantz Fanon.


L’ombre de l’AFRICOM


Bien avant que Karel De Gucht ne fasse cette déclaration, le ministre belge des Affaires étrangères avait exprimé sa satisfaction devant cet « esprit d’ouverture » de la nouvelle administration américaine. Il faisait allusion à ce dialogue avec l’Iran, à ce rapprochement avec la Russie. C’est ainsi qu’au cours de cette réunion de l’OTAN à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des pays membres ont fait l’état des lieux de leurs nouvelles philosophies ou stratégies de défense, plaidé pour « le rétablissement du dialogue formel entre l’Alliance Atlantique et Moscou ». Et ce dans le cadre du Conseil OTAN-Russie (COR). Madame Hillary Clinton a plaidé également pour un « nouveau départ » : « Nous pouvons et nous devons trouver les moyens de travailler de façon constructive avec la Russie dans les domaines où nous avons des intérêts communs… »


Il y a là un sens de réalisme qui convainc les partenaires des Etats-Unis dans la mesure où Barack Obama ne veut plus de « guerres idiotes ». C’est ainsi que parlant de la RDC, il avait dénoncé « les gouvernements étrangers qui déstabilisent la République démocratique du Congo et souhaité vivement que les ressources naturelles des pays africains reviennent en priorité aux populations de ces pays ».


C’est la mission qui aurait été confiée à l’AFRICOM, Commandement militaire régional pour l’Afrique pour ramener la paix dans la région des Grands Lacs. Mettre un terme à cette « guerre de longue durée en République démocratique du Congo ».


Par ailleurs, dans son dernier point de presse, M. William John Garverlink, ambassadeur des Etats-Unis à Kinshasa, a évoqué cette question liée à la réforme de la sécurité et de l’armée pour doter la RDC d’une armée républicaine et dissuasive. Aussi, dans le cadre des efforts concrets susceptibles d’aider la RDC, l’ambassadeur américain avait déclaré que « les Etats-Unis vont former en RDC un bataillon qui constituera une force de réaction rapide ». En plus de l’apport des Etats-Unis dans la justice militaire et les services de sécurité. Avant de préciser qu’au cours de son prochain voyage en Allemagne, à Stuttgart où se trouve le Quartier général de l’AFRICOM, il va rencontrer le Général William Ward, Commandant de l’AFRICOM à qui « il présentera les besoins militaires de la RDC ».
La « déclaration de Bruxelles » entre De Gucht et Hillary Clinton confirme que la Belgique et les Etats-Unis ont pris l’engagement de restructurer les FARDC. Un choix qui rappelle que dans le passé, ces « deux pays amis » avaient accompli les mêmes efforts dans le domaine militaire et les résultats étaient éloquents. La Belgique, « l’avocat de la RDC dans les relations internationales » est encore au rendez-vous. Alors, remake.


La balle à Kinshasa


Au moment où la RDC est déterminée à se refaire du poil de la bête pour refonder la Nation congolaise, il s’agit donc là d’une bonne nouvelle. Car, comme le disait dernièrement le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, à l’occasion de la prise d’armes pour le retour des troupes rwandaises, « il n’y a pas d’Etat sans armée ; il n’y a pas de Nation sans armée et services de renseignements efficaces ; il n’y a pas non plus de développement sans armées ». Il faut donc saisir cette opportunité.
Mais cette restructuration des FARDC et des services de sécurité ne doit plus obéir à des conceptions anachroniques. C’est-à-dire, ne plus bâtir la philosophie de la défense et de la sécurité autour d’une personnalité ou d’un régime. Mais autour de la nation et du peuple congolais. Il s’agit maintenant de lever une option sérieuse sur la « Stratégie de sécurité nationale » dans la perspective des institutions nationales fortes, d’un Etat fort.. Ce qui permettra de sortir des sentiers battus de l’Afrique avec « des armées ethniques ou tribales », sans oublier des « gardes prétoriennes » sources d’inefficacité, de frustrations au sein de l’armée, de la police, des services de renseignements et bien sûr dans la classe politique.


Au demeurant, c’est aux Congolais de mieux apprécier cette opportunité, d’éviter des tergiversations qui font que la RDC n’a toujours pas d’armée nationale pour des raisons inavouées.


A l’heure où la Nation est en péril avec des agressions, des occupations et des pillages, la restructuration des FARDC demeure la priorité des priorités.

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Textes De Juliette