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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 15:31

7 août 2008

 

Un ancien ministre de Habré promet l'enfer aux victimes qui osent réclamer la justice

Est-il utile pour la démocratie notamment de promettre l'enfer à tous ceux qui ne partagent pas vos idées? Quand on pense que beaucoup de Tchadiens croyaient sincèrement que l'arrivée à la tête du pays d'un compatriote vivant en occident pourrait constituer une chance pour la démocratie au Tchad, ces propos tenus par un exilé politique vivant en Suisse ont de quoi faire déchanter les plus optimistes. Notre surprise est d'autant plus grande que jusqu'ici le compatriote Yogogombaye nous a plutôt habitué à des réflexions plus constructives.

L'annonce de la tenue prochaine du procès de l'ex-dictateur tchadien commence à chauffer bien des esprits. Dans un tel contexte, on s'attend tout naturellement à des réactions passionnées, voire maladroites des inconditionnels d'Habré qui se rendent maintenant à l'évidence non sans amertume que la lutte qu'ils ont menée contre la tenue de ce procès leur échappe. C'est dans cette ambiance de panique à bord qu'il faut situer le papier du compatriote Yogogombaye Michelot paru sur le net. Une sortie qui surprend à la fois par la faiblesse de l'argumentation et par les menaces de représailles à peine voilées que le compatriote promet à qui ose demander la justice pour les crimes dont son patron est accusé. En attendant qu'il se présente devant les juges au Sénégal pour témoigner en faveur de son président, nous voulons examiner rapidement le poids des différents arguments avancés.

Disons tout de suite que notre désaccord avec le compatriote ne porte pas sur l'allégeance inconditionnelle à Habré qu'il revendique haut et fort. Nous lui reconnaissons aussi le droit de préférer un homme politique (Habré) contre un autre (Kamougué). Si ces choix sont à son honneur et à l'honneur de la démocratie au Tchad, ils ne constituent cependant en rien un événement dans le Tchad d'aujourd'hui. Rappelons que depuis le départ de l'Unir du pouvoir, le paysage politique s'est enrichi de plusieurs partis. Par conséquent, des hommes et des femmes peuvent décider sans grande contrainte de leur allégeance politique. Bref, il n'y a rien de nouveau sous le soleil comme dirait l'autre.

Par contre, nous ne partageons pas les arguments et les intimidations auxquelles l'ancien ministre se livre pour tenter de dédouaner son président à moindres frais. Nous doutons fort que ce soit avec des affirmations ci-après citées que le compatriote espère disculper son président. Il prétend que : « Les tchadiens, des traîtres, qui étaient déjà dans la collaboration avec les ennemis du peuple, avaient commis de terribles crimes. Et Aujourd'hui, on a voulu faire porter le fardeau de ces crimes à une personne qui, il est vrai, était au commande mais n'ordonnait pas tous les crimes dont il est accusé ».

Pour qui connaît les méthodes utilisées par Habré, il est inutile, voire contre-productif, d'invoquer de telles raisons pour sa défense. Insinuer que ce président (quasi omniprésent) n'est pas au courant des choses aussi graves qui se sont déroulées sous son nez est une posture intenable. Est-il nécessaire de rappeler qu'Hissein Habré a été un chef d'État autoritaire à qui presque rien d'important (surtout pas de tueries en masse dont son régime est accusé) qui se fait au pays ne pouvait échapper, ni se faire sans son accord ou sa bénédiction tacite? On sait que toutes les directions des polices politiques que comptait le pays à l'époque avaient des liens prouvés avec Habré. Par exemple, la direction de la DDS, cet instrument ingénieux de répression politique, a été confiée au propre neveu du président afin que ce dernier soit tenu constamment au courant de tout ce qui s'y déroule. Le compatriote Yogogombaye reconnaît d'ailleurs implicitement la proximité de son président avec les officines de torture quand il nous dit : (…) Hissein Habré qui venait d'être informé de l'arrestation de deux étudiants de l'Université du Tchad, a ordonné notre libération immédiate : « libérez-les immédiatement et en bonne santé », a-t-il dit au Ministre de l'Intérieur (...). Intitule de dire que seul, Habré avait ce pouvoir de libérer ou de laisser mourir une personne des prisons de la DDS. En passant, on devrait se demander combien de malheureux Tchadiens n'ont pas eu la même chance et ont finalement péri dans ces sinistres lieux. Ou bien ces victimes « étaient déjà dans la collaboration avec les ennemis du peuple » et donc ont bien mérité leur sort? Il n'est pas cohérent d'attribuer d'un côté à l'ex-président tous les crédits des victoires militaires contre la Libye sachant qu'il n'est pas le seul à obtenir ces victoires et, de l'autre côté, chercher à nier toute sa responsabilité dans les pires crimes commis sous sa direction. Dans les deux cas, le leadership de l'intéressé est indiscutable. Plus qu'une responsabilité morale à porter, malheureusement Habré a des comptes à rendre à la justice pour plusieurs cas avérés de crimes commis de son propre chef.

Les propos tels que l'ex-président « (...) n'ordonnait pas tous les crimes dont il est accusé » ne suffisent pas non plus à convaincre un grand monde. En effet, le problème qui se pose n'est pas tant que l'ex-président ait tué de ses propres mains ou non des dizaines de milliers (le chiffre 40 000 victimes recensées est refusé par le compatriote) des personnes alors qu'il était aux commandes des affaires. Le tort d'Habré est qu'il a mis en place un système sophistiqué d'atteintes graves aux droits de l'homme dans son pays. Il est tenu pour responsable d'avoir, entre autres, crée et entretenu la redoutable machine à exterminer son peuple : la DDS. Qu'importe s'il fut aidé à l'occasion directement ou non dans cette macabre entreprise par des puissances étrangères comme on le laisse entendre. D'ailleurs, même dans l'hypothèse peu probable où ce sont des « étrangers » qui auraient suggéré à Habré la mauvaise idée, sa responsabilité première n'est pas pour autant dégagée.

En suivant notre compatriote jusqu'au bout de son raisonnement, Hitler par exemple ne sera pas tenu pour responsable de l'hécatombe de la seconde Guerre mondiale puisqu'il est impossible à cet homme tout seul d'exterminer ces millions de vies qui étaient emportées dans cette campagne meurtrière. On se souvient qu'Hitler a été pourtant bien tenu pour responsable de ces crimes par le monde libre et avait failli subir un procès s'il ne s'était pas donné la mort très tôt.

Reconnaître que le contrôle de la machine à broyer la population qu'il a fabriquée de ses propres mains lui a échappé quelquefois, ne saurait non plus constituer une excuse suffisante pour disculper l'ex-président de la responsabilité des crimes perpétrés. Les atteintes aux droits de l'homme sous le régime d'Habré sont d'une telle ampleur qu'il est insensé de chercher à plaider en bonne foi une quelconque ignorance en sa faveur. En tout cas, je ne vois pas comment soutenir sans tomber dans le ridicule qu'Habré fût un simple pantin aux mains des puissances étrangères (Américains ou Français). La vérité est que c'est en toute connaissance que celui-ci a choisi le mal, l'extermination massive de son propre peuple.

Une autre affirmation qui nous désole consiste à faire le lien sans le démontrer entre la recherche de la justice par les victimes d'Habré et « la protection des intérêts étrangers ». C'est là une reprise du discours qui nous a déjà été servi par certains opportunistes sénégalais qui sont en réalité plus intéressés par l'argent d'Habré que par les souffrances des Tchadiens. Mais, quand un compatriote reprend ainsi en son compte, des propos aussi méprisants à l'égard des victimes, cela n'apportera pas grand-chose, si ce n'est la preuve d'une arrogance affligeante. Vouloir mettre sur le même pied d'égalité, ceux qui protègent je ne sais quels intérêts étrangers et des victimes qui ne réclament rien d'autre que la justice pour de graves torts subis est une attitude profondément décevante. Est-on en train de nous dire que ceux qui ont été meurtris dans leur chair sous le régime de la terreur d'Habré sont incapables de réclamer la justice pour eux-mêmes? Puisque notre compatriote demande d'être entendu dans le procès de son président, nous sommes curieux et impatients de l'entendre tenir les mêmes propos devant les juges sénégalais (ces étrangers) qui vont vraisemblablement juger son guide éclairé.

Jusqu'ici toutefois, notre compatriote a livré de façon courtoise ses points de vue même s'il n'a pas réussi à nous les faire accepter. Ce qui est incompréhensible et inacceptable, c'est lorsqu'il sort brusquement de ce cadre normal pour se livrer à des menaces d'une rare violence contre tous ceux qui ne sont pas en accord avec ses idées et qu'il qualifie de collabos. Lisez plutôt :

En attendant, je voudrais m'adresser à tous ceux qui, au Tchad, pactisent avec le diable [pas seulement Idriss Deby dans ce contexte]. Je voudrais m'adresser aux traitres, aux lâches, aux collabos de l'impérialisme et autres renégats de la République : sachez une fois pour toute que la défense de la Patrie, la défense des idéaux de l'UNIR est une chose pour laquelle moi, Michelot Yogogombaye, je suis prêt à donner ma vie! Une chose est sûre : le Tchad et le peuple tchadien gagneront un jour !

Est-il utile pour la démocratie notamment de promettre ainsi l'enfer à tous ceux qui ne partagent pas vos idées? Quand on pense que beaucoup de Tchadiens croyaient sincèrement que l'arrivée à la tête du pays d'un compatriote vivant en occident pourrait constituer une chance pour la démocratie au Tchad, ces propos tenus par un exilé politique vivant en Suisse ont de quoi faire déchanter les plus optimistes. Notre surprise est d'autant plus grande que jusqu'ici le compatriote Yogogombaye nous a plutôt habitué à des réflexions plus constructives. Qu'est-ce qui peut bien se passer pour qu'il verse subitement dans l'intimidation en tenant des propos aussi incandescents? De toute évidence, ce discours vise à faire la démonstration de sa solidarité envers son président en ce temps qui s'annonce difficile. Il est vrai que c'est dans l'adversité que l'on reconnaît les vrais alliés, dit une sagesse bien connue de chez nous. Mais mise à part la compassion exprimée, nous ne comprenons pas bien quels autres gains politiques le compatriote espère tirer pour son parti (nous croyons savoir qu'il anime un parti politique d'opposition en exil) en adoptant une rhétorique qui rappelle de mauvais souvenirs du passé? Sauf qu'à chercher à faire apparaître son parti comme un faux nez de l'Unir, nous ne voyons pas l'intérêt de ces intimidations servies sans discernement.

Nous déplorons aussi la confusion entretenue autour de ceux que le compatriote qualifie de collabos. L'emploi de cette catégorie (collabos) est si large et imprécis qu'il est à craindre qu'elle englobe non seulement tous ceux qui travaillent sous le régime actuel, mais aussi ceux qui sont en désaccord avec l'idée de l'innocence d'Habré. Nous avons à l'esprit que le qualificatif de collabos a déjà servi de fourre-tout et de prétexte aux despotes de tous poils pour maltraiter d'innocentes personnes. Et même plus prêt de nous, le parti Unir et ses bras armés (DDS et BSIR) ont abusivement fait appel à ce prétexte pour endeuiller des Tchadiens. Ainsi, des villages entiers ont été décimés sous le seul prétexte que ceux-ci sont des collaborateurs d'un opposant au pouvoir en place. En tout cas, avec un tel amalgame il y aura beaucoup de collabos tchadiens à châtier une fois que l'Unir (ou les partis affiliés) sera de retour aux affaires.

Le procès qui s'annonce va être difficile pour les nerfs mais, il faut savoir raison garder. Si, comme le disait un Tchadien bien connu des internautes, l'injure ne peut constituer un argument valable dans le procès annoncé d'Habré, les menaces de représailles proférées sans discernement contre les victimes ne seront non plus d'aucune utilité. Que l'on soit rassuré. Habré, lui au moins aura droit à un procès juste et équitable qu'il a refusé à biens de ses compatriotes. Puisque de sérieuses présomptions pèsent contre lui, ne serait-il pas finalement dans son intérêt que l'occasion lui soit donnée pour qu'il s'explique? Ainsi, si la preuve de son innocence est faite, il sera blanchi sinon, ce sera sa condamnation. Dans les deux cas, la justice sera faite enfin.
© Copyright Alwihda

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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 15:23

6 août 2008

 

"Nous allons engager des procédures adéquates contre Déby" 

Ce rapport ne sert à rien sinon à crédibiliser encore une fois Déby. Tous ceux qui ont contribué à cette mascarade ont lorgné sur les sommes d'argent déversées en vue d'un soi-disant éclaircissement de l'affaire IBNI OUMAR. Déby et son clan sont responsables de cette disparition forcée et doivent rendre des comptes. Ils sont prêts à pactiser avec le diable pour arriver à leurs fins avec la complicité de quelques Tchadiens en manque de clairvoyance ou sans scrupules. La vérité éclatera même si vous vous efforcez à la cacher à la face du monde, tous les Tchadiens (si je peux me le permettre) savent pertinemment que Déby a enlevé IBNI OUMAR et que la France, initiatrice des droits de l'Homme, a laissé faire dans sa volonté aveugle à vouloir enfoncer les pays qui sont sous sa tutelle car le Tchad est l'un d'eux.


Il n'est pas facile de combattre des gouvernements mais ces gouvernements sont l'oeuvre de l'Homme et les failles deviennent visibles tôt ou tard. Nous nous efforcerons d'être patients et d'engager par les procédures adéquates tous les moyens possibles pour inculper tant Déby (principal instigateur de ce kidnapping) que les autres sous-fifres qui se reconnaissent et qui ont contribué à ce forfait ou mener à des situations vers lesquelles ils voulaient que les responsabilités soient dirigées.

Hicham IBNI OUMAR
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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 15:02

7 août 2008
ANR - Beremadji Félix
 

Explosion au marché de N'djamena

Contrairement aux déclarations fallacieuses du perroquet national, l’engin qui a explosé et tué plusieurs personnes au marché central de N’djamena n’est pas un « truc des rebelles ».

On  rappelle qu’il n’y a pas du tout eu des combats à ces points, par contre il y a eu des bombardements intensifs des hélicos de Deby. L’engin explosé est une des roquettes ou obus tirés par ces hélicos. 
 


Comme on le voit, partout l’assassin reste le même : Deby et lui seul.



Vue du marché de N'Djaména avant l'explosion:


 











  

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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 18:01

6 août 2008

 

A ces recettes, on pourrait valablement inclure les autres droits fiscaux, les emplois directs et indirects engendrés par cet investissement.

Pourtant, en dehors de ces détails pécuniaires, les questions de sécurité et de suivi environnemental restent d’actualité.
L’avertissement lancé par l’incident de janvier 2007, lorsqu’un déversement de pétrole – par la suite jugé accidentel – avait été signalé au terminal flottant de Kribi, reste vif dans les esprits. Les risques de pollution et même d’incidents plus graves sont effectifs, le long du tracé du pipeline. De même, certaines populations riveraines n’ont de cesse de faire entendre de la voix, généralement pour revendiquer un supplément de compensation.

Une récente descente à la station de pompage de Bélabo et les villages environnants – ce n’est pas un cas isolé –, a donné l’opportunité au CPSP de toucher du doigt certaines de ces réalités.
C’était aussi l’occasion pour cette structure de réaffirmer sa présence effective sur le terrain.

Rien de bien étonnant, lorsqu’on sait que la mission principale du CPSP est de préserver, par le consensus et l’harmonisation des actions, les intérêts de la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), opérateur du pipeline, du gouvernement camerounais et des populations riveraines du pipeline.

Petite question : Combien Deby a t’il touché et le peuple tchadien a t’il profité de cette manne ?

© Serges Olivier OKOLE, Cameroon Tribune

Le pétrole tchadien enrichit tout le monde, sauf le peuple !
 

C
ette somme comptant pour la période janvier-mai, porte à 54,49 milliards les fonds déjà engrangés par le Cameroun au titre du droit de transit.

«Du 1er janvier au 26 mai 2008, 22 enlèvements, pour un volume net cumulé de 18,9 millions de barils, ont été effectués. »

Ce rapport rendu public à l’issue de la première session ordinaire du Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP) pour l’exercice 2008, qui s’est tenue le 27 mai dernier au siège de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), fait état des opérations d’enlèvement du pétrole brut tchadien au terminal Komé-Kribi 1.

Au-delà de aspects relevant du contrôle technique, le CPSP révèle qu’entre les dates du 1er janvier et du 26 mai 2008, ces activités ont généré des recettes de 3,3 milliards de francs, au titre du droit de transit, directement versées au Trésor public du Cameroun.

S
elon le communiqué du CPSP, cette somme porte à 54,49 milliards de francs CFA les recettes déjà engrangées par le Cameroun au titre du droit de transit, depuis la mise en service du pipeline Tchad-Cameroun, il y a près de cinq ans.
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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 17:54

5 août 2008
African Press Organization (APO)
 

Un nouveau chef pour les Eléments Français au Tchad (EFT)


Le Colonel Christophe de Cugnac a officiellement pris le commandement des EFT lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 31 juillet 2008 sur la base aérienne 172 ” sergent-chef Adji Kosseï ” à N’Djaména en présence du chef d’état-major des armées tchadiennes et d’un représentant de l’ambassade de France.

Le Colonel Christophe de Cugnac était depuis le 1er septembre 2005 commandant de la Base aérienne 709 de Cognac. Il succède au Colonel Paul Périé.

Comptant actuellement plus de 1100 hommes des trois armées, les EFT sont présents de manière permanente sur le territoire tchadien depuis le 10 février 1986 dans le cadre de l’opération Epervier.

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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 17:49

6 août 2008

 


La commission d'enquête sur les événements survenus au cours de l'attaque de rebelles tchadiens sur N'Djamena début février a remis mardi son rapport au président Idriss Deby Itno lors d'une cérémonie au palais présidentiel, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Ce rapport est un tout, il ne peut être considéré comme un rapport d'enquête judiciaire ou policière", a déclaré Me Allaissem Djaibé, le président de la commission et bâtonnier des avocats tchadiens, précisant qu'il n'avait pas le droit d'en révéler le contenu. 

Le rapport évoque l'arrivée des rebelles, "la bataille" dans la capitale, ainsi que les "lieux de détention" des personnes arrêtées, a-t-il précisé sans donner d'indication sur le sort de l'opposant disparu lors de ces événements, Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), la principale coalition de l'opposition. 

"Le rapport traite des responsabilités et finit par des recommandations. Les conclusions constituent des pistes à exploiter sur le plan juridique, administratif, social et politique", a-t-il ajouté, soulignant que "la commission (avait) travaillé en toute indépendance".

Le président Deby a estimé qu'il s'agissait d'un "rapport crédible attendu non seulement par la communauté internationale mais aussi par les Tchadiens dans leur ensemble".

"Ce rapport contribuera à la manifestation de la vérité sur tout ce qui s'est passé au Tchad", a-t-il poursuivi, promettant que "le gouvernement veillera à le rendre public".

La création d'une commission sur les événements et la disparition des opposants avait été annoncée après la visite à N'Djamena du président français Nicolas Sarkozy fin février. Toutefois, les travaux n'avaient commencé que début mai: une première composition de la commission avait été jugée trop inféodée au pouvoir.

La commission devait notamment faire la lumière sur le cas de l'opposant Ibni Oumar Saleh, disparu lors de l'attaque et dont on est toujours sans nouvelles, alors que sa famille affirme qu'il a été arrêté par les forces du président Deby. Ce que le pouvoir nie.
Deux autres opposants, Lol Mahamat Choua et Ngarlejy Yorongar, disparus pendant plusieurs jours dans les mêmes conditions, avaient eux retrouvé leur liberté.

De nombreux observateurs et dirigeants estiment que M. Oumar Saleh est mort, sans vouloir en faire état publiquement par respect pour la famille.

En février, les rebelles tchadiens, partis de bases arrière au Soudan et dans l'est du pays, avaient traversé le pays sur près de mille kilomètres en moins d'une semaine à bord de quelque 300 pick-up.

Ils avaient été à deux doigts de renverser le régime mais avaient quitté N'Djamena, en raison notamment d'un manque de munition et de ravitaillement.

Selon le président Deby, "400 civils sont disparus ou morts" pendant ces combats.

AFP - Romandie News
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 11:15

3 août 2008

 

Le Tchad contribue à hauteur de 2 milliards de FCFA pour le procès de Habré

 

Le ministre tchadien de la Justice Jean Bawoyen Alingue a annoncé qu'il a inscrit une  enveloppe de deux milliards de FCFA (4 millions de dollars) dans  le budget de son ministère pour la contribution de son pays au  procès de l'ancien président Hissein Habré en exil au Sénégal  depuis 1991, a rapporté samedi la radio nationale camerounaise.  

L'ancien président tchadien est poursuivi de crimes de guerre  et crimes contre l'humanité dans l'exercice de ses fonctions de  président de la république entre 1982 et 1990. Il a été ensuite  renversé par l'actuel président Idriss Deby Itno.  

Hissein Habré devrait être jugé par la justice sénégalaise, qui a été contraint de modifier quelques articles de sa constitution  afin d'être compétent pour le juger.   

Selon la radio nationale camerounaise, pour le déroulement du  procès et les enquêtes y afférentes, le Sénégal a demandé une  enveloppe financière de l'ordre de 40 milliards de FCFA (80  millions de dollars). Le démarrage de ce procès est conditionné  par la disponibilité de cet argent.

Xinhua
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 11:11

3 août 2008

 


Le Tchad de l'extérieur ne cesse de me troubler. Le Tchad vu de l'extérieur par les Tchadiens est un Tchad des extrêmes. Le juste milieu est un concept visiblement défendu dans le milieu des internautes tchadiens vivant à l'extérieur. Pas un d'entre eux n'exprime une opinion ou une position de conciliation.


Ceux qui osent écrire pour concilier les vues le font en deux ou trois lignes. Et ils soulèvent sur-le-champ protestations et longues répliques agressives. A lire mes compatriotes de l'étranger, on se croirait dans un roman africain des années 60 - 70 décrivant la vie et les rêves des étudiants noirs africains vivant en France. En ces temps la, il n'y avait que deux mondes possibles : l'Europe, paradis corrompu et corrupteur, et les Afriques, terres ancestrales encore pucelles, paradis dont on se donnait pour mission de libérer et de défendre contre ces homme brutaux et leurs civilisations décadentes et dépravées ! (Mais on se souviendra toujours des Mobutu et des Sekou Touré). Pourtant nous sommes bien loin maintenant des soleils des indépendances. Le moment est venu, je crois, de penser concret et d'agir sur terre.

 

J'ai vécu toute ma vie au Tchad (mise à part une parenthèse de trois années chez les voisins camerounais). Et les différentes crises et tragédies qui ont marqué ma terre natale, je les ai presque toutes aussi vécues. Toutes nos crises semblent être des histoires de roman corses. Une histoire des extrêmes.

 

J'écrivais à un ami qui me demandait les nouvelles de N'Djamena que celle-ci n'a presque pas changé. Les hommes en revanche semblent devenir plus récalcitrants que jamais. La rebellions, lui disais-je, semble avoir été inventée pour le Tchad. Pourtant, l'histoire a connu des peuples qui l'avaient élevée (la rébellion) au rang de bien à faire hériter. Et Zapata n'était pas né dans les Afriques. C'est peut-être là le dommage des pays comme le nôtre : avoir des hommes extrêmes, mais uniquement des extrêmes. Zapata était rebelle, mais nullement un extrémiste.


Je vous invite par ces quelques mots à penser simplement, et positivement. L'exil ne donne pas tous les droits (en termes de penser et de légiférer au sens de ce qui doit être bien ou de ce qui doit être mal), ni d'ailleurs le fait de vivre en terre natale (pour beaucoup de compatriotes vivant au pays, vivre au Tchad n'est plus une question de choix hélas!). Penser positivement revient à essayer de rendre les rêves actuels, et concrets, tout en évitant les extrêmes quand ce n'est point nécessaire.

 

A une prochaine fois, si le courage me revient!

Amibiaka - Lyadish
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 11:03

3 août 2008

 

Le Colonel Baradine Hisseine est nommé Directeur général adjoint de la Direction de la Réserve Stratégique. 
 
M. Tabé Eugène N’gaoulam est nommé Conseiller technique au Pétrole du Président de la République.

 

M. Tabé Eugène N’gaoulam est nommé Conseiller technique au Pétrole du Président de la République. 


M. Yoossem-Kontou Noudjiamlaou est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Tchad auprès de la République gabonaise avec résidence à Yaoundé. 
 

Cela se passe au pays de Toumaî. Il n'y a que dans la famille ITNO où on naît Colonel et après quelques années de délinquance on accède au grade de Général. Le parcours de notre Enfant-Général en est une illustration parfaite.

Source: ANR

Le " Général de brigade"  Oumar Deby Itno est nommé  Directeur général de la Direction de la Réserve Stratégique (il s'agit d'une   nouvelle structure créée par Deby et dont la mission exacte n'est pas encore définie).
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4 août 2008 1 04 /08 /août /2008 10:59

3 août 2008

 

 

Le 29 juillet 2008, je faisais un appel très largement diffusé,  pour l’instauration d’un dialogue national dans mon pays, le Sénégal.

Inquiet de l’évolution des situations de crises dans mon pays, le Sénégal, j’ai pensé faire cet appel pour protéger mon peuple des souffrances des conflits.

Aujourd’hui, je lance un second appel, plus pressant que le premier :

 

C’EST UN APPEL DU BRDS POUR L’INSTAURATION D’UN DIALOGUE NATIONAL AU TCHAD.

 

Pourquoi un dialogue tchadien ? Parce que la paix recouvrée au Tchad, c’est une Afrique entière libérée de ses démons. Pendant 30 ans, des tchadiens ont tué des tchadiens. Au nom de la démocratie ? Au nom de la liberté ? Au nom d’une ethnie ? Non, non et non.

Au Tchad comme partout en Afrique, un africain ne tue son frère que parce qu’il est un intermédiaire entre des puissances du mal : Libye et  Soudan, sous puissances à la solde de la France, des Etats-Unis et aujourd’hui, de la Chine. Et tout cela, au nom du seul DIEU, le DIEU pétrole car bientôt, il sera prouvé que le Tchad est un scandale pétrolifère.

La chanson était donc «  divisons les pour régner et pendant qu’ils se battent, pompons leur leur pétrole ». Et les guerres se sont succédées des décennies sans que Tchadiens et africains n’en aient jamais très bien compris les raisons profondes. Les transhumances entre camps ennemis se passaient à la fin inaperçues. Votre adversaire d’hier pouvait être votre allié de demain. Les coups d’état se succédaient : le président est remplacé par son directeur de cabinet qui sera remplace lui-même par son chef de cabinet dont le chauffeur est membre de la future rébellion armée. 

Qui étaient derrière tout ce capharnaüm, la Libye, le Soudan, la France et les Etats-Unis.

Toute chose a une fin, et DIEU merci, elle est arrivée. HISSEN HABRE VA ETRE JUGE.
A l’issue de ce jugement, un ou des coupables vont être identifiés et châtiés. Sans exception. 

Le BRDS se porte partie civile et témoins à charge contre La France, les Etats-Unis, la Libye, le Soudan, le Tchad et l’Union Africaine. Pourquoi ? Pour non assistance à peuple en danger. Où étais-je, moi d’abord et où étaient tous ceux que j’ai cités plus haut. « Silence, on tue » avait on placardé sur le mur Tchad. Et Jean a tué Jacques, et Ahmet a tué Mariam. Pendant 40 ans et, les tueries avec rapt d’enfants en charters, continuent.

Puis, un beau jour, devant les veuves et les orphelins, la communauté internationale, moi en tête, nous décidons de désigner à la vindicte populaire un et un seul homme qui a, disons nous,  chargé son fusil de 40.000 balles qu’il a lui-même fabriquées pour aligner et éliminer 40.000 tchadiens. 

J’en ai tellement voulu à cet homme que je n’en dormais plus, je voulais à tout prix « sa peau ». Puis brusquement, en plaidant pour une paix dans mon pays, j’ai réalisé que le Tchad était aussi mon pays et plus que tout autre pays du continent, il avait besoin de RECONCILIATION NATIONALE. PARDONNER OUI, REPARER OUI, OUBLIER, NON. 

Je me suis imaginé ayant égorgé dans mon arrière court, Habré. Alors, les questions, dans ma tête, ont plu: l’actuelle guerre va-t-elle être arrêtée et ai-je la certitude qu’il n’y en aura plus de nouvelle ? Les orphelins,  les veuves et les veufs vont-ils retrouver l’être cher disparu ? tous les complices dans les rangs du pouvoir, dans l’opposition parlementaire, dans l’opposition armée, dans les organisations internationales, en exil ont-ils été débusqués et châtiés à la mesure de leur crimes ? Et enfin, last but not least, les commanditaires français, américains, les compagnies pétrolières telle Elf, les trafiquants d’armes, les libyens, les soudanais, les sénégalais, tous ceux qui ont participé de près ou de loin, directement ou indirectement, qui ont vu, entendu ou su et qui ont eu un silence complice, qu’en fais-je ? 

HISSEN HABRE VA ETRE JUGE et, c’est là une opportunité extraordinaire et unique pour l’Afrique et le Tchad de rassembler ses fils égarés. Habré pénétrera humblement dans le tribunal, sans cohorte d’avocats et au nom de la communauté internationale, plaidera coupable pour non assistance à peuple en danger et demandera la clémence du tribunal.

L
es victimes et leurs représentants se présenteront sans cohorte d’avocats pour retirer leur plainte contre Habré et déposer une plainte contre la communauté internationale pour non assistance à peuple en danger. 

Les juges éteindront l’action contre Habré et condamneront le Gouvernement tchadien à accorder aux victimes le statut de pupilles de la nation tchadienne. En outre, la France, Elf, les Etats-Unis, la Libye et le Soudan devront solidairement dédommager toutes les victimes selon un barème que des voix plus autorisées que la mienne, détermineront.

L
oin de moi toute idée de chercher à monnayer la douleur. Je cherche tout simplement un moyen de compensation de l’absence en entretien de sa famille qu’aurait procuré le défunt à sa famille. Par exemple, pour un médecin décédé en 1990, il sera reversé à sa famille l’équivalent de 16 ans de salaires augmentés d’un capital décès et de plusieurs autres primes que des cabinets d’expert détermineront. 

Il faut que le jugement soit un prétexte à une réconciliation nationale, sinon jamais nous ne verront le bout du tunnel. 

Le Président Deby, tous les partis politiques, la société civile, l’Union Africaine, la communauté internationale, chacun en ce qui le concerne devra se faire violence pour qu’un consensus devant aboutir à une réconciliation nationale soit trouvée. Aucun sacrifice ne sera trop grand pour ce sacerdoce. 

Nous demandons respectueusement à son Excellence, le Président Abdoulaye Wade, en tant que sage, de bien vouloir instruire ce dossier et, convaincre ses pairs africains. Cette victoire sera celle de toute l’Afrique exorcisée de ses démons et, cette expérience essaimera dans toute l’Afrique pour y porter un message de paix, de fraternité et de solidarité pour l’avènement d’une Afrique Unie. 

Je demande humblement pardon à toutes les victimes et parents de victimes dont le cœur ne peut pardonner. C’est encore là un dernier acte qui fera de vous, les véritables libérateurs du Tchad et de l’Afrique, en mettant la fleur du pardon et de la réconciliation mais pas de l’oubli au bout des baïonnettes.

Vive le TCHAD.

Prof. El Hadj Hamidou Diallo
Secrétaire général du BRDS
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