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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 09:07

2 juillet 2009
United Nations Children's Fund (UNICEF)
Eva Gilliam


En apparence, la situation des réfugiés dans le Cameroun oriental semble plutôt bonne mais c'est aussi un immense chaos. Depuis 2002, plus de 60 000 réfugiés de la République centrafricaine voisine ont été intégrés dans les communautés d'accueil ici.

Il n'y a pas de camps de réfugiés et les Camerounais et les réfugiés de République centrafricaine coexistent paisiblement. Ces réfugiés de République centrafricaine ont fui les enlèvements et meurtres commis par des groupes d'hommes armés et des bandits, autrefois membres de groupes militaires de République centrafricaine et aussi les rebelles qui fuient eux-mêmes le conflit tchadien au nord.


Des communautés fragiles

Les réfugiés, essentiellement membres du groupe ethnique de la région, les Mbororo, sont des pasteurs nomades qui, depuis des lustres traversent et retraversent la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine avec leurs troupeaux.

Très familiers du terrain et des villages locaux, ils s'intègrent relativement facilement, d'autant plus qu'ils ne sont pas regroupés dans des camps mais qu'ils ont commencé à vivre aux côtés des Camerounais dès le début des problèmes. Les hôtes partagent généreusement toutes les ressources nécessaires, notamment les terres, l'alimentation, l'eau et les écoles pour les enfants réfugiés.

La fréquentation des écoles a quasiment doublé dans l'est du Cameroun en 2008, et l'afflux des enfants des familles réfugiés a rempli des classes déjà surchargées. Pourtant, la plupart des enfants réfugiés ne sont toujours pas scolarisés.

« Le Gouvernement camerounais a fait preuve d'une hospitalité remarquable, note la Représentante de l'UNICEF au Cameroun Ora Musu Clemens, les frontières restent ouvertes et les gens de la République centrafricaine sont bien accueillis. Mais ces communautés sont déjà elles-mêmes très fragiles et cet afflux de réfugiés grève les ressources en eau, les soins de santé, l'éducation. »


A la limite des capacités

Cinq ans plus tard, l'intégration se maintient mais les ressources sont de plus en plus fragiles.

« La situation devient urgente mais personne ne sait exactement, » explique Mme Clemens. « On s'est très peu intéressé à cette situation, c'est pour cela que nous l'appelons une 'urgence silencieuse' ».

Les Mbororo, une ethnie nomade qui vit traditionnellement de l'élevage, s'installent maintenant dans des communautés agricoles. La plupart d'entre eux ont perdu l'essentiel de leurs troupeaux. Ils ont du mal à nourrir leurs familles avec les rations alimentaires distribuées tous les mois par l'agence des Nations Unies chargée des réfugiés.


La malnutrition des enfants s'aggrave

Absatu, une mère réfugiée de République centrafricaine, se trouve au centre de nutrition thérapeutique de Djahong, à environ 100 km de la frontière centrafricaine. Son aîné a cinq ans mais il a l'air beaucoup plus jeune. Absatu l'a amené au centre parce qu'il était tellement sous-alimenté qu'il ne pouvait plus marcher.

« Mon mari est parti pour un mois pour essayer de vendre les quelques vaches qui nous restent. Quand, il reviendra, nous aurons assez d'argent pour une ou deux semaines. Après, il repartira et je dois m'occuper de la famille. Il n'y a simplement rien à manger. »

Absatu n'est pas la seule dans cette situation. Les Mbororo manquent des revenus nécessaires pour acheter de quoi manger et autres nécessités de la vie quotidienne. Et comme la population a augmenté alors que la production agricole restait en grande partie la même, la région a enregistré des cas de malnutrition aiguë chez les enfants réfugiés (environ 20 pour cent d'entre eux) mais aussi, de plus en plus, chez les enfants des communautés d'accueil.

« On voit plus de Camerounais maintenant, constate le Dr Dzudjo Pierre, qui dirige un programme de dépistage et traitement nutritionnel à Garoua Boulai. Quand nous avons commencé, le programme s'adressait aux réfugiés centrafricains mais on s'est aperçu que les Camerounais souffraient eux aussi des mêmes problèmes. » 

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 14:37

13 juillet 2009
Centrafrique-Presse


Alors même que le texte de la loi portant code électoral continue d’être rejeté par l’opposition dont les députés avaient du reste boycotté l’adoption en signe de refus aux modifications unilatéralement effectuées par le gouvernement sur certains de ses articles, on apprend que l’actualisation des listes électorales serait déjà achevée. En effet, la tournée qu’est en train d’effectuer actuellement le candidat du MLPC Martin Ziguélé a permis à sa délégation de faire une étonnante découverte : le ministre de l’administration du territoire, le très boziziste Elie Ouéfio, a discrètement envoyé dans les villes de provinces, notamment dans l’Ouham-Pendé, une mission qui a procédé dans le plus grand secret à un recensement électoral fantaisiste et très orienté puisque parcellaire, dont les résultats lui ont même été déjà remis. Elie Ouéfio a en effet mis à la disposition d’une délégation KNK composée des députés Meiganga et Gari, un véhicule de la garde présidentielle muni d’un canon de 12,7mm, bourré de soldats pour sillonner la région.


Bozizé complètement à la disposition du gourou béninois de sa secte

On ne l’apprend que maintenant mais la présence au dernier moment à Bangui du gourou béninois de sa secte de l’église du christianisme céleste a occasionné un grand retard sur l’horaire initial du décollage de l’avion libyen envoyé par le colonel Khadafi pour conduire Bozizé au sommet de l’Union Africaine dernièrement à Syrte. Prévu pour décoller de l’aéroport Bangui Mpoko à 11 heures, c’est finalement à 16 heures que l’avion a quitté pour Syrte. L’unique raison de cet important retard est l’entretien que Bozizé devait préalablement avoir avec son gourou. Les Centrafricains peuvent ainsi mesurer le degré d’envoutement du président de leur pays qui est totalement à la disposition d’un illuminé de surcroît étranger.


Elections générales en Centrafrique : Le PNCN apporte son soutien au président Bozizé

Le Parti National pour un Centrafrique Nouveau (PNCN) a apporté son soutien au président François Bozizé lors de son assemblée générale extraordinaire qui s'est ouverte samedi à Bangui en vue de préparer les prochaines élections générales prévues en 2010. "Le Pncn réaffirme son soutien indéfectible au Président François Bozizé et lui promet de l'accompagner à la victoire lors des élections présidentielles et législatives de 2010", a déclaré son président Cyriaque Gonda, ministre d'Etat chargé de la Communication dans son discours d'ouverture cité par l'Agence Centrafrique Presse.

NDLR : Bozizé est-il déjà officiellement candidat à la présidentielle ? 

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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 11:24

10 juillet 2009
Centrafrique-Presse

Tout en tricotant sa future victoire électorale, Bozizé stocke des armes de guerre

Tout dans le comportement et les agissements de Bozizé montrent qu’il veut s’accrocher au pouvoir. Pour l’instant il n’a pas besoin de faire  modifier la constitution comme l’ont fait certains présidents africains bien avant lui, afin de briguer indéfiniment le suffrage de leurs concitoyens et demeurer ad vitam aeternam au pouvoir, ni s’arroger des pouvoirs exceptionnels comme vient de le décider son homologue du Niger. En Centrafrique, Bozizé est conscient de son impopularité dans le pays auprès de ses compatriotes mais table sur le fortune qu’il a frauduleusement et rapidement amassée pour acheter les consciences et les voix des électeurs tout en bourrant les urnes pour s’autoproclamer vainqueur des prochaines élections présidentielles ainsi que les législatives.

Alors que dans la récente interview qu’il a accordée à RFI il faisait semblant de ne pas être concerné par la question de sa candidature à la prochaine élection présidentielle, c’est un secret de polichinelle qu’il est déjà candidat à sa succession. Tout dans les actes qu’il pose quotidiennement depuis un certain temps le prouve amplement. Le gouvernement qu’il a constitué au lendemain de la tenue du dialogue politique inclusif de décembre 2008 en est également une autre preuve. Il s’agit bel et bien d’un gouvernement électoral. Il a dans l’ombre conclu des deal avec la plupart des personnalités qu’il y a fait entrer.

Un exemple qui en atteste est le cas de l’ancien secrétaire général de la Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricains (FNEC) Youssoufa Mandjo, actuellement ministre délégué à l’agriculture et à l’élevage. Il y a une dizaine de jours, Bozizé a présidé une réunion au palais de la présidence avec tous les notables et maires de toutes les communes d’élevage drainés à Bangui par son ministre d’élevage. Tous ces grands éleveurs et notables peuhls ont proclamé leur ferme volonté de sensibiliser leurs administrés dans toutes les communes d’élevage à voter pour Bozizé aux présidentielles ainsi que ses différents candidats aux prochaines législatives. Puisque Bozizé n’est pas encore officiellement candidat, un témoin qui a assisté à la réunion et qui souhaite conserver l’anonymat, nous informe qu’il en était visiblement très gêné tout en remerciant les notables auteurs des déclarations de soutien à sa personne.  

De même, on prête aussi à Bozizé l’intention de convier certains chefs d’Etat des pays voisins et frontaliers à la préfecture du Haut-Mbomou dont le chef lieu est Obo à l’extrême Est de la RCA, à prendre part aux festivités de la prochaine journée mondiale de l’alimentation qui doit se dérouler le 16 octobre 2009 dans cette ville. Il s’agit notamment des présidents Omar El Beshir du Soudan, de Yoweri Museveni d’Ouganda et de Joseph Kabila de la RDC. Dans les dépenses dites exceptionnelles prévues secrètement par le staff financier de Bozizé dont  Centrafrique-Presse a révélé l’existence il y a quelques semaines déjà, la somme de 350 millions de F CFA est prévue pour la réfection de la route Bangui-Obo.

Tout cela n’est naturellement pas dénué d’arrière pensée électorale.  Toujours dans le même ordre d’idée, il est question dans l’entourage de Bozizé qu’il prendrait part aux festivités du prochain 13 août (proclamation de l’indépendance nationale) à Paoua, ville martyre par excellence, dont la population a la redoutable réputation de ne pas l’aimer. Si ce n’est pas aller à la pêche aux voix, cela y ressemble fortement.

Mais tout en se préparant à se succéder à lui-même, Bozizé songe aussi à faire face à toute éventualité, notamment au cas de contestation par les mouvements de rébellion armée ou par la rue, de sa future « victoire électorale ». En effet, il continue toujours de constituer un important arsenal de guerre. Outre ce qu’il a déjà reçu de la Chine et de l’Afrique du Sud, (par exemple 28 tonnes d’armes lourdes avaient été déchargées à l’aéroport Bangui Mpoko d’un avion cargo en provenance d’Afrique du Sud dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 décembre 2008), d’autres livraisons par conteneurs depuis le port de Douala ont régulièrement lieu.

Le lundi 29 juin et mercredi 1er juillet dernier, deux gros camions porte-conteneur de 40 pieds bourré d’armes - ont pénétré dans une villa voisine à la paillote de l’OFCA (non loin de l’Assemblée nationale) qui serait une propriété de Bozizé et qui avait du reste été louée par Cyriaque Gonda comme par hasard pour abriter le siège du comité d’organisation du DPI – ont déchargé entièrement plusieurs tonnes d’armes qui y ont été stockées. Les opérations de déchargement se sont déroulées au grand jour au vu et su de tous les passants. Selon nos informations, ces armes seraient encore une fois arrivées d’Afrique du Sud. Qu’on se le dise… !

Juliette: Au fait, à qui étaient destinés les armes interceptées récemment au port de Douala...?
Qui fournit les armes à Bozizé, ou lui facilite la fourniture, et comment arrivent-elles à bon port....  

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 15:42

9 juillet 2009
Centrafrique-Presse


Une délégation conduite par le candidat du MLPC à la prochaine élection présidentielle Martin Ziguélé a quitté Bangui le 7 juillet 2009 pour tenir des activités de son parti dans l’Ouham-Pendé et la Nana Mambéré. Martin Ziguélé a tenu un meeting dans la matinée du mercredi 8 juillet à Bozoum. Il doit aussi en présider un autre dans la ville de Paoua où il est arrivé ce 8 juillet en fin d’après midi. Ngaoundaye, Koui, Bocaranga et Bouar, chef lieu de la Nana Mambéré, sont les prochaines villes que compte visiter le candidat du MLPC avant de regagner Bangui.

Selon des informations émanant d’une source proche de la délégation de Martin Ziguélé, après que le véhicule de celui-ci ait franchi la barrière de Bossembélé à 157 km de Bangui tenue par des éléments de la sécurité présidentielle, le capitaine Vianney Semndiro commandant de la garnison de cette localité s’est pointé sur les lieux, proféré des menaces à l’encontre de la dizaine de soldats qui tenaient la barrière et fini par en embarquer trois dans son véhicule pour les ramener à leur base. Il leur a reproché d’avoir laissé passer sans broncher  le véhicule à bord duquel se trouvait Martin Ziguélé.

La direction du MLPC avait pourtant préalablement informé par écrit le très boziziste ministre de l’administration du territoire Elie Ouéfio, ainsi que le BINUCA, le commandement de la MICOPAX, l’ambassade de France et des USA entre autres. On a ainsi un avant-goût de ce que pourrait être la campagne électorale quant aux entraves à la liberté de circulation des éventuels candidats. Cela donne une idée de l’état d’esprit des exécutants et autres bras armés du régime de Bozizé.

Le carrefour routier de Bossembélé abrite depuis plusieurs années une véritable barrière d’épuration politico-ethnique. Elle fut tenue à l’époque par le tristement célèbre capitaine Eugène Ngaikoisset surnommé le « boucher de Paoua ». Après y avoir commis de ses nombreuses exactions, il a été ramené à Bangui où Bozizé l’a nommé adjoint du directeur général de la sécurité présidentielle. A présent, on le dit se trouver en Afrique du Sud en formation ; en réalité, pour se faire quelque peu oublier. Bozizé apprécie énormément les qualités et compétences de cet officier qui s’est pourtant rendu coupable d’abominables massacres d’innocents à Paoua et sa région au point d’être pointé du doigt  dans presque tous les rapports d’enquête des organismes humanitaires et d’organisations de droits de l’homme.

Après l’attaque de la garnison de Bossembélé le 13 février 2009 revendiquée par la rébellion de la CPJP de Charles Massi que Bozizé avait fait déshabiller le commandant, le capitaine Modoy pour le faire jeter en prison au camp de Roux et il a désigné le capitaine Vianney Semndiro pour le remplacer.

Au sujet de la culpabilité du capitaine Ngaikoisset dans les incendies des villages et les massacres de populations de Paoua, Bozizé ne s’y est pas trompé et est tout à fait conscient de son impopularité dans cette ville du Nord Ouest. On lui prête l’intention de célébrer les festivités de commémoration de la proclamation de l’indépendance de la RCA du 13 août prochain à Paoua afin de tenter de redorer son image de marque à quelques mois des prochaines échéances électorales. On ne peut que lui souhaiter bonne chance et beaucoup de courage. Plusieurs dizaines de milliers d’habitants de Paoua et sa région vivent toujours en brousse ou dans les camps du HCR au Sud du Tchad et au Cameroun dans la plus grande indifférence de Bozizé et son gouvernement. 

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 15:38

8 juillet 2009
Institute for War and Peace Reporting (IWPR) 
Katy Glassborow à Bangui (AR n ° 221, 8-Juillet-09)


Sept ans après avoir détruit leurs moyens de subsistance, les victimes sont de plus en plus impatientes devant l'absence de justice économique. "Maintenant que vous avez pris nos voix, comment peut-elle nous aider?" demande Clémentine, à la recherche d’une lueur d'espoir sur nos visages.

Clémentine est l'un des nombreux civils qui ont été pris dans des mois de violence au cours de combats pour la présidence de la République centrafricaine, en 2002 et 2003. Elle était commerçante dans la banlieue de la capitale Bangui et avait l’habitude  d’aller acheter du manioc à Boali, (à 88 kilomètres) pour revendre, jusqu’au jour où le camion à bord duquel elle se trouvait fut attaqué par des hommes armés. Un des premiers orages s’annonce lorsque Clémentine raconte son histoire. Des hordes d'enfants font irruption dans sa maison en terre battue pour écouter tout en se chamaillant pour une place sur un banc rudimentaire dans un coin de la pièce, les corps pleins de boue  après avoir joué dedans depuis le matin.

"Lorsque nous avons rencontré les hommes de Bemba dans [la banlieue de Bangui] PK 12 ils ont arrêté le camion et ont tiré sur le conducteur et deux garçons qui étaient également à bord», dit Clémentine. «J'étais avec cinq femmes. Nous avions 200.000 francs (425 dollars US) avec nous. J'avais 100.000 francs avec moi. J'ai fui en brousse et j’ai tout perdu."

Jean-Pierre Bemba du Mouvement pour la libération du Congo, MLC, une milice de la République démocratique du Congo, RDC, a été introduit par le président centrafricain Ange-Félix Patassé pour l'aider à combattre une rébellion menée par l'ex-chef de l'armée François Bozizé.

Les gens ordinaires ont été tués, violés, volés et déplacés en représailles à leur soutien présumé aux rebelles. En Mai 2007, la Cour pénale internationale (CPI), a ouvert une enquête sur les suspectes atrocités commises pendant la tentative de coup d'Etat. Jusqu'à présent, seul Bemba a été arrêté, mais les enquêtes se poursuivent.

Clémentine et une série d'autres personnes qui ont parlé à IWPR, ont dit que la justice pour les crimes dont ils ont été victimes doit inclure des réparations en argent et en biens, du bétail et des moyens de subsistance, qui ont été pillés et détruits. Cependant, pour les victimes comme Clémentine, il va falloir attendre un peu plus longtemps pour les dédommagements. L’ordre de paiement de la Cour pénale est lié au prononcé du verdict qui n’interviendra que lorsque le procès se sera tenu. La RCA est classé dixième dans l’index de classement en politique étrangère des Etats déliquescents recensés par Washington. L'instabilité a créé un climat quasi-impossible pour les personnes de se sortir de la pauvreté.

Les Centrafricains veulent que Bemba les dédommage sur ses propres deniers. L'ancien vice-président de la RDC a des intérêts colossaux et on pense qu’il est l'un des hommes les plus riches du pays. Quand il a été arrêté en Mai 2008, la CPI a gelé ses avoirs et enjoint à Bemba de payer ses propres frais judiciaires estimés à 50.000 dollars par mois.

Laetitia Bonnet de la Section de la CPI pour la participation et les réparations des victimes, VPRS, dit que les réparations peuvent jouer un rôle dans le pansement des blessures d'une société touchée par un conflit. «Il ne s'agit pas seulement d'aller en prison pour quelque chose que vous avez fait, mais il y a la compassion pour les personnes qui ont été atteintes par vos actes et à qui vous allez maintenant  faire du bien ".

Les victimes peuvent recevoir une aide de la Cour de deux façons : soit par le biais de la procédure judiciaire, ou en bénéficiant de programmes de réadaptation mis en place par le Fonds d'affectation spéciale pour les victimes, TFV, une branche autonome de la CPI.

Même s’il n'a pas à attendre un verdict, le TFV n'a pas encore mis en œuvre des programmes en République centrafricaine. Le TFV a un projet dans le nord de l'Ouganda qui dispose d'une équipe de chirurgiens esthétiques opérant les victimes civiles des rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur qui ont été délibérément défigurées, conduisant les familles à les rejeter.

Le TFV est opérationnel depuis seulement un an, et a eu à échelonner la mise en œuvre de programmes de réadaptation à travers différents pays cibles en raison de contraintes financières et logistiques. Il est prévu que le premier programme, qui comprendra le soutien psychologique et matériel et physique, sera déployé en République centrafricaine à partir de  Janvier de l'année prochaine.

Si les juges condamnent un suspect, ses biens peuvent être confisqués, vendus et transférés dans des fonds pour les réparations. Les juges peuvent aussi ordonner à un accusé de payer personnellement pour des réparations, ou de financer des régimes d'indemnisation par l'intermédiaire du TFV. Mais sept ans après avoir détruit leurs moyens de subsistance, les victimes sont de plus en plus impatientes. Les combattants ont chassé une autre victime, Augustine, de son domicile du PK12 qui a été particulièrement touché par la violence. "Ils ont démonté les fenêtres et les lits pour en faire du bois de chauffe. Les hommes de Bemba ont tiré sur nos chèvres, abattu nos poulets. Nous ne pouvons pas cultiver nos champs. Notre eau est devenue leur [WC]. Je vendais des produits agricoles pour avoir de l'argent mais maintenant, je suis à la ferme et mène une vie très misérable", dit-elle.

André Laperrière, directeur exécutif du TFV, tient à ce que les modes de réparations ne soient pas confondus avec des prospectus, «La philosophie consiste à aider les victimes à retourner à la vie qu'ils auraient eue si elle n'était pas été victimes d'agression. Nous ne faisons pas la réhabilitation des communautés, nous les aidons à se réinsérer. Nous fournissons des semences, mais nous ne sommes pas pour les semer. "Il a également souligné que les régimes ne remplacent pas le travail du gouvernement national. Son équipe discute avec les autorités pour s'assurer que leurs efforts sont en ligne avec le plan à long terme de l'État.

Cependant, la compréhension de la CPI n’est pas la même entre les Centrafricains. Nombreux sont ceux qui sont déçus par leur propre système de justice et l'absence de réparations de la part du gouvernement qu'ils en sont rendus à placer tous leurs espoirs dans le tribunal de La Haye.

Augustine a entendu une fois de la Cour à la radio que "Nous voulons un jugement équitable, mais nous sommes plus préoccupés par les choses qui ont été détruites. Bemba devrait payer les réparations." Clémentine a dit qu'elle a tout perdu dans l'attaque, et estime que la CPI devrait contraindre Bemba à dédommager ses victimes présumées. 

"Les réparations sont une bonne chose. S’ils prennent ses biens [de nous], c’est également très bien. Ils devraient donner personnellement de l'argent aux gens. Je veux de l'argent, afin de multiplier les revenus perdus jusqu'à présent. En l'absence de réparations, ce ne sera pas une bonne justice. Ma colère diminuera si nous recevons quelque chose ", dit-elle.

En plus de recevoir des réparations, les victimes peuvent également demander à participer à des enquêtes et des procès. Jusqu'à présent, le tribunal a mis l'accent sur la sensibilisation à ce sujet, mais Marie-Edith Douzima, avocate centrafricaine qui représente les victimes dans le cas Bemba, a déclaré: «La Cour pénale internationale n'a rien dit aux gens à propos des réparations. "Informer la population est la mission de la CPI, mais cela a pris trop de temps. Comment peut-on inciter les gens à se présenter comme victimes si les gens ne savent pas?"

La communication est un défi dans un environnement post-conflit où les communautés sont déplacées ou dans des endroits éloignés.

"En termes de sécurité, nous devons être très prudents non pas pour la sécurité du personnel de la CPI, mais davantage pour la sécurité des personnes avec lesquelles nous travaillons. C'est un facteur limitant la capacité de la cour pour joindre les victimes potentielles en dehors de Bangui, "a déclaré Bonnet. A la question de Clémentine "Maintenant que vous avez enregistré notre voix, comment peut-elle nous aider?" il est nécessaire de dire que la couverture médiatique de la question pourrait atteindre ceux qui ont le pouvoir d'influer sur les questions ou d'apporter des changements.

Dans l'intervalle, il est clair que rendre la justice, procéder aux réparations et aux programmes de réadaptation et en même temps gérer les attentes, restent un formidable défi pour la CPI.

Katy Glassborow IWPR est un journaliste basé à La Haye. Dr Jan Coebergh, basé à La Haye est un médecin spécialisé en taux de mortalité dans les situations de conflit, ont contribué à ce rapport depuis Bangui. 

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 15:26

9 juillet 2009
L'Indépendant
Lu sur Centrafrique-Presse


Si l'information que donne ci-dessous notre confrère lindependant-cf.com est confirmée, et il n'y a pas lieu d'en douter, l'intéressé lui-même l'ayant annoncé au téléphone depuis le Tchad, il y a tout lieu de s'interroger sur les motivations réelles et les raisons précises qui ont conduit les autorités tchadiennes à prendre cette décision. Il y a seulement quarante huit heures, Bozizé faisait encore part sur les antennes de RFI de son souhait qu'elles (les autorités tchadiennes) puissent tirer au clair les "agissements" (sic) de Massi sur leur territoire avant son arrestation. Autrement dit, il devrait continuer à rester autant que possible dans les geôles tchadiennes. Voilà que brusquement Massi retrouve sa liberté. Bozizé aussi doit se poser des questions sur l'attitude de son parrain. N'est-ce pas un coup de Jarnac de son suzerain Déby à son égard ? Wait and see...

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Charles Massi remis en liberté  

Le leader de la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix), groupe rebelle actif dans le nord-est du pays, le Colonel Charles Massi, qui nous a joint au téléphone depuis Ndjamena où il se trouve encore a été libéré après une  « longue garde à vue », selon ses propres termes.

Difficile pour l’heure d’affirmer qu’il n’y aura plus de suite judicaire dans ce dossier, tant l’attitude de Ndjamena ne semble pas lisible.

Toutefois, cette libération intervient soixante douze heures après la diffusion sur RFI (Radio France Internationale) d’une interview du président centrafricain, qui n’a manifestement pas fait mystère de son souhait de voir Charles Massi croupir encore en prison. « Avec le temps ça ira bien, il faut qu’on sache un peu de quoi il s’agit », avait répondu François Bozizé à Christophe Boibouvier, qui l’interrogeait sur le cas Massi.

A rappeler que le 3 juin dernier, les autorités tchadiennes ont annoncé, l’arrestation dans le sud du Tchad non loin de la frontière centrafricaine du président de la CPJP, qui selon le ministre tchadien de l’intérieur Ahmat Mahamat Bachir, s’apprêtait à rejoindre ses troupes en territoire centrafricain.

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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 10:44

7 juillet 2009
AFP

Près de 11.000 personnes sont sans abri à Bangui depuis mi-juin à la suite des inondations consécutives à des pluies torrentielles, a indiqué mardi la Croix-Rouge centrafricaine. "Nous avons recensé 1.524 familles pour 10.813 personnes sans-abri dont 4.767 enfants" en plus d'une femme décédée dans l'effondrement de sa maison, a déclaré à l'AFP le président de cette organisation, Antoine Mbao Bogo.



Un précédent bilan de l'ONG faisait état de 3.400 sans-abri et d'un décès à la date du 3 juillet.

"On a enregistré aussi un nombre d'enfants et d'adultes blessés. Les secours s'organisent, MSF (Médecins Sans Frontières) est sur le terrain et administre des soins aux enfants. Certaines associations se manifestent mais les besoins sont importants", a ajouté le président de la Croix-Rouge centrafricaine. Il n'a pas indiqué le nombre de blessés. Selon la Croix-Rouge, les inondations affectent quatre des huit arrondissements de Bangui, le plus sévèrement touché étant le deuxième, s'étendant dans des zones marécageuses.

D'après les autorités, la plupart des quartiers concernés sont confrontés à des problèmes liés à une urbanisation rapide et anarchique. Ils manquent notamment de système d'évacuation des eaux ou leurs collecteurs d'eaux sont régulièrement obstrués par des ordures ménagères.

Les inondations sont devenues récurrentes ces dernières années à Bangui, avec de fortes précipitations lors de la saison des pluies qui dure normalement de juin à novembre. 

Juliette:
Tout le monde sait qu'à Bangui il pleut en moyenne dix mois sur douze. Et pas seulement ces dernières années!

Si le régime savait gouverner un minimum, il y aurait suffisamment d'argent pour financer et organiser un service de ramassage d'ordures ménagères adéquat.

Si l'ensemble du pays étaient équipé d'écoles et d'hôpitaux à un niveau acceptable, et doté d'une agriculture qui pourrait nourrir tout le monde, et que la violence n'était pas la seule solution aux problèmes, les centrafricains de peupleraient pas Bangui de manière anarchique.

Le chef d'Etat est responsable de tous ces aspects de la vie quotidienne du citoyen centrafricain.


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8 juillet 2009 3 08 /07 /juillet /2009 09:31

7 juillet 2009
Source: Première Urgence (PU)


Témoignage de Thimothée Milatou, chef de village

Bédéré, situé à quelques kilomètres à l'est de Paoua dans la préfecture du l'Ouham Pendé en République Centrafricaine, est un petit village paisible de 873 habitants. Paisible, il ne l'a pas toujours été. En effet, il sort tout doucement du cauchemar. En 2003, le village n'a pas été épargné par les violents conflits, incendies et pillages survenus dans l'Ouham Pendé. La peur de revivre cet enfer a amené les villageois à se cacher pendant plusieurs années dans la brousse.

En 2007, les habitants de Bédéré sont sortis des campements, et ont reconstruit leur village, au bord de la route, sous l'impulsion de Timothée Milatou, le chef de village. La filière cotonnière ayant été entièrement démantelée pendant les événements, les habitants de Bédéré ont dû se lancer dans de nouvelles activités. Ils vivent essentiellement de l'agriculture, tandis que d'autres ont commencé des élevages de petits bétails.

Le premier semestre 2009 a connu une détérioration notable de la situation humanitaire en République Centrafricaine (RCA). Les affrontements entre groupes rebelles, forces armées de la RCA (FACA) et groupe d'auto-défense en limitent l'accès humanitaires.

Depuis lors, cinq groupements agricoles ont été mis en place avec le soutien d'ONG internationales. Première Urgence était l'une d'entre elles et reste désormais la seule ONG présente dans le village. Au début de son intervention en 2007, Première Urgence a distribué des vivres dans le village, afin de venir en aide à la population ayant perdu tout moyen de subsistance. De nombreux villageois ont également travaillé à la réhabilitation de rizières, afin de préparer la saison agricole : « Ce travail a permis à beaucoup d'entre nous d'avoir un peu d'argent », précise Timothée, qui nous a accordé un entretien.

Actuellement, Première Urgence soutient un groupement dans le village, en fournissant des semences de riz, mil et maïs, et en donnant des outils aux bénéficiaires. 22 personnes en sont membres, dont la moitié de femmes. Finia Suzanne, une d'entre elles témoigne : « On a reçu des outils l'année dernière, et on va encore en recevoir cette année. Le matériel est de bonne qualité, c'est un vrai avantage. » Cette activité bénéficie directement à tous les membres des familles du groupement, soit plus de 130 habitants, et plus largement, à l'ensemble du village, notamment à travers la dynamique économique créée et l'accès pour tous aux formations.

« L'année dernière, on a pu récolter du riz. Malheureusement, il n'y a pas eu une bonne saison agricole, il n'a pas assez plu. On a dû tout consommer. » Les bénéficiaires, qui reçoivent fréquemment des formations et conseils de la part des agronomes de Première Urgence, sont cependant restés confiants. Le groupement a même de nouveaux membres cette année. « C'est un travail d'équipe. Avec le soutien de Première Urgence, on a mis en place un règlement intérieur et des statuts, et ça nous amène à mieux travailler. »

Timothée, fortement investi dans le relèvement de son village, insiste sur le rôle essentiel de Première Urgence pour le développement agricole de sa localité. « Première Urgence est notre seul partenaire de développement. Notre situation va pouvoir changer au fil des années pour le bien-être de ma population. Nous remercions Première Urgence de prendre en compte nos besoins et de continuer à nous soutenir. »

Le groupement de Bédéré, tout comme les autres groupements de l'Ouham Pende soutenus par Première Urgence, reçoivent de nouveau, depuis le 15 mai, des semences et des outils, afin de se tenir prêt pour la nouvelle saison agricole. 

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 08:09

2 juillet
Source: CPI

La Cour pénale internationale lance son premier programme radio de sensibilisation en sango en République centrafricaine


Le lundi 6 juillet 2009, débutera le premier programme radio de sensibilisation lancé par la Cour pénale internationale (CPI) en République centrafricaine. Ce programme radio s'inscrit dans le cadre d'une vaste campagne de sensibilisation menée depuis janvier 2009. Ce programme vise à informer la population centrafricaine sur le rôle, le mandat, le fonctionnement et les activités de la Cour pénale internationale.

Ce programme, exclusivement en sango, est intitulé « Mieux comprendre la Cour pénale internationale » ; il est divisé en 13 épisodes et est organisé sous forme de questions-réponses. M. Gervais Bodagay, Assistant chargé de la sensibilisation pour la CPI à Bangui, répond aux questions les plus fréquemment posées aux fonctionnaires de la Cour.

Durant les 50 sessions de sensibilisation organisées dans la capitale centrafricaine entre janvier et juin 2009, le personnel de la section d'information du public a en effet répondu à quelques 1000 questions formulées par la population banguissoise. Le programme radio proposé a été conçu et réalisé pour répondre à ces interrogations.

Ce programme sera diffusé en partenariat avec les médias radiophoniques centrafricains : radio Centrafrique, radio Ndeke Luka, radio ICDI, radio Tropique, radio Néhémie, radio Voix de la Paix, radio ESCA, radio Linga et radio Notre-Dame. La radio Notre-Dame s'appuiera également sur son réseau de radios communautaires à l'intérieur du pays (radio Maria, radio Mambéré Kadeï, radio Maïgaro, rdio Siriri, radio Bé Oko) pour diffuser ce programme de sensibilisation.

Chaque radio partenaire diffusera les 13 épisodes de la manière suivante :

- Episode 1- Brève introduction sur la Cour pénale internationale, Semaine du 6 juillet au 12 juillet 2009
- Episode 2 - Les crimes relevant de la compétence de la Cour, Semaine du 13 juillet au 19 juillet
- Episode 3 - Comment la Cour fonctionne-t-elle? ,Semaine du 20 juillet au 26 juillet
- Episode 4 - La Structure de la Cour, Semaine du 27 juillet au 2 août
- Episode 5 - Renvois, analyses et enquêtes, Semaine du 3 août au 9 août
- Episode 6 – Délivrance de mandat d'arrêt ou de citation à comparaitre, et arrestations, Semaine du 10 août au  16 août
- Episode 7 - La confirmation des charges avant le procès, Semaine du 17 août au 23 août
- Episode 8 - Le procès, Semaine du 24 août au 30 août
- Episode 9 – Le jugement et les peines, Semaine du 31 août au 6 septembre
- Episode 10 - Les droits des suspects, Semaine du 7 septembre au 13 septembre
- Episode 11 - Les victimes devant la CPI, Semaine du 14 septembre au 20 septembre
- Episode 12 - Les témoins devant la CPI, Semaine du 21 septembre au 27 septembre
- Episode 13 - Les situations en cours, Semaine du 28 septembre au 4 octobre

La Section d'Information du Public de la Cour Pénale Internationale, ainsi que ses partenaires, donne donc rendez-vous aux auditrices et auditeurs chaque semaine, durant trois mois, pour suivre ce premier programme radio de sensibilisation en sango.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter Fabienne Chassagneux, Coordinatrice chargée de la sensibilisation sur le terrain, à Bangui, au + 236 75 76 36 09 ou par courriel à l'adresse suivante : InfoRCA@icc-cpi.int.

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 07:55

6 juillet 2009
APA


Les Etats-Unis vont débloquer de 470 millions de FCFA pour financer les élections centrafricaines de 2010, a appris APA lundi à Bangui.
La subvention américaine est surtout destinée à financer des projets liés à l’observation et au suivi des élections, a indiqué, samedi dernier à Bangui, l’ambassadeur des Etats-Unis en Centrafrique, Frédérick B. Cook, à l’occasion de la commémoration du 233ème anniversaire de l’indépendance de son pays.

Le diplomate américain a demandé « aux coupeurs de routes et autres, qui sont le fléau de la Centrafrique, de déposer les armes et de prendre le bulletin de vote ».
« Les vrais patriotes travaillent pour construire leur pays, pas pour le détruire », a-t-il dit, soulignant que « la paix est la plus précieuse de toutes les ressources d’un pays ».

« Les élections de 2010 sont une occasion pour faire entendre votre voix, pour exiger plus de vos dirigeants, pour exiger plus de vous-même »,
a déclaré M. Cook.
Selon lui, un citoyen responsable juge chaque candidat sur ses mérites plutôt que sur la fidélité ethnique, religieuse ou régionale. 

« Si vous ne posez pas de questions et n’exigez pas de réponses, vous aurez perdu l’occasion d’exercer les droits fondamentaux qui sont dûment les vôtres »,
a-t-il conclu.

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Textes De Juliette